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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Histoire de l'Amiga - année 1989
(Article écrit par David Brunet - avril 2008, mis à jour en août 2021)
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1989 : un immobilisme risqué
La barre symbolique du million d'Amiga vendus fut franchie le 21 mars 1989.
Mais le marché informatique, dans son ensemble, continua de s'étendre de plus en plus rapidement. Cela avait
comme conséquence de limiter la part de marché de Commodore malgré des ventes honorables. Apple et surtout les
compatibles PC commençaient véritablement à s'accaparer le marché de l'informatique personnelle, qui n'était plus
considéré comme confidentiel.
Le millionième Amiga 500, de couleur or, chez Commodore UK
Donné comme prix lors d'un concours pour un magazine Amiga
Cet immobilisme était dû, en partie, au fait de voir le vieil ennemi Atari, se faire largement dépasser en termes
de ventes et de le voir incapable de produire un vrai successeur au ST. L'année 1989 confirma aussi le décalage
entre les marchés Amiga américain et européen : l'Europe représentait à présent une part très majoritaire des
ventes.
Changements à la tête de Commodore
Un autre frein à l'ascension de l'Amiga à ce moment-là fut le manque de financement de Commodore pour la recherche et le
développement. En février, quand les actionnaires principaux de Commodore (Prudential Insurance) virent que la société
faisait moins rentrer d'argent que prévu, Irving Gould choisit un nouveau président pour rendre Commodore plus profitable. Le
choix se porta sur Mehdi Ali,
Il était engagé de chez Dillon Read comme consultant en restructuration, depuis 1986, pour réorganiser les finances
de Commodore, et était surtout l'un des proches collaborateurs d'Irving Gould. Le poste était celui de président de
Commodore International, dont les locaux étaient basés à New York. Ce poste était précédemment vacant et guidé par
Irving Gould lui-même et par le conseil d'administration de l'entreprise. Irving Gould en avait profiter pour monter
sa rémunération annuelle à 1,25 million de dollars. L'une des premières décisions de Mehdi Ali fut de diminuer les
crédits alloués à la recherche et au développement : il fallait faire des profits à court terme.
Mehdi Ali
Avant de nommer Mehdi Ali, la direction de Commodore approcha Jean-Louis Gassée, un directeur de chez Apple. Ce dernier
ne refusa pas l'idée mais, connaissant Irving Gould et sa propension à ne pas laisser suffisamment de temps à ses directeurs
pour mener leur stratégie, l'accord ne put aboutir (Jean-Louis Gassée voulait se donner trois ans, sans interférences de la part du conseil
d'administration). A noter que Jean-Louis Gassée, insatisfait de l'état actuel de l'informatique, avait envisagé
de fonder une nouvelle entreprise pour créer un système d'exploitation multimédia, et donc aller au-delà de
l'inefficace système d'exploitation d'Apple. Ainsi, Jean-Louis Gassée tenta de racheter l'Amiga à Commodore en 1988
mais il ne réussit pas à satisfaire le prix de Commodore.
Jean-Louis Gassée (photo de Gwen Bell)
En avril, Harold Copperman fut nommé président et directeur général (COO) de Commodore Business Machines,
en charge des opérations de l'entreprise pour les États-Unis. Cet ancien directeur de chez Apple et IBM remplaça ainsi Max Toy,
arrivé à ce poste 18 mois plus tôt. Il avait pour mission de faire grimper les ventes d'Amiga aux États-Unis, région du
monde qui s'était faite distancer nettement par l'Europe. Les affaires et l'éducation étaient les secteurs à développer.
Harold Copperman
Modestes améliorations du système et des modèles
Plusieurs révisions de cartes mères d'Amiga 500 et 2000 se succédèrent depuis leur lancement. Les nouvelles révisions incluaient les
versions les plus récentes des puces propriétaires. En 1989, Agnus, la puce chargée de manipuler la mémoire, fut mise à niveau (Agnus
8372, alias "Fat Agnus") pour permettre d'adresser 1 Mo de mémoire Chip. Cette mise à niveau, au premier abord mineure, permettait de
réduire une des rares limitations du système Amiga, le plafond de 512 ko sur la mémoire accessible aux coprocesseurs
spécialisés (alias "mémoire Chip"). Cela
rendait possible un meilleur multitâche, puisque davantage d'applications gourmandes en mémoire Chip pouvaient être lancées
simultanément. Les Amiga 2000 en révision 6 incluaient ce Fat Agnus et étaient configurés avec 1 Mo de mémoire Chip en standard.
