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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : L'opinion d'un atariste sur l'Amiga 500
(Article écrit par Jacques Harbonn et extrait de Tilt - décembre 1990)
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Le match Amiga-ST est vraiment passé de mode. Avec raison ! Si les deux machines conservent leurs
avantages et défauts, elles sont toutes deux de mieux en mieux pourvues en logiciels de tout poil,
Jacques Harbonn, qui fut - et reste - un inconditionnel de l'Atari ST, s'est également offert un Amiga
et a tout de suite été enthousiasmé par la machine. Voici ce qu'il en pense...
La technique
L'Amiga est avec l'Atari ST le seul ordinateur puissant à moins de 3500 francs. Il dispose comme processeur
d'un 68000, cadencé à un peu plus de 7 MHz. Ce 16-32 bits est un des grands ténors du marché, on le retrouve
d'ailleurs sur Atari ST, Mac et les consoles les plus prestigieuses : Mega Drive et Neo-Geo. Rien à voir avec
le processeur poussif des PC d'entrée de gamme. Ce 68000 est soutenu par une série de coprocesseurs très
puissants (Denise, Agnus, Paula) qui le soulagent de toutes les tâches subalternes.
L'Amiga est vraiment très bien doté au niveau des capacités graphiques. En mode "overscan" (suraffichage)
haute résolution, on accède à la résolution impressionnante de 768x580 pixels. Et tout cela avec une
débauche de couleurs de 32 en mode normal à 4096 en mode HAM avec conflit de proximité. Seuls la Neo-Geo
et le Mac II peuvent se targuer de capacités réellement supérieures... En contrepartie, la
haute résolution s'accompagne d'un scintillement assez désagréable de l'écran, à moins de disposer d'une
carte Flicker-Fixer et d'un moniteur multisynchro, ce qui grève lourdement le budget.
Richesse du son, mémoire extensible...
En ce qui concerne l'animation, l'Amiga dispose depuis toujours de l'équivalent du Blitter des Atari STE
(le coprocesseur qui accélère les transferts de blocs, très utile pour l'animation). Bien programmé, il
permet d'obtenir de superbes défilements différentiels. Côté son, on retrouve la même richesse :
quatre voies en stéréo et surtout un coprocesseur de qualité qui offre de multiples possibilités et
un son d'une grande pureté. Rien à voir avec le désolant processeur Yamaha de l'Atari ST ou le bip poussif
des PC.
J'entends une voix qui dit "Et l'Apple II GS avec ses 16 voies ?". Oui, c'est vrai, mais ce ne sont pas
les trois douzaines de GS présents en France qui risquent de porter ombrage à l'Amiga bien implanté.
En revanche, les consoles 16 bits sont des concurrentes plus sérieuses dans ce domaine.
Le système d'exploitation de l'Amiga a ses bons et ses mauvais côtés. Le fait qu'il soit sur disquette
évite les mésaventures rencontrées sur Atari lors des changements successifs de ROM. Le Workbench
avec son fonctionnement interne multitâche, ses icônes variées, ses menus déroulants et en cascade, sa
souris et ses fenêtres multiples est bien plus convivial que les commandes MS-DOS. Mais il n'est
pas exempt de défauts : absence de tri, de case d'ouverture maximale, et surtout obligation de
repasser sous CLI (interpréteur de commandes à la manière du MS-DOS) pour certaines opérations.
Tous ces défauts sont corrigés sur le Workbench 2.0 de l'Amiga 3000, qui ne devrait pas être trop
difficile à adapter aux Amiga 500.
Le clavier est d'excellente qualité. La mémoire de masse est constituée d'un lecteur intégré de
3,5 pouces double face, d'une capacité de 880 ko.
Cette grande capacité s'est malheureusement faite au détriment de la vitesse de lecture.
Cette lenteur n'est d'ailleurs pas due au matériel lui-même mais à la structure des disquettes
et au système d'exploitation.
L'Amiga offre en standard un certain nombre d'interfaces : lecteur
de disquettes externe (jusqu'à quatre au total en comptant celui qui est intégré, les ST et Mac
classiques étant eux limités à deux), interfaces série et parallèle, prises manettes
et souris correctement accessibles (pas comme sur Atari STE !), prises Cinch pour connexion stéréo
sur chaîne Hi-Fi. On dispose en outre de deux connecteurs supplémentaires sur l'Amiga 500.
