Obligement - L'Amiga au maximum

Mardi 23 avril 2024 - 13:07  

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Test du Workbench 1.4 bêta
(Article écrit par Cédric Beust, Squonk et Pierre Ardichvili et extrait d'A-News (Amiga News) - mai 1990)


Nous félicitons Commodore France pour l'esprit d'ouverture qui nous (et donc vous) a permis d'accéder aux informations relatives à l'Amiga 3000 et au Workbench 1.4/2.0 avant leur commercialisation. En même temps, nous vous signalons que toutes les informations données ici sont provisoires et ne sauraient être confondues avec les tests que nous ferons ultérieurement sur les versions commercialisées. Voici donc les premières impressions, de plusieurs de nos collaborateurs, au sujet d'un système qui nous semble bien prometteur...

Le Workbench 1.4 est en développement depuis la publication de la version 1.3. Comme pour ce dernier, plusieurs versions, pour développeurs, se sont succédé. En voici un aperçu :

Workbench 1.4
Workbench 1.4 révision 36.5

Workbench 1.4
Workbench 1.4 révision 36.1123

Workbench 1.4
Workbench 1.4 révision 36.1228

Les menus

Sous la version 1.4/2.0, les menus Workbench, Disk et Special ont été remplacés par les menus Workbench, Window, et Icons. Ceux-ci acceptent chacun des équivalents clavier. Notons également la présence d'un menu "Tools" dans lequel l'utilisateur pourra ajouter ses propres menus, ainsi que la possibilité d'ajouter ses propres applications sous forme d'icône.

Workbench 1.4

Le menu Workbench
  • Backdrop : ceci alterne le gadget "backdrop" (passage derrière/devant) de la fenêtre Workbench.
  • Execute Command : ouvre une ligne dans laquelle une commande CLI peut être exécutée.
  • Redraw All : idem 1.3 (ancien Redraw).
  • Update All : redessine toutes les fenêtres du Workbench. Cf. la section "Update" ci-dessous.
  • Last Error : les numéros des erreurs DOS ont désormais un texte qui leur est associé.
  • Version : idem 1.3.
  • Quit : tue le Workbench et libère toutes ses ressources. Ne marchera pas si le Workbench a lancé une application qui ne s'est pas encore terminée (ceci devrait être corrigé) ou si un processus autre que lui-même utilise la workbench.library.
Le menu Window
  • New Drawer : crée un nouveau tiroir prêt à l'usage (appelé "Unnamed").
  • Open Parent : ouvre et active le répertoire parent de la fenêtre courante.
  • Close : idem 1.3.
  • Update : parcourt le répertoire de la fenêtre active et rafraîchit l'affichage. Les nouvelles icônes sont affichées et celles effacées sont enlevées. Une version future du Workbench pourrait utiliser la notification afin d'automatiser cette remise à jour. Il y aura cependant toujours des systèmes d'exploitation qui ne géreront pas un rafraîchissement automatique (comme ceux sur Ethernet) et qui auront besoin de cette option.
  • Select Contents : sélectionne toutes les icônes présentes dans la fenêtre courante.
  • Cleanup : idem 1.3.
  • Snapshot : idem 1.3.
  • View By : sélectionne le mode de visualisation des icônes (comme sur Mac) : triés par nom, date ou taille.
  • Show All : montre tous les fichiers qui ne possèdent pas de ".info".
Le menu Icons
  • Open : n'importe quelle icône créée avec "Show All Files" peut être exécutée avec des arguments du CLI. Il est par exemple possible de cliquer sur la commande "dir" et d'observer le résultat.
  • Copy : a été entièrement récrit, est beaucoup plus rapide et n'utilise pas toute la mémoire !
  • Rename : possède désormais une barre de déplacement ainsi qu'un gadget d'arrière-plan.
  • Information : idem 1.3.
  • Snapshot : idem 1.3.
  • UnSnapshot : toutes les icônes sélectionnées voient leur position remise à "NO_ICON_POSITION".
  • Leave Out : les icônes sélectionnées sont ajoutées au fichier ".backdrop" et apparaîtront automatiquement au prochain LoadWB. Elles sont également automatiquement mis dans le fenêtre Workbench s'il ne s'y trouvent pas déjà.
  • Put Away : enlève les icônes sélectionnées du fichier ".backdrop".
  • Delete : ancien "Discard", pour effacer des fichiers/répertoires.
  • Format Disk : ancient "Initialize Disk", pour formater un disque, avec l'option "Quick" disponible (Re-Format).
  • Empty Trash : idem 1.3. Vide la poubelle.
Le menu Tools

