Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à RBM Digitaltechnik ?
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de Amiga Future - août 2016)


Note : traduction par David Brunet.

Qu'est-il arrivé à RBM Digitaltechnik ?

Ce mois-ci, je passe en revue la contribution d'une petite entreprise qui n'a pris de l'importance qu'après la disparition de Commodore. Basée à l'origine dans la ville de Paderborn, à environ 105 km à l'ouest de Dortmund, dans la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne, son fondateur déplaça ensuite l'entreprise à 130 km au sud-est, à Eschwege, dans le nord-est de la Hesse. La société débuta sous le nom de RBM Computertechnik, mais son fondateur changea son nom en RBM Digitaltechnik, dans le but d'étendre la portée et la gamme de ses activités, alors que le marché de l'Amiga post-Commodore se rétrécissait. Cette société développa une réputation pour les ensembles de conversion en tour A1200 et A4000 et les cartes d'extension de bus Amiga. Le nom de son fondateur était Bernd Rudolf et voici son histoire Amiga.

RBM Digitaltechnik

Les premiers pas

Bernd Rudolf naquit le 30 juin 1970 et, d'après les informations que j'ai trouvées sur les sites Internet archivés de RBM, il commença à travailler sur Amiga en 1989, à l'âge de dix-neuf ans. Il débuta probablement RBM Computertechnik (RBM) en tant que passe-temps quand il était étudiant. Je dis probablement car je n'ai trouvé aucune autre information sur la fondation ou le statut légal de la société, ni même s'il fréquenta l'université locale de Paderborn. Cependant, en 1995, toujours d'après des informations provenant des archives du site Internet de RBM, l'entreprise devint son occupation à plein temps, vraisemblablement parce qu'il avait achevé ses études.

Bernd Rudolf
Bernd Rudolf

Dès le début, il travailla à la conception d'ensembles de conversion en tour pour les modèles Amiga 1200 et 4000, qu'il continua à améliorer et à perfectionner au cours des années suivantes. Ce travail prit de l'importance après que Gateway acquit les droits de l'Amiga et que sa filiale, Amiga International, lança l'initiative "Powered by Amiga" pour répondre à la demande croissante de nouveaux systèmes Amiga extensibles.

Cependant, le premier produit de RBM au début de 1995 fut XStream, une solution très abordable de sauvegarde sur disque, QIC-80-tape-streamer, qui reliait un lecteur de bande compatible, tel que le Iomega Tape250, au port du lecteur de disquette de l'Amiga. La programmation fut spécialement réalisée pour gérer les bandes 160-MB-DC-2120 en utilisant les logiciels de sauvegarde Diavolo ou Quarterback, bien que la gestion pour des dérouleurs de bande plus grands avec des bandes de plus grande capacité était également en développement. Ce système n'était pas particulièrement rapide, mais il était beaucoup moins cher que les solutions de sauvegarde coûteuses sur bande en SCSI. L'échelle des prix commençait à 389 DM pour la version 160 Mo et 489 DM pour la version 300 Mo. Une option XStreamer autonome était disponible pour 129 DM.

Scantastique

Cependant, ce fut le produit suivant de RBM qui s'avéra être un grand succès. En 1995, le prix des scanners couleur, bien qu'en en baisse, restait très élevé et même les modèles les plus basiques coûtaient plus de 1500 DM. Les prix continuant à baisser, de plus en plus de scanners entraient dans la gamme de prix des particuliers. Cela encouragea le développeur Andreas Gunther à créer ScanQuix, un système de pilote de scanner pour Amiga qui fonctionnait avec une gamme de nouveaux scanners à bas coût.

