Obligement - L'Amiga au maximum

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Test d'ANIMagic
(Article écrit par Frédéric Autechaud et extrait d'A-News (Amiga News) - juillet 1989)


Bientôt les vacances, la mer, les filles et les joies de l'aquaplane. Cette année, je me suis hyper-équipé. J'ai racheté un combi Volkswagen rose fluo avec des marguerites peintes au pinceau et un aménagement intérieur Louis XV à un grand barbu contre un bouquet des plantes marrantes qui poussent chez mon voisin. Un pote qui est plutôt doué pour tailler le silex m'a fait une planche de surf en pierre ponce (je l'ai essayée sous la douche mais impossible de rester plus de dix secondes sous un rouleau). Enfin, j'ai fait la razzia chez un marchand de toiles cirées à fleurs pour me confectionner une collection de caleçons de bain faciles à faire sécher. Dans une semaine, j'aurai fini le montage de "Tibet inconnu, entre Dieu et les rizières", un film sur la condition paysanne de 1976 à nos jours dans la plaine du Wong-Ha. Je charge le matos et je pars à la conquête du "spot" de ma vie.

ANIMagic

Je l'avoue, après le "big boing" de Deluxe Paint III, je pensais très sincèrement que cet été allait être particulièrement calme en ce qui concerne les logiciels d'animation, grave erreur. Je vous annonce donc avec fierté que Frédéric Autechaud a testé pour vous ANIMagic de Sparta Inc. vendu par Aegis et que ce qui suit relègue les tests d'Henry Pescarolo au rang de balades pour pères de famille.

ANIMagic

Tout d'abord, la boîte. D'un format maintenant standard aux logiciels "pros", elle est en carton fort gris clair recouvert d'une belle jaquette blanc rosé. L'illustration-concept tourne autour du magicien (chapeau, cartes, baguette) dans une ambiance fumette qui nous permet de nous apitoyer sur le navrant manque d'imagination du maquettiste ricain qui a commis le paquetage. C'est "clean" et sans surprise, la boîte à l'air costaud.

Allons-y

Allons-y gaiement, laissons-nous porter par le concept graphique : abracadabra ! Paquetage, ouvre-toi ! (je lis Mandrake dans le texte).

Première surprise, au lieu des divers gadgets permettant de réaliser 50 tours de Gérard Majax à partir de 10 ans, je trouve un petit manuel, une carte d'enregistrement et deux disquettes dans leurs "peaux". Le programme n'est pas protégé, mais Aegis préférerait nettement qu'on se "passe le mot plutôt que la disquette".

ANIMagic

Bref, une fois muni de ma copie de travail, je charge (il faut impérativement 1 Mo "mais si vous en avez 2 c'est encore mieux"). Pendant que le lecteur meugle sa douleur de travailler en pleine canicule, je saisis la doc pour la parcourir de mes yeux bouffis par les divers pollens que charie le vent chaud.

Or donc, ANIMagic est un logiciel de création d'animations qui se comptait dans le très joli format Anim. Il permet de charger des Anim, des images IFF tous formats, du HAM et de l'overscan (suraffichage) jusqu'en mode "severe" autant dire tout ce qui existe. A partir de ce que vous mettez dedans, ANIMagic vous permet de définir des effets bien tordus (c'est en fait, nous le verrons plus bas, un bon complément de la commande "move" de Deluxe Paint III).

Tester votre art

Après un temps de chargement tout à fait acceptable, l'écran vire au gris clair et un panneau d'intro apparaît avec le nom de l'auteur et quelques informations sur la mémoire de la machine. Une fois que vous avez cliqué sur ce panneau d'entrée, une fenêtre de requête apparaît et vous demande poliment de lui indiquer le chemin du fichier sur lequel vous avez décidé de tester votre art (il peut s'agir d'une image comme d'une animation). En effet, ANIMagic ne possède aucune commande de création de dessin. Par contre, le programme est livré avec une disquette sur laquelle on trouve quelques fichiers un peu bâclés mais néanmoins utilisables.