Cette nouveauté avait malgré tout un point faible : quelques applications qui demandaient absolument de la mémoire Fast
ne pouvaient plus se lancer.
Agnus 8372
En outre, cette nouvelle puce ne fut pas pleinement exploitée par les Amiga 500, sans doute pour des raisons de coup, qui restaient
avec 512 ko de Chip. Cela ouvra néanmoins la voie à des constructeurs tiers qui purent proposer sur le marché
des extensions de 512 ko de mémoire Chip. Ce Fat Agnus était la première puce du nouveau jeu de composants en développement (Enhanced
Chip Set, alias ECS) à être disponible.
La possibilité d'extension de l'Amiga 2000 fut mise à profit avec la sortie d'une "nouvelle" machine : l'Amiga 2500. Ce modèle
fut un simple A2000 prééquipé de divers périphériques. Il incorporait une carte contrôleur SCSI, un disque dur à cette norme,
et surtout une carte accélératrice A2620 (68020/14 MHz, début 1989) ou
A2630 (68030/25 MHz, fin 1989). C'était une réponse aux nombreuses
critiques d'utilisateurs quant à la puissance modeste des Amiga de base. Malheureusement, il ne se vendit principalement qu'en Amérique
du Nord. L'Amiga 2500 fut aussi décliné dans une variante, l'A2500UX, destinée au marché Unix avec son portage du système Unix
d'AT&T, nommé "Amix" (Commodore ne voulait/pouvait pas l'appeler "Unix" car ce portage n'était pas encore complet :
il y avait le System V Release 3.1 puis 3.2, en attendant la finalisation de la version 4.0).
L'Amiga 2500
Durant cette année, Commodore Allemagne sortit deux éditions limitées (10 000 exemplaires) de l'Amiga 500.
Appelés "New Art" et dessinées par l'artiste allemande Stefanie Tücking, ces deux Amiga ne se
distinguèrent que par leur coque supérieure peinte et signée. Peu connus hors d'Allemagne, ils furent créés
pour redonner un coup de jeune à la marque et attirer les enfants.
L'Amiga 500 New Art
Stefanie Tücking
Le système d'exploitation continua son évolution mais de façon très modeste avec la sortie du Workbench 1.3.2. Celui-ci améliora
avant tout la stabilité et permit au système de fichiers FFS de gérer des disques durs de 2 Go (au lieu de 308 Mo auparavant).
Pas mal d'informations sur le futur système 1.4 furent divulguées cette année. Des
versions alpha et bêta furent même
distribuées aux développeurs. Des améliorations comme une meilleure gestion des genlocks, un nouvel aspect du Workbench
et l'intégration d'ARexx étaient promis.
Le Workbench 1.3.2
En milieu d'année, Commodore annonça une baisse de prix générale sur un bon nombre de ses produits, cela aida sans doute
à remonter les ventes d'Amiga 500 en France, pays dont le marché Amiga était en retard par rapport à ses voisins anglais ou allemand.
Puis en fin d'année, Commodore lança une campagne publicitaire qui devait être la plus importante que l'Amiga ait connu, avec notamment
des publicités dans les magazines et à la télévision. Malgré des critiques qui jugèrent cette campagne trop tardive et trop
faible, les ventes remontèrent et Commodore connut un bon quatrième trimestre 1989. La barre du million de ventes donna
confiance à certains éditeurs encore réfractaires pour se lancer dans l'Amiga.
Périphériques : l'A2000 toujours à l'honneur
Sorti l'année précédente, le processeur 68030 arriva cette fois avec une fréquence plus élevée, comme sur l'A2630.
Conçue par le laboratoire Commodore à West Chester, cette carte permit à l'A2000 de rouler avec un 68030 à 25 MHz mais aussi un FPU
68881/68882 et la possibilité d'ajouter une quantité massive de mémoire (112 Mo) via un port d'extension. D'autres cartes 68030
apparurent également, ce fut l'A3001 (ou Impact
A2000-030) fabriquée par le constructeur américain GVP, et la Hurricane 2800 de Ronin/IMtronics.
