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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de IBrowse
(Article écrit par Yann-Érick Proy et extrait d'Amiga News - octobre 1996)
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Ça y est ! Il est enfin disponible, ce navigateur Web dont tout le monde a pu juger la lente maturation au travers des
successives versions d'évaluation mises à disposition sur le site Web d'Omnipresence. Mais cette fois-ci c'est une version
complète que l'on va pouvoir juger : pas de limitation et pas d'excuses ! Remarquez, les navigateurs ne manquent pas sur
Amiga et en choisir un, c'est semble-t-il, rentrer un peu en religion. Un peu comme le choix de MUI ou non, le choix d'Azur
ou GoldEd ou Emacs ou que sais-je encore...
Mise à l'eau
Alors voilà ! IBrowse est vendu dans une robuste boîte en carton au format A5 (demi A4...), entourée d'une belle jaquette en
couleurs, et en anglais. Le premier effet IBrowse, c'est le sous-titre : "a w-w-w well wicked Web browser". Un bon exercice de
prononciation. Essayez en fumant, si vous ne perfectionnez pas votre accent au moins aurez-vous réussi de superbes ronds de
fumée...
À l'intérieur de la boîte : un manuel de 64 pages, deux disquettes, un carton d'enregistrement, deux dépliants publicitaires
pour des produits Amiga et un bon de commande. Le manuel est entièrement en anglais et couvre dans le détail l'installation,
l'utilisation et la configuration du logiciel. Le soin apporté à ce manuel est même étonnant compte tenu du prix de ce produit.
La première disquette sert à installer IBrowse proprement dit, tandis que la seconde sert à installer une version non
enregistrée de MUI. Cette dernière ne m'a causé que des problèmes : non seulement la disquette a causé des erreurs de
lecture sur le lecteur de mon 2000, mais en plus, cette version 3.5 de MUI s'est trouvée être responsable de plantages avec
IBrowse. Heureusement, une nouvelle version 3.6 apparue rapidement sur Aminet a réglé ces problèmes.
Cap sur le WWW
Si vous lancez IBrowse en étant "en ligne" sur Internet, celui-ci ira chercher la page d'accueil d'IBrowse sur le site américain
d'Omnipresence. L'une des premières choses à faire est sans doute de le configurer pour qu'il charge plutôt une page locale
(stockée sur votre disque) ou chez votre fournisseur d'accès.
La fenêtre d'IBrowse n'est pas particulièrement originale. On y retrouve :
- Les classiques boutons de navigation,
- Une cellule de saisie de l'URL consultée,
- Quelques boutons configurables pour avoir accès rapidement à certains sites,
- La zone où s'affichent les pages (avec deux ascenseurs),
- Une barre d'état renseignant sur les opérations en cours, le lien au-dessous du pointeur, etc.
On peut toutefois organiser à sa guise la position de ces divers éléments, grâce au mécanisme de glisser-déposer (Drag And
Drop) de MUI.
Comme le reste de l'interface, les menus sont localisés (c'est-à-dire qu'ils seront en français si vous l'avez demandé lors de
l'installation. On y retrouve, entre autres :
- Des fonctions de navigation (c'est-à-dire de déplacement dans l'historique des pages visitées pendant cette session),
- De gestion des signets (sortes de marque-pages virtuels grâce auxquels vous pouvez mémoriser tel ou tel site qui vous a plu),
- De gestion des caches de documents et d'images (pour accélérer l'accès à des pages visitées récemment),
- Les préférences.
Certaines de ces fonctions ouvrent leur propre fenêtre, sans que cela entrave les opérations en cours dans la fenêtre initiale
(fonctionnement multitâche). Vous avez ainsi la possibilité de revenir sur une page que vous venez de consulter grâce à une
fenêtre présentant graphiquement la succession de vos déplacements (l'historique). De même, la liste de vos signets s'affiche
dans une fenêtre à part, avec plusieurs niveaux de hiérarchie. Il est à noter que ces signets peuvent être mémorisés à la volée
pendant la navigation ou en éditant le fichier HTML qui sert à les mémoriser. Enfin, vous pouvez accéder directement à tout
document encore présent dans le cache grâce à une autre fenêtre qui met en correspondance le nom du fichier dans le cache
(propre à IBrowse et guère mnémotechnique) avec l'URL correspondant. En cliquant sur l'un deux, le document sera immédiatement
affiché si vous êtes déconnecté, alors qu'il sera d'abord vérifié qu'il n'a pas été modifié entre-temps sinon.
Hissez la grand-voile !
IBrowse dispose également de menus contextuels (appelés FAB Menus) qui rendent confortable la gestion des liens et des images.
En effet, si votre pointeur se trouve au-dessus d'un lien hypertexte contenu dans une page Web, il suffit de cliquer le
bouton gauche de la souris pour charger dans la fenêtre le document ainsi lié. En faisant de même avec la touche "majuscule"
enfoncée, une requête de fichier apparaît afin de le charger dans le répertoire de votre choix (sans le visualiser). Mais
vous pouvez également utiliser le bouton droit pour faire apparaître un petit menu vous permettant de choisir parmi toutes
les actions possibles pour ce lien : les deux précédentes s'y retrouvent, ainsi que charger le document dans une nouvelle
fenêtre, visionner directement le fichier, etc. De même pour les images, et les images-liens.
