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Gremlin Graphics est une compagnie anglaise qui se fit connaître, en son temps, grâce à de nombreux succès sur machines 8 bits, principalement avec Monty Mole, leur personnage principal. Le passage aux jeux 16 bits ne se passa, hélas, pas très bien pour Gremlin, qui mit près de deux ans à retrouver sa notoriété d'antan. Depuis un an, Gremlin enchaîne succès sur succès ; Lotus Turbo Esprit Challenge, Team Suzuki, , Switchblade 2, HeroQuest sont là pour en témoigner. Aujourd'hui, l'ambition de Gremlin est encore plus grande. Avec sa nouvelle vague de jeux, la compagnie espère inquiéter les éditeurs les mieux installés, et après notre passage éclair à Sheffield, nous sommes convaincus que ces Anglais ont entre leurs mains de quoi devenir l'un des plus grands labels européens, avec une gamme de jeux aux styles très variés. Video Kid Encore un jeu que Gremlin nous cachait... Il s'agit d'un jeu de tir assez classique dans son déroulement, mais superbement réalisé. Vous dirigez le héros, petit garçon ayant été aspiré dans le monde audiovisuel de son poste de télévision, à cause d'un magnétoscope pas tout à fait comme les autres. Pour s'échapper, il va devoir parcourir cinq mondes, chacun divisé en plusieurs sous-niveaux. Chaque monde constitue un programme du magnétoscope ; il y aura donc les mondes de type médiéval, ouest américain, science-fiction, gangster et horreur, avec à chaque fois des décors et des ennemis totalement différents. ![]() Video Kid Les décors et les ennemis semblent assez variés, avec par moments des sprites vraiment énormes et toujours très bien animés (50 images par seconde). Quoi qu'il en soit, la réalisation est vraiment exceptionnelle, pour un jeu d'un genre faisant d'habitude plutôt fureur sur console. Harlequin On n'en avait jamais entendu parler auparavant, alors autant dire que ce jeu d'arcade très original est une sacrée surprise. Harlequin est un jeu de plates-formes gigantesque, avec vingt niveaux, soit près de 900 écrans de jeux, dont un certain nombre de scènes de bonus. Vous y dirigez Harlequin, un personnage bien sympathique, à travers un monde fantastique devenu soudainement hostile. Souverain malheureux, vous venez de vous apercevoir que le coeur de Chimerica, votre monde, a été brisé en quatre morceaux. Vous devez bien sûr retrouver les quatre parties du coeur et découvrir qui est à l'origine de cette catastrophe, pour rendre à votre monde sa gaieté et sa joie de vivre. Si l'histoire et le but du jeu sont loin d'être surprenants, il n'en est pas de même du jeu en lui-même. Les décors et les ennemis sont superbes, totalement différents d'un niveau à l'autre. Il y a ainsi le niveau des jouets, le monde moyenâgeux, le monde mécanique, les toits de la ville... Les animations sont vraiment très fluides, mais surtout très variées et adaptées à chaque fois au sprite en question. Les pièges et les ennemis changent, eux aussi, d'un niveau à l'autre. Les mouvements du héros, Harlequin, sont sans aucun doute les mieux réussis, avec de nombreuses possibilités : marcher, courir, tirer, s'accroupir, s'accrocher, glisser sur une pente, sauter... Chacun de ces mouvements est réaliste, très bien décomposé, le sprite d'Harlequin étant, soit dit en passant, assez grand. En outre, à certains niveaux, il aura la possibilité de se transformer en poisson-lune pour traverser les portions de niveaux immergés ou de sauter sur des trampolines pour atteindre un étage supérieur. De même, il peut utiliser un parapluie comme parachute, pour sauter du haut de plusieurs étages, ou encore utiliser un monocycle pour parcourir un fil tendu au-dessus du vide tel un équilibriste... De nombreuses autres surprises et bonus seront bien sûr présents, avec toujours ce souci d'humour et de qualité technique nous ayant particulièrement impressionnés. Le jeu, très coloré, possède en plus des défilements multidirectionnels et multiplans assez fous sur la version Atari ST que nous avons pu admirer, c'est vous dire si la qualité technique du jeu semble impressionnante. Bref, un jeu d'arcade s'annonçant lui aussi très bien, et allant apporter une bouffée d'air frais à un type de jeu qui commençait à s'essouffler un peu ! A noter l'excellente version Atari ST. Utopia Utopia, jeu de simulation se situant entre SimCity et Populous, vous a déjà été présenté dans notre précédent numéro. Voici quelques informations supplémentaires... Dans Utopia, vous contrôlez le développement économique, militaire et industriel d'une colonie sur une planète. Votre but est d'assurer le bien-être de vos colons, et d'accroître leur niveau de vie jusqu'à atteindre une qualité de vie de 90% ou plus, une véritable Utopie. Pour développer votre colonie, il faut trouver un juste équilibre entre la croissance de votre industrie, de votre armement et des bâtiments collectifs. Vous avez la possibilité de bâtir plus d'une trentaine de constructions différentes : usines, stades, radars, entrepôts, canons, lance-missiles, raffineries, etc. Chaque bâtiment coûte bien sûr plus ou moins cher, et surtout ses délais de construction sont très variables. Stades, hôpitaux et oeuvres sociales rendent la population plus heureuse, mais il ne faut pas négliger votre industrie militaire pour autant. Pour accroître votre industrie, il faut chercher et trouver des minerais adéquats et des sources d'énergie, sinon c'est la pénurie. Vous pouvez aussi envoyer des espions chez la colonie adverse, option coûteuse, mais vous fournissant des informations essentielles. Vous pouvez enfin investir votre argent dans différents services la recherche, l'armement, les oeuvres sociales... pour en accélérer le développement. Outre les problèmes caractéristiques à ce genre de simulation, vous allez rapidement découvrir qu'une race extraterrestre occupe la même région que vous. Il va donc falloir protéger vos installations et avoir un armement assez moderne, mais aussi attaquer la colonie adverse, si vous arrivez bien sûr à la trouver. La version finale de jeu proposera dix mondes, avec pour chacun des graphismes et des sprites différents. Il n'est pas encore question de disquettes de scénarios ou d'éditeur de monde, la taille du jeu et sa complexité assurant déjà une espérance de vie très longue. Beaucoup plus complexe que SimCity, apparemment beaucoup plus beau et original, Utopia va en outre être traduit en français. Avec une documentation d'au moins quatre-vingts pages pour présenter les très nombreuses options et menus, cette traduction sera vraiment la bienvenue. Daemonsgate I: Drovans Key Daemonsgate est sans aucun doute le plus important des projets prévus pour cette fin d'année 1991 chez Gremlin. Il s'agit d'un jeu de rôle médiéval promettant énormément, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, un grand soin a été accordé à l'élaboration du monde où se déroule l'aventure. Que cela soit sur le plan géographique, historique, religieux ou social, tout a été soigneusement travaillé et étudié. ![]() Daemonsgate I: Drovans Key Le système de jeu et la représentation rappellent tout de suite Ultima 6, avec une vue du dessus des personnages, mais la fenêtre graphique est légèrement plus grande, avec surtout des graphismes superbes dans sa version PC (VGA 256 couleurs). Pour les déplacements sur la carte, votre groupe est représenté par un bouclier, la vue devenant beaucoup plus détaillée en ville ou aux endroits intéressants. Même ressemblance avec Ultima pour le système de combat, grâce auquel vous pouvez soit diriger chacun de vos aventuriers, soit leur donner des directives générales pour un affrontement (fuir, rester derrière, utiliser les armes de jet, venir au corps à corps...). Tout comme dans Ultima, les dialogues avec les personnes rencontrées sont essentiels ; des questions sur les mots clefs apparaissant dans les réponses et permettant d'obtenir des informations essentielles pour l'aventure. En outre, un système de bloc-notes vous évite d'écrire sur un papier les renseignements importants, vos personnages le