Les menus ajoutés par l'utilisateur apparaîtront dans celui-ci. C'est la fonction "AddAppMenuItem()" qui permet de le faire (voir plus bas).
  • ResetWB : referme le Workbench et le rouvre afin de prendre en compte d'éventuels changements dans les préférences (ceci ne sera pas possible si des fenêtres autres que celles appartenant au Workbench y figurent).
La fenêtre du Workbench

C'est tout à fait au goût du jour, les encadrements de fenêtre, les gadgets et les tiroirs en relief nous feront vite oublier la présentation classique de l'écran de l'Amiga, qui paraît vieillotte après quelques heures d'utilisation de la nouvelle formule. La police de caractères par défaut, bien qu'elle s'appelle toujours Topaz, est assez différente ; elle est plus lisible et s'apparente à la police ST que l'on trouve dans le domaine public.

La barre de titre de chaque fenêtre indique le nombre de fichiers et de sous-répertoires contenus dans le répertoire courant, ainsi que la place mémoire occupée par le contenu du répertoire. C'est nettement plus intelligent que la commande "Dir" qui ne donne que l'encombrement mémoire des fichiers du répertoire lui-même. Les fenêtres Shell ne sont pas munies de ces indications.

Sur les fenêtres, les gadgets n'étaient pas définitifs, mais il y en a un que j'aime bien, c'est celui qui permet d'étendre la fenêtre à tout l'écran. Il manque celui qui pourrait iconifier la fenêtre, mais peut-être sera-t-il là sur la version définitive. On retrouve avec plaisir le principe des touches F1 et F2 dans une fenêtre Shell sous ConMan.

Le fait que le Workbench apparaisse dans une fenêtre suggère que l'on devrait pouvoir ouvrir plusieurs Workbench simultanément, mais çà ne marche pas.

Les menus déroulants comportent de nombreuses options, que je ne passe pas en revue, mais dont une impression se dégage nettement : Commodore a voulu mettre à la disposition de l'utilisateur un certain nombre de fonctionnalités auxquelles on n'avait accès que par le Shell. Très bon point.

Tiroir "System"

Le contenu est classique, plus deux programmes avec leur icône, nommés "BindMonitor" et "AddMonitor". Je n'ai pu en tirer que des Gurus. Comme il n'en est pas question dans la doc reçue, je ne sais pas ce qu'ils sont censés faire, et je n'ai pas pris le temps de chercher.

Tiroir "Utilities"

Workbench 1.4

Outre les traditionnels "Clock", "Calculator" et l'inévitable "Memacs" qui prend 50 ko alors qu'il n'y a rien dans le tiroir "Fonts:", on trouve des choses nouvelles :

FKey, que l'on peut à tout moment appeler aussi par "Alt-F1", permet de définir une chaîne de caractères pour les touches F1 à F10, avec ou sans "Shift", ce qui donne 20 possibilités. Et ça marche avec le clavier français. Bravo, il y a longtemps qu'on le demandait.

Workbench 1.4

Blanker qui éteint complètement l'écran après un certain nombre de secondes. Le programme éteint complètement l'écran, ce n'est pas si bien que la fonction "blanker" de plusieurs programmes du DP, qui permettent de régler le niveau d'atténuation de la luminosité en mode inactif. Pourquoi donc les ingénieurs de Commodore s'arrêtent-ils de temps en temps à mi-chemin ?

Autopoint. Activation optionnelle automatique de la fenêtre dans laquelle se trouve le pointeur. Courage, en fouillant partout, on va peut-être bien trouver toutes les fonctions offertes par Mach II ou DMouse, qui sait ?

Nocapslock. Rend inopérante la touche "Capslock".

Ihelp. Fonctions personnalisées d'Intuition. Je ne sais pas ce que c'est.