Contrairement à la version d'évaluation, la version complète d'IBrowse est en effet capable d'ouvrir plusieurs fenêtres de
navigation, ce qui permet de rentabiliser au mieux son temps de connexion : on peut naviguer sur plusieurs pages en même temps
et perdre ainsi le moins de temps possible.
Parmi les autres limitations qui disparaissent :
- La possibilité d'écrire directement un message à partir d'un lien "mailto:" (IBrowse va jusqu'à rechercher un éventuel
fichier "signature" dans "HOME:" pour signer vos messages),
- Le téléchargement de fichiers par FTP (liens "ftp://"),
- La connexion aux serveurs Gopher (liens "gopher://").
Pilotage automatique
IBrowse est un logiciel très configurable. La fenêtre d'options générales permet de choisir les polices, les couleurs de divers
éléments, les options d'affichage des images, les boutons configurables, d'éventuelles macros ARexx, la liste des types MIME
des fichiers reconnus avec les programmes à appeler pour chacun d'eux, etc. À noter : IBrowse peut visualiser les images GIF
et JPEG par lui-même ou par le biais des datatypes, et peut afficher les animations GIF.
La fenêtre d'options de réseau permet quant à elle de fixer la page à charger au démarrage, le nombre de connexions simultanées,
l'emplacement et la taille maximum du cache, de fournir les adresses d'éventuels serveurs "proxy", du serveur SMTP (pour
l'envoi des messages), etc. Restent les classiques préférences de MUI, qui permettent notamment de décider si IBrowse doit
opérer sur le Workbench ou sur son propre écran, ainsi que certaines options directement accessibles par menu (comme la
faculté de charger automatiquement les images ou non).
Une astuce pour les utilisateurs de MuFS, le système de fichiers permettant de partager un Amiga entre plusieurs utilisateurs :
l'icône d'IBrowse contient un paramètre d'outil appelé "CONFIGDIR". Si vous assignez à ce paramètre un répertoire dépendant
de l'utilisateur courant (par exemple Home: ou Home:Config), tous les fichiers "variables" d'IBrowse y seront recherchés. Cela
inclut le fichier de configuration, la liste des liens favoris (ibrowse-hotlist.html), la liste des liens déjà parcourus
(GlobalHistory). Chaque utilisateur peut ainsi avoir l'impression d'avoir IBrowse pour lui seul !
Voie d'eau à bâbord !
Malheureusement, IBrowse n'est pas parfait, loin s'en faut. Au chapitre des bogues, il faut compter :
- Une certaine propension au plantage, surtout en quittant, qui est surprenante, compte tenu de la stabilité de la précédente
version de démonstration "R8" (ce problème semble connu et une mise à jour devrait déjà être disponible alors que vous lisez ces
lignes, comme la démo 1.01).
- La navigation dans l'historique est parfois difficile : certains liens restent sans effet et il faut contourner l'outil en
choisissant le lien suivant ou précédent puis utiliser les boutons de la fenêtre principale.
Par ailleurs, certaines facultés manquent à IBrowse :
- Une impression graphique, plutôt qu'uniquement en mode texte,
- La possibilité de supprimer du cache tel ou tel fichier depuis le navigateur,
- Plus de types MIME dans la configuration fournie (voir ci-après comment y remédier),
- Une interface plus conviviale dans la fenêtre des types MIME (pas de bouton dupliquer, pas de passage d'un champ à un autre).
- Mais bien entendu, ce qui manque de manière la plus évidente, ce sont les choses qui sont à la mode (pas toujours avec
raison) et qui, n'étant pas reconnues par IBrowse, empêchent l'accès à certaines pages : les "frames" (alias cadres,
permettant de faire des pages dans les pages), les extensions multimédias (mais propriétaires) telles que ShockWave ou RealAudio, et surtout Java.
Cependant, à de rares exceptions près, dont les cadres, IBrowse est conforme à la dernière norme HTML (3.2).
Conclusion
Compte tenu de l'état actuel du marché Amiga, la sortie d'un programme d'une telle qualité est une véritable prouesse et
démontre les qualités intrinsèques de cette machine, qui sait encore séduire les développeurs. Bien entendu, IBrowse a
encore beaucoup de chemin à faire pour se hisser au niveau des grands ténors que sont Netscape et Internet Explorer. Non
pas en termes de qualité (ces deux programmes sont loin d'être parfaits) mais en termes de fonctionnalités, et notamment
multimédia. En attendant, il reste toujours à l'utilisateur richement doté en mémoire (16 Mo au moins), la possibilité
d'utiliser ShapeShifter et Netscape 3 pour Macintosh pour faire du RealAudio ou du Java.
Nom : IBrowse.
Éditeur : Omnipresence.
Genre : navigateur internet.
Date : 1996.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 2 Mo de mémoire, AmigaOS 3.0, MUI.
Licence : commercial.
Prix : 250 FF.
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