Suivez-nous sur X
|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Test de Professional Draw
(Article écrit par Patrick Conconi et extrait d'A-News (Amiga News) - juillet 1989)
|
|
Un Mac ? Non j'ai un Amiga... mais c'est aussi bien, la preuve, c'est que j'ai aussi mon petit Adobe Illustrator. Si
Professional Draw, n'est pas vraiment aussi bien qu'Illustrator, ce n'est pas loin de l'être, avec en plus les avantages de
l'Amiga.
Pro Draw est un programme de dessin vectoriel : "Vectoriel" ? Non, ce n'est pas la dernière carte muti/multi à prix mono,
c'est une forme de stockage des paramètres d'un dessin. Avec un dessin classique (IFF pour ne pas le citer), nous jouons
avec les différentes résolutions de la machine (imposées), et avec un certain nombre de plans de bit pous les couleurs.
Ce système est très agréable, car il est rapide et très malléable. Mais le revers de la médaille sont les limitations,
nombre de couleurs, taille écran, gros carrés lors de zooms sur une partie d'image.
Avec le dessin vectoriel, nous n'avons pas ces problèmes. La taille du dessin est limitée par l'imprimante, A4 ou A3
plus grand ou plus petit suivant vos moyens. Nombre de couleurs théoriquement illimitées, mais en réalité limitées par
votre imprimante. Et les magnifications toujours correctes, pas de pixels démesurés une ligne reste une ligne quel que
soit le facteur d'agrandissement que vous utilisiez.
Vectoriel, c'est quoi ?
C'est l'utilisation de coordonnées pour définir la position d'un point de construction sur une feuille de travail. En
clair, le logiciel prend un point de référence, généralement un angle, et à partir de ce point il donne deux valeurs pour
le point de départ de votre dessin. A partir de ce point, il va calculer la position des autres points entrant en compte
pour la construction de votre objet.
Vous avez tout de suite compris quels avantages apporte ce genre de stockage d'informations. Pour déplacer une partie de
dessin sans toucher à sa taille, il suffit de modifier les valeurs du point de départ, et pour agrandir ou rapetisser un
dessin, il suffit de mettre sur les points de construction, un facteur de multiplication supérieur ou inférieur à 1. La
construction du dessin étant toujours la même. Les couleurs sont définies comme avec un dessin bitmap, mais sans limitations
quant au nombre.
Écran malléable
Dans un programme de dessin on s'attend à trouver un écran de travail assez proche d'un programme de dessin classique. Si
cela en est assez loin, c'est en revanche très proche de Professional Page, au point que les utilisateurs de Professional
Page n'auront pas de difficultés pour se servir de ce logiciel. L'on trouve sur la droite de l'écran tous les outils de
construction et de modifification. Sur le haut le numéro de page, dessous les outils de travail sur les points de construction,
ensuite une grande fenêtre représentant l'emplacement de votre écran et sa magnification. Six outils de construction, avec
la plume, le curseur de texte, le cercle/ellipse, le carré/rectangle, la grille et la main levée. Sous ces outils toutes
les modifications que l'on peut apporter au dessin. Soit, agrandissement/réduction, rotation, effet de miroir, déformation et
des options de rupture et de courbe sur une droite.
L'écran est malléable à souhait, grâce au menu "Preferences", grille paramétrable, règles définissables, résolution de l'écran,
WYSIWYG ou pas, etc. Qui permet de travailler suivant ses envies. L'option WYSIWYG veut bien dire ce qu'elle fait,
mais ralenti sérieusement l'affichage, pour la construction d'un dessin, il vaut mieux ne pas la mettre et l'utiliser pour
le rendu final.
Pour dessiner, comme sur une page vierge, il faut une plume, on en choisi la couleur et l'épaisseur du trait. Avec PDRaw,
c'est pareil avant de dessiner, vous définissez tous ces paramètres avec en plus le choix du remplissage par une couleur,
pas forcément la même que celle du trait, et le choix du type de trait (pointillé, etc.), paramétrable numériquement.
Il est dommage que pour l'option de remplissage "Full", Gold Disk ne propose pas comme dans Professional Page les options
de stries diagonales ou horizontales définissables. De même pour la couleur, pas de graduations possibles, peut-être
pour la version 2.0... Quand tout ceci est défini, on clique le premier point de construction et on tire son trait
jusqu'au suivant. Là, si on clique simplement, on obtient une droite, si on clique en laissant le bouton enfoncé, nous
pourrons construire une courbe de Bézier (la courbe de Bézier a l'avantage de ne nécessiter que deux points supplémentaires
pour en définir sa forme), en jouant avec un des points de construction de la courbe. C'est en appuyant sur "Esc"
que l'on quitte la plume.
Cette manière de travailler est identique à Illustrator, ce qui m'a fait dire que Professional Draw était un émulateur Mac.
Tous les outils de construction sont combinés avec des touches clavier. Par exemple, "Alt" permet d'avoir des points orientés
à 45 degrés par rapport au dernier point rentré, "Shift" force une courbe à devenir une droite, etc. Ce qui permet de travailler
très agréablement même si les dingues de Deluxe Paint pensent le contraire.
Paramètres
La modification des paramètres d'un objet se fait très simplement en le sélectionnant et en modifiant dans les boîtes
de dialogue les options choisies. Déplacer un objet ou un groupe d'objets est encore plus simple, il suffit de le/les activer
puis de saisir l'objet(s) par une de ses droites pour le/les mouvoir dans l'écran. Si vous deviez sortir de la zone de l'écran
pour aller plus loin sur la feuille, Professional Draw se déplacera tout seul dans le sens de votre mouvement en ne dessinant
que la partie manquante.
