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Suite de notre série sur les futurs succès ludiques que préparent les éditeurs sur Amiga. Yo! Joe! (Hudson Soft) Super les gars ! Hudson Soft, créateur de la console NEC, ramène sa fraise sur micro-ordinateur pour la troisième fois consécutive. Au vu des deux productions précédentes (Dynablaster et BC Kid), la petite abeille de Hudson n'a pas fini de venir butiner sur les claviers de vos machines. Une fois n'est pas coutume, le concept du jeu est totalement révolutionnaire : deux petits personnages doivent bondir sur un grand nombre de plates-formes se trouvant un peu partout. Original, non ? D'accord, je déconne ! Nous voici en présence d'un jeu de plates-formes d'un ordinaire qui sort du commun. Muni de quelques armes, d'une bonne manette et d'un courage immense, vous allez traverser plus de six niveaux regorgeant de toutes sortes de pièges immondes. Mais vous ne serez pas tout seul à en baver ; en effet, un ami proche (ou éloigné suivant la longueur du fil de la manette) peut se joindre à vous pour participer aux ébats en dirigeant le deuxième héros prévu à cet effet. Si, par un grand malheur, vous vous retrouvez seul et tout nu, une option vous permet d'intervertir les deux nains et de jouer avec celui de votre choix. De super armes sont également à votre disposition et sont bien utiles pour vous sortir de plus d'un mauvais pas. ![]() Yo! Joe! Flag (Millennium) Après deux années de travail, Flag est bientôt terminé. Non sans problème, mais ce sont les lois et les aléas du développement, ce qui semble parfois très simple se transforme en cauchemar quand il faut le mettre en pratique. Enfin, le travail le plus difficile est terminé. Flag est un jeu en 3D isométrique, mais pas une autre de ces simulations où l'on incarne un dieu quelconque. Un jeu en plein écran, pas avec une fenêtre de jeu ridicule, taille timbre poste. La zone de jeu est d'environ six écrans sur huit, et elle défile grâce à des défilements multidirectionnels. A noter que le jeu est en véritable 3D, les perspectives sont appliquées sur tous les objets, à la fois les sprites et les décors. ![]() Flag Environ 300 ans après la mort de Mordiciah, vous, sorcier Hezbidiah de seconde classe, avez de grands projets pour conquérir la planète toute entière. Un par un, vous défiez les chefs des différents camps afin de gagner toutes leurs richesses. Simple, non ? Le camp d'en face a un drapeau, vous aussi, vous devez toucher le drapeau ennemi avant qu'on ne touche le vôtre. Bien sûr, il y a quelques obstacles. ![]() Flag Les bâtiments sont aussi importants que le drapeau lui-même. Vous pouvez, bien sûr, les réparer quand ils sont endommagés par l'ennemi, si vous avez suffisamment d'or. Pour protéger des zones précises des bâtiments, où l'endroit où vous avez placé votre drapeau, vous pouvez construire des murs. Ces derniers peuvent être explosés par un personnage appelé. Le bombardier : ce personnage ne peut combattre, il doit donc être accompagné par d'autres soldats. De bonnes doses de stratégie débarquent alors, pour réussir à amener le bombardier jusqu'à un point donné, pour qu'il fasse un trou dans le mur qui protège le drapeau ennemi. Vous pouvez, bien sûr, faire monter la garde à un soldat, mais il pourra se faire éclater par un soldat ninja, trois fois plus fort que les autres et capable de lancer des bombes à grande distance. Malheureusement, les Ninjas coûtent très cher. ![]() Une planche de sprite de Flag Heureusement, le système de contrôle est extrêmement simple malgré tous les maux de têtes qu'il a provoqués au programmeur, afin qu'il réussisse à le développer. Vous pouvez donner divers ordres à vos soldats, y compris des ordres complexes. Combattre, rester sur place, aller à tel endroit, "va combattre ce groupe puis reviens ici et tente de toucher le drapeau", par exemple. Ces ordres peuvent être donnés à des groupes de soldats. Tout cela en cliquant un minimum sur la souris. Cliquez sur le soldat à qui vous voulez donner un ordre, cliquez sur le point de destination, ou sur le soldat ennemi à attaquer, et le tour est