Exchange. Programme qui permet de gérer les "commodités" ci-dessus, à savoir Autopoint, Blanker, Fkey, Nocapslock et Ihelp. Ce programme donne des informations telles que l'état activé ou non activé de chacune de ces commodités, les valeurs d'éventuels paramètres (par exemple le temps d'inactivité après lequel Blanker éteint l'écran). Il permet aussi de les arrêter. Apparemment, lorsqu'on a activé Autopoint par exemple, le seul moyen de l'arrêter est de passer par Exchange.

Cet ensemble fait certes de très bonnes choses, mais personnellement je regrette la simplicité d'utilisation offerte par des programmes comme Mach II ou Dmouse, où on peut tout voir et contrôler dans une même fenêtre. Néanmoins, ceux qui n'ont jamais utilisé les programmes du DP, et il y en a, seront agréablement surpris par le nombre des nouvelles fonctions offertes par le 1.4.

Tiroir "Wbstartup"

Ce tiroir est destiné à contenir des icônes qui sont activées lorsque le Workbench est chargé, et donc les programmes correspondant à ces icônes seront lancées, et ceci avec des "ToolTypes" permettant de gérer les priorités avec lesquelles ces programmes sont lancés, ou de leur imposer un temps d'attente. J'interprète ceci comme l'équivalent d'un complément à la séquence de démarrage, mais géré par icônes.

C'est intéressant car de nouveau ceci permettra à l'utilisateur qui le souhaite de se passer du Shell pour obtenir le lancement automatique de certains programmes ; par exemple un antivirus. Je n'ai pas essayé ceci, je préfère penser que cela fonctionne et m'épargner quelques Gurus. La peinture commence à se barrer sur mes touches "Ctrl" et "Amiga".

Différents types peuvent être utilisés :
  • CLI : indique au Workbench d'exécuter ce programme avec des arguments CLI.
  • STARTPRI=n : donne la priorité de l'application à démarrer.
  • DONOTWAIT : demande au Workbench de ne pas attendre la fin de l'exécution de l'icône courante avant de passer au suivant.
  • WAIT=n : attend un temps minimum avant de passer à l'icône suivante.
Tiroir "Expansion"

Rien de neuf.

Tiroir "Preferences"

C'est le plat de résistance. Sous 1.2, on avait une icône "Preferences" et trois écrans à la suite. Sous 1.3, on avait accès direct aux écrans de l'imprimante, aux réglages du port série et à la modification du pointeur. Maintenant, on a droit à pas moins de onze icônes. En les prenant dans un ordre quelconque :

Input. On y trouve un accélérateur de souris, et le réglage du délai et de répétition des touches ; il est possible de tester ce que ça donne avant de mettre les nouveaux réglages en action. Très bien.

Workbench 1.4

Printer et Printergfx. Correspondent aux deux écrans classiques de réglage des paramètres de l'imprimante.

Overscan. Permet de régler sur l'écran du moniteur la taille et le cadrage de l'overscan (suraffichage). Bien utile car il y a des démos superbes en suraffichage dont une partie est bouffée, à moins d'adopter des réglages physiques du moniteur qui ne sont pas avantageux en mode normal.

Font. Permet le choix d'une police de caractères différente pour les noms des icônes, et pour les textes apparaissant dans les fenêtres. On a aussi le choix de la couleur pour le champ sur lequel se détachent les noms des icônes. Exemple : on peut avoir les textes en noir, en Topaz 8 ; les noms des icônes en Courier 11 sur une bande bleue se détachant du fond gris. Enfin, on peut aussi imposer la police par défaut du système, celle qui sera utilisée par exemple dans les fenêtres Shell. Tout ceci est plus difficile à décrire qu'à faire, la fenêtre de commande est parfaitement intuitive.

Serial. Classique préférences pour le port série.

IControl. Permet de déterminer les combinaisons de touches qui déclenchent le passage de l'écran du Workbench à l'avant ou à l'arrière-plan. En d'autres termes, si vous n'aimez pas "Amiga-M" et "Amiga-N", vous pouvez définir d'autres lettres. Il y a aussi un choix de touches censées contrôler le glissement de l'écran par la souris, mais parfois l'écran descend avec la souris exactement comme avant ; il faudra attendre la doc utilisateur pour savoir au juste comment ça fonctionne ; même chose pour les deux autres fonctions de cet ensemble, "Verify Timeout" et "Screen Menu Snap".

