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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Dragon's Lair
(Article écrit par Frédéric Autechaud et Roméo Rapido et extrait d'A-News (Amiga News) - mars 1989)
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On n'y croyait plus, certains parlaient même de légende, argumentant que ce n'était pas possible, que jamais un micro familial
ne pourrait faire la même chose qu'une console de café, et pourtant dès le
mois de novembre à Philadephie une préversion était
présentée par ReadySoft devant les petits yeux ébahis de Bruce Lepper.
Mais cette fois ça y est, il débarque en force sur nos écrans qui n'en croient pas leurs pixels émerveillés. Qui, qui ? me
demandez vous. Mais Dirk l'ambitieux, le héros de Dragon's Lair, bien sûr.
Réalisation : la claque
La première épreuve consiste à abandonner 490 FF pour entrer en possession du logiciel et là ça fait mal au porte-monnaie.
Cela peut paraître cher, mais est justifié, d'une part par le nombre de disquettes (six disquettes et une documentation en
français) et surtout par la qualité du programme.
Le délire commence dès les premières images : le personnage se déplace sans saccade avec une démarche inimitable par le
commun des mortels - on croirait du dessin animé. Bien entendu, le son numérisé contribue à créer une ambiance avec des
bruitages fort sympathiques qui ont été réalisés avec le numériseur sonore Perfect Sound.
Toujours du point de vue réalisation, le programme reconnaît l'environnement PAL ou NTSC et nous européens aurons droit à
un écran en plein écran (full overscan) décalé de 56 lignes vers le bas. Le choix est critiquable mais 56 lignes noires en
haut ou en bas, cela importe peu (dans la démo elles étaient en bas).
Poursuivons ensemble l'exploration et nous découvrons la touche "H" qui permet de passer en haute résolution. Bien sûr,
l'écran est réduit de moitié en hauteur et largeur mais les graphismes sont alors d'une finesse... par contre, bonjour les
scintillements et en plus on n'a plus le son.
Bon c'est joli, il fallait le faire mais pour jouer c'est impraticable, à moins d'avoir un désentrelaceur et
un moniteur haute résolution.
Il est aussi possible de couper le son avec la touche "A" mais personnellement, je trouve plus simple d'agir directement sur
le bouton du volume de mon moniteur.
La touche "L" active et désactive le filtre passe-bas ce qui améliore la qualité du son sur certains Amiga.
Programmation intelligente
Du côté programmation, ils ont fait très fort, les p'tits gars de ReadySoft, car Dragon's Lair n'utilise pas la ROM de l'Amiga
(Exec, Intuition...) il va même jusqu'à récupérer la mémoire Kickstart de l'A1000, ce qui permet au logiciel de tourner sur un
A1000 avec 512 ko alors qu'il faut 1 Mo sur A500 ou A2000 (si vous avez un A1000, faites le test ; chargez le Kickstart, puis
Dragon's Lair, redémarrez et que voyez-vous ? La main tenant le Kickstart, preuve que celui-ci a été "éjecté" de la mémoire
par le logiciel).
De plus, les disquettes ont un formatage spécial, ce qui risque de décourager plus d'un pirate. Si vous avez un disque dur
Comspec, le programme s'installera tout seul et se reprotègera sur le disque dur (très fort, non ?). Mais même sans disque dur
le programme charge raisonnablement vite la première fois. A noter aussi qu'avec six disquettes, les programmeurs
n'ont apparemment pas pu mettre toutes les scènes du jeu original.
Ça joue
Bon, et si on jouait un peu. Le principe est simple puisqu'il s'agit d'aller délivrer la belle princesse Daphné qui
est emprisonnée par un méchant dragon, mais les embûches ne manquent pas : tout d'abord le pont-levis dont le bois est
vermoulu. Dirk tombe dans le fossé mais (ouf !) il réussit à se rattraper lorsque arrive une espèce de pieuvre rosée dont
l'aspect ne laisse pas douter de ses intentions.
Allez, je vous aide, quand la pieuvre recule, clic et Dick sort son épée et dès qu'il a fini son moulinet, hop, un petit coup
vers l'avant et il remonte sur le pont-levis.
Ce jeu est, comme vous avez pu le constater, à déconseiller aux fanas de jeux de tir et autres excités du "bâton de joie"
car il nécessite d'accomplir des actions bien précises au bon moment. Sinon Dick meurt étouffé par les trois
tentacules du monstre.
Bon, je n'en dis pas davantage pour ne pas gâcher votre soif de découverte et d'aventure (je ne suis pas de cette race d'infâmes
traîtres qui vous racontent la fin du film). Juste un petit truc si vous n'y arrivez pas :
jouez au clavier c'est un peu plus facile.
Un autre des intérêts de ce jeu est la surprise car on peut tomber aléatoirement
dans des pièces différentes d'une partie à l'autre. Par exemple, au début de la troisième disquette, de temps en temps vous
devrez combattre une énorme bestiole qui tentera de vous gober. Je lui souhaite une bonne indigestion.
Bilan
Mon seul regret est qu'il faille tout recommencer depuis le début dès que l'on perd (surtout que les temps
de chargement sont longs). Mon seul soulagement est qu'il n'y ait
pas de monnayeur intégré sur l'Amiga. Ma joie est grande quand je pense que les STistes attendront encore longtemps avant
d'avoir un jeu comme ça.
Une page de l'histoire du jeu d'aventure vient d'être tournée avec Dragon's Lair et nous pouvons espérer que, dans un futur
appartenant presque au présent, de jeunes gens sauront reprendre le flambeau flamboyant et lumineux des grandes valeurs qui
font que, passez-moi l'expression, les princesses sont toujours "en haut du donjon".
Nom : Dragon's Lair.
Développeurs : Visionary Design.
Éditeur : ReadySoft.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire (ou 512 ko si A1000).
Licence : commercial.
Prix : 490 FF.
NOTE : 6/10.
Les points forts :
- Le graphisme des décors.
- La qualité de l'animation.
- Sons numérisés.
- On peut tomber aléatoirement dans des pièces différentes d'une partie à l'autre.
- Peut fonctionner sur un A1000 avec 512 ko.
Les points faibles :
- Certains graphismes de personnages/objets.
- Prix élevé.
- Il faut tout recommencer depuis le début dès que l'on perd.
- Les actions sont à faire au millième de seconde.
- Durée de vie assez courte.
- Longs chargements alors que le temps de jeu est réduit.
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