faisant automatiquement En cas de problème, il ne reste plus qu'à consulter leur journal de route. Le dernier point sur lequel je m'attarde est la magie, ou, plutôt "les magies", accessibles. Sorcellerie, démonologie, élémentalisme, magie de l'esprit et magie classique sont les cinq écoles existant sur votre monde. Très variée, la magie permet aussi bien de préparer des potions que d'enchanter des objets, ou encore de lier des démons à une arme ou à urne armure par exemple. Cela laisse présager des possibilités de jeux extraordinaires, avec bien sûr une multitude d'objets, de monstres et de pièges à la clef. Daemonsgate est un jeu de rôle reprenant tout ce qui a fait le succès d'Ultima 6, avec suffisamment d'innovations pour ne pas en faire un bête clone, il sera en outre complètement traduit en français. Une affaire à suivre de très près... pour ce qui pourrait être un concurrent au mythique Ultima. Flag Ce jeu est le tout dernier projet de l'équipe anglaise à l'origine de Lost Patrol. Il s'agit d'un jeu de stratégie vous opposant à dix adversaires gérés par l'ordinateur. Pour chaque adversaire, quatre niveaux de jeux fourniront donc au total quarante niveaux. C'est très simple, il consiste à atteindre avec un de vos hommes le drapeau adverse, tout en protégeant le vôtre bien sûr. ![]() Flag La magie sera bien sûr présente avec divers sorts : invisibilité, rapidité, force, épidémie... De très nombreux autres éléments entrent en jeu suivant le niveau, avec des dragons, une rivière à traverser, un pont, des marchands à attaquer pour leur prendre leur or... Si le but du jeu peut sembler assez facile à atteindre, il n'en est rien en réalité. Tenez, par exemple, il suffit que l'ennemi construise un mur sur le pont pour vous bloquer le passage. Vos soldats peuvent alors traverser à la nage, mais arrivés sur l'autre rive, ils sont épuisés et incapables de se battre. Envoyez un bélier pour détruire ce maudit mur et votre adversaire va s'empresser d'envoyer des soldats pour massacrer vos hommes... Le terrain est en 3D isométrique, mais il est possible de voir la carte en 2D, pour plus de clarté. Le terrain fait huit écrans sur huit, avec de nombreux détails et éléments de décor. Il sera possible de jouer à deux, mais malheureusement pas en même temps. Un peu comme aux échecs, chacun aura 30 ou 45 secondes pour donner ses ordres, après quoi ce sera au tour de votre adversaire. Crispant paraît-il ! Un dernier mot sur la présentation du jeu et quelques scènes animées l'agrémentant, pour vous dire qu'elles sont superbes, tout comme les graphismes. Bien fait, assez simple à utiliser, Flag devrait plaire à un très large public. Lotus Turbo Esprit Challenge 2 Le jeu le plus attendu par les membres de la presse en visite à Sheffield était sans aucun doute la suite de Lotus Turbo Esprit Challenge. Heureusement que nous étions prévenus, sinon c'était l'arrêt cardiaque assuré. Tout d'abord, il va s'agir de huit courses totalement indépendantes, avec pour chacune quatre à cinq points de ravitaillement. Vous aurez le choix cette fois entre deux Lotus (Esprit et Elan), chacune ayant des avantages et des inconvénients. Le jeu à deux a quelque peu changé, puisque si vous pouvez, comme dans la première version, jouer à deux sur un même écran, il est désormais possible de jouer chacun sur son ordinateur et son écran, pour peu que vous ayez un modem ou un câble null modem. Vous jouerez dans ce cas sur la totalité de l'écran, et pas sur une moitié ! Encore plus fort, avec la possibilité de jouer à quatre en même temps, deux par ordinateur, même si pour l'instant, cette option n'est pas totalement au point. D'autres options vont autoriser : la reconfiguration du jeu comme bon vous semble pour utiliser une boîte manuelle ou automatique par exemple. ![]() Lotus Turbo Esprit Challenge 2 Les graphismes seront totalement différents à chaque niveau. Il y a un niveau sous la neige, avec des routes qui sont alors très glissantes et des flocons de neige qui tombent, l'effet étant saisissant de réalisme. Un autre dans le désert pose comme problème des amoncellements de sable freinant considérablement la voiture quand vous roulez dessus. Un autre se déroule en ville, avec une route à double sens, des véhicules venant en sens inverse. Un des niveaux consiste en une course durant un orage, des éclairs illuminent alors le ciel, vous entendez le tonnerre et la pluie se met à tomber. Pour n'importe lequel des niveaux, l'environnement sonore est un des éléments ayant le plus évolué. Le bruit des moteurs est toujours excellent, mais ce sont surtout les bruitages lors des accidents qui sont impressionnants. Les gouttes de pluies s'écrasant sur le bitume donnent aux courses une ambiance démente. Encore plus prenant que Lotus Turbo Esprit Challenge, avec toujours beaucoup de relief et de virages sur les routes, Lotus Turbo 2 est à coup sûr un des gros titres de cet automne. Ici, à la rédaction, les paris sont engagés pour savoir qui va être notre nouveau champion sur ce programme. Stéphane Lavoisard, le champion en titre, va avoir beaucoup de mal à défendre son titre face aux jeunes loups que sont Frank Ladoire, Didier Latil, et à l'ours qu'est Jean Delaite. Suspicious Cargo Sous ce nom étrange, se dissimule un jeu d'aventure lui aussi assez bizarre, se déroulant dans un monde futuriste de type cyberpunk. Vous êtes un pilote indépendant et vous possédez votre propre vaisseau spatial. Suite à des difficultés financières, vous avez accepté une mission pas vraiment légale pour le compte d'une des principales corporations industrielles qui régissent le monde. Il s'agit de faire parvenir à des laboratoires sur terre, une créature mystérieuse, sans qu'elle passe par les services douaniers terriens. Contrebandier par nécessité, vous allez malheureusement avoir pas mal de problèmes au cours d'un voyage qui s'annonce plutôt mouvementé. En outre, une compagnie rivale va tout faire pour que votre mission échoue, sans parler de vos employeurs, pas vraiment très commodes. ![]() Suspicious Cargo Alien Storm Dans la série des adaptations de jeux d'arcade sur micro-ordinateurs. Alien Storm pouvait sembler très difficile à réaliser, mais US Gold s'est courageusement jeté à l'eau. La version Amiga que nous avons pu voir comportait déjà plusieurs niveaux finis sur les six prévus, et elle semblait excellente. Les graphismes, quasiment définitifs, sont assez jolis, mais c'est surtout l'animation des personnages et des monstres qui est impressionnante, tant par sa qualité que par sa rapidité. Chacun des niveaux comporte, comme dans la version arcade, plusieurs phases. Il y a tout d'abord des scènes à défilement horizontal lent, durant lesquelles de nombreux ennemis vont venir vous attaquer. Par moment, vous entrez dans des bâtiments, et vous avez alors accès à une phase de type Operation Wolf, les aliens vous arrivant dessus du fond de l'écran, divers bonus pouvant être ramassés au cours de cette partie du jeu. Enfin, vous avez les scènes où votre personnage se met à courir, le défilement horizontal accélérant alors de façon incroyable. C'est plus spécialement dans cette phase de jeu que vous vous rendez compte qu'US Gold a atteint une excellente maîtrise dans la conversion des jeux d'arcade, car la réalisation est vraiment de très bonne facture. Il reste cependant quelques petites améliorations à apporter concernant la jouabilité pas tout à fait satisfaisante pour le moment. L'option à deux joueurs est implémentée, ce qui rend bien sûr la progression beaucoup plus facile, votre partenaire couvrant alors vos arrières et vice versa. Pour ce qui est de l'histoire, pas de grosses surprises, puisqu'il s'agit de nettoyer la Terre infestée par d'horribles aliens. qui, pour certains, prennent des apparences apparemment anodines. Il s'agit donc d'un jeu de tir promettant beaucoup en l'occurrence, le jeu original étant une complète réussite. Les versions Atari ST et Amiga pourront-elles tenir la route ? Réponse dans un prochain numéro.
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