L'A2630
De moins en moins de périphériques sortaient pour l'Amiga 1000 mais il reçut, cette année, une extension du nom de "Rejuvenator".
Grâce à elle, cet honorable Amiga pouvait lui aussi bénéficier de la nouvelle Agnus 8372 et ainsi pouvoir passer à 1 Mo de mémoire
Chip, voire plus. Les A1000 et A500 n'avaient pas, non plus, de ports Zorro II. Cette lacune fut comblée par Phoenix Electronics
avec son Expansion Chassis. On pouvait alors greffer ce genre de port aux Amiga qui n'en avaient pas et ouvrir le monde du Zorro II
à ces machines. Malheureusement, on reporta plusieurs incompatibilités avec les cartes existantes, sans compter que l'Expansion
Chassis n'avait pas de mémoire tampon, ralentissant ainsi les échanges entre les cartes et la machine. Une autre solution
vint de chez CompTec avec l'Arrow :
l'A500 pouvait partiellement être transformé en A2000 avec des ports Zorro II, AT et XT, un clavier externe
et de la place pour des périphériques 3,5" et 5,25". L'AX.S, un produit de chez Spirit Technology, permettait aussi d'étendre
les A500 et A1000 avec cette fois l'ajout de sept ports XT/AT.
Rejuvenator
Comme en 1988, les extensions pour le SCSI pleuvaient. Commodore fabriqua l'A590, un contrôleur SCSI et IDE pour Amiga 500
permettant de loger un disque dur et de la mémoire supplémentaire sur le port latéral de la machine. Ce fut une bonne solution
pour étendre ce modèle d'entrée de gamme. L'A2000, quant à lui, vit arriver moult nouveaux contrôleurs SCSI (le Fireball de Memory
and Storage Technology, le FastCard de Xetec, le Golem SCSI-2 de Kupke, etc.) mais un autre créneau commença à se développer :
les cartes avec des ports série et parallèle additionnels. Les Amiga disposaient d'un seul port série et parallèle et le besoin de
les multiplier s'en fit vite ressentir, surtout dans les domaines professionnels. Ainsi, les sociétés
ASDG et Creative Microsystems
commercialisèrent, respectivement, le Dual Serial Board et le MultiPort. Mais la meilleure carte du genre vint de chez Applied Systems
Development qui proposa l'Amiox, une carte ajoutant huit ports série et quatre parallèle, et qui plus est, avec mémoire tampon,
donc plus rapides que ceux d'origine.
L'Amiox (photo de Tseven)
Dans ce marché où les ordinateurs étaient incompatibles entre eux, un certain nombre de constructeurs apportèrent des solutions
pour émuler d'autres plates-formes. Cela avait déjà été le cas sur Amiga dès 1986 avec l'A1060 Sidecar, un boîtier permettant à l'A1000
d'émuler un PC 8088. L'incompatibilité de l'Amiga avec le standard PC fut une entrave à son développement en entreprise. L'année 1989
vit arriver une mise à niveau majeure dans ce type de matériel puisque Commodore lança l'A2286AT, une carte permettant enfin d'utiliser
un processeur 80286 et même des disquettes haute densité 1,44 Mo. La société canadienne ReadySoft créa également une carte
d'émulation mais cette fois-ci concernant le Macintosh (512KE ou MacPlus). Nommée
A-Max, cette carte permit à l'Amiga de
lancer le System Software 6.0.3, le système d'exploitation d'Apple, et toutes ses applications.
A-Max
D'intéressants projets d'Amiga "transportables" pointèrent aussi leur nez. On apprit lors de l'AmiExpo en mars 1987 à New York que Dale Luck,
un des ingénieurs de l'Amiga 1000, avait créé un Amiga transportable (SX Amiga). Jamais vraiment terminé, il se basa sur le boîtier du
SX64 (un Commodore 64 portable) et y intégra une carte mère d'Amiga. Ce projet fut suivi par deux autres : Journey Man, un Amiga
transportable de la société Micro Momentum et présenté à l'AmiExpo de New York, et l'Amiga 2000 transportable de la société
Edotronic, lui non plus jamais commercialisé.