Le connecteur d'extension mémoire interne est le plus utilisé car les applications sérieuses
demandent un minimum de 1 Mo pour travailler (et souvent plus pour les animations). Il
devient possible de gonfler son Amiga 500 en interne jusqu'à 2 Mo pour un coût raisonnable.
Une nouvelle carte, la KCS Power PC Board, qui se connecte toujours sur le port d'extension interne,
apporte 512 ko de mémoire, une horloge et surtout un émulateur PC-XT de bonne puissance. On
peut augmenter encore la mémoire en ayant recours au connecteur externe (qui fournit tous les signaux
contrairement à celui de l'Atari ST) ; jusqu'à 8 Mo pourront être ainsi installés.
L'Amiga 2000 avec ses multiples connecteurs d'extension élargit d'autant les possibilités de branchements
de cartes variés (émulateur PC-XT, AT et Mac, cartes d'entrées-sorties, contrôle de processus, etc.).
Au chapitre des périphériques, les disques durs sont bien représentés, ainsi que les numériseurs
sonores ou vidéo (dont le remarquable mais coûteux Superpic, temps réel et les plus accessibles
Vidi Amiga, temps réel, ou Digi-View Gold, en HAM).
Les genlocks sont aussi à l'honneur, l'Amiga s'étant taillé une place de choix dans le domaine du vidéo domestique.
La logithèque de l'Amiga est maintenant bien étoffée et l'année 1990 a beaucoup apporté dans
certains domaines professionnels un peu défaillants jusque-là. Le jeu est très bien représenté
et toutes les catégories sont abordées : jeux d'action, d'aventure, de réflexion, de rôle,
de stratégie/action, de simulation. Les jeux d'action sur Amiga sont vraiment superbes avec
des graphismes très colorés, une animation d'une fluidité impressionnante et des bandes sonores
d'enfer.
Ici nul besoin, comme sur PC, d'avoir une configuration lourde et coûteuse (il faut un 386 VGA avec
carte sonore pour surpasser l'Amiga dans ces domaines). L'Amiga est sans aucun doute la seule machine
à pouvoir concurrencer au moins en partie les consoles 16 bits dans le créneau des jeux d'action
(penchez-vous un peu sur Battle Squadron...).
Jeux, graphismes, animations, PAO
En outre l'Amiga est bien plus qu'une console de jeux. Dans les domaines graphisme et animation,
Deluxe Paint III et Photon Paint
sont absolument remarquables. Si vous ne devenez pas rapidement un Leonard de Vinci,
c'est que vraiment vous n'êtes pas doué !
La vidéo domestique est roi lui aussi. Des logiciels comme Deluxe Video III
permettent des présentations superbes (animées et sonorisées) pour un travail somme
toute facile. L'arrivée d'Excellence 2.0 pour les traitements de texte, de
Publishing Partner Master pour la PAO et d'excellents et
multiples programmes de MAO permet enfin à l'Amiga de jouer dans la cour des grands.
En revanche, tableurs et bases de données relationnelles sont moins bien représentés. On peut trouver
cependant des produits intéressants pour de petits travaux. Un pas vers l'avenir a été franchi
avec l'Amiga 3000 : processeur 68030 (32 bits) avec son coprocesseur 68881 cadencé à 16 ou 25 MHz,
Workbench 2.0 beaucoup plus puissant, très haute résolution (1280x512), quatre
connecteurs d'extension 32 bits (Zorro III) et deux connecteurs AT, etc. Il vise le
même créneau que le TT d'Atari mais son prix apparaît un peu moins compétitif.
En conclusion, l'Amiga 500 est un excellent ordinateur, particulièrement à l'aise pour le graphisme
et l'animation, mais disposant aussi maintenant de bons produits de bureautique.
Bilan
J'aime
- Les remarquables capacités graphiques.
- La qualité du processeur sonore.
- Le clavier franc.
Je n'aime pas
- La lenteur de la gestion des disquettes.
- Les lacunes de l'interface graphique.
- Le manque de logiciels professionnels de bureautique.
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