WBScreen. Choix du mode de l'écran du Workbench (Lo-Res, Hi-Res. Lo-Res-Interlaced et Hi-Res-lnterlaced). Je me demande à quoi sert le mode Lo-Res ; on obtient une moitié gauche de Workbench sans aucune possibilité d'accéder à l'autre moitié. D'autre part, il est prévu des tailles maxi de 327520x32768. Aurons-nous un jour un moniteur de cette taille ?! Enfin, on peut choisir le nombre de couleurs du Workbench. Très bonne chose que de les limiter à deux pour économiser la mémoire, et de pouvoir disposer de 8 ou 16 couleurs pour des présentations alléchantes.

Palette. Classique outil pour choisir les couleurs du Workbench.

WBPattern. Depuis longtemps on disposait dans le DP de programmes permettant d'avoir un fond de Workbench personnalisé par une image IFF. Ce qu'on nous propose ici, ce sont des motifs en losange ou en treillis de tôle étirée, ou en couleurs pastel par mélange de pixels, pour remplir le fond du Workbench et des fenêtres. Un de ces motifs a l'avantage décisif que tout texte imprimé par-dessus est parfaitement illisible, quelle que soit la couleur choisie pour le texte. Ceci suggère à mon esprit tordu que lesdits textes sont en fait inutiles, car les icônes devraient suggérer la fonction par elles-mêmes, non ?

Workbench 1.4

Quoi qu'il en soit, je trouve cela joli, l'aspect de l'écran est plus professionnel, cela fait de plus en plus penser aux consoles Unix que je vois au boulot ; avec un grand écran multisynchro l'illusion doit être parfaite. Il faut noter que les quatre jolies couleurs du Workbench 1.4 ne pourront pas être conservées, pour une question de rendu des icônes des programmes existants, dans lesquelles il y a de l'orange, et qui passent très mal dans la palette de bleus.

Pointeur. Modifications du pointeur. Classique.

Disquette "Extras 1.4"

Allons jeter un coup d'oeil dans la disquette Extras. Dans le style tiroirs et icônes, on y trouve le tiroir "Tools", qui contient les icônes "Iconedit", "Memacs" (encore !), "Brushell" et "Brufile".

Iconedit. Version très améliorée de Iconed. On dispose de plusieurs outils de dessin, lents mais fonctionnant bien ; on peut importer des brosses IFF (je n'ai pas essayé), on dispose de fonctions permettant d'étendre les effets disponibles avec seulement quatre couleurs (essentiellement un mélange des pixels de la couleur choisie avec les pixels du fond ; comme dans WBPattern, c'est ce qui permet d'avoir deux teintes de bleu à partir d'une seule couleur sur la palette). Si l'importation des brosses IFF se fait bien, on pourra se passer d'Iconlab ? Eh non, car, à moins que ma vue ne baisse, ou que Commodore ne remette IconMerge dans le 2.0 définitif, il n'y a rien pour faire des icônes doubles.

Brushell. Aucune doc ; il s'agit selon toutes apparences d'un programme de sauvegarde pour disque dur, dans un des menus il y a une intéressante option "Tape". Comme il est récemment apparu sur le marché un bidule qui permettrait de sauvegarder sur un simple magnétoscope, tous les espoirs sont permis quant à la possibilité de sauvegarder commodément et sans investissements grandioses, le contenu d'un disque dur sur bande. Quand ce sera disponible, j'abandonnerai avec plaisir ce bon vieux Quarterback ; certes, il fonctionne très bien, mais la manipulation des disquettes est lassante pour ne pas dire plus.

Monitor. J'espère que toutes les icônes comportant le nom de "Monitor" forment un ensemble qui permettra facilement à l'utilisateur de configurer son système en fonction du moniteur qu'il veut utiliser.

Et voilà, c'est à peu près tout ce que l'on peut voir en manipulant des icônes sur les deux disquettes système.

Diverses nouvelles fonctions

Les boutons de la souris

Maintenir le bouton gauche appuyé fait passer dans le mode de déplacement. Dans ce mode, un rectangle en pointillés est dessiné et toutes les icônes à l'intérieur de ce rectangle sont sélectionnées quand le bouton est relâché. Double-cliquer sur le bouton gauche à l'intérieur d'une fenêtre a pour effet d'amener celle-ci au premier plan.

Le bouton droit est utilisé pour annuler n'importe quelle action en cours avec le bouton gauche.

Le Workbench est multitâche !