SX Amiga et Journey Man
Une attractivité par les jeux
Le marché du Royaume-Uni commercialisait efficacement l'Amiga. Il devint le premier marché Amiga mondial. David Pleasance, le
directeur général de Commodore UK,
créa par exemple le "A500 Batman Pack" qui fut vendu à 186 000 exemplaires durant les douze semaines précédents
Noël. Cela eut, en grande partie, l'effet d'augmenter significativement le nombre d'utilisateurs Amiga en 1989.
Ce paquetage fut promu à la télévision avec des publicités mentionnant l'Amiga comme une machine de jeu, chose
que Commodore International ne mit jamais vraiment en avant. David Pleasance indiqua dans une
entrevue pour Amiga Future
que "la meilleure façon de vendre des ordinateurs domestiques était de les commercialiser pour ce qu'ils pouvaient
faire pour vous ; c'est moi qui ai inventé la phrase "Désormais, nous ne vendons pas des ordinateurs, nous vendons
des rêves"".
Le lot A500 Batman intégrait, aux côtés de l'A500, un connecteur TV, trois jeux (Batman the Movie, New Zealand Story,
F/A-18 Interceptor) et le logiciel de dessin Deluxe Paint 2, le tout pour 399 £.
L'A500 Batman Pack et David Pleasance
Les compagnies de jeux comme Gremlin ou Psygnosis commencèrent à prendre de l'envergure. Psygnosis publia notamment
Shadow Of The Beast, un jeu de chez Reflections. Ce titre fut une véritable prouesse
technique avec ses 128 couleurs, ses treize niveaux de défilement et ses musiques envoûtantes. Malgré une jouabilité qui
n'était pas au niveau du reste, Shadow Of The Beast se vendit très bien et incarna la supériorité technique de la machine.
Shadow Of The Beast
Le terme "supériorité technique" fut également de mise pour Battle Squadron.
Suite de Hybris, ce jeu de tir créé par l'équipe de Cope-Com propulsait littéralement l'Amiga en tant que machine d'arcade.
Les bons jeux de tir devinrent d'ailleurs monnaie courante sur Amiga grâce aux Bitmap Brothers qui produisirent
Xenon 2, ou bien avec les adaptations de
R-Type et
Silkworm, deux titres provenant des salles d'arcade.
Battle Squadron
Tous les domaines ludiques étaient
représentés avec des jeux de valeur, que ce soit la course (avec Stunt Car Racer, tout en 3D),
l'aventure (avec Indiana Jones And The Last Crusade,
Dragon's Lair), les simulateurs de vol (avec
Falcon et
F-16 Combat Pilot), la gestion économique
(avec Sim City) ou encore la stratégie (avec
Populous). Ce dernier
révéla au public le britannique Peter Molyneux
et son équipe de Bullfrog. Populous se vendit à plus 80 000 exemplaires en quelques mois (et 750 000 au total,
toutes plates-formes confondues), ce qui permit à Bullfrog de pousuivre sereinement ses développements ludiques. Au final,
l'année 1989 apporta environ 650 jeux commerciaux à l'Amiga, sans compter un domaine public de plus en plus productif.
Populous
Les logiciels professionnels connurent également une amélioration notable, surtout dans les domaines où l'Amiga était fort :
graphisme, multimédia et audio. Deluxe Paint, dont la version 3 fut lancée par Electronic Arts,
pouvait enfin gérer le mode Extra Half-Brite 64 couleurs et ajoutait des fonctions d'animation à son déjà gros potentiel.
Pour tenter de le concurrencer, Micro Illusions et NewTek commercialisèrent respectivement
Photon Paint 2.0 et
Digi-View 4/Digi-Paint 3. Ce dernier, qui passa de la v1.0 à la v3.0 directement pour s'aligner
sur Deluxe Paint 3, ressemblait de plus en plus à une grosse palette graphique. Digi-View, quant à lui, parvint à réaliser
une prouesse technique : afficher les 4096 couleurs de l'Amiga en haute résolution grâce au nouveau mode graphique
Dynamic HiRes de NewTek. Ce logiciel offrait aussi le mode Sliced
HAM (SHAM), conçu par Rhett Anderson, pour générer du HAM
sans contraintes de proximité. Cette qualité graphique avait cependant un coup : l'extrême lenteur de l'affichage et la
coupure du multitâche de l'Amiga.
