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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'OctaMED SoundStudio
(Article écrit par Rémi Moréda et extrait d'Amiga News - octobre 1996)
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Le dernier-né de la série OctaMED est arrivé, mais au lieu de porter le numéro de version 7, le nourrisson est nommé SoundStudio
v1. Pourquoi ? Parce que les nouvelles fonctions présentes lui autorisent un tel nom. Je ne vous laisse pas plus dans l'attente,
voyons comment se présente cette version, et surtout ce qu'elle apporte.
Présentation du produit
J'ai testé la version CD, et comme on fait bien les choses chez RBF Software, le CD est rempli jusqu'au dernier bloc. Vous
y trouverez entre autres : 340 Mo de modules dont 30 au format S3M (de 4 à 8 voix) ; 100 Mo d'échantillons 8 bits classés par
catégories ; des éditions du journal du Med User Group qui comprend des aides, des trucs pour mieux utiliser OctaMED ; les docs
complètes en anglais de SoundStudio (en AmigaGuide) ; et enfin, le logiciel et son guide en plusieurs langues dont le français !
Eh oui, vous avez bien lu, sur le CD, entre l'italien et l'allemand, vous trouverez SoundStudio en français (ou presque...).
Pas de manuel imprimé. Le logiciel est utilisable directement du CD. Si vous l'installez sur votre disque dur il réclamera
la présence du CD dans le lecteur pour démarrer.
Le logiciel
A présent, entrons dans le vif du sujet. Au chargement, aucun changement ne saute aux yeux, mais des changements il y en a.
Au niveau des entrées, on peut à présent charger des modules aux formats Screamtracker 3 et FastTracker 1.0. Aux dires de
l'auteur, ces deux formats de modules PC ont été rajoutés afin que les utilisateurs d'OctaMED puissent passer sur l'OctaMED
PC qui sera prochainement développé, mais ils ne sont disponibles qu'au chargement, je ne saisis pas... Le chargement des
fichiers MIDI n'a pas été amélioré et on obtient souvent, comme dans la v6, des séquences souvent mal restituées. Côté
échantillons, pas de changement (IFF, WAV...). Au niveau des sorties, la sauvegarde est possible aux formats : Med depuis
la v3, MIDI, module exécutable, mais pas de format SoundTracker disponible. Côté sortie sonore, on dispose du choix Amiga
(8 et 14 bits), Toccata, Maestro, Delfina et, en gestion partielle, Aura. Je précise, gestion partielle car bien que la carte
Aura soit utilisable comme dans la v6, elle ne l'est pas pour une des nouvelles facettes du logiciel qui est le mixage multipistes.
Mixage 64 pistes
C'est la plus importante nouveauté du logiciel. Une routine optimisée 68000 et 68020 codée en assembleur et qui permet la
superposition de 64 pistes en simultané en 8 bits ou 16 bits. Bon, je m'explique... Le logiciel prend en considération les
instruments, leur fréquence et leur position stéréo, puis il les mixe entre eux pour aboutir à un échantillon unique qui
peut être la résultante de la superposition de 1 à 64 pistes. Le mixage est paramétrable : on peut déterminer précisément
combien de pistes doivent être mixées (de 1 à 64), la fréquence de l'échantillon résultant et le mode/carte choisi (de 1 à
28 kHz en 8 bit Amiga, jusqu'à 48 kHz 16 bits avec la Maestro), sélectionner le mode stéréo ou mono, avec ou sans lissage.
Vous pouvez utiliser dans votre module un mélange de sons 8 bits et 16 bits, SoundStudio gère tous les formats au mixage.
Vous disposez donc de 64 voix virtuelles, que vous pouvez écouter en temps réel ou écrire en "direct to disk". Ces deux modes
sont totalement indépendants.
Le temps réel
Il ne faut pas se faire d'illusion, une machine ou une carte 4 voix ne peuvent pas fournir 64 pistes avec une bonne qualité
sonore. Le facteur qui sera déterminant est votre configuration. Sur mon A1200 (avec 68030 à 50 MHz et 10 Mo de mémoire,
sans carte son) j'ai réussi, après moult réglages certes, à jouer un module 10 voix en mixant à 15 kHz mono sans lissage.