ScanQuix 3
ScanQuix 3

Andreas Gunther était à la recherche d'un distributeur pour commercialiser son logiciel et signa finalement un accord de distribution avec RBM. La première version de ScanQuix distribuée par RBM sortit fin 1995 sous le nom de ScanQuix 2 au prix de 150 DM. Elle offrait la gestion des scanners couleur à plat Mustek Paragon 600 et de la série Epson GT. Le logiciel comprenait six modes de numérisation, deux pour la couleur, deux pour les niveaux de gris et deux pour le noir et blanc, et permettait de recalibrer les images numérisées et de modifier les palettes. Les images numérisées étaient stockées au format IFF et pouvaient être visualisées sur une carte graphique RTG, si présente. ScanQuix était également compatible avec plusieurs programmes Amiga de retouche graphique et de dessin, tels que Photogenics et ADPro, ce qui permettait aux numérisations d'être réalisées directement à partir du programme.

Alors que ScanQuix fonctionnait bien avec l'Epson GT, il ne fonctionnait pas avec le scanner Mustek sur Amiga 3000 ou si certains périphériques étaient installés, comme le FastLane Z3, l'A2091 ou les cartes accélératrices GVP et Blizzard. Cependant, malgré ces problèmes initiaux, ScanQuix se vendit bien et fut régulièrement mis à jour par Andreas Gunther et distribué sous le nom de RBM. ScanQuix reçut quelques mises à jour en 1996. La version 3.5 sortit fin 1996 au prix 179 DM.

Outre les scanners Epson et Mustek, ScanQuix 2 gérait désormais les scanners SCSI de chez Hewlett-Packard, Paragon et Artek, alors que la gestion des modèles Tamarach et Microtek était en cours de développement. De très grandes images pouvaient être numérisées grâce à la mémoire virtuelle et le logiciel gérait de nombreux nouveaux programmes, dont ImageFX, PageStream, Final Writer et une nouvelle bibliothèque de greffons pour scanners fut créée pour Personal Paint de Cloanto. Et toujours à la fin de 1996, après que Phase 5 ait révélé les détails de ses développements PowerUP, RBM confirma que ScanQuix serait également porté sur les cartes accélératrices PowerUP.

Mise à niveau

En coulisses, Bernd Rudolf conçut de nouveaux matériels dans le cadre de son projet de création d'ensembles d'extension pour tour Amiga. Dès 1994, il travailla sur une carte bus Zorro III pour remplacer la carte fille A4000 (* voir la note de bas de page). Elle fut finalement commercialisée sous le nom de ONBoard 4000 en 1996 et servit de base au premier ensemble de conversion en tour de RBM pour A4000 : TowerHawk. Il fournissait à l'Amiga 4000 sept ports Zorro III, bien que seuls les quatre premiers ports Zorro étaient compatibles DMA. Il comprenait également deux ports vidéo étendus et cinq ports ISA qui étaient tous en ligne avec un port Zorro. Cependant, cette carte double couche n'était pas conforme aux spécifications de conception du port Zorro III qui exigeait une carte multicouche avec des couches de masse et d'alimentation dédiées.

TowerHawk
Tour TowerHawk

ONBoard 4000
ONBoard 4000

De même, pour son ensemble de conversion en tour TowerHawk pour A1200, RBM sortit l'interface de bus Zorro ONBoard 1200, qui servait d'adaptateur entre la carte mère de l'A1200 et la ONBoard 4000. Elle se connectait au port de la trappe ventrale de l'A1200 et disposait de deux câbles ruban qui se connectaient à la ONBoard 4000 fournissant sept ports Zorro II ainsi que les ports ISA et vidéo étendus qui pouvaient être activés par un module VidiON optionnel (voir adaptateur VidiON 1200ex).

ONBoard 1200
ONBoard 1200

RBM Digitaltechnik
Publicité pour la tour TowerHawk pour A1200

L'ONBoard 1200 comprenait également un connecteur pour l'adaptateur Single Zorro Slot d'Eyetech, qui pouvait être fixé directement sur la carte et ajoutait un port Zorro II. Il y avait également une horloge sauvegardée par une batterie avec un connecteur passerelle pour les cartes accélératrices qui se connectait également à la trappe ventrale de la machine. Les modules ONBoard 4000 et ONBoard 1200 constituèrent la base des premiers ensembles de conversion TowerHawk de RBM pour les modèles Amiga 4000 et 1200. Son ensemble de mise à niveau TowerHawk pour A4000 était vendu 599 DM plus 20 DM de frais de port. Il comprenait l'ONBoard 4000, un bloc d'alimentation et un boîtier PC standard modifié avec tous les accessoires et ajusté pour installer la carte mère A4000.

En cette période, Escom AG, le fabricant allemand de PC qui avait acquis les droits Amiga après la faillite de Commodore en 1994, était en difficulté financière. Le 14 juillet 1996, il demanda la protection de ses créanciers. Et en mars 1997, c'est Gateway qui devint le nouveau propriétaire de l'Amiga. Amiga Technologies fut rebaptisée Amiga International et conserva son siège social en Allemagne, avec Petro Tyschtschenko comme président. Elle demeura responsable de la commercialisation du matériel Amiga existant et de la négociation de nouveaux contrats de licence. Une nouvelle société, Amiga Inc., fut créée pour développer la future technologie Amiga. Au salon World Of Amiga, qui se tint à Londres en mai 1997, Petro Tyschtschenko annonça qu'AmigaOS serait mis à jour en version 3.5 et que la société s'engageait à porter AmigaOS sur la plate-forme PowerPC. Il fut également révélé que, bien que la société n'ait pas l'intention de construire un nouveau matériel Amiga, elle permettrait aux fabricants de matériel tiers de produire des clones Amiga officiellement approuvés dans le cadre d'un nouveau système de licence "Powered by Amiga". Des contrats furent signés avec plusieurs sociétés pour créer du nouveau matériel Amiga.

Mais dans la réalité, de nombreux détenteurs de licences se contentèrent de reconditionner des cartes mères Amiga 1200 et 4000 standards dans de nouveaux boîtiers tour. Comme aucun nouveau modèle d'Amiga n'était prévu, la demande en ensemble de conversion en tour était de plus en plus forte afin de pouvoir utiliser un nombre toujours plus grand d'extensions comme les lecteurs de CD-ROM, les disques durs, les cartes graphiques et accélératrices, etc. Avec les leçons tirées du développement de ses premiers ensembles de conversion TowerHawk, ce fut une occasion en or pour RBM. Bernd Rudolf ne se contenta pas d'améliorer le style de sa propre TowerHawk, il forma des alliances stratégiques avec plusieurs détenteurs de licences Amiga pour construire de nouveaux clones Amiga en tour.

Logiciellement, doucement

RBM continua à signer de nouveaux accords de distribution avec un certain nombre de développeurs logiciels dont les produits furent lancés sous la bannière RBM. En septembre 1997, RBM annonça que ScanQuix 4 allait être présenté au salon Computer 97 à Cologne. La version 4 comportait plusieurs nouvelles fonctionnalités intéressantes. Elle gérait l'affichage CyberGraphX ainsi que l'impression 24 bits via les utilitaires d'impression TurboPrint ou Studio. Le module Calibratrix permettait de calibrer les combinaisons scanner/imprimante afin de créer des impressions plus précises. Pour ce faire, il suffisait de numériser une image de test, de l'imprimer, puis de numériser à nouveau l'impression pour recalibrer ScanQuix en fonction de la combinaison scanner/imprimante utilisée. Une fois calibrée, la fonction "Photocopy Pro" pouvait être utilisée pour transformer le scanner et l'imprimante en un photocopieur qui, en conjonction avec TurboPrint, créait des photocopies presque parfaites. Les images pouvaient être stockées au format IFF ou JPEG en couleurs 24 bits et la palette de couleurs était ajustée pour que les images puissent être chargées dans n'importe quel programme de dessin Amiga. ScanQuix pouvait aussi numériser directement depuis la plupart des programmes graphiques et de dessin qui géraient ScanQuix en natif ou avec des modules de chargement spéciaux fournis avec le lot ScanQuix. En plus de la fonction "ScanToDisk", il incluait des fonctions de prévisualisation, de zoom et des algorithmes d'interpolation sophistiqués qui permettaient d'atteindre des résolutions de 20 000 DPI. Il fallut attendre le milieu de l'année 1998 pour que ScanQuix 4 soit disponible dans le commerce. A cette époque, il incluait également FaxQuix, un pilote de télécopie développé par Matthias Brinkhoff qui, en conjonction avec ScanQuix, permettait d'envoyer une télécopie directement à partir du scanner. Le prix initial de FaxQuix était de 39 DM sans compter les frais de port.