Le terme plus exact est "asynchrone". Par exemple, si un tiroir est en train de s'afficher et que la fenêtre reçoit une requête de rafraîchissement, celui-ci prend effet immédiatement, alors qu'il devait attendre la fin de l'action en cours dans la précédente version.

Le chargement du Workbench est également asynchrone. Le petit problème qui se pose est que l'utilisateur ne sait plus si le Workbench est en train de se charger étant donné que le pointeur "ZZZ" ne s'affiche pas. Une solution pourrait être d'utiliser un troisième pointeur signifiant "je-travaille-mais-vous-pouvez-faire-de-même".

Le Workbench est polyglotte !

Tous les textes apparaissant dans le Workbench peuvent maintenant être redéfinis par l'utilisateur. Cela signifie que n'importe quel pays pourra produire une version parlant sa langue et utilisant ses caractères.

Le Workbench vu du côté programmeur

Il existe désormais une workbench.library contenant six routines destinées à faciliter sa programmation. En voici une description succincte (leur documentation intégrale ainsi que celle de toutes les bibliothèques et les périphériques logiques se trouve dans la disquette AutoDoc-Include 2.0). Ces fonctions sont :
  • AddAppicon().
  • AddAppMenultem().
  • AddAppWindow().
  • RemoveApplcon().
  • RemoveAppMenultem().
  • RemoveAppWindow().
Des exemples d'utilisation sont fournis sur la disquette.

J'ai bien aimé
  • La possibilité de lancer une commande DOS (ou d'ailleurs tout exécutable situé dans un chemin approprié, du moins je le suppose) sans devoir ouvrir un Shell.

  • La gestion des fenêtres, bien plus souple, avec en particulier le fait de pouvoir afficher le contenu, y compris les fichiers sans icônes, et sous une présentation qui rappelle ce que donne la commande "List", mais triée par icône, date, nom ou taille.

  • Aussi, le menu relatif aux icônes, qui permet une série d'opérations pour lesquelles il fallait avoir recours au domaine public, comme "Unsnapshot", bien pratique pour déplacer les icônes de certains disques.
L'ECS

Le nouveau jeu de composants géré par le système 1.4 est composé du Super Fat Agnus (8372R3) et de la nouvelle Denise (8373R2A). Ces nouveaux circuits sont compatibles broche à broche avec les anciens et ils peuvent être installés dans un A500 ou A2000 (l'A1000 n'est pas cité), moyennant quelques modifications.

Les améliorations liées au Super Fat Agnus sont :
  • Nouvelle limitation mémoire. Agnus gère jusqu'à 1 Mo de mémoire Chip (2 Mo dans sa version Amiga 3000) offrant plus de mémoire accessible aux circuits spécialisés pour les graphiques, l'animation et le son.
  • Nouvelles possibilités du Blitter. Agnus 8372R3 permet de manipuler des régions rectangulaires de 32 768x32 768 pixels !
La Super Denise apporte, elle :
  • Nouvelles résolutions. L'installation de Denise 8373R2A permet l'affichage dans le nouveau mode "Super Hires" (pixels de 35 ns) avec jusqu'à 1280 pixels horizontaux par ligne d'affichage sur un affichage standard NTSC ou PAL, c'est-à-dire sans nouveau moniteur. Un nouveau mode de résolution "Productivity" permet d'afficher 4 couleurs en 640x480 non entrelacé. Par contre, ce mode faisant appel à une nouvelle fréquence de balayage du moniteur, il nécessite l'utilisation d'un écran multisync.
  • Nouvelles possibilités de genlock. Denise 8373R2A permet de contrôler l'incrustation vidéo avec n'importe quelle couleur et plus seulement la couleur 0 (ChromaKey). L'incrustation vidéo peut également être commandée par un plan de bits directement (BitPlaneKey). En groupant correctement les couleurs par plan de bits, cela revient à sélectionner l'incrustation à partir d'un ensemble de couleurs. Des bords peuvent être rajoutés ou non autour de la zone "active" (BorderBlank et BorderNot Transparent).
Exec