Passé ce stade, un repli stratégique vers la documentation s'impose tant le style du panneau de contrôle qui apparaît en haut de l'écran est incompréhensible pour le terrien moyen n'ayant jamais piloté une soucoupe volante de sa vie. On retrouve quand même deux menus déroulants : "Project" et "ALTpalette". Project est archi-banal, charger, sauver, tout ça... ALTpalette permet d'accéder à des contrôles dynamiques de la palette pendant l'animation (enfin un programme qui fait ça), c'est-à-dire que l'on peut modifier la palette pour chaque image ou la faire évoluer sur une séquence définie ce qui est beaucoup plus puissant qu'un cyclage mais aussi plus tordu à définir.

Décryptage

Doc en main, le décryptage du panneau se passe beaucoup mieux et on se rend compte que la panique était plus due au style graphique un peu "Star Wars" qu'au nombre des options. On a de gauche à droite : les commandes style magnétoscope de l'animation source (inutiles s'il s'agit d'une image) pour la lecture, le pas à pas, le retour, l'avance, un compteur temps intelligent qui compte en NTSC ou PAL (60 ou 50 Hz), un affichage de la palette du fichier source, les informations sur les cyclages du fichier source, un "display frame" qui permet de se transporter immédiatement vers l'image #.

Dessous, on trouve toute une série de commandes permettant de travailler sur une portion définie de l'animation. Encore plus bas, une série de menus contextuels (des menus qui ne sont pas attachés à la barre) permettent de sélectionner deux fichiers source, un fichier de palette correspondant, un fichier destination et un DVE. Un DVE est un "Digital Video Effect", c'est-à-dire un effet prédéfini, et nous en parlerons un peu plus tard.

Avec tout ça, le programme affiche des commandes pour l'enregistrement des séquences (sens, point de départ...) et toutes les informations nécessaires concernant les formats des fichiers actuels (source 1 et 2, destination). Ne paniquez pas, la documentation est claire pourvu que vous ayez pris la précaution de ne pas sécher vos cours d'anglais sous le fallacieux prétexte d'avoir la mobylette la plus rapide du lycée ou d'être le "king" du Hip-Hop dans votre quartier.

Nous voilà partis à la découverte des Digital Video Effects. Pour accéder au menu DVE, il faut jeter son icône de souris sur le "pop-up" contenant le type d'effet dans le panneau principal et cliquer en tirant vers le bas pour sélectionner "DVEmap". L'écran vire au gris puis un nouveau panneau presque aussi tordu que le premier apparaît. On y trouve : le nom de l'effet, une petite description sur quatre lignes, une boîte de requête pour le nombre de trames de l'effet, et quelques icônes pour accéder à d'autres options comme la définition d'un effet de grille, d'un effet en perspective, des ombres portées et de l'opacité des plans, d'une prévisualisation et d'une commande de clonage. Un petit menu déroulant permet de charger et de sauver les effets. D'origine, le programme est livré avez une bibliothèque d'une trentaine de DVE variés (une liste et une rapide description est reproduite dans le manuel).

ANIMagic

Des trucs sympas

Les "effets numériques" sont basés sur deux possibilités combinables : la fragmentation de l'image selon une grille et des trajectoires définissables et la mise en perspective. La mise en perspective se rapproche nettement de ce que l'on peut réaliser avec Deluxe Paint III mais avec le suraffichage et le HAM en plus. La fragmentation est un peu plus complexe à maîtriser mais permet de réaliser des effets de volets complexes et des apparitions "en nuage" (genre pluie, jet de confettis, explosion). Ces effets peuvent s'opérer sur un nombre de trames que seul votre capacité mémoire limite mais on peut déjà faire des trucs très sympas avec 1 Mo.

ANIMagic

Combinés aux capacités de transparences variables pour chaque couleur de la palette, aux ombres portées, aux bordurages colorés et aux cyclages, les DVE permettent de réaliser des effets répétitifs assez surprenants. Méfiance toutefois, on a vite tendance à sombrer dans le baroque malsain style FR3 régions.

Concrètement, ça se passe à la Suisse : c'est un peu lent mais de qualité irréprochable (chers lecteurs suisses, pardonnez-moi cette touche de racisme teintée d'a prioris malsains, c'est une image !).

Un bon complément

ANIMagic est livré avec Showanim : on trouve rappel des options de ShowAnim dans les annexes du manuel. Sparta et Aegis ont aussi pensé aux heