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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Shadow Of The Beast
(Article écrit par François-Xavier Dahan et extrait d'EmuNova - juillet 2003)
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L'ombre de la Bête : l'Amiga sort de l'ombre
Depuis sa sortie en 1985, l'Amiga avait généralement été sous-exploité jusqu'à présent. Bien que plus puissant que
l'Atari ST, les jeux sur Amiga étaient pourtant identiques à ceux de son frère ennemi, et pour cause, il s'agissait
généralement de simples adaptations... La raison ? L'architecture spécifique de l'Amiga et ses puces surpuissantes
pour l'époque mais diablement difficiles à programmer !
En 1989 pourtant, les choses changèrent et l'Amiga parvint enfin à prendre le dessus sur son adversaire en
termes de ventes annuelles. Et beaucoup pensèrent que le jeu d'action des développeurs de Reflections, Shadow Of
The Beast n'y fut pas étranger...
Douce vengeance...
Il y a seulement quelques lunes, vous n'aviez guère de doutes sur votre identité et sur votre destinée. Puissant
guerrier-esclave au service des Mages de Nécropolis, vous les serviez aveuglément dans leurs guerres sanglantes.
Et pourtant, qui eu pu imaginer qu'avant d'être cette créature reptilienne d'une puissance phénoménale, vous étiez
un être humain ? Et c'est pourtant ce que vous apprenez en vous approchant du Globe de la Vue de vos maîtres :
enfant, vous avez été enlevé de votre village pour être entraîné au Temple, où les expériences et l'administration
de potions vous ont transformé en Bête.
Le globe fit défiler devant vos yeux le massacre des humains, dont celui de votre famille.
Fou de rage, vous ne pensez maintenant qu'à vous venger en tuant la Bête qui règne sur ce monde maléfique.
Mais maintenant, vous savez... et le temps de la vengeance, nourrie par votre haine, a sonné...
Mais les Beast-Mages veillent dans le ciel, du haut de leur zeppelin, et envoient à votre poursuite tous
les monstres dont ils disposent. Après avoir voyagé à l'air libre, vous trouvez enfin une issue menant à des
cavernes encombrées d'ennemis, de plates-formes et d'échelles. Plus tard, vos pas vous conduiront dans un
château, dans un cimetière, et enfin dans l'antre de la Bête.
Shadow Of The Beast est un jeu d'action/plates-formes des plus classiques. Arpentant des décors superbes et tourmentés,
de ceux qui feront la patte Psygnosis jusqu'à leur rachat par Sony, vous cherchez à faire votre chemin jusqu'à votre
maître dans le but de l'éliminer. Le nombre d'adversaires et de pièges, qui vous attendent, est effroyable (plus
d'une centaine) : des démons, des araignées, des gobelins, des yeux géants et un tas d'autres monstres
indescriptibles. Sachez toutefois que les mages vous ont attribué (comme ils vont le regretter !) des super pouvoirs
physiques, et que pendant votre périple, vous découvrirez des potions de force et des armes.
Vous n'avez qu'une vie, représentée par un cardiogramme. Au fur et à mesure que votre santé baisse,
le rythme cardiaque s'accélère, jusqu'à ce que vos forces vous quittent et que vous tombiez en poussière.
Parfois, il vous faudra trouver des artefacts vous permettant de progresser dans votre quête. Occasionnellement,
il vous faudra faire passer de vie à trépas un gros bill (parfois aussi appelé "boss" ou "chef" ;)) qui aura
la mauvaise idée de vouloir vous empêcher de savourer votre revanche.
L'Amiga 500 dans ses derniers retranchements
Car il faut bien le dire, Shadow Of The Beast est un véritable chef-d'oeuvre au niveau technique, une claque
qui fait très mal ! En examinant les captures d'écran, dîtes-vous bien qu'à l'époque, la NES arrivait tout
juste en Europe et que la Mega Drive était sur le point de sortir au Japon ! Les graphismes, de Martyn
Edmondson, sont d'une beauté à tomber par terre et, esthétiquement, sont le summum de ce fameux style si étrange
qui caractérisait Psygnosis à leur grande époque.
Par une technique de gestion de l'affichage spécifique à l'Amiga, ce ne sont pas moins de 128 couleurs qui sont
présentes à l'écran, contre les 32 habituelles (16 sur Atari ST) ! Et malgré cela, l'animation est
exceptionnelle : une décomposition des mouvements très travaillée pour des sprites de très belle taille et
un défilement différentiel sur treize (!) plans qui ne faiblit jamais ! Cela confère aux paysages une
étonnante profondeur.
Quand aux musiques très atmosphériques, composées par David Whittaker, elles sont absolument superbes,
proposant une instrumentation parfaitement choisie (un album les regroupant sortira d'ailleurs, ce qui est à
l'époque extrêmement rare). Techniquement donc, Shadow Of The Beast a incontestablement marqué... Et c'est
d'ailleurs bien sur ce point-là que le jeu est une référence dans le monde des ordinateurs !
Parce qu'au niveau de l'intérêt, on ne peut pas dire que le tableau soit aussi rose. Si le jeu est loin d'être
inintéressant, il apparaît bien fade en comparaison de sa beauté. Le déroulement est somme toute dénué de
véritable originalité et l'intelligence artificielle des monstres est véritablement réduite à zéro puisqu'ils se
contentent de traverser l'écran sans même prêter attention à vous... A noter que les deux opus suivants tenteront
d'améliorer ce point faible, sans toutefois atteindre la qualité technique du premier. La jouabilité est bonne
sans atteindre des summums.
Pour conclure, Shadow Of The Beast est un jeu incontournable, ne serait-ce que pour sa qualité technique. On
regrette vraiment que la jouabilité soit beaucoup moins convaincante (ce qui explique ma note, un simple 8),
mais c'est si beau !
Nom : Shadow Of The Beast.
Développeurs : Reflexions.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu d'action.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : environ 350 FF.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Beaux graphismes détaillés et en plein écran.
- L'animation et le défilement différentiel.
- Nombreux monstres différents.
- Musiques atmosphériques.
Les points faibles :
- Concept peu original avec action répétitive.
- Monstre sans intelligence artificielle.
- La difficulté.
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