FaxQuix
FaxQuix

RBM devint aussi le distributeur de FFNews, un lecteur de messages NNTP en ligne/hors ligne pour les articles Usenet, développé par Thorsten Stocksmeier pour AmigaOS. Le logiciel était en bêta-test depuis près d'un an et la première version commerciale sortit sous le nom de "FFNews II" au prix de 59 DM. Une version de démonstration gratuite était également disponible au téléchargement sur le site Web de RBM. Le logiciel nécessitait MUI 3.3 ou supérieur (une version de démonstration de MUI 3.8 était incluse), une pile réseau compatible BSD comme Miami ou AmiTCP, ainsi que 2 Mo d'espace libre sur le disque dur. FFNews était doté d'une interface MUI bien agencée et hautement configurable, avec des bulles d'aide et un mini-navigateur intégré. Il comportait également un client de messagerie intégré avec un carnet d'adresses hiérarchique, ainsi qu'un gestionnaire d'abonnement aux groupes de discussion basé sur le principe du glisser et déposer. FFNews II offrait de multiples façons de trier les messages par fil de discussion, date, sujet ou auteur, etc., et permettait d'ajouter facilement des pièces jointes aux messages, toujours par glisser et déposer. Il comprenait également une fonction de capture d'URL qui enregistrait l'heure et l'identifiant de l'URL de l'article, ainsi que la possibilité d'effectuer automatiquement des envois croisés lorsqu'un message était envoyé à plusieurs groupes de discussion en même temps. Bien qu'il comprenait toute une série de fonctionnalités comme le cryptage PGP, la gestion des courriels POP3 et SMTP, le téléchargement automatique et la configuration des boutons. Il n'était cependant pas parfait. La lecture des messages était lente et il utilisait plusieurs termes non standards comme "Catch Up" (Attraper) au lieu de "Mark Read" (Lu), mais globalement, c'était un superbe logiciel. La version 2.38, sortie plus tard en 1998, corrigea de nombreux défauts et l'édition d'octobre du magazine CU Amiga décerna à FFNews son prix Amiga Superstar avec un score de 90%.

FFNews 2
FFNews 2.0

Mise en tour

Alors que la vente de logiciels générait des revenus pour RBM, le principal intérêt de Bernd Rudolf pour l'Amiga était le développement et la vente de cartes bus et d'ensemble de mise en tour. En 1997, RBM lança la carte bus ONBoard 1200ex, conçue pour se connecter à la trappe ventrale d'un A1200 en tour. Elle fournissait à la machine cinq ports Zorro II et un port vidéo de type AGA qui pouvait être utilisé avec un adaptateur VidiON 1200ex. Elle ne gérait pas le DMA, ce qui excluait de nombreuses cartes SCSI tierces et n'était pas conforme aux spécifications Zorro II : la fonction "External Ready" n'était que partiellement implémentée et la "DTACK Override" n'était pas du tout implémentée. Cependant, elle était plus rapide que les autres cartes Zorro II et était capable de réaliser des accès Zorro à deux cycles pour toute carte qui pouvait en tirer parti.

ONBoard 1200ex 2
ONBoard 1200ex 2

Deux cartes optionnelles étaient prévues pour l'ONBoard 1200ex mais ne furent jamais commercialisées : la carte ONBoard 1200ex Z3 (module Zorro III) et l'adaptateur TurboON 32 4000 pour utiliser les cartes accélératrices d'A4000 dans l'A1200. L'ONBoard 1200ex fut utilisée dans les ensembles de conversion en tour TowerHawk 1200ex et TowerHawk 1200 IIex de RBM. L'ensemble de conversion en tour A4000 fut renommé "TowerHawk 4000ex" et utilisait le même boîtier que celui fourni avec les nouveaux ensembles TowerHawk A1200. La nouvelle tour était fabriquée en acier massif et disposait d'une baie de 3,5 pouces pouvant contenir un lecteur de disquette ou Zip de 3,5 pouces et de cinq baies pour les disques durs ou les lecteurs optiques. Un panneau frontal coulissant contenant le logo RBM pouvait être déplacé vers le haut pour fermer proprement la partie disques durs/lecteurs de disquette.

Comme de plus en plus de sociétés adhérèrent au programme Powered by Amiga, RBM proposa ses cartes bus à plusieurs autres fabricants Amiga pour leurs propres systèmes de tour Amiga. CeV Design de Reading, Massachusetts, aux États-Unis annonça ainsi deux nouveaux ensembles de conversion en tour pour l'Amiga 4000 et 1200 qui comprenaient des cartes bus RBM. L'ensemble de mise en tour pour A1200 comprenait la carte bus ONBoard 1200ex de RBM installée dans le boîtier XP Chassis Model 4B de CeV, vendu au prix de 589 $ plus 30 $ de frais de port. Ce boîtier comprenait un bloc d'alimentation de 250 watts et pas moins de onze baies de lecteur avec une interface clavier PC qui fonctionnait avec n'importe quel clavier AT. CeV proposait également un service d'installation pour 50 $. De son côté, l'ensemble de mise en tour pour A4000 comprenait la carte bus ONBoard 4000 de RBM dans le boîtier XP Chassis Model 5C TowerHawk de CeV, qui comprenait plusieurs baies pour lecteurs et un bloc d'alimentation de 230 watts, vendu au prix de 675 dollars, plus 30 dollars de frais de port.

De même, le distributeur Amiga britannique Eyetech utilisa la carte bus ONBoard 1200ex dans son propre ensemble de tour, le Mk II EZ-Tower kit pour A1200 (159,90 £). L'ensemble complet comprenait la tour, le bloc d'alimentation, l'interface clavier et les câbles pour lecteurs de disquette, plus un supplément de 179,99 £ pour la carte bus ONBoard 1200ex. La première version de l'ensemble de mise en tour RBM fit l'objet de critiques négatives quant à sa qualité de fabrication et au service clientèle.

Cependant, et peut-être à cause de cela, en plus de proposer des cartes bus à d'autres sociétés Amiga, RBM continua à améliorer et à commercialiser ses propres tours et ensembles de conversion en tour sous sa marque TowerHawk. RBM produisit plusieurs variantes de son ensemble de mise en tour TowerHawk pour l'A1200 et l'A4000. Elle produisit même un ensemble pour l'A500 comprenant une option permettant d'ajouter une carte bus Zorro II. À peu près à cette époque, RBM changea son nom, passant de "RBM Computertechnik" à "RBM Digitaltechnik" et déplaça ses bureaux de Paderborn à Eschwege.

TowerHawk II

Lors du salon International Amiga 98 qui se tint en mai 1998 à Toronto, au Canada, RBM présenta ses nouveaux ensembles de mise en tour TowerHawk II pour les Amiga 4000 et 1200 et fit savoir qu'elle recherchait des distributeurs nord-américains pour ses produits. RBM montra également un prototype de I0Blix, sa nouvelle carte d'entrées/sorties Zorro II, longue et polyvalente, dont la sortie était prévue en juillet 1998. La carte était basée sur la puce d'interface ST16C654 et offrait quatre ports série haute vitesse à tampon FIFO de 64 octets avec des vitesses de transfert allant jusqu'à 460 800 bps, et un port parallèle EEP/ECP à tampon FIFO de 16 octets. Elle comprenait également des connecteurs pour un deuxième port parallèle optionnel et une gamme de cartes audio, d'entrées/sorties et Ethernet 16 bits à faible coût, ainsi que des pilotes pour les scanners sur port parallèle et les lecteurs Zip.