joué. Quarante niveaux vous attendent si vous désirez jouer contre l'ordinateur qui a plusieurs niveaux. Une infinité de niveaux seront créés si vous jouez contre un pote en reliant deux ordinateurs par câble null modem. Comme aux échecs, une partie de Flag ne ressemblera jamais à une autre partie de Flag. Encore un peu de patience, Flag sortira très bientôt. The Patrician (Ascon Software) Après son succès phénoménal en Allemagne, The Patrician débarque enfin chez nous. Cette simulation politico-économique dans l'Europe médiévale est bien prometteuse. Elle combine tous les thèmes susceptibles d'intéresser les fans de simulation économique et même de convertir ceux qui y étaient jusqu'alors réticents. C'est une aventure formidable qu'Ascon Software nous invite à vivre : magouilles commerciales, intrigues politiques, romance, piraterie, chantage et, surtout, le plus important : l'argent, le fric, le flouze, le blé... Souvent, simulation économique signifie statistiques, chiffres, sérieux, etc. et le réalisme est exacerbé au détriment de l'aspect et de l'ergonomie du jeu (ceux qui ont été déçus par Air Bucks savent de quoi je parle). En clair, c'est généralement très moche. Or, ce n'est nullement le cas de The Patrician qui est véritablement somptueux graphiquement, et ce, pas du tout aux dépens de l'intérêt du jeu, et cet intérêt est apparemment immense. C'est certainement l'une des simulations historico-économico-politiques les plus complètes. ![]() The Patrician En fait, le jeu doit se décomposer en plusieurs phases tant il est complexe, même si tous les éléments sont intimement liés, L'élément "naval" d'abord, avec l'achat, la vente, l'équipement, la réparation ou la construction des navires, le recrutement des équipages, etc. L'élément "militaire" ensuite, avec les batailles navales ou des sièges terrestres, mercenaires et catapultes à l'appui. La gestion économico-financière, à proprement parler, avec l'achat et la revente des produits ou le transport de cargaisons spéciales, l'affiliation à des guildes pour espionner les concurrents... (dans les cas vraiment désespérés, vous pouvez toujours faire un emprunt à la banque ou vous associer). La gestion politique, enfin, où vous devrez faire de votre mieux (ou de votre pire) pour convaincre le peuple de vos compétences et de votre charisme, au détriment des autres candidats (tous les moyens sont bons, chantages, corruption...). C'est vraiment très complexe et, en fait, ça a l'air carrément fabuleux. D'autant plus que The Patrician peut se jouer à quatre en même temps et là, je n'ose imaginer les alliances et les trahisons possibles... Espérons que ce sera à la hauteur de la magnifique démo que nous avons eue entre les mains. Vivement que ça sorte ! Team Yankee 3: War In The Gulf (Empire) Et voilà, c'est reparti comme en 1990 ! La reprise des escarmouches américano-irakiennes inspirent à nouveau les éditeur de logiciels. Empire Software a été le plus prompt à sortir un jeu sur le sujet avec Team Yankee 3: War In The Gulf, qui n'est certes pas un simulateur de cueillette de bleuets. Afin d'éviter d'être taxé de mauvais goût, voire d'opportunisme, le logiciel se déroule dans un futur que je qualifierai d'étrangement proche. La Garde Républicaine de M. Saddam H, de Bagdad, envahit un petit pays voisin très riche. Problème, cette fois-ci, pas d'avions furtifs, de missiles Patriot, Tomahawk, et autres merveilles de la destruction de masse. L'agression éclair prend tout le monde de cours. Tout le monde ? Non, sauf une base américaine de blindés, établie là pour parer à toute éventualité. Quatre escadrons de quatre unités chacun et une section d'artillerie, voilà tout ce dont vous disposez pour jouer au "gendarme du monde", autant dire que cela ne va pas être coton. ![]() War In The Gulf Les programmeurs ayant acquis de l'expérience depuis Team Yankee et Pacific Islands, War In The Gulf serait beaucoup plus étoffé que ces derniers. Empire promet de surprendre le joueur en introduisant de nouveaux éléments importants stratégiquement parlant, de la première à la dernière mission. Allez, encore un mois de