|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Note : traduction par David Brunet. Qu'est-il arrivé à Oxxi, Inc. ? Dans le précédent article de ma série "Classic Reflections", j'avais parlé de la brève contribution d'Aegis Development au marché en évolution de l'Amiga. Ce mois-ci, je vais passer en revue une autre société californienne basée à proximité de Fullerton, qui succéda à Aegis. En fait, le modèle commercial de cette société reposait sur l'acquisition et la distribution des produits d'autres développeurs. À son apogée, celle-ci était l'un des principaux éditeurs de logiciels Amiga. Malheureusement, elle quitta la scène Amiga peu de temps après la disparition de Commodore. Cette société est Oxxi, Inc. et voici son histoire. ![]() Oxxi, Inc. fut fondée en 1985 par John Houston, un vétéran de l'informatique à cette époque. Il obtint un baccalauréat en génie électrique à l'Université du Delaware, suivi d'une maîtrise à l'Université Lehigh. Il débuta sa carrière professionnelle en 1966 en programmant des systèmes d'exploitation pour gros ordinateurs chez Control Data Corporation à Washington, aux côtés de Seymour Cray, cofondateur de CDC et fondateur de Cray Supercomputing. Durant son temps libre, John Houston commença à piloter des voitures de course et eut suffisamment de succès pour attirer le parrainage de Wrangler, la marque de Jeans. Il quitta CDC en 1978 pour se consacrer à la course et développer ses intérêts commerciaux, notamment les investissements dans les restaurants, les magasins d'alcool et l'immobilier. ![]() John Houston Aller au Max ! Pendant ce temps, juste au large d'Oxxi à Pebble Beach, un ingénieur logiciel talentueux appelé Michael G. Lehman fonda MaxiSoft, sa propre entreprise chargée de développer des logiciels pour le nouvel ordinateur Amiga. En 1986, il publia un certain nombre de produits et utilitaires pour Amiga sous le label MaxiSoft. Ceux-ci incluaient MaxiComm, un logiciel de télécommunications et plusieurs produits de la série MaxiPower :
Avec MaxiPlan, il était possible de créer quatre ou huit feuilles de calcul en couleurs qui prenaient en charge plusieurs fenêtres redimensionnables et défilables avec quatre styles de texte, tout en utilisant les capacités vocales uniques de l'Amiga. La souris pouvait être utilisée pour entrer des formules, sélectionner une plage de données, des noms de fonctions et des noms de plages. Les données pouvaient facilement être copiées et collées entre les fenêtres et les feuilles de calcul ouvertes. MaxiPlan pouvait gérer jusqu'à quatre graphiques polychromes liés de manière dynamique, enregistrés en tant que graphiques IFF et pouvant être retouchés dans tout programme de dessin Amiga comme Deluxe Paint. Le logiciel était également fourni avec de simples fonctions de base de données intégrées pouvant être utilisées avec les traitements de texte Amiga pour le publipostage et l'impression d'étiquettes. Il proposait également des raccourcis clavier issus de Wordstar ainsi que la compatibilité avec les fichiers de Lotus 1-2-3. ![]() Les premières versions de MaxiPlan
Établir la référence Alors qu'Electronic Arts poursuivait son procès contre MaxiSoft, Oxxi commença à distribuer les produits de ce dernier. Michael Lehman continua à améliorer MaxiPlan en 1987 et deux nouvelles versions furent publiées. Il y avait MaxiPlan Plus (199 $), une version améliorée avec une vitesse de calcul accrue et de nombreuses nouvelles fonctionnalités. La taille maximale d'une feuille de calcul était passée à 512 colonnes/65 530 lignes et comprenait 63 fonctions intégrées et jusqu'à huit graphiques et seize bases de données par feuille de calcul. Cette version incluait également un puissant langage de macros doté de 70 fonctions prédéfinies et jusqu'à 32 macros définies par l'utilisateur. ![]() MaxiPlan Plus 1.8 ![]() Publicité pour MaxiPlan Plus ![]() MaxiPlan 500 et MaxiPlan Plus Cependant, Oxxi ne gérait pas uniquement les produits de MaxiSoft et