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1996 : difficultés financières en série Après avoir été racheté en 1995, l'Amiga semblait de nouveau reparti. Mais hélas l'année 1996 fut agitée, avec une nouvelle faillite, des rebondissements mais aussi l'arrivée de nouveaux acteurs sur la scène Amiga. Les Amiga d'Escom Les Amiga 1200 et 4000T étaient toujours disponibles après un gros travail de Petro Tyschtschenko en 1995 qui réussit à remettre en route la production et à la maintenir. Il s'agissait bien là d'un coup de maître : même si ce n'était pas réellement de nouveaux modèles, la présence des A1200 et A4000T assurait le service minimum pour le marché. Aperçue en fin d'année 1995, la carte 68060 pour A4000T (l'A4000T-060 de QuikPak, conçue par Jeff Boyer) se fit attendre douze mois par l'utilisateur final : le premier Amiga officiel avec 68060 allait enfin pouvoir toucher le plus grand nombre malgré son prix de plus de 20 000 FF. La carte A4000T-060 Le Walker (nom venant de Mind Walker, le premier jeu informatique publié par Commodore - 1986) était le nouveau nom du projet "A1200+" ou "A1300" qui visait à construire un successeur à l'Amiga 1200 (ce fut d'ailleurs un travail de rétro-ingénierie de l'A1200). Il avait un aspect qui tranchait avec celui des Amiga classiques : sa forme rappelait plus un aspirateur ou le casque de Darth Vader qu'un ordinateur. Cette forme particulière lui permettait cependant de pouvoir accepter des extensions dans le sens de la hauteur. Techniquement, il était doté notamment d'un 68EC030 à 40 MHz, d'un lecteur de CD, du Kickstart 3.2, d'un port MIDI et d'un port d'extension mixte (Zorro et PCI). Il était même pourvu de nouvelles puces spécialisées : Toni (contrôleur du bus système) et SuperIO (gestion du lecteur de disquette et de divers ports). Ce projet Walker, poussé par Stefan Domeyer, n'avait pas vraiment les capacités techniques pour réaliser une réelle percée : le prix visé de 5000 FF pour la configuration complète (sans écran) était jugé trop haut pour une machine à base de 68EC030. Le Walker L'écran M1764 Escom dans la tourmente En début d'année, Escom avait annoncé des pertes de 46 millions de DM (le chiffre fut ensuite revu à 125 millions). Pour essayer de stabiliser sa base financière, la société allemande augmenta au mois de mars son capital de 60 millions de DM avec l'aide de banques et divers investisseurs (dont les sociétés Siemens et Quelle). Les mesures prises par Escom eurent évidemment des répercussions sur Amiga Technologies. Par exemple, les bureaux de la filiale Amiga en Grande-Bretagne (à Maidenhead) furent fermés et la direction fut transférée chez Escom UK à Stanstead. Un peu plus tard, ce fut la fermeture d'une usine Escom à Heppenheim en Allemagne, usine qui produisait les Amiga 4000T. De plus, et pour couronner cette mauvaise passe, Manfred Schmitt, PDG d'Escom, démissionna le 31 mars sous la pression des banques créditrices. Il fut remplacé dans sa fonction par Helmut Jost, un ex vice-président de Commodore. Le propriétaire de l'Amiga se trouva alors en grande difficulté. C'est ainsi que VIScorp annonça, le 11 avril, son intention de racheter Amiga Technologies et les propriétés intellectuelles de Commodore (sauf la marque et le logo) pour 40 millions de dollars. VIScorp, une société américaine dirigée par Bill Buck et spécialisée dans la télévision interactive, avait dans ses rangs d'anciens ingénieurs Amiga. William "Bill" Buck Lors d'une conférence de presse à Toulouse le 19 mai 1996, VIScorp annonça même vouloir développer une nouvelle version du système d'exploitation (AmigaOS 3.3) qui intégrerait le nécessaire pour utiliser Internet. L'objectif était de rendre le système portable : une version pour processeur Alpha fut ainsi entrevue comme possible option. Mais tout cela n'était que des annonces... Le 21 juin, après deux mois de tractations, un deuxième accord intervint entre Escom et VIScorp, mais l'Amiga n'appartenait pas pour autant à VIScorp. Et malgré cette promesse de vente, Escom continua à sombrer et déposa le bilan le 15 juillet. A ce moment-là, la dette atteignit les 250 millions de dollars. Ni les banques, ni les actionnaires ne voulurent injecter davantage de capitaux. Cette banqueroute fut jugée étonnante pour une société qui durant des années avait été fleurissante. En fait, Escom fut brutalement sanctionnée pour quelques erreurs de gestion : des inventaires trop élevés de Pentium 60, bogués, dont la valeur plongea vertigineusement, une insuffisance de fonds pour financer sa croissance et un ralentissement du marché domestique des PC suffirent à mettre à genoux une société qui, au moment où elle rachetait l'Amiga, semblait un modèle de croissance et de dynamisme. Le nom "Escom", sa division PC et ses magasins furent rachetés en août 1996 par la société allemande ComTech Computersysteme GmbH. Les branches Amiga et Commodore, elles, étaient toujours en négociations pour un rachat. A cause de sa très mauvaise posture financière, Amiga Technologies annula son contrat "PowerUP" avec le fabricant de périphériques Phase 5. Ce contrat était l'une des pièces d'un projet global visant à migrer l'Amiga vers le processeur PowerPC. Les travaux sur AmigaOS PowerPC, dont seulement un plan sur papier avait été dressé, ne furent pas lancés non plus. Mais malgré cette défection, Phase 5 persévéra : la société allemande annonça son intention (le 18 mai, un jour avant la conférence de Toulouse), de fabriquer une nouvelle machine PowerPC compatible Amiga, qui fut par la suite nommée A\Box. Cet ordinateur était basé sur un contrôleur 128 bits, baptisé Caipirinha, destiné à gérer toutes les entrées/sorties ainsi que la puce graphique et sonore. Il promettait aussi d'être livré avec un nouveau système d'exploitation natif PowerPC et compatible AmigaOS 3.1. L'A\Box (vue d'artiste publiée par le magazine CU Amiga) Carte PowerUP prototype "Malheureusement, nous avons quelques mois de retard à cause des discussions entre Motorola, Amiga Technologies et Phase 5. Ces sociétés devaient se mettre d'accord pour une coopération rapprochée et d'autres détails, surtout concernant de nouveaux standards spécifiques au PowerPC. Suite à des discussions concernant l'éventuel rachat par VIScorp et la vague de licenciements qui a suivi chez Amiga Technologies (la majorité de nos interlocuteurs ont quitté la société), celle-ci a abandonné cette coopération. Pour cette raison, nous ne gaspillerons pas davantage de temps et continuerons le projet tout seul, comme nous l'avons commencé. Nous ne pouvons pas non plus attendre de voir les intentions possibles de VIScorp."Phase 5 n'était pas seul sur le créneau des nouvelles machines. Après l'abandon du projet du Power Amiga, des anciens de chez Amiga Technologies (Stefan Domeyer, Geerd Ebeling, Andy Finkel et Dave Haynie) créèrent, en mai, la société PIOS (PowerPC Information and Online Systems), qui visait à produire une machine PowerPC : le PIOS One, "un successeur pour la communauté Amiga" selon l'annonce initiale. Contrairement à l'A\Box, le marché ambitionné était l'entrée de gamme (3500 à 5000 FF) et ne se focalisait pas uniquement sur l'Amiga : Windows NT, Mac OS et BeOS étaient pressentis sur la machine, en attendant une hypothétique version PowerPC d'AmigaOS (dont la licence ne vint jamais). Une solution alternative à AmigaOS émergea cependant à la surprise générale : la société ProDAD préparait pOS, un système inspiré d'AmigaOS mais ayant été complètement réécrit en C pour être le plus portable possible (le point de mire était de tourner sur PowerPC). pOS était compatible AmigaOS au niveau des sources et proposait de gommer les lacunes de son aîné (ajout de capacités réseau, RTG en standard, gestion des partitions de 1 To...), tout en l'accélérant et en rehaussant l'aspect esthétique. Annoncé lors d'une entrevue au magazine allemand Amiga Magazin en avril, pOS fut présenté pour la première fois au salon de Cologne à la mi-novembre dans une version relativement avancée. pOS bêta d'octobre 1996 VIScorp ne paye pas La faillite d'Escom n'avait pas fait de VIScorp le propriétaire de l'Amiga pour autant. Les annonces de la société américaine se succédèrent mois après mois sans que rien ne soit fait concrètement. Le 19 juillet, l'administrateur de liquidation Bernhard Hembach et le président de VIScorp, Bill Buck, signèrent un contrat de vente (le troisième) qui donnait à VIScorp jusqu'au 19 août pour finaliser son achat et devenir enfin détenteur de la plate-forme. Amiga Technologies poursuivit provisoirement ses activités, sous le financement de Bill Buck et Raquel Velasco. Cela aida à maintenir la société en vie. A terme, une nouvelle société, nommée "VIScorp GmbH" (puis "Raquel Velasco GmbH"), devait prendre le relais d'Amiga Technologies avec à sa tête Raquel Velasco et Petro Tyschtschenko. Mais de nouveau la date butoir passa et cela jeta le doute sur les réelles capacités de VIScorp à financer son rachat. En fait, après la faillite d'Escom, VIScorp ne fut pas la seule entreprise intéressée par l'Amiga. PIOS, Eagle Computer et même une société chinoise négocièrent avec Bernhard Hembach. Des rumeurs sur le fait que VIScorp n'arrivait pas à payer ses propres employés allaient transformer toute cette histoire en mascarade. Ces rumeurs furent suivies de faits réels avec les démissions de Curtiz Gangi (directeur opérationnel de VIScorp) et Florine Radulovic (responsable presse) en octobre. D'autres, et non des moindres, suivirent comme Carl Sassenrath en novembre : le concepteur du noyau d'AmigaOS estimait que VIScorp était "une entreprise incompétente, pire que Commodore". Bill Buck et Raquel Velasco clamèrent par la suite à plusieurs reprises qu'ils restaient intéressés par le rachat de l'Amiga mais plus personne ne prenait leurs annonces au sérieux. Le conseil d'administration de VIScorp, qui ne partageait pas l'optimisme de Bill Buck à propos de l'Amiga, semblait de moins en moins intéressé par le marché des boîtiers décodeurs et préférait miser sur les profits à court terme. Ainsi, VIScorp ne réussit jamais à réunir les millions de dollars nécessaires à l'acquisition. Sa licence Amiga, acquise en janvier, fut également annulée. Et sans licence Amiga pour son ED, ce matériel ne put être finalisé et commercialisé. En toute fin d'année, Bill Buck et Raquel Velasco quittèrent VIScorp et les mentions relatives à l'Amiga furent supprimées du site Web de la société. L'administrateur de la faillite, Bernhard Hembach, rouvrit l'appel d'offres pour l'Amiga avec plusieurs sociétés. L'Allemand Eagle Computer était toujours intéressé : il avait des projets matériels en cours (dont une carte accélératrice Alpha et des Amiga portables) et s'était rapproché de QuikPak, l'assembleur américain d'Amiga 4000T. QuikPak fit officiellement une offre le 24 décembre mais sans résultat puisque le passage à la nouvelle année vit l'Amiga toujours sans propriétaire. Six mois après la faillite d'Escom, il fallait encore attendre... Bien que l'on savait que le 68060 était le dernier de la série des 68k, il fut à l'honneur dans les machines et cartes accélératrices pour Amiga. Outre l'arrivée de l'A4000T en version 68060 (grâce à la carte A4000T-060 de QuikPak, la plus rapide de la sorte), les constructeurs Phase 5, DKB et Apollo livrèrent des cartes processeur 68060 pour la plupart des modèles d'Amiga : A1200 (Blizzard 1260), A2000 (Blizzard 2060, Wildfire) et A3000/A4000 (Apollo 3/4060, CyberStorm MkII). Les premières variantes à 66 MHz arrivèrent aussi mais la montée en fréquence s'arrêta là pour cette année : malgré un prix conséquent (de 5000 à 10 000 FF selon la carte), le 68060 se faisait de plus en plus distancer par ses concurrents, que ce soit le Pentium, le PowerPC et surtout le DEC Alpha qui dépassait