patience et nous saurons ce qu'il en est exactement. Whale's Voyage (MicroValue) Si vous avez une âme de "Capitaine Kirk à l'Entreprise" associée à un sens aigu des affaires de Rockfeller, voici un jeu qui aura beaucoup de chance de retenir votre attention. Whale's Voyage vous plonge dans le monde violent du XXIVe siècle où l'Empire Iradian a réussi, avec l'aide de la Terre, à rétablir le libre-échange après des années de guerre mutuelle. La Ligue Cosmique, sous les auspices de l'Union des Économies Démocratiques, dicte les lois du commerce spatial en créant une monnaie unique et des standards de fabrications universels, ce qui a favorisé les échanges intergalactiques. Mais des zones de la galaxie restent encore aux mains des pirates, contrebandiers et renégats. Par chance - ou par malchance - vous incarnez un vénal Marchand Spatial qui a pour objectif de devenir Marchand Leader, et qui doit donc se munir d'un vaisseau performant et d'un équipage compétent. Avant de partir à l'aventure, vous devrez donc d'abord sélectionner, à partir d'un stock génétique, les parents des quatre membres de votre futur équipage. Vos décisions en matière de génétique et d'éducation engendreront soit des brutes sans nom un peu ramboïdes sur les bords, soit des cerveaux dignes du Prix Nobel. ![]() Whale's Voyage Mais pour atteindre la qualification de Marchand Leader, vous ne devez pas seulement acheter et vendre des biens pour réaliser des bénéfices, mais vous devez également améliorer vos compétences d'astro-navigation et de combat spatial. Vous découvrirez de multiples planètes qui ne sont pas de simples stations de commerce mais de véritables communautés avec leurs propres styles de vie grâce à des landers. Vous croiserez ainsi les mineurs de Lapis ou les riches bourgeois de la cité de Castra. Les conditions climatiques variant selon les planètes, vous trouverez sur chacune d'elles des produits et des biens spécifiques. Sur la planète Nedax, par exemple, composée presque exclusivement d'océans, vous achèterez plus volontiers des matières issues des profondeurs abyssales. Certaines planètes connaissent une situation politique parfois désespérée, avec des dictateurs et des rebelles, et il vous faudra composer au mieux avec ces aléas. Les graphismes de la démo que nous avons eue étaient réellement très corrects. Beavers (Grandslam) Après le succès considérable remporté par Nick Faldo's Golf, revoici Grandslam avec un jeu de plates-formes nommé Beavers. Il s'agit là d'un titre très classique, avec ses graphismes très mignons et son héros attachant, Jethro le castor. Jethro est très en colère. Pourtant, hier encore, tout allait bien pour lui, il se baladait joyeusement dans huit directions sur un défilement parallaxe multidirectionnel en compagnie de sa petite amie, main dans la main à la lumière du soleil couchant (à force de répéter les mêmes scénarios constamment, j'ai répertorié les clichés selon des numéros. Voici donc le lieu commun 142A). Que croyez-vous qu'il advint alors ? Gagné, le vil gang des renards castorophobes enlève sa nana et l'entraîne dans son fief, de sombres cavernes (lieu commun 745C). Comme ça, par méchanceté, juste pour lui faire les pattes. Évidemment, Jethro ne l'entend pas de cette oreille, il décide de partir à sa recherche à travers quatre mondes décomposés chacun en quatre niveaux. ![]() Beavers Enfin bref, il y a de quoi devenir complètement paranoïaque pour le pauvre Jethro. Heureusement, celui-ci n'est pas complètement démuni car il peut faire tourner sa queue à toute vitesse, comme les pales d'un hélicoptère afin de hacher menu tout agresseur potentiel. Il peut également frapper violemment le tronc des arbres de ce redoutable appendice, afin d'en faire dégringoler les couards qui s'y dissimulent. Si auparavant, il a ramassé noisettes ou glands, sa queue, décidément bien utile, lui sert alors de catapulte toutes ces histoires de queue, de gland, si la bienséance ne me retenait pas, je ferais de (très) mauvais calembours, vous l'avez échappé belle). Les programmeurs de Beavers ont ajouté un peu partout de petites animations humoristiques afin de briser la monotonie. Laissez votre castor sans réaction un instant, et vous le verrez tout d'abord cligner des yeux, puis s'asseoir et, enfin, s'endormir jusqu'à ce que vous imprimiez une direction à la manette pour le réveiller. Beavers est donc un "cute game" dans toute sa splendeur, à l'action omniprésente (lieu commun 257B). Pour ce qui est de la version PC, aucun problème, les possesseurs de compatibles étant relativement sevrés de ce style de jeux ; mais l'Amiga est, par contre, le micro-ordinateur le mieux pourvu et la concurrence s'avérera très rude. Beavers pourra-t-il, dans ce contexte difficile, se faire une place au soleil ? Wait and see... Sink Or Swim (Zeppelin Games) Zeppelin Games est un éditeur spécialisé dans la production de jeux budget, logiciels de série B vendus à bas prix Outre-Manche (mais hélas non distribués en France). Sink Or Swim constitue leur première tentative de réalisation d'un titre classique, plus élaboré dans sa conception mais, également, plus cher. ![]() Sink Or Swim Comme si ce n'était pas assez difficile comme cela, le Lucifer comporte des ascenseurs escalators, tapis roulants et aimants qu'il vous faut activer au moyen d'interrupteurs afin de pouvoir les emprunter. Sink Or Swim s'annonce donc comme un jeu mélangeant stress, réflexion et action. Bonne chance Kevin ! Stable Masters (ESP Software) Si vous pensiez que tous les sports jamais inventés par l'Homme avaient déjà fait l'objet d'une adaptation sur votre bécane, détrompez-vous, car voici venir Stable Masters ("Les maîtres de l'écurie", voilà un titre accrocheur), vous allez enfin pouvoir connaître la fièvre (de cheval) des courses à Longchamp ou Auteuil sans sortir de chez vous. ![]() Stable Masters Le grand jour arrivé, vous prenez place devant votre moniteur pour observer la course. Celle-ci est fort bien rendue, grâce à l'animation des canassons, fluide et réaliste. Pas un grand prix ne se déroulera sans que vous ne colliez (de cheval) votre nez sur l'écran en hurlant d'inintelligibles encouragements à l'adresse d'un petit tas de pixels, au grand étonnement de votre entourage ! Si votre copine (de...) craint (de cheval) soudainement pour votre santé mentale, rassurez-la, après tout, mieux vaut cela qu'aller dépenser à Vincennes l'argent durement gagné de votre ménage. Waterworld (ICE) Voici un jeu en provenance de l'éditeur ICE, dont l'étrangeté n'égale que la loufoquerie. Basé sur l'histoire (dans la mesure où l'on peut appeler cela une histoire) de la migration d'une famille de poissons à travers différents environnements. Chacun de ces poissons est doué de la parole et s'adresse régulièrement au joueur qui le dirige tout au long de la partie. C'est déja assez surprenant de voir un poisson s'exprimer, mais attendez un peu de voir cette curieuse famille user de bouteilles à oxygène sous l'eau, voler dans les airs, ou encore se métamorphoser en torpille pour repousser ses agresseurs ! Parfois, certains objets du décor, comme l'oeil au niveau du laboratoire ou l'escargot au niveau des monstres marins, peuvent être déplacés ou utilisés pour libérer la voie. ![]() Waterworld En jouant à Waterworld, on rencontre parfois également des téléporteurs qui rapprochent ou éloignent les héros de leur but. Les ennemis rencontrés sont nombreux et variés : sorcières, pirates, squelettes, bébé farceur, globe oculaire fou (sic !), et bien d'autres encore. Tous ne peuvent être vaincus de la même manière, il faut parfois se servir d'objets trouvés préalablement. C'est l'une des principales difficultés du logiciel, il faut résoudre bon nombre d'énigmes de ce type. Waterworld est un jeu d'arcade assez original, mâtiné d'un soupçon de réflexion, et ICE est persuadé de son succès. Alors, ICE sont-ils des visionnaires ou pas ? C'est vous qui en déciderez en mars ou avril 1993, lors de la sortie de la version finale du logiciel. S.U.B (Thalamus) Ça bouge chez Thalamus ! Il faut dire que cet éditeur qui a connu ses heures de gloire sous le règne du Commodore 64, connaissait quelques difficultés depuis l'entrée en scène des machines 16/32 bits. Arrive