TowerHawk II A1200 A4000
Tours TowerHawk II pour A1200 et A4000

TowerHawk II en couleurs
Tours TowerHawk II en couleurs

Il y avait un vide sur le marché nord-américain causé par l'indisponibilité des Amiga 4000 et, à la suite de ce salon canadien, RBM signa un accord de distribution majeur avec Randomize, un revendeur Amiga actif basé en Ontario, Canada. Bien que RBM ait participé à de nombreux salons Amiga européens, notamment en Allemagne, elle ne dépensa jamais beaucoup d'argent pour des publicités dans les magazines Amiga. Randomize adopta une approche différente et plaça de nombreuses publicités TowerHawk dans le magazine Amazing Computing/Amazing Amiga pour lancer une série de modèles TowerHawk II pour A1200 remaniés et avec de hautes spécifications pour le marché nord-américain sous sa marque Genesis TowerHawk et Odyssey. Cependant, Randomize ne vendait pas seulement des systèmes TowerHawk. Elle vendait également des systèmes Genesis basés sur une carte bus Atéo et une carte graphique sous la marque Alpha. Tous les systèmes en tour Genesis étaient équipés d'une carte accélératrice Blizzard 1260 de Phase 5, dotée d'un 68060 à 50 MHz et 32 Mo de mémoire qui pouvait être étendue à 128 Mo en option, ainsi que d'un disque dur de 5,1 Go, d'un lecteur de CD-ROM IDE 36x et d'un lecteur de disquette haute densité.

Genesis TowerHawk Genesis TowerHawk
Publicités des TowerHawk Genesis et Odyssey (1999)

Le modèle Genesis TowerHawk comprenait une carte mère A1200 ainsi qu'une carte bus ONBoard 1200ex qui fournissait cinq ports Zorro II et le désentrelaceur MultiVision. Une mise à niveau Zorro III était également disponible en option. La tour comprenait un bloc d'alimentation de 250 watts, des diodes pour le disque dur et les éléments actifs, un bouton de réinitialisation de la machine et une interface clavier compatible PC/Amiga. Un clavier Windows 95 était fourni, ainsi que le système d'exploitation AmigaOS 3.1, des manuels et Personal Paint 7.1 sur CD. Le système Genesis TowerHawk était vendu au prix de 1924,95 $, mais quelques mois plus tard, Randomize proposait plusieurs options de système et des ensembles de mise à niveau de la tour à des prix variables.

Le prix du système TowerHawk fut ensuite réduit à 1899,95 $ et un nouveau modèle plus économique, le Genesis Odyssey, doté de 16 Mo de mémoire, d'un disque dur de 3,2 Go et d'un lecteur de disquette standard, fut proposé à 1399,95 $ (avec un 68060) ou 1199,95 $ (avec un 68030). Randomize proposa également des systèmes TowerHawk compatibles avec le PowerPC, le Mac et le Video Toaster/Flyer. Toute personne achetant un système TowerHawk ou un ensemble de mise en tour recevait un T-Shirt "Powered by Amiga" et le CD Amiga Theme.

Extension des entrées/sorties

En novembre 1998, RBM participa à l'exposition Computer 98' à Cologne pour présenter sa gamme de boîtiers TowerHawk A1200 et A4000 ainsi que la carte d'extension Zorro II de IOBlix qui était enfin disponible au prix de 139,95 $ avec quatre interfaces série et une interface parallèle. Elle présentait également trois nouveaux produits pour le port horloge de l'A1200 :
  • Le IOBlix 1200S (49,95 £), une interface série à haute vitesse basée sur la puce UART ST16C650 qui se connectait au port d'horloge de l'A1200. Elle offrait des vitesses de transfert allant jusqu'à 460 kbps.
  • Le IOBlix 1200P (49,95 £), une interface parallèle à haute vitesse basée sur la puce EPP/ECP ST78C36 qui se connectait également au port d'horloge de l'A1200 et qui fournissait des vitesses de transfert allant jusqu'à 2 Mbps.
  • La troisième extension était étrangement nommée "Quaddddroport", elle étendait le nombre de ports d'horloge de l'A1200 à quatre et permettait d'utiliser plus d'un périphérique de port d'horloge simultanément, comme les nouvelles interfaces IOBlix 1200S et 1200P.
IOBlix
La carte IOBlix