allègrement les... 400 MHz ! La Wildfire disposant du Fast SCSI-2, de l'Ethernet et de deux ports PCI La Blizzard 1260, première carte 68060 pour A1200 Du côté des machines, une diversité étonnante apparue. Même si Amiga Technologies avait fini par abandonner son Walker, d'autres machines "Amiga" sortirent durant cette année. La société américaine Silent Paw Productions mit à disposition ses PAWS (Portable Amiga WorkStation) qui étaient des ensembles permettant aux A600, A1200, A3000 et A4000 de devenir "portables". Ces ensembles contenaient un boîtier portable, un écran TFT 10,4 pouces (640x480) et sa carte pilote, un module d'alimentation avec une batterie, un transformateur, une boule de commande PAWSTrac et les logiciels CrossDOS 6 et LinkIt. Cette mode fut suivie par MacroSystem qui présenta aussi une version portable de son DraCo (pour 13 000 DM) qui était en fait un DraCo de base avec une carte graphique, une VLab-Motion, un clavier escamotable et d'un écran 12 pouces 800x600 24 bits. QuikPak et Eagle Computer voulurent aussi d'arrimer au wagon des Amiga portables, mais les projets de ces deux sociétés ne furent jamais terminés. PAWS 1200 Version "portable" du DraCo Des licences plus classiques furent aussi accordées. Le 30 avril, Eagle Computer convint d'un accord avec Amiga Technologies pour distribuer des "Eagle 4000TE". Il s'agissait en fait d'Amiga 4000T portant la mention "Amiga® Based" proposés avec une configuration personnalisée et un boîtier différent. D'ailleurs, dans un cadre plus général, les boîtiers tour s'améliorèrent assez nettement, que se soit dans le style ou dans l'ergonomie. MicroniK, l'un des pionniers dans ce domaine, sortit notamment une gamme de tours nommée Infinitiv pour A1200. Sans vis, les éléments étaient ajoutables simplement et elle offrait une grande capacité d'extension grâce à des étages supplémentaires (un peu comme le Walker). De son côté, la firme allemande Agnus Dei misa sur l'aspect avec une tour très stylisée baptisée Infinity. L'Amiga eut très tôt de bonnes cartes/extensions d'émulation PC comme l'A1060 Sidecar en 1986. Dix ans plus tard, on vit apparaître le Siamese de la société anglaise HiQ. Cette carte permettait d'intégrer un PC avec un Amiga : elle se branchait sur un port ISA du PC et permettait d'afficher, sur un même écran, Windows 95 et le Workbench. Le partage des fichiers et des périphériques était aussi possible, ce qui en faisait un outil intéressant pour les amigaïstes obligés d'utiliser aussi un PC. Siamese Le marché des cartes graphiques s'améliorait lui aussi avec la sortie de la Picasso II+ (évolution mineure de la Picasso II) et surtout de la CyberVision64/3D de Phase 5 et de la Picasso IV de Village Tronic. Ces deux cartes annoncées depuis des mois furent commercialisées en toute fin d'année. Elles proposaient chacune de leur côté des avancées considérables dans ce domaine. La Picasso IV dépassait le concept de la carte graphique proprement dite grâce à son approche modulaire. Des extensions comme un syntoniseur TV, un encodeur vidéo voire un module 3D étaient prévues. La CyberVision64/3D fut, elle, la première carte graphique Amiga avec 3D accélérée. Les deux cartes vinrent aussi, pour leur gestion, avec deux systèmes d'affichage RTG différents : Picasso96 et CyberGraphX 3.0. La compétition entre ces API graphiques s'installa immédiatement. Enfin, plus loin de cette rivalité Phase 5/Village Tronic, l'entreprise unipersonnelle Individual Computers (gérée par Jens Schönfeld) proposa la Graffiti, une solution peu onéreuse pour faire afficher 256 couleurs (et en mode chunky) à tout Amiga. Cet adaptateur graphique ne pouvait malheureusement pas afficher le Workbench... Logithèque : la déferlante Internet La propagation d'Internet dans le monde toucha bien évidemment l'Amiga. Le nombre de logiciels dédiés à Internet se multiplia rapidement, tout comme les sites parlant d'Amiga. D'ailleurs, le site