Grâce à l'option son Amiga 14 bits qui marche à merveille, la qualité du résultat est nettement améliorée et devient exploitable.
Mais dès que la barre des 10 voix est transgressée, que le lissage est activé, le son est haché et je perds des cycles
(bloquage souris...) donc inutilisable. Le mixage étant gourmand en temps processeur, sa puissance va de pair avec la qualité
du résultat (A500 s'abstenir...), le FPU est utilisé s'il est présent. D'après les auteurs, la routine est capable de jouer
un module en 10 voix 16 bits 48 kHz sur Toccata avec un A3000/25, et, un 68060 permettrait une très bonne utilisation temps
réel de tout type. Comme je l'ai précisé, si vous disposez de la carte Aura vous ne pourrez pas l'utiliser pour le mode mixage
de SoundStudio. Son utilisation est semble-t-il trop gourmande en temps machine, donc incompatible avec le principe du mixage
temps réel.
Mode "direct to disk"
C'est je pense la réelle finalité du mixage. Ce mode vous permet d'enregistrer votre module directement sur le disque dur et ceci
indépendamment des spécifications de votre machine. L'échantillon résultant du mixage des 1 à 64 voix est écrit directement sur
le disque dur et ceci au format de votre choix. Ici, le logiciel n'est pas bousculé, et il peut prendre tout son temps pour bien
faire son travail. Ainsi, le mixage d'un module 16 bits multipiste de 5 minutes en 16 bits 48 kHz pourra prendre plusieurs
dizaines de minutes selon la machine, mais donnera un très bon résultat. Un point est cependant décevant, l'arrêt de
l'enregistrement n'est pas automatique, et il faut guetter la fin du module pour arrêter manuellement. Techniquement, la
fréquence utilisée peut atteindre 65 kHz, et les formats disponibles sont 8SVX, MAUD, AIFF et RAW. L'option lissage (smooth)
permet de limiter les parasites. On peut ainsi envisager de numériser en interne ses productions et ensuite de les graver sur
un CD pour se faire un petit CD audio, ou un CD à écouter avec le logiciel Play16 (lecteur d'échantillons en "direct from disk"
fournit sur le CD). Plus simplement, on peut également numériser le patron d'un rythme complexe créé en 1 à 64 voix, afin
d'utiliser l'échantillon résultant comme instrument.
Une machine 8 bits peut ainsi produire un résultat 16 bits, mais OctaMED ne permet pas la composition en 16 bits sur des machines
de base. En effet, l'écoute de 16 bits sans carte n'est pas possible comme avec Aural Illusion ou DSS. Alors quel intérêt pour
le 8 bits ? Lorsque l'on mixe deux sons 8 bits, à l'arrivée, chaque son aura perdu de la qualité, car on est obligé de supprimer
lors du mixage des données numériques, pour retomber sur un son 8 bits. Si vous mixez 16, 32, 64 pistes, il faut s'attendre à
ce que l'échantillon obtenu ne soit pas d'aussi bonne qualité que le module en écoute normale. On entend en général un léger bruit
de fond qui est atténué par l'option lissage, et une baisse notable du volume des instruments. Maintenant si vous mixez votre
module 8 bits en 16 bits, on perd peu ou pas de données numériques.
Les nouveautés MIDI
L'Amiga peut être à présent utilisé en mode esclave, c'est-à-dire comme un périphérique MIDI. Seize instruments sont utilisables.
A chaque canal de réception MIDI correspond un instrument (canal #1 -> instrument 00). L'auteur a réalisé cet outil dans
l'optique d'utiliser deux Amiga afin d'obtenir des modules en 8 vraies voix. Sur le premier micro-ordinateur (maître) vous composez en
4 voix Amiga et 4 voix MIDI, le second micro-ordinateur est l'esclave et joue les 4 voix MIDI qu'il reçoit. Deux problèmes se posent
alors : il faut d'abord collectionner les Amiga (moi j'en ai deux !), ensuite il faut pouvoir charger SoundStudio sur les deux
à partir du CD (là je ne peux plus !). C'est pourquoi l'intérêt est à mon avis limité, d'autant plus que l'esclave ne
tolère que l'effet de contrôle du volume.
Il est maintenant possible d'assigner une commande de contrôle MIDI à un code effet (image 2). Les codes de 31 à 3F pourront
ainsi correspondre au "MIDI controller" de votre choix, ce qui simplifie nettement les commandes qui s'effectuaient auparavant
avec 05 et 00 sur deux lignes.
Autres options et nouveautés
FastMemPlay
Grâce à cette option, la taille des échantillons n'est plus limitée à 130 ko. Ils peuvent être stockés dans la mémoire Fast
et déplacés au cours de l'écoute. Ils ne fonctionnent qu'en mode éditeur musical quatre pistes ou mode mixage.
Staff notation
Le mode portée disparu dans la v6 est de retour. Possibilité de choisir la clé. On peut insérer, effacer, ajouter une portée
d'un nombre de mesure déterminé... Bien que ce mode soit bien plus performant que celui des anciennes versions de Med, il n'est
pas encore aussi pratique que celui de Bars&Pipes, car il manque d'outils facilitant l'édition.
Echo et panoramique Stéreo
OctaMED dispose à présent de deux effets temps réel, il s'agit de l'écho et de la position stéréo du son. Ils sont disponibles
en mode mixage et s'appliquent à l'échantillon résultant. Il n'est pas possible d'attribuer l'effet à un échantillon donné
(comme avec MusicLineEditor). Ainsi, toutes les pistes seront modifiées. L'écho est mono ou
avec alternance en stéréo (réglable). Sa fréquence et sa profondeur sont réglables. L'effet stéréo permet de positionner chaque
piste (droite, gauche, centrée), l'option aléatoire déplace les pistes au cours de l'écoute.
On peut joindre un texte au module qui est affiché à son chargement.
Une fenêtre type SLIST de la v3 est disponible afin d'avoir accès rapidement aux répertoires contenant les échantillons.
Lorsque vous utilisez une Toccata, Maestro ou Delfina, les canaux audio de l'Amiga n'étant pas nécessaires, OctaMED ne les
mobilise pas. Ils peuvent donc être utilisés par un autre programme.
On dispose également de quelques nouvelles options d'édition, de la possibilité de choisir les répertoires disque par défaut à
ouvrir pour chaque type de requête...
En conclusion
OctaMED SoundStudio v1 a été particulièrement travaillé pour les possesseurs de cartes 16 bits. Il leur permettra de composer
des modules ou modules + MIDI, avec possibilité de panachage sons 16 bits et 8 bits. C'est également avec de telles cartes que
le mixage 1-64 pistes pourra s'exprimer au mieux. Pour les autres, cette nouvelle version présente certains avantages, si vous
avez un microprossesseur rapide. Il s'agit là d'un outil intéressant pour réaliser des modules avec plus de 8 voix. Si vous
êtes lent, l'option mixage vous permettra de convertir vos modules en échantillon sonore 8 ou 16 bits. Mais, si vous n'avez ni
mémoire Fast, ni disque dur, alors oubliez SoundStudio. La version la plus intéressante est la version CD, puisqu'elle
comprend le logiciel en français avec son guide, une banque de sons et de modules, et quelques logiciels dont Play16 pour écouter
en "direct from disk" avec gestion des cartes, vos échantillons massifs. Également disponible en version disquette.
OctaMED SoundStudio v1 est le logiciel qui permet l'utilisation en simultané de toutes les capacités de création musicale de
l'Amiga. Il regroupe un séquenceur de module, un séquenceur MIDI et un module d'édition et conversion des échantillons.
Incontournable.
Nom : OctaMED SoundStudio.
Développeurs : RBF Software.
Genre : création musicale.
Date : 1996.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : commercial.
Prix : 300 à 690 FF.
Les points forts :
- La possibilité de configurer les entrées-sorties.
- Le mixage et la gestion des cartes 16 bits.
- Les nombreux paramètres réglables par gadgets.
- La bonne organisation du CD et son prix.
Les points négatifs ;
- Pas d'arrêt automatique du mixage en "direct to disk".
- Fichiers MIDI toujours mal convertis.
- Nécessité du CD pour lancer le logiciel, ce qui rend le mode esclave MIDI difficile à utiliser.
- Pas de gestion de la carte Aura en mode mixage.
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