IOBlix
IOBlix 1200S et 1200P

Entre-temps, RBM commença à distribuer UltraConv 3.0, un programme avancé de conversion d'images et de fichiers développé pour l'Amiga par Felix Schwarz. Il s'agissait d'un utilitaire riche en fonctionnalités qui utilisait des filtres pour convertir plusieurs formats de fichiers, notamment AVI, FLI, MPEG, XFA, IFF-ANIM, GIF-ANIM, QT, AnimBrush et Transfer-Animations. De nombreux formats d'images, tels que PCX, ILBM, GIF, BMP, JPEG, PNG, PPM, LJPG, etc. pouvaient également être convertis. Il comprenait en outre un port ARexx et un éditeur (MapEd) et offrait la possibilité d'utiliser jusqu'à 100 images, animations, effets de lumière, objets texte, effets de feu et boîtes d'effets dans une animation.

Ultraconv NG 3
Ultraconv NG 3

Bien que RBM existait depuis plusieurs années, le numéro de mars 1999 du magazine Amiga Format écrivit : "RBM est la nouvelle étoile de la scène matérielle allemande", un signe certain que RBM était enfin reconnu comme un développeur clé sur le marché en déclin de l'Amiga. Toujours en mars 1999, RBM annonça qu'elle avait signé un contrat avec DVS Direct de Dubois, Pennsylvanie, pour gérer, assembler et distribuer ses produits aux États-Unis. Jim Davis de DVS confirma qu'il intégrerait des systèmes Amiga complets utilisant les TowerHawk et l'A1200 pour assurer l'approvisionnement abondant de systèmes Amiga pour le Video Toaster Flyer ainsi que d'autres applications spécifiques Amiga utilisant la carte mère A1200 et le TowerHawk.

En novembre 1999, RBM participa de nouveau au salon Computer de Cologne, rebaptisé "Home Electronics World '99". En plus de sa gamme de systèmes TowerHawk, de conversions en tours, de cartes d'extension et de logiciels, elle exposa la dernière version de son logiciel de scanner ScanQuix. La version 5 était à présent également native PowerPC (sous WarpUP) et gérait les couleurs ICS ainsi qu'une foule d'autres nouvelles fonctionnalités. Cependant, bien que le module Ethernet pour la carte IOBlix n'ait pas été terminé à temps pour le salon, RBM déclara que le salon de Cologne était "fantastique, génial" et "meilleur que l'année dernière", et qu'ils avaient vendu à peu près tout ce qu'ils avaient exposé.

RBM au HEw'99
Le stand de RBM au salon Home Electronic World

Des problèmes en perspective ?

Une mise à jour fut publiée pour Ultraconv, le convertisseur de fichiers et générateur d'effets créé par Felix Schwarz et distribué par RBM. La version 4, livrée sur CD, comprenait désormais plus de 130 effets animés et prédéfinis, librement configurables et extensibles. Elle comprenait également Anim-Publisher qui permettait de combiner jusqu'à 100 objets, dont du texte, une image, une animation, une source de lumière, un effet de particule, des éclairs et du plasma, etc. Ultraconv fonctionnait toujours en couleur 24 bits et incluait un mode de prévisualisation WYSIWYG réaliste avec toutes les textures affichées en couleur. Il pouvait être utilisé sans carte graphique, bien qu'une carte de ce genre soit recommandée pour de meilleurs résultats. D'autres fonctions comprenaient un éditeur de cartes HTML et une interface ARexx. Le logiciel était également adapté à la création de GIF animés pour les sites Web, et RBM utilisait le programme pour créer des images pour son propre site Web. Il pouvait également accéder directement aux matériels VLab et aux scanners, importer des scènes Movieshop et exporter ou appliquer ses effets spéciaux sur ces scènes.