Aminet, maintenu par Urban Muller, franchit la barre des 30 000 archives et devint le plus gros site de téléchargements, toutes plates-formes confondues. Par le passé, l'Amiga avait de nombreuses archives de programmes DP mais la plupart ne surent pas négocier le virage Internet et disparurent. C'est ainsi qu'après dix ans de travail Fred Fish annonça qu'il mettait un terme à sa collection de DP éponyme (disquettes et CD). Urban Muller indiqua cela dans une entrevue pour Amiga Report au sujet du domaine public : "nous n'avons pas remarqué la plus légère diminution du nombre de téléchargements depuis que Commodore a disparu. C'est plutôt le contraire, on dirait plutôt une tendance à la hausse. Un autre indicateur est que le nombre de personnes inscrites à nos listes de diffusion "nouveaux téléchargements" ne cesse d'augmenter. Il y a actuellement 2200 abonnés. Ainsi, même si les développeurs commerciaux abandonnent le navire, nous n'avons pas à craindre de rester sans nouveaux logiciels." Urban Muller (photo de Thomas Tavoly) IBrowse Imagine 5.0 La "guerre" entre les éditeurs SoftWood et Digita International se poursuivit de plus belle sur le plan des traitements de texte. Final Writer 5 et Wordworth 5 essayèrent de s'accaparer ce marché ; ils continuèrent à s'améliorer en tentant de ne pas trop prendre de retard face aux autres logiciels du genre sur PC et Mac (Word notamment). Wordworth 5 arriva avec une gestion d'ARexx (enfin !) et des graphismes 24 bits. Final Writer 5 proposa, entre autres, la création de tableaux, la gestion du format RTF et un concepteur simple de page HTML. Cette volonté de rester "dans la course" était aussi le créneau de SoftLogik qui peaufina jusqu'à la moelle un PageStream 3.1 plus que professionnel. Michael Friedrich proposa TurboCalc 4.0, un très bon tableur sur Amiga, alors que SoftWood, encore lui, commercialisa Final Calc, son premier tableur dont la réalisation avait été confiée à Khalid Aldoseri. Ce fut un logiciel complexe qui présentait toutes les fonctionnalités et les outils que vous pouviez attendre d'un tableur. Dans le secteur de l'audio, le vieux Protracker sortit dans une nouvelle version 3.61. Toujours aussi intuitif, ce logiciel de musique par piste commençait toutefois à prendre de l'âge face à deux concurrents : DigiBooster et OctaMED SoundStudio. Le premier, DigiBooster, était un logiciel de musique sur huit pistes, oeuvre de programmeurs polonais, les frères Piasta. Il ouvrait pour la première fois dans ce genre de logiciel les portes des formats de modules tels FastTracker et TakeTracker. Le second logiciel, OctaMED SoundStudio, était la dernière version en date de MED. Sa bonne gestion du MIDI, sa capacité 64 pistes et sa gestion des cartes son 16 bits en faisait un programme bien plus avancé que Protracker. A noter qu'il fut disponible sur CD, comme la majorité des logiciels commercialisés en 1996 : la gestion du CD s'était bel et bien démocratisée. DigiBooster Slam Tilt Alien Breed 3D 2 Capital Punishment Cette année 1996 montra une nouvelle fois combien la gestion d'entreprise était importante pour mener un projet à bien. Escom était l'un des plus gros fabricants et distributeurs de PC mais ne pu réussi à relancer l'Amiga. Après un Commodore en faillite, un Escom qui ne tint qu'un an et un VIScorp qui ne pouvait pas payer, les utilisateurs Amiga n'avaient vraiment pas eu de chance. La plate-forme Amiga n'avait pas progressé alors que le reste du monde informatique connut une forte croissance technologique. Et sans investissements massifs, il était difficile de retourner la tendance. Fin 1996, l'Amiga n'avait pas de ressources pour s'en sortir : il fallait à présent peut-être compter sur des sociétés tierces comme PIOS, Phase 5 et ProDAD qui percèrent durant cette année et qui avaient bien l'intention de jouer un rôle plus important dans les années à venir.
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