alors, non pas Zorro, mais John Aldan qui reprend la direction de la société afin de la hisser au rang des plus prestigieuses. Coup de balai, donc, dont font les frais bon nombre de logiciels en cours de développement. Seuls, restent les titres de première classe et S.U.B. est l'un d'eux. Nous sommes en présence d'un jeu qui oscille entre simulation économique, jeu de guerre et évolution, un peu à la manière de l'excellent Utopia. L'action se déroule dans le futur, après qu'un astéroïde s'écrasa sur la Terre, causant de monstrueux raz de marée qui engloutirent entièrement la surface du globe. Seuls êtres humains épargnés par la catastrophe : quelques milliers de personnes installées dans plusieurs bases sous-marines, en vue d'une future "colonisation" des océans. Rapidement, certaines de ces bases devinrent fiefs de pirates, visant à conquérir l'ensemble de notre planète. ![]() S.U.B La construction ou l'achat de nombreux véhicules militaires est essentiel en vue de parer à toute éventualité. Vous pouvez garder ceux-ci sagement garés dans vos hangars, prêts à se ruer à l'assaut de tout agresseur, ou leur confier des missions de destruction de positions ennemies. A noter que si tous les véhicules peuvent être ainsi programmés, il est également possible de prendre le contrôle de certains et de les piloter manuellement, option assez rare dans ce type de logiciel. Lorsqu'un véhicule est endommagé au cours d'un combat, il peut encore battre en retraite vers la base pour être réparé. Autre aspect de ce titre qui semble vraiment très complet, il vous faut utiliser les services de certains vaisseaux prospecteurs (genre sous-marins renifleurs), mais qui fonctionnent, si vous voyez ce que je veux dire) pour sonder le sol afin d'essayer de dénicher des gisements de minerais. Une fois extraits, ces précieux métaux seront utilisés dans vos usines pour la construction, ou revendus sur le marché avec un confortable bénéfice, selon vos besoins. S.U.B s'annonce comme un très bon jeu, particulièrement bienvenu sur Amiga, qui dispose d'assez peu de logiciels de ce type, développés spécifiquement pour lui (malheureusement, les adaptations de jeux PC exploitent souvent mal l'Amiga et ont tendance à "ramer" un maximum). Il nous faudra attendre la sortie de S.U.B, en juin 1993 pour être définitivement fixés. Woody's World (Vision Software) Vision Software met actuellement la dernière main à son premier jeu. L'originalité n'est pas vraiment de mise, puisque Woody's World est, disons, fortement inspiré des aventures du maçon italien le plus célèbre du monde, j'ai nommé Mario. Techniquement, en revanche, le jeu se hisse à la hauteur de certaines productions sur console pour notre plus grande joie. On nous promet chez les kiwis le plus vaste, que dis-je, le plus gigantesque jeu de plates-formes à avoir jamais investi votre fidèle Amiga. Woody's World est composé de 60 niveaux, larges de plus de 64 écrans chacun, à explorer dans les moindres recoins. De nombreuses chambres secrètes parsèment votre chemin, prêtes à récompenser votre perspicacité de moult bonus et améliorations. Si vous disposez d'une manette à deux boutons de tir, type Sega Master System, sachez qu'elle est exploitée par le programme, afin de procurer un meilleur confort d'utilisation. ![]() Woody's World Sur le plan de la réalisation, rien à redire, un défilement impeccable accompagne Woody tout au long du jeu, et votre personnage répond au doigt et à l'oeil aux injonctions de la manette. Quant au scénario, (soupir), je vais vous le conter : bonheur et paix régnaient en maîtres sur le merveilleux pays de Woody. Hélas, un jour... stop ! Arrêtez tout ! Assez de ces histoires gentillettes, auxquelles je me refuse à donner le qualificatif de scénario ! Parfois, on a franchement l'impression que les éditeurs s'imaginent que leurs clients (nous) ne sont que d'obscurs attardés, la bave aux lèvres, dont l'âge oscille entre deux et quatre ans, voués à animer de leur présence les téléthons toute leur vie durant. Remarquez, je ne sais pas dans quel état est la jeunesse néo-zélandaise, mais le ton sirupeux "tu-es-un-bon-garçon-tu-auras-une-sucette" commence sérieusement à me porter sur les nerfs. J'élève donc ici une protestation énergique contre ces procédés, au nom de l'association "La niaiserie : elle ne passera pas par moi !" que je viens de créer à l'instant. Si vous désirez me soutenir, adressez vos dons à Joystick, nous acceptons les chèques, mandats, canettes de bière et Lamborghini Diablo. Merci d'avance. The Ancient Art Of War In The Skies (MicroProse) Après avoir rencontré un fort succès sur PC, The Ancient Art Of War In The Skies arrive enfin sur Amiga en avril 1993. Ce jeu unique, qui combine simulation, arcade et stratégie retrace l'histoire de l'aviation durant la Première Guerre Mondiale. En 1914, au démarrage des hostilités, vous êtes envoyé en Belgique. Si la simulation peut, à première vue, paraître "lourde" et difficile, ne soyez pas trop inquiet car une foule d'écrans d'informations sont là pour vous aider à vous y retrouver. Les villes, par exemple, sont très détaillées, et vous pouvez à tout moment obtenir toutes les informations sur leur superficie, densité, etc. Pour effectuer une mission, il faut "programmer" celle-ci, en indiquant quels appareils vous utiliserez et en détaillant les cibles. Une fois le feu vert donné, l'ordinateur se charge alors d'exécuter ladite mission, et vous tient informé au moyen de textes du déroulement des opérations. ![]() The Ancient Art Of War In The Skies Oil Barons (Starsoft Developments) Oil Barons est une simulation économico-stratégique très complexe qui vous propose de devenir un magnat de l'industrie pétrolière. Diriger une telle compagnie n'est pas chose facile, il faut faire face à de nombreux choix et la marge d'erreur est très réduite. ![]() Oil Barons Attention au fameux "facteur humain", si vous sous-payez vos ouvriers, les syndicats viendront bientôt à votre porte pour obtenir des augmentations. Si les discussions s'envenimaient, vous pourriez avoir à faire face à la grève, catastrophique financièrement parlant. Enfin, la prospection de nouvelles nappes constitue le dernier élément indispensable à une compagnie florissante. Bien sûr, la concurrence ne voit pas votre progression d'un bon oeil et tente de vous barrer la route. À propos de concurrence, quatre joueurs peuvent prendre part à Oil Barons, et s'affronter pour la suprématie, voire le monopole de leurs entreprises respectives. The Cartoons (Loriciel) La toute dernière production de Loriciel est pour le moins originale. Enfin presque. Elle reprend, en fait, le principe de SleepWalker tout en l'améliorant. Vous dirigez un personnage qui doit en assister un deuxième. En l'occurrence, vous incarnez un Superman portant secours à un nain de jardin (un petit gnome tout vert). ![]() The Cartoons Après avoir vérifié que le nain n'est pas en train de se gaufrer, vous pouvez entreprendre, en toute quiétude, un survol rapide des lieux afin d'y repérer les objets susceptibles de vous servir. Pour en saisir un, rien de plus simple. Il suffit de plonger dessus tel un chien du Bronx affamé et de presser le bouton "feu". Une fois l'acte accompli, il s'agit de déposer l'objet au bon endroit. Pour plus de précision, un appui sur la touche "help" remplace l'objet que vous portez par une grosse flèche rouge. En relâchant le bouton "feu", la pièce tombe et prend place à l'endroit souhaité. Le nain n'a plus qu'à poursuivre son chemin comme si rien ne s'était passé (faux cul !). En cas d'urgence, vous pouvez influencer directement sur le gnome en lui ordonnant un changement immédiat de direction. Il suffit de voler à l'encontre du petit homme et de lui brandir en pleine tronche un panneau avec une grosse indication toute naze. Dans l'état actuel des choses, le jeu comprend quatre tableaux avec trois sous-niveaux. Les décors sont très colorés avec de jolis nuages plein le ciel et un graphisme fouillé. Le tout est agrémenté de musiques et de bruitages rigolos. Le peu que nous en avons vu laisse espérer un ensemble de surprises et un jeu de qualité. Sortie prévue sur Amiga vers le début du mois de mai 1993.
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