Digi-View 4
La vidéo et le graphisme 3D s'étaient aussi renforcés cette année : Byte By Byte publia
Sculpt-Animate 4D puis Sculpt
3D XL 2 (une ultime version de ce logiciel, permettant de créer de la 3D en relief avec utilisation de lunettes ad hoc)
alors que Impulse proposa Turbo Silver 3.0, un logiciel au ratio prix/performance imbattable. Electronic Arts publia enfin
un successeur à Deluxe Video avec la nouvelle version 3 (il n'y eu pas de version 2 pour
permettre là aussi à ce logiciel d'être en parité avec Deluxe Paint 3). Cette mouture, qui permettait toujours de réaliser facilement des
animations et présentations, pouvait à présent contrôler des genlocks et des magnétoscopes pour un résultat encore plus
professionnel. Du côté du multimédia, un excellent logiciel apparu : CanDo de la société INOVAtronics. Il s'agissait
d'un système de création générateur d'applications multimédias présentant à la fois une puissante interface d'édition et un langage de
200 commandes.
Deluxe Video 3
Avec le succès que connu The Ultimate Soundtracker depuis 1987, d'autres développeurs s'étaient intéressés au marché des
logiciels de musique par piste. Pas moins de trois logiciels concurrents de Soundtracker débarquèrent cette année, et tous
avec d'importantes qualités : MED de Teijo Kinnunen, Noisetracker (du domaine public) ou bien le logiciel de musique
par piste 8 voies Oktalyzer conçu par Armin Sander.
Les accros du MIDI pouvaient enfin exulter grâce à l'arrivée de Music-X
de David Joiner. Ce logiciel
reprenait les fonctions d'un séquenceur MIDI et d'un éditeur d'échantillons disposait de modules d'extension le rendant
particulièrement complet.
CanDo
MED
Enfin, concernant la bureautique, l'éditeur Disc Company publia le traitement de texte KindWords 2.0,
un logiciel avec moins d'options que l'ogre WordPerfect mais disposant d'une interface un peu plus intuitive.
SoftWood publia PenPal, un traitement de texte WYSIWYG qui incluait une base de données non relationnelle qui était
construite sur les concepts introduits par Write & File, un de ses précédents programmes.
Les logiciels de PAO (PageSetter 2
de Gold Disk, PageStream de SoftLogik) et les tableurs (MaxiPlan 3 d'Intuitive Technologies et SuperPlan de Grafox) connurent
aussi une sensible amélioration. Gold Disk commercialisa aussi
Professional Draw, un logiciel de dessin vectoriel,
lent et bogué, dont l'interface graphique disposait d'un aspect similaire à Professional Page avec de nombreux menus
et outils en commun. Mais dans l'ensemble, la bureautique sur Amiga était toujours un secteur à la traîne par
rapport aux autres plates-formes.
Professional Draw
Rénover la gamme
Techniquement, la gamme Amiga était quasiment toujours basée sur les capacités graphiques et sonores déjà présentes dans l'Amiga
1000. Commodore avait réalisé une année assez moyenne en termes de nouveautés matérielles et logicielles, se focalisant surtout sur les
capacités d'extension de l'Amiga 2000. Il était temps pour l'entreprise de passer à autre chose, ses concurrents devenant de plus
en plus incisifs. L'année 1989 signa l'arrêt de la production du C128 et le désir de créer une nouvelle machine Amiga. Une
nouvelle page allait s'ouvrir.
En fin d'année 1989, le bilan financier était bien positif avec un chiffre d'affaires en hausse (939 millions de
dollars) et un intéressant bénéfice de 50,1 millions de dollars. Commodore
décrocha le "titre" de deuxième constructeur informatique mondial, derrière IBM. Les bonnes ventes de l'Amiga, surtout dans
le domaine des jeux vidéo, suscitèrent l'intérêt de sociétés tierces. Robert Kotick, par exemple, tenta de racheter l'Amiga
à Commodore afin de créer une console de jeux. Mais cette transaction ne se concrétisa jamais, Commodore souhaitant rester un
fabricant d'ordinateurs.
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