avait signé des accords de distribution avec d'autres développeurs de logiciels. À la fin de 1987, la société commença à faire de la publicité pour le logiciel de comptabilité Nimbus 1, qui, selon elle, était le premier programme Amiga de comptabilité offrant une comptabilité simple pour les petites entreprises. Le paquet (149,95 $) était fourni avec un bloc-note à fermeture à glissière contenant une disquette non protégée contre la copie et un livret d'instructions de 12 pages. Oxxi signa également un accord avec Leon Frenkel portant sur les droits de distribution de son logiciel Benchmark Modula-2: Software Construction Set. Il s'agissait d'une version Amiga du langage Modula-2 créée par le professeur Wirth. Benchmark Modula-2 était un compilateur en une passe incroyablement rapide, intégrant un éditeur, un compilateur et un éditeur de liens pour faciliter le développement et le débogage de programmes. Le lot initial (199 $) comprenait des bibliothèques Amiga ainsi que des bibliothèques standard Modula-2. Des bibliothèques optionnelles pour les fonctions C standard, les graphismes et les routines Amiga furent disponibles séparément à 99 $ l'unité. Enfin, ce logiciel était fourni avec un manuel de 800 pages ainsi que plusieurs programmes de démonstration. Publicité pour Nimbus 1 Au début de l'année 1988, Leon Frenkel annonça publiquement qu'il avait rompu ses liens avec Oxxi et qu'il commercialiserait Benchmark Modula-2 via sa société nouvellement créée, Avant-Garde Software. John Houston contesta cette revendication de propriété et, après un bref différend juridique, Oxxi obtint le droit de distribuer la version initiale de Benchmark Modula-2. Cependant, Leon Frenkel obtint le droit exclusif de commercialiser toutes les versions futures du logiciel. Dans le même temps, Oxxi révéla avoir signé un accord portant sur la publication d'une nouvelle version du logiciel de télécommunication et de terminal Amiga développé par Marco Papa, précédemment publié par Felsina Software sous les noms A-Talk et A-Talk Plus. La nouvelle version, A-Talk II (99 $), était l'un des logiciels de télécommunications les plus avancés sur Amiga. Il gérait la gamme la plus large de protocoles de communication et de parités à des vitesses atteignant 31 250 bauds. Il incluait également un puissant langage de script avec plus de 40 commandes et gérait les émulations de terminaux standard, ainsi que toutes les fonctionnalités des terminaux d'affichage Tektronix, y compris les modes Alpha, Graph, GIN, Point Plot et Incremental Plot. Il avait beaucoup d'autres fonctionnalités comme une aide en ligne, le rappel automatique, la réponse automatique, la numérotation sans assistance, la capture sur disque, la parole, le mode discussion et un répertoire téléphonique illimité. Oxxi inclut MaxiPlan 500 dans le "Critic's Choice Productivity Package" (lot de logiciels de productivité choisi par la critique) qui comprenait également le traitement de texte Kind Words et le logiciel Microfiche Filer de Software Visions. MaxiPlan 500 fut commercialisé par The Disc Company au prix initial de 249,95 $. En août 1988, le magazine Amazing Computing révéla qu'Electronic Arts avait engagé une poursuite judiciaire à 250 000 dollars contre MaxiSoft et, par association, contre Oxxi pour les bogues de la première version de MaxiPlan. John Houston nia avec véhémence cette implication d'Oxxi, déclarant publiquement que "en-dehors de la publication de MaxiPlan, Oxxi n'a aucun lien avec MaxiSoft, Electronic Arts ou leur poursuite judiciaire". Ironiquement, Oxxi commença à livrer la dernière mise à jour du correctif pour MaxiPlan aux utilisateurs enregistrés. Outre la correction de plusieurs bogues, cette version 1.9 incluait également de nouvelles fonctionnalités, notamment une option Blitter qui permettait d'afficher une seconde couleur dans la bordure d'un graphique ou dans une zone de données, et de modifier la largeur des colonnes en déplaçant la souris au lieu