Le clip est un objet que vous aurez sauvé, en le définissant par un nom auparavant, et que vous pourrez appeler à tout
moment pour le placer dans votre feuille. Il n'est pas comparable au pinceau de Deluxe Paint, car il n'est pas possible de tirer
un trait avec un clip. Ces clips sont utilisables dans Professional Page avec la version 1.2 (Bruce Lepper : la version définitive 1.2
de Pro Page ne semble pas être encore disponible).
Professional Draw permet aussi d'importer des fichiers IFF toutes résolutions, mais sur lesquels il n'est pas possible
d'opérer des déformations ou des modifications. Les dessins d'Aegis Draw sont aussi acceptés, et contrairement à Pro Page
1.1 qui ne tenait pas compte des épaisseurs définies des traits, lui les imprime correctement.
Les couleurs sont définies par une boîte de dialogue contenant trois curseurs RVB et un champs pour le nom de la couleur.
Eh oui, comme à l'écran seules huit couleurs sont affichées, il vaut mieux savoir le nom de la couleur pour se faire une
idée de l'aspect final de votre élucubration picturale. Dans une autre boîte de dialogue se trouve une liste de couleurs,
sauvegardable, dans laquelle il est possible de piocher pour ses besoins. Et si cette liste n'est pas assez complète,
libre à vous d'y mettre ce que bon vous semble par la boîte de définition. Moi j'ai essayé d'y meure du café, mais le
clavier n'a pas aimé. Du coup j'ai un clavier tout neuf et un mois de retard pour cet article.
Parlons un peu du texte. Aucune fonction de traitement de texte, ce qui est un peu normal, et beaucoup de possibilités
quant à l'aspect de ce texte. Les polices de Professional Draw sont, vous l'aurez deviné, en vectoriel. Ce qui permet de
leur faire subir tout ce que vous permet Professional Draw, rotation, déformation, remplissage de couleur, trait gras ou
fin, effet de miroir, etc. Deux polices à choix, d'origine Canon (on en attrait voulu plus), Times et Univers.
L'impression
Les sorties sur imprimantes sont d'une qualité fantastique (je n'ai pas trouvé de qualificatif plus fort). Que ce soit
avec une 9 ou une 24 aiguilles, en noir/blanc ou en couleur, Professional Draw va tirer le maximum de votre imprimante.
Là, ils se sont donnés. Bien sûr si vous en avez les moyens vous pouvez vous offrir une imprimante laser à PostScript, avec tous
les avantages de ce langage. Mais si vous avez une matricielle, et qu'il vous faut 10 minutes pour imprimer une page,
ne croyez pas que cela va plus vite pour les possesseurs d'une laser, car Professional Draw vectorise tout,
y compris les fichiers IFF (ce qui lui donne cette qualité à l'impression) et comme il s'adapte à la résolution de votre
imprimante, il calcule tout autant.
Bien des fois, j'ai dû faire des essais pour obtenir avec une matricielle, un dessin IFF qui fasse les dimensions que je
souhaitais sur des programmes de dessin classique. Mais avec Professional Draw, il n'y a pas ce genre de problème,
si les règles vous disent que cela fait trois centimètres, sur votre imprimante cela fera trois centimètres, élément
appréciable qui permet bien des choses. Les fichiers IFF, comme les dessins vectoriels, respectent à la sortie imprimante
les dimensions prédéfinies.
Professional Draw permet de sauver sur disque vos pages en EPSF (Encapsulated PostScript Format) qui vous permettra d'utiliser
un Mac ou un AT pour retravailler vos documents. EPSF est un format de description de page, mis au point par Adobe et
utilisé par d'autres logiciels sur d'autres machines.
En résumé
Professional Draw est un très très bon logiciel de dessin, il s'adresse à ceux qui veulent faire des impressions ou de
la mise en page, car côté vidéo... J'ai regretté qu'il n'y ait pas d'option de graduation, qu'il n'y ait pas non plus plus
de polices de caractères à choix, je déplore l'absence d'options de remplissage autre que celle de la couleur.
Mais par contre je ne regrète pas d'avoir acquis ce programme car ce que je peux faire avec mon imprimante est merveilleux.
On peut se plaindre de la lenteur de l'affichage (et on aura raison) mais sans carte 68020 et mémoire 32 bits pour y mettre
le Kickstart, cela n'ira pas plus vite. Mais j'en reviens à la qualité des sorties papier, à mon avis cela en vaut la peine.
J'ai beaucoup aimé les outils associés à des touches clavier, car cela renforce puissament les possibilités de chaque fonction.
Il est vrai aussi qu'il y a tellement de trucs et de raccourcis dans ce programme, qu'il vaut mieux se faire un aide-mémoire.
L'ergonomie est très bonne, de puissantes fonctions alliées à une simplicité d'utilisation, font que ce logiciel est simple à
comprendre et à utiliser. Le mode d'emploi est un modèle didactique (en anglais), expliquant les choses depuis le début sans
vous prendre pour un professionnel à qui il faut parler de l'essentiel. Il est illustré de manière très claire, au point
que si vous ne lisez pas l'anglais, vous saisirez les subtilités de ce programme d'un coup d'oeil.
Dernière minute : testé avec l'écran Viking 19", cela fonctionne très bien, l'affichage n'est pas plus long qu'en mode normal,
mais en magnification maxi muni, vous avez à l'écran quatre fois plus de votre page qu'avec votre écran d'origine. Il est
impossible de travailler en couleur avec cet écran, et non plus de le mettre en simultané avec votre écran d'origine comme sur
un Mac.
Nom : Professional Draw.
Éditeur : Gold Disk.
Genre : dessin vectoriel.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 390 FS.
|
|