La bibliothèque Exec gère tout le système multitâche de l'Amiga. les entrées-sorties, les communications entre tâches. Peu de changements y ont été apportés, celle-ci fonctionnant bien déjà. Les nouveautés se limitent presque exclusivement à la gestion bas niveau pour les "gros" processeurs (68030 et 68882) :
  • Amorce améliorée : meilleure stratégie pour l'autoconfiguration, mémoire RAM et ROM testées complètement, test de présence des 68030 et 68882.
  • Routines de gestion des caches et modes "burst" (rafale). Les fonctionnements en mode "instruction burst" et "data burst", les caches instructions et données sont maintenant gérés. Une utilisation de la mémoire virtuelle est en cours d'étude (pas pour le 1.4).
  • Amélioration des performances au niveau des allocations mémoire, des signaux sémaphores et de la gestion des interruptions.
Nouvelles bibliothèques

Les bibliothèques sont constituées d'un ensemble de fonctions dont le code est partageable par plusieurs programmes utilisateurs indépendants. Par rapport à la version 1.3, les bibliothèques suivantes sont apparues :
  • Bibliothèque ASL. Elle fournit des fenêtres de requête standard pour les fichiers, les polices et les listes. Tous les programmeurs qui se sont essayés aux fenêtres de requêtes apprécient, les utilisateurs aussi !
  • Bibliothèque IFFParse qui est une bibliothèque partagée pour le traitement des fichiers IFF.
  • Bibliothèque flottante IEEE simple précision, utilisant le coprocesseur 68881 si présent. La bibliothèque IEEE existait déjà en double précision uniquement. Cette nouvelle bibliothèque peut remplacer avantageusement la bibliothèque mathffp.
  • Bibliothèque Keymap séparée.
Graphiques

Les graphiques sont traités principalement par les bibliothèques graphics et layers, la frontière exacte entre les deux étant relativement floue. Le 1.4 apporte peu de nouvelles fonctions (elles existent déjà) :
  • Gestion des nouveaux modes de résolution, pour le moniteur monochrome.
  • Texte plus rapide et en couleur (pas sur le moniteur monochrome !).
  • Meilleure gestion des recouvrements et dommages sur les layers, avec la possibilité de fournir un motif de remplissage.
Gestion des périphériques

Dans l'Amiga, les périphériques (physiques ou virtuels) sont gérés par des morceaux de code ou des tâches dédiées. Cette version n'apporte pas de bouleversements au niveau des "pilotes". Par contre, certaines améliorations importantes doivent être soulignées :
  • Console : nouveau type de console orientée "caractères" à rafraîchissement simple et rapide, accès aux tables de caractères et surtout couper/coller de/vers une console.
  • Ram-handler : récrit en C, plus bavard, gère les compactages de fichiers dans un seul bloc (exemple : variables ENV:), gère plusieurs unités RAM:.
  • Timer : nouvelle fonction permettant d'utiliser un compteur rapide à 709379 Hz (GetMicroTics()), routines de gestion de l'horloge sauvegardée (ReadRTC() SetRTC(), ResetRTC()).
  • Trackdisk : meilleure gestion des lecteurs de disque "marginaux", option "no-click" pour les lecteurs qui le gérent, gestion des tampons mémoire améliorée (plus de mémoire Fast, moins de Chip, possibilité de récupérer les tampons mémoire d'un lecteur non utilisé, multi-tampon mémoire) et gestion "légèrement plus rapide" (arghhhh, horreur !).
Système de fichiers

Le fameux FastFileSystem sera disponible en ROM pour les disques DOS0 et DOS1. Ne vous attendez cependant pas à des records type PC, la gestion du matériel faite à plus bas niveau par le trackdisk étant déplorable. Enfin, si les temps d'accès sont déjà réduits de moitié... (Bruce Lepper : apparemment le gain se limite à environ 20% par rapport au FFS actuel).

Quelques améliorations techniques importantes ont été apportées : verrouillage par enregistrement des fichiers et non plus seulement par fichier complet, création de fichiers "fantômes" ou "synonymes" avec des liens type Unix.

Le système de fichiers sera également plus bavard, lors des changements de répertoire notamment. Voir cet article pour plus d'information.

DOS (programmeurs)

Un effort particulier a été réalisé dans la nouvelle version de la bibliothèque DOS pour tenter de supprimer les affreux "pointeurs BCPL", à la fois à la demande des utilisateurs mais aussi sûrement des développeurs Commodore pour pouvoir maintenir plus facilement le programme ! Ces bizarreries héritées du temps où AmigaDOS s'appelait encore Tripos (TRIvial Portable Operating System) devraient subsister. Pour compatibilité, mais plus pour longtemps ! De nombreuses fonctions BCPL se voient donc affublées d'une interface C.

Autre point important, le Shell est maintenant compatible ARexx, qui fait partie du logiciel système. Différents programmes qui sont livrés avec le système utiliseront et supposeront la présence d'ARexx.

De nombreuses nouvelles fonctions seront disponibles (caractères génériques, arguments, etc.) pour le programmeur.

CLI (programmeurs et utilisateurs)

L'utilisateur n'est pas en reste puisque de nombreuses commandes du répertoire C: ont été reprises de la arp.library et seront incluses dans le Shell directement avec de nouvelles possibilités, en particulier concernant les caractères génériques.

Le gestionnaire de console CON: a pris un coup de jeune ! Jugez plutôt :
  • Couper/coller dans les fenêtres CON: (comme les fenêtres PC du 2000).
  • Historique optionnel dans les fenêtres CON:.
  • Éditeur d'écran style PET (plein écran) dans les fenêtres CON:.
Le CLI incorpore maintenant des fonctions du type Mach II avec allocation des touches de fonction, cyclage des fenêtres et sélection automatique des objets.

Intuition

Les dernières modifications notables apportées à Intuition dataient de l'introduction de la version 1.2 du système avec un nouveau dessin de la barre supérieure des fenêtres. Cette nouvelle version modifie quelque peu l'interface utilisateur :
  • Écrans : gestion des nouveaux modes de résolution et du suraffichage, défilement et autodéfilement des écrans, écrans publiques.
  • Fenêtres : nouvel aspect, à voir absolument !
  • Gadgets : Intuition offre maintenant la possibilité de gérer des gadgets différents de ceux du système, tout en apportant des nouvelles fonctions pour gérer et utiliser gadgets et menus standard du système (Gadget Toolkit). Les gadgets de saisie de chaînes de caractères ont été beaucoup améliorés : édition personnalisée, choix du jeu de caractères, des couleurs, etc.
  • Meilleure gestion des évènements Intuition. Le programmeur peut maintenant passer des chaînes de "InputEvents" directement à Intuition en lui faisant croire qu'ils proviennent d'un périphérique, ou au contraire intercepter des événements en court-circuitant Intuition grâce à la fonction StealI().
Workbench

Nous voici donc arrivés au morceau de choix de cette nouvelle version : le Workbench lui-même. Ici, on ne peut pas parler de modifications, une tornade blanche a provoqué un véritable raz-de-marée de bouleversements ! Finalement, devant la médiocrité de leur prestation, les programmeurs de chez Commodore ont fait appel à un véritable graphiste pour concevoir l'interface utilisateur, faisant appel à des principes d'une ergonomie rare et sophistiquée (cossue ?). Voici donc les gâteries :
  • Amélioration du fonctionnement multitâche : fonctionnement asynchrone des opérations telles que rafraîchissement, chargement des programmes, copie, renommage, info... bref, nous devrions voir le pointeur "ZZZ" beaucoup moins souvent. Il y aura également la possibilité d'avorter toutes les opérations telles que déplacement ou sélection d'objets.
  • Icônes "backdrop", c'est-à-dire appartenant directement à l'écran Workbench et non plus obligatoirement à une fenêtre.
  • Possibilité d'exécuter n'importe quelle commande du CLI à partir du Workbench grâce... à une fenêtre CLI d'une ligne ! Celle-là, il fallait l'oser !
  • Ouverture des tiroirs plus rapide. Cette vitesse semble acquise par le biais de nouveaux fichiers de type ".info" ou ".fastdir" contenant l'arborescence du tiroir.
  • Preferences extensible, découpé en petits bouts, avec plus d'options disponibles pour l'utilisateur, l'apparition d'écrans définis par les applications et l'utilisation de variables d'environnement.
  • Possibilités de redéfinitions par l'utilisateur : jeu de caractères, couleurs, motif "backdrop" de remplissage de l'écran (comme sur le Mac), icône par défaut, menu utilisateur.
  • Pour le programmeur, nouvelle fonction permettant de faciliter le développement d'applications utilisant le Workbench (Add/Remove Icon/MenuItem/Window()).
Conclusions

Conclusion de Squonk

Tout d'abord, je tiens à féliciter les développeurs de Commodore Amiga qui ont su se mettre à l'écoute des demandes des utilisateurs. Chapeau ! Je pense que les points évoqués se retrouvent dans les rêves les plus fous qu'avait pu faire l'amigateur que je suis. Cela prouve également que ses concepteurs sont conscients des faiblesses de l'Amiga, ce qui est assez rare chez les fabricants d'ordinateurs au point qu'elles soient avouées.