d'utiliser le clavier. En dépit de ces problèmes récurrents, le magazine Amiga User International attribua à MaxiPlan un "Oskar" dans la catégorie des tableurs de 1988. La version 1.3 de Nimbus 1 fut annoncée, incluant des corrections de bogues, des améliorations pour les fonctions de menu et de souris ainsi qu'un manuel réécrit. Les utilisateurs enregistrés pouvaient bénéficier d'une mise à niveau moyennant un coût de 25,00 $ plus 4,00 $ de frais d'expédition et de manutention. Vers la fin de l'année 1988, Oxxi annonça une mise à jour d'A-Talk. La nouvelle version, A-Talk III (99 $), proposait une gestion améliorée des scripts et d'ARexx ainsi que quelques autres fonctionnalités. Peu de temps après sa publication, la version 1.0c fut à son tour commercialisée. Celle-ci corrigeait un bogue au niveau de la commande de numérotation et gérait les protocoles Wxmodem et Ymodem-G ainsi que les fonctions de récupération/reprise ZMODEM d'un transfert de fichier interrompu. Les utilisateurs d'A-Talk Plus pouvaient acquérir la mise à jour pour 25,00 $ plus 4,00 $ d'expédition et Oxxi offrait également aux utilisateurs des logiciels Amiga concurrents de télécommunications des remises spéciales. ![]() Publicité pour A-Talk III Jusqu'à la fin de 1988, Oxxi était principalement un distributeur de logiciels, mais cela était sur le point de changer. Au début de 1989, la société acquit l'ensemble du catalogue logiciel Amiga d'Aegis Development. Vers la même époque, elle annonça que les futures versions de MaxiPlan seraient désormais distribuées par Intuitive Technologies, bien qu'Oxxi puisse toujours vendre les versions existantes. Malgré cela, il apparut qu'Oxxi était sur le point d'entrer sur le marché de l'Amiga en tant que développeur logiciel à part entière. John Houston décida de conserver le nom "Aegis Development" et de l'utiliser pour la plupart des futures versions de ses logiciels. Afin d'obtenir un retour sur investissement immédiat de l'achat d'Aegis, l'un des premiers nouveaux produits fut l'Amiga Graphics Starter Kit (99,95 $). Il s'agissait d'une compilation d'anciens logiciels comprenant Aegis Images, Aegis Animator et Aegis Draw, le logiciel de présentation Artpak ainsi qu'Arazok's Tomb, un jeu d'aventure graphique animé. Les nouveaux logiciels d'Oxxi ne furent pas tous publiés sous le label Aegis. La société devint le distributeur de Tax Break, un outil de préparation et de planification d'impôts américains (79,99 $). Il s'agissait d'un tableur fiscal basé sur Amiga-Tax, le tout premier logiciel de préparation de déclarations d'impôts professionnel, écrit pour Amiga par David Sopuch, et destiné à compléter les déclarations de revenus canadiennes. Amiga-Tax fut lancé pour la première fois en 1986 et la version canadienne actuelle (69,95 $), s'intitulait Amiga-Tax 3.0. ![]() Amiga Graphics Starter Kit ANIMagic contenait un ensemble d'outils d'édition de base, un éditeur avancé de palette, associé à une vaste gamme d'effets DVE. Ceux-ci comprenaient des transitions avec zoom, renversement, chute, confettis, feuilletage de page, stores vénitiens et mosaïque, tous disponibles et contrôlés par un clic de souris. Ce logiciel pouvait créer d'incroyables effets spéciaux d'animation tels que le déplacement de textures sur la surface d'un cube en rotation, même si cela n'était pas parfait. L'interface principale de contrôle était lourdaude et peu intuitive et pouvait couvrir jusqu'à la moitié de l'écran. En appuyant sur la touche "Help", le curseur se transformait en point d'interrogation et, en cliquant sur l'une des commandes avec le bouton gauche de la souris, vous pouviez lire un résumé de sa fonction. Cependant, aucun raccourci clavier n'était inclus. La vitesse de rendu était également très lente car le programme traitait les animations une image après l'autre, même si la boîte d'ANIMagic incluait une version spécialement optimisée pour les processeurs 68020/68881. ANIMagic ne pouvait pas automatiser la création d'une animation à partir d'un fichier graphique IFF, mais malgré toutes ces lacunes, ANIMagic pouvait produire des résultats étonnants. ![]() Effet avec ANIMagic Conformément à son nouveau rôle de développeur logiciel, Commodore confia à Oxxi le travail de portage du logiciel NetWare, sous licence de Novell, pour ses nouvelles cartes Arcnet A560 et A2060 pour les machines A500 et A2000. En avril 1990, Oxxi annonça une version mise à jour de VideoTitler, le logiciel de présentation graphique et de titrage précédemment publié par Aegis pour la production post-vidéo d'entrée de gamme. La nouvelle version 1.5, livrée avec Lights! Camera! Action! coûtait 159,95 $. Les utilisateurs existants des versions antérieures pouvaient effectuer la mise à niveau moyennant 34,95 $ ou payer 5 $ supplémentaires pour avoir accès à l'offre pour Lights! Camera! Action!. Les nouvelles fonctionnalités de VideoTitler comprenaient la manipulation de texte en 3D, des possibilités d'animation intégrées et une interface utilisateur repensée avec une boîte à outils accessible et pratique. Le texte pouvait à présent être affiché dans diverses perspectives 3D grâce à l'utilisation de "poignées". La fonction "extrusion" provenait du programme Poly-Fonts, qui pouvait désormais reprendre les propriétés des objets afin de les étirer, les tourner, les pivoter ou les déformer. Le programme gérait les résolutions allant de 320x200 à 768x480, et même les modes entrelacé et Extra Halfbrite. Les images IFF pouvaient être importées et manipulées, alors que la fonction de diaporama offrait douze transitions et permettait la génération d'animations au format ANIM. ![]() Publicité pour les produits vidéo d'Oxxi Alors que Modeler 3D contribua à libérer le potentiel de VideoScape 3D, ce fut la sortie de Pro/Motion par Oxxi qui libéra sa véritable puissance. Pro/Motion fut commercialisé en tant qu'interface complète de production et d'animation pour l'environnement VideoScape 3D et fut livré avec ce dernier au prix de 99,95 $, ou 74,95 $ pour les utilisateurs enregistrés à VideoScape 3D. Toutes les tâches fastidieuses liées à la création d'animations dans VideoScape 3D furent supprimées. Ce logiciel permettait aux utilisateurs de concevoir facilement des animations simples et complexes en 3D, sur plusieurs écrans et fenêtres, à l'aide d'accessoires et de mouvements de caméra. Et cela en quelques clics permettant de créer automatiquement les fichiers de géométrie d'objet utilisés par VideoScape 3D pour les animations, la caméra et les paramètres. Il gérait tous les types de fichiers que VideoScape 3D pouvait charger, ainsi que tous les paramètres que ces fichiers pouvaient contenir. Pro/Motion était un programme volumineux qui, en étant exécuté en arrière-plan, pouvait effectuer plusieurs tâches à la fois avec VideoScape 3D sur un Amiga doté de 2,5 Mo de mémoire. Ses performances étaient toutefois bien meilleures avec de la mémoire supplémentaire et un disque dur. Mis à part simplifier l'animation des modèles solides pour VideoScape 3D, Pro/Motion proposait d'autres fonctionnalités innovantes comme les effets de vent, de magnétisme et de gravité. Oxxi continua à gérer les logiciels des autres, et vers la fin de 1990, il commença à distribuer TeleTutor (29,95 $), un programme d'initiation à la télécommunication destiné aux novices. Ce logiciel proposait des tutoriels sur la configuration d'un modem, l'accès aux bulletins électroniques, aux réseaux en ligne, l'utilisation de protocoles d'archivage et la compréhension de la terminologie des télécommunications, comme le taux de transmission, les bits d'arrêt, les longueurs de mots et la parité. Il était fourni avec un programme de terminal simple et un environnement simulé de bulletins électroniques, ainsi qu'une liste complète des numéros de téléphone des bulletins électroniques nord-américains et des services réseau. Son et lumière AudioMaster, le vénérable logiciel de numérisation et d'édition