Ultraconv 4
Ultraconv 4

Le logiciel comprenait des versions optimisées pour tous les modèles d'Amiga, y compris pour le processeur PowerPC sous WarpUP, ainsi que des versions de démonstration de ScanQuix, FFNews, VLRec et MultiLiveCampro. En fait, la liste des fonctionnalités était presque interminable. Felix Schwarz était également l'auteur des logiciels fxScan et fxPaint. Il avait conçu fxScan pour qu'il fonctionne conjointement avec ScanQuix et fxPaint et une version allégée, fxScan SE était incluse sur le CD ScanQuix qui permettait de convertir les images numérisées en une variété de formats. fxPaint, bien qu'il soit distribué par Innovative, pouvait également être acheté auprès de RBM pour 119 DM s'il était acheté avec ScanQuix 5 ou une mise à jour.

Le module IOBlix Ethernet pour la carte Zorro II IOBlix sortit finalement en mars 2000 au prix de 189 DM. Ce module n'était compatible qu'avec une carte IOBlix fabriquée après septembre 1999 et équipée du micrologiciel IOBlix version 2.0. C'était une carte en duplex intégral qui gérait les connexions 10Base2 et 10BaseT avec détection automatique et un pilote SANA-II.

IOBlix Ethernet Module
Le module IOBlix Ethernet

Le 30 septembre 2000, Felix Schwarz annonça dans un message à amiga-news.de que fxScan SE ne faisait plus partie du lot ScanQuix 5 puisque RBM avait décidé de ne plus acheter de numéros de série pour la version SE. De plus, comme RBM n'avait pas payé de licences, la version SE ne fut plus soutenue et seule la version complète fut dorénavant disponible. Au cours des mois suivants, RBM renonça à ses droits de distribution internationale pour la plupart des logiciels qu'elle vendait auparavant. En janvier 2001, Innovative reprit la distribution d'Ultraconv et en février, Vesalia Computer acquit les droits de distribution de ScanQuix 5. Suite à ces annonces, RBM semblait avoir quitté la scène Amiga de façon quasi définitive.

Où sont-ils maintenant ?

Tandis que l'activité Amiga de RBM s'essoufflait, Bernd Rudolf cherchait manifestement à développer ses autres intérêts commerciaux. En 1999 et 2000, le site Web de RBM incluait davantage de liens et de contenus non Amiga, comme ceux pour de l'hébergement Internet et du développement de sites Web. RBM créa "everywhere-shop.de", une nouvelle plate-forme générique d'achat en ligne et, en mai 2000, en même temps que le lancement d'everywhere-shop.de, elle signa un accord de coopération avec Video.de pour intégrer un grand nombre de ses fonctions.

RBM fit également la promotion de produits divers et sans rapport entre eux, tels que Swopper (une chaise spéciale conçue pour améliorer la posture et réduire les douleurs dorsales) ou encore SwitchWitch (un système de réinitialisation de serveurs, activable à distance par téléphone), l'éclairage, les ordinateurs et d'autres systèmes de contrôle jusqu'à 1000 W. En janvier 2008, Bernd Rudolf enregistra "econtio GmbH" en tant que société de développement de logiciels pour la fourniture de services et la conception de présentations, de documentation, de cross-médias et de diffusion en ligne. L'entreprise est toujours basée à Eschwege.

Note : selon Big Book Of Amiga Hardware, RBM a également commercialisé des cartes bus pour les ensembles de conversion en tour Ramiga Z5 & Z7 A1200 fabriqués par la société britannique Ramiga International. Malheureusement, Ramiga International a fait faillite à la fin de l'année 1995 et je ne peux trouver aucune autre information sur les cartes bus utilisées dans ses ensembles de conversion en tour [Taux de change approximatifs en 1998 : 1 DM = 0,56$ = 0,34 £ = 0,51 euro].


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