Pourtant, mon côté typiquement francophone râleur et insatisfait me pousse à émettre les critiques suivantes :

Que fait-on pour les possesseurs d'Amiga 1000, ces pionniers de l'informatique moderne, qui ont cassé leur tirelire pour une machine qui n'avait alors aucun avenir ? Bien sûr, Commodore n'est pas une oeuvre de charité, mais un geste de remerciement...

Je regrette profondément que certaines parties de la ROM n'aient pas été recodées. Je pense très particulièrement au trackdisk.device et à la graphics.library. Le premier est grandement responsable de la lenteur des lecteurs de disquette sur notre machine, le nouveau FastFileSystem ne corrige rien à ce niveau. Le deuxième ? Eh bien, contentez-vous de comparer les vitesses des jeux avec l'affichage d'une fenêtre... Une petite visite dans les entrailles donne envie de décimer les bogues à grands coups de machette !

Pourquoi les fichiers "info" ne font-ils pas partie intégrante des fichiers (comme sur Mac...), alors qu'il serait si simple d'en faire des segments ?

Terminons sur une note positive en disant que l'arrivée d'un système plus fiable et plus professionnel, la prolifération de cartes d'extensions et accélératrices, ainsi que l'apparition de cartes graphiques hautes performances devraient remettre l'Amiga dans une position favorable par rapport à des concurrents de moins en moins ridicules.

Conclusion de Pierre Ardichvili

Je pense que la sortie du 1.4 représente un pas nettement plus important et nettement plus significatif que la sortie du 1.3. Manifestement, les améliorations technologiques apportées à la machine : vitesse, capacité mémoire, variété des consoles disponibles, conduisent à une spécialisation des configurations en fonction des applications.

Quand j'ai acheté mon premier Amiga, il n'y a pas très longtemps, c'était en juillet 1987, on pouvait faire avec la machine (un A2000 avec un seul lecteur, sans extension de mémoire, et le moniteur 1084 - mono, j'ai comme qui dirait été eu -), tout ce qu'il était possible de faire avec un Amiga et tous les logiciels disponibles.

Actuellement, pour faire de la mise en page, on travaillera bien avec un grand écran multisynchro en gris ; pour du dessin, même chose en couleur ; par contre des animations classiques comme Arkanoid sont saccadées sur un écran multisynchro, et les derniers logiciels de lancer de rayons ne sont plus accessibles au petit amateur à cause de leur prix et du prix de l'extension de mémoire, et pour bien faire de la carte accélératrice qu'ils demandent.

Les professionnels du graphisme, de l'animation, de la PAO, n'ont plus rien de commun avec l'amateur bidouilleur passionné, qui a porté l'Amiga à bout de bras pendant les premières années. Ces professionnels n'ont rien à faire des entrailles de la machine, et plus ils pourront faire de choses par des manipulations simples d'icônes, mieux cela vaudra.

Les développeurs n'ont pas été oubliés, car il semble, mais d'autres que moi en parleront plus savamment, que Commodore se soit attaché à mettre à leur disposition de nouvelles ressources.

Dans le cadre de cette évolution, le Workbench 1.4 est une réponse assez puissante, et intéressante, bien qu'il y manquera certainement quelques petites choses et que l'ensemble fasse un peu fouillis. Derrière tout cela, on sent toutefois un immense désir de bien faire.

Quoi qu'il en soit, je serai heureux de l'installer dès que sa fiabilité sera suffisante. Si le 1.4/2.0 avec Kickfile est commercialisé, ce sera mon choix, de manière à pouvoir en toutes circonstances me reconfigurer en 1.3, et ceci jusqu'à ce qu'il soit clair que le 1.4 en ROM soit "solide".

Nom : Workbench 1.4 bêta.
Éditeur : Commodore.
Genre : système d'exploitation.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : NC.
Prix : inclut avec A3000 de préproduction.


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