audio, fut le prochain produit d'Aegis à faire l'objet d'une remise à neuf par Oxxi quand AudioMaster III fut publié à la fin de 1990 au prix 99,95 $, ou 25 $ pour les utilisateurs enregistrés. Cette nouvelle mouture offrait de nombreuses nouvelles fonctionnalités, comme les boucles multiples, une meilleure gestion de l'échantillonneur, un format compressé pour la sauvegarde des données, l'activation vocale et une liste très étendue de fonctions d'échantillonnage, de mixage et d'édition. Un nouvel oscilloscope et un nouveau simulateur de lecteur de CD furent également inclus, ce dernier tirant parti du multitâche de l'Amiga et permettant de charger et de jouer jusqu'à 20 séquences ou échantillons en arrière-plan durant l'exécution d'autres programmes. AudioMaster III fournissait également un contrôle logiciel pour presque tous les appareils d'échantillonnage, qu'ils soient sur le port parallèle ou sur le port souris. ![]() AudioMaster III et SoundMaster d'Aegis Oxxi mit aussi régulièrement à niveau son programme de télécommunications A-Talk III. La version 1.3c, toujours vendue au prix de 99,95 $, ajouta la gestion de fonctions à distance et du protocole XPR. Un âge d'or ? Oxxi collabora avec l'artiste Amiga et ancien contributeur d'Aegis, Jim Sachs, pour commercialiser le "Jim Sachs Signature Collection 1991 Calendar" (14,95 $) qui comprenait une collection des oeuvres préférées de Jim Sachs produites sur ordinateur, ainsi que des conseils pour les artistes en herbe sur Amiga. Oxxi plaçait régulièrement des annonces pleine page en couleur dans Amiga World, mais cessa complètement de faire de la publicité dans ce magazine au début de 1991. La société continua toutefois à placer des annonces en noir et blanc, et en quart de page dans Amazing Computing, un autre magazine Amiga. Lors du salon AmigaWord Expo qui se déroula à New York en mars 1991, Oxxi annonça toute une série de nouveaux produits. Il révéla les détails de SpectraColor, son nouveau logiciel de dessin et d'animation compatible HAM en cours de développement. Les premières démonstrations, réalisées en avant-première, montrèrent qu'il s'agissait d'un descendant direct (bien que grandement remanié) du logiciel Photon Paint de Micro Illusion. Il incluait de nouvelles fonctionnalités telles que les ANIMbrushes, l'interpolation et l'implémentation de brosses dans les cellules d'animation. Son prix suggéré était d'environ 150 dollars, et on n'attendait pas la commercialisation du produit avant la fin de l'année 1991. ![]() Publicité pour SpectraColor Oxxi présenta également ScanMaster, un nouveau scanner couleur à plat 24 bits 300 PPP pouvant numériser des documents allant jusqu'à 8,5x11,7 pouces, et vendu avec le logiciel ImageMaster. Il pouvait créer des séparations de couleurs CMJN en 16,7 millions de couleurs et capturer des images monochromes en 256 nuances de gris. Aucun prix ne fut révélé lors du salon et on ne sait pas si ce produit fut vraiment commercialisé. Un autre produit annoncé mais qui ne fut jamais matérialisé fut P-Stat, un programme sophistiqué d'analyse statistique avec interface de type tableur et présentation graphique des résultats. Deux produits qui furent véritablement commercialisés furent Aegis Visionary, un langage de jeu interactif doté d'un environnement de programmation de jeu de style BASIC, et Presentation Master, un ensemble de présentations professionnelles complet utile pour générer des scénarios, des conceptions, des graphiques et pour produire des diaporamas et des présentations vidéo. ![]() Publicité pour Aegis Visionary Oxxi poursuivit sa stratégie des acquisitions et augmenta son catalogue de logiciels avec le rachat de PAR Software et de Glacier Technologies, deux sociétés proposant une large gamme de logiciels graphiques et bureautiques sur Amiga, notamment Express Paint et Spritz, lequel fut publié plus tard par Oxxi. Vers la fin de l'année 1991, Oxxi publia Visionary, un système de développement de jeux