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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : WildFire 060
(Article écrit par Yann-Erick Proy et extrait d'Amiga News - septembre 1996)
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Après la Blizzard 2060 et la TekMagic 68060, voici donc la troisième
carte 68060 pour Amiga 2000. On serait tenté de dire "encore !" tant ces cartes sont devenues monnaie courante sur le marché.
Les fabricants proposent, en effet, pas moins de neuf cartes 68060, que ce soit pour A1200, A2000, A3000 ou A4000. Le dernier
arrivé est Apollo, avec trois nouvelles cartes, et le premier est Phase 5, qui vient de remplacer la "vieille" CyberStorm par
la CyberStorm MkII, moins chère et moins encombrante. Un peu en marge, se trouve MacroSystem, qui ne propose pas de carte mais
un système complet, le DraCo.
DKB va vous mettre le feu !
Oui mais voilà : cette carte-là n'est pas du même acabit que les autres. Peut-être vous y attendiez-vous, vu son prix : à 10 000 FF,
cette carte est presque deux fois plus chère que certaines autres. Mais à ce prix-là, les possibilités et les performances
sont au rendez-vous :
- Processeur 68060 à 50 MHz, avec FPU et MMU,
- Extension de mémoire par barrettes SIMM 32 bits, avec accès entrelacé,
- Contrôleur DMA Fast SCSI-2, avec connecteur externe haute densité,
- Interface Ethernet, avec prise RJ-45 (prise BNC en option),
- Bus d'extension PCI, pour cartes graphiques, etc.
C'est à peu de chose près un ordinateur complet rassemblé sur une seule carte !
Il faut cependant préciser que l'adoption de la norme PCI pour le bus d'extension ne permet pas pour autant d'utiliser les
cartes PCI du marché, tout simplement parce que les deux connecteurs PCI de la WildFire sont implantés dos à dos, parallèlement
à la carte, dans le sens vertical (voir figure 1). Même si cela avait été possible physiquement, il aurait encore fallu écrire
les pilotes logiciels correspondant à chacune des cartes, or tous les fabricants ne révèlent pas les informations nécessaires.
Figure 1
De ce fait, et contrairement à ce que ce que beaucoup pensaient jusqu'à la sortie de la carte, il n'y a aucun espoir de pouvoir
brancher sur la WildFire une carte très performante et pourtant peu chère (par rapport au marché Amiga, en tout cas) telle que
la Matrox Millenium.
Tant pis ! Les ingénieurs de DKB nous concoctent donc eux-mêmes la carte graphique qui tirera avantage de ce bus très rapide :
132 Mo/s théoriques alors que le bus Zorro II du 2000 plafonne à 3,5 Mo/s (et 3 ou 4 fois plus pour Zorro III), ce qui bride
les cartes graphiques conçues pour ce bus, notamment pour les animations.
Les premières étincelles
DKB a opté pour des boîtes en carton aussi blanches que celles de Phase 5 sont noires. A l'intérieur, la carte dans son emballage
antistatique, une disquette d'installation et un manuel de 16 pages en anglais.
Ce dernier est assez didactique et aborde successivement les différentes étapes de l'installation. On y apprend notamment :
- Comment choisir les barrettes SIMM qui seront reconnues par la carte,
- Dans quel ordre remplir les socles SIMM pour bénéficier de l'entrelacement,
- Comment configurer le contrôleur SCSI par menu,
- Pourquoi il vaut mieux se débarrasser de ses extensions de mémoire 16 bits,
- Qu'il est obligatoire d'avoir une ROM Kickstart 3.1 pour utiliser cette carte.
La disquette contient un script d'installation automatique peu banal. Non seulement il sert à copier sur disque dur les
fichiers qui sont nécessaires au fonctionnement de la carte (par exemple, les bibliothèques 68040.library et 68060.library,
dans Libs:), mais il se charge également de mettre à jour sa ROM (qui est en fait une mémoire flash, donc) à partir d'un
fichier sur la disquette. Cette technique, évidemment bien plus onéreuse, a l'avantage de permettre des mises à jour très
rapides du logiciel de la carte par le biais de BBS et d'Internet. À titre de comparaison, nombreux sont les possesseurs
de Blizzard 2060 à attendre encore de recevoir la ROM de mise à jour du contrôleur SCSI de la carte... Est également
fourni RapidSet, le logiciel de configuration SCSI qui accompagne aussi la carte RapidFire.
La carte est beaucoup plus volumineuse et moins sobre que la Blizzard, justement. Sa taille est en effet le maximum possible
et un très grand nombre de composants de diverses sortes sont à sa surface, en compagnie de quelques fils... Contrairement à
Phase 5, DKB a choisi d'équiper le 68060 d'un radiateur. À 50 MHz cela ne se justifie pas vraiment, expérience avec la Blizzard
2060 à l'appui. Par contre, l'oscillateur qui fournit cette fréquence est monté sur un support, d'où il est très aisé de
l'extraire pour le remplacer par un autre plus rapide...
Pris entre deux feux
Comme la plupart des cartes de ce type, la WildFire est équipée de 4 socles SIMM 72 broches, permettant d'accueillir des
barrettes de 4, 8, 16 ou 32 Mo, permettant ainsi de disposer d'un maximum de 128 Mo de mémoire. Ces barrettes peuvent être
de vitesse 80, 70 ou 60 ns, mais il est vivement conseillé d'utiliser des 60 ns. EDO ou non EDO, cela n'a pas d'importance ;
par contre, le manuel insiste sur le fait qu'il faut des barrettes "1 K refresh" et non "4 K refresh".
La grande force de cette carte est de pouvoir exploiter une technique d'accès en mémoire dite "entrelacée". Il faut pour
cela utiliser une ou deux paires de barrettes SIMM strictement identiques et les placer de manière bien spécifique. Si ces
conditions sont réalisées, les accès en mémoire sont accélérés en alternant l'une et l'autre barrette dans une paire et en
recouvrant ainsi certaines des opérations nécessaires à l'accès d'un mot en mémoire. Les résultats sont probants : le logiciel
Bustest annonce un taux de transfert maximum de 67 Mo/s contre 49 Mo/s pour la Blizzard. AIBB est même plus optimiste, en
affichant un progrès de 60% sur le test MemTest !
|
A2000 |
Blizzard 2060 |
Tek-Magic |
WildFire |
CyberStorm MkII |
Apollo 4060 |
EmuTest |
1,00 |
52,80 |
52,80 |
52,80 |
52,80 |
52,88 |
Sieve |
1,00 |
31,21 |
35,62 |
37,67 |
30,92 |
35,48 |
Dhrystone |
1,00 |
55,79 |
53,86 |
53,86 |
55,79 |
56,08 |
Sort |
1,00 |
51,72 |
52,64 |
55,62 |
49,97 |
53,75 |
Matrix |
1,00 |
40,86 |
43,89 |
47,40 |
42,32 |
45,01 |
IMath |
1,00 |
62,21 |
62,21 |
63,04 |
62,21 |
62,25 |
MemTest |
1,00 |
12,29 |
17,38 |
20,16 |
12,00 |
16,49 |
InstTest |
1,00 |
44,88 |
41,89 |
42,84 |
44,88 |
43,62 |
Tests sur le coprocesseur |
Savage |
1,00 |
799,50 |
462,87 |
462,87 |
781,74 |
444,79 |
FMath |
1,00 |
332,00 |
332,00 |
332,00 |
332,00 |
323,01 |
FMatrix |
1,00 |
62,38 |
73,73 |
77,24 |
67,49 |
72,75 |
Flops |
1,00 |
1131,67 |
1155,82 |
1139,61 |
1164,10 |
1131,46 |
TranTest |
1,00 |
499,55 |
349,68 |
372,61 |
505,10 |
328,67 |
FTrace |
1,00 |
603,55 |
353,05 |
343,17 |
618,00 |
322,67 |
CplxTest |
1,00 |
80,40 |
83,75 |
80,40 |
80,40 |
81,66 |
Malheureusment, la complexité engendrée entraîne une limitation un peu embarrassante : toutes les configurations de mémoire
possibles ne donnent pas forcément un unique bloc de mémoire. C'est ainsi que deux barrettes 8 Mo et une barrette 16 Mo donnent
trois blocs de mémoire. Il faut donc éviter cette configuration, sous peine d'obtenir une mémoire fragmentée, ce qui peut
être une gêne avec des logiciels exigeant de grands blocs de mémoire contiguës (ShapeShifter en est le meilleur exemple). Il
ne devrait par contre pas y avoir de problème tant qu'on ne mélange pas des barrettes 4 ou 8 Mo avec des barrettes 16 Mo.