pratiquement illimité écrit par Kevin Kelm, l'auteur de TACL (The Adventure Construction Language). Ce logiciel, vendu 99,95 $, fut conçu à la fois pour les programmeurs débutants et expérimentés. Le langage de création de jeux de type BASIC comprenait 70 commandes avec un ensemble d'outils graphiques et 19 opérations mathématiques conçues pour réduire les obstacles techniques à la création de jeux d'aventure textuels, graphiques et animés à la Sierra. Il disposait de fonctionnalités multimédias comme le défilement d'images en SuperBitMaps, l'animation, le son, la parole et le MIDI. La taille et la complexité des jeux Visionary pouvaient être stupéfiantes, qui comprenaient jusqu'à 65 000 salles et 65 000 objets, des personnages gérés par l'ordinateur, chacun avec 32 attributs et le même nombre de sous-routines. De plus, ce logiciel pouvait gérer jusqu'à 25 écrans graphiques IFF, 25 sons IFF numérisés, dix polices et dix animations en mémoire à la fois et près de 4,3 milliards de caractères de texte. Un manuel optionnel, intitulé The Visionary Programmers Handbook (29,95 $), écrit par John Olsen, était également disponible. Ce guide incluait une disquette avec un exemple de jeu d'aventure "pointer et cliquer" et des explications détaillées sur la manière dont chaque ligne de code faisait fonctionner le jeu. ![]() Visionary SpectraColor était fourni avec un grand manuel complet, mais la plupart des captures d'écran étaient de mauvaise qualité. Bien que ce logiciel pouvait fonctionner sur un A500 de base, il fallait au moins 1 Mo de mémoire pour utiliser toutes ses fonctions avancées comme l'animation et le mode entrelacé. Et pas moins de 2 Mo de mémoire ou plus étaient recommandés pour travailler sérieusement sur les animations, sans compter qu'il fallait vraiment un Amiga accéléré pour réduire les temps de rendu. ![]() SpectraColor Presentation Master, l'environnement de création de présentations multimédias d'Oxxi, fut également exposé. Une version de SpectraColor gérant l'extension graphique HAM-E de Black Belt System, fut présentée pour la première fois. Oxxi révéla également au public son logiciel Amiga Client Software, qui pouvait adapter n'importe quel réseau Novell NetWare version 2.15 ou plus afin de permettre aux Amiga d'agir en tant que postes de travail ou clients. ![]() Publicité pour Presentation Master Passer le grade Contrairement à certaines de ses précédentes annonces, tous les produits révélés lors de l'AmiExpo 1991 furent réellement commercialisés en 1992. La version améliorée de SpectraColor, qui pouvait gérer les 262 144 couleurs du HAM-E de Black Belt System, fut publiée au prix de 99,95 $, et seulement 29,95 $ pour les utilisateurs enregistrés à la version antérieure. Presentation Master, le puissant programme de création et de présentation de diaporamas d'Oxxi, fut publié au prix de 299,95 $. Il s'agissait d'un programme multimédia sérieux, comparable à PowerPoint sur PC ou Aldus Persuasion sur Mac. Il permettait la création de diaporamas de qualité pour la publication assistée par ordinateur, ceux-ci pouvant être affichés sous forme de présentation Amiga ou enregistrés dans des fichiers PostScript de haute qualité pour impression. ![]() Presentation Master
Oxxi publia une version mise à jour du programme de CAO Aegis CAD. La nouvelle version, Aegis Draw 2000 2.0, fut repensée par John Williams, et fut vendue à 199,95 $, et seulement 49,95 ou 59,95 $ pour les utilisateurs enregistrés de la version antérieure. Cette nouvelle mouture améliora la sortie imprimante matricielle, ajouta la gestion du PAL et des options de règles métriques. Il incluait également la gestion du dimensionnement parallèle et à trois points, ainsi que la possibilité de lire et de sauver des fichiers AutoCAD. Le logiciel, fourni sur deux disquettes, incluait deux versions du programme principal, dont l'une était optimisée pour une utilisation avec un coprocesseur mathématique. Oxxi commercialisa également Amiga Client Software pour Novell Netware au prix de 199 $, mais perdit les droits de distribution d'A-Talk III, qui furent repris par New Horizons. La fin du jeu Les sorties de nouveaux logiciels de la part d'Oxxi ralentirent soudainement et de manière spectaculaire. En 1993, un seul nouveau logiciel fut publié. Ce fut VideoStage Pro, un nouveau logiciel de présentation vidéo multimédia et de titrage, développé par Gary Bonham, qui remplaça VideoTitler dans la gamme de produits de l'éditeur. VideoStage Pro (179 $) adaptait de nombreuses fonctionnalités de Presentation Master, et était capable de générer des vidéos et des productions interactives à l'écran, qui pouvaient incorporer du texte, du graphisme, des clips vidéo et du son. Il était même possible de gérer des présentations à distance via un modem ou un réseau, alors que l'interface ARexx intégrée permettait à VideoStage Pro de concevoir des applications pour la formation, les centres d'informations de type kiosque et les catalogues de vidéos. Compatible avec AmigaOS 3.0 et le jeu de puces AGA, ce logiciel comprenait 60 transitions d'écran et 50 transitions d'objets pouvant être utilisées d'un clic de souris. Les index pour le contrôle de la lecture pouvaient être sélectionnés à la souris afin de créer des boucles de lecture et des "points chauds", ce qui autorisait la création de présentations entièrement interactives. Les titres pouvaient utiliser n'importe quelle polices Amiga, y compris les polices couleur et les polices Compugraphic. A l'écran, vous pouviez afficher des caractères individuels ou des lignes entières de texte ou d'objets. VideoStage Pro pouvait détecter automatiquement les "couleurs chaudes" en NTSC et en PAL afin d'empêcher que les couleurs ne bavent. Des options de dégradé pour le fond d'écran, le texte et la transparence pouvaient être ajoutées pour créer des résultats professionnels. Enfin, VideoStage Pro savait gérer les genlocks externes SuperGen et Digital Creations et G-Lock de GVP, ainsi que les séquences audio d'AudioMaster. ![]() VideoStage Pro Au début de 1994, Oxxi publia finalement des mises à jour pour son acquisition Superbase qu'elle renomma SBase. Deux nouvelles versions furent mises sur le marché : SBase Personal 4 (149 $) et SBase Professional 4 (299 $). Oxxi déclara qu'il s'agissait du seul programme de bases de données entièrement programmable pour Amiga. Celui-ci incluait son propre langage de gestion de bases de données (DML), une interface ARexx, une capacité de communication intégrée et un éditeur de formulaires/rapports. La version "Personal" n'avait pas le langage de programmation de la base de données et la gestion des touches de macro, mais à part cela, tout le reste était identique. Oxxi proposa également une extension intitulée SBase 4 Developers Extension qui, pour un paiement unique d'une licence de 399 $, permettait de développer des applications avec le DML et pouvait s'auto-exécuter. Par ailleurs, Une nouvelle version de TaxBreak (79,95 $ ) incluant les nouveaux formulaires fiscaux américains, fut publiée en 1994. La version mise à jour de TurboText fut le dernier produit commercialisé par Oxxi en 1995. Cette nouvelle version 2.0 (99,95 $ ou 20 $/34,95 $ pour les utilisateurs enregistrés) maintint la position de TurboText en tant que premier éditeur de texte Amiga. Oxxi quitta silencieusement l'aventure Amiga avec à peine un gémissement. La société ferma officiellement ses portes en 1995. ![]() Publicité pour TurboText 2.0 John Houston, anticipant la fin d'Oxxi, créa le 30 décembre 1994 une nouvelle société, Azeena Technologies, chargée de développer des cartes d'acquisition vidéo sur PC. Il rejoignit ensuite DV Studio Technologies LLC en tant que vice-président de la recherche et du développement, afin de travailler sur des solutions de création de films et de présentations sur DVD utilisant la compression audio et vidéo MPEG-2 avec un logiciel de création de DVD. ![]() John Houston en 2009
|