Ça pourrait chauffer plus fort
Ceux d'entre vous qui ont des Kickstart récents connaissent bien le "Early Startup Menu", cet écran obtenu en appuyant sur
les deux boutons de la souris au démarrage. Sur le même principe, DKB a conçu un écran de configuration pouvant être invoqué
avant ce dernier et permettant de fixer un certain nombre de paramètres concernant le processeur, le contrôleur SCSI et
l'interface Ethernet. C'est ainsi que l'on peut démarrer en mode 68000, par exemple. C'est aussi de la sorte que l'on active
ou désactive les résistances de terminaison du contrôleur SCSI, les transferts synchrones, la resélection, etc. Les réglages
sont sauvegardés de manière permanente dans la carte (comme sur le 3000).
Malheureusement, la WildFire a refusé de reconnaître le lecteur SyQuest EZ tant que les transferts synchrones étaient activés.
Le blocage était tel qu'il était même impossible d'arriver à ce menu pour désactiver l'option synchrone : il a fallu éteindre
le lecteur pour y parvenir.
Outre le fait que ce lecteur fonctionne parfaitement en mode synchrone avec la Blizzard 2060, il est assez regrettable de ne
pouvoir désactiver cette option que globalement et non pour telle ou telle unité, comme c'est le cas pour la Blizzard.
Le contrôleur Fast SCSI-2 de la WildFire atteint les mêmes performances que celui de
la Blizzard 2060, avec le même disque Quantum Lightning 730 Mo : 3,7 Mo/s au niveau périphérique logique et 3,0 Mo/s au niveau DOS sur
une partition MuFS pleine à 90%, ceci avec des transferts synchrones. Par contre, le processeur est un peu plus occupé (à
peine 10%, rien de bien méchant).
Bien que doté du même processeur à la même fréquence, la WildFire surpasse la Blizzard dans un certain nombre de tests en calcul
entier d'AIBB (voir tableau), apportant ainsi à nouveau la preuve de l'importance d'accès rapides en mémoire, ce qui avait été
totalement raté pour les Amiga 4000/040.
Par contre, aucun logiciel fourni avec la WildFire ne permet de gommer l'effet désastreux de l'absence d'un certain nombre
d'instructions 68882 dans le coprocesseur mathématique du 68060. En effet, l'utilisation de telles instructions, si elles
ne sont pas détectées à temps, déclenche une mécanique très lourde au sein du processeur, qui se traduit par une perte de
temps et une monopolisation de ce dernier. Pour éviter cette perte de performances, Phase 5 fournit un utilitaire obligeant
les programmes utilisant ces instructions absentes à appeler directement le code les émulant (fourni par Motorola, et
intégré dans les bibliothèques 68060.library).
L'interface Ethernet n'a pas pu être testée, faute d'avoir à disposition le matériel nécessaire pour un branchement en RJ.
Sachez cependant que son pilote logiciel correspond à la norme Amiga SANA II, ce qui la rend immédiatement compatible avec
les logiciels de réseau tels qu'AmiTCP ou Envoy.
Conclusion
Il apparaît évident que cette carte a de grandes qualités tant en performances qu'en possibilités d'évolution. Cela dit, la
WildFire a pour l'instant presque plus à promettre qu'à fournir : la carte graphique PCI est bien entendu ce qui est le plus
attendu, mais n'oublions pas non plus que la WildFire est en retrait au niveau des performances en calculs flottants (ce
qui va affecter les calculs de scènes en 3D, les manipulations sur les images, etc.) et au niveau de la compatibilité du
contrôleur SCSI.
Il y a cependant de bonnes raisons d'être optimiste : il ne s'agit que d'améliorer les logiciels autour de la carte et les
mises à jour seront vraiment facilitées par cette "ROM téléchargeable". La présence de Ralph Babel (Guru Book, Guru ROM) aux
côtés de DKB est d'ailleurs un gage de qualité.
Quant au prix de cette carte, il paraît finalement justifié si l'on veut bien considérer les performances et les capacités
d'évolution, ainsi que le fait qu'une carte Ethernet Zorro II (donc à priori moins performante) coûte près de 1700 FF à
elle seule.
Nom : WildFire.
Constructeur : DKB.
Genre : carte accélératrice.
Date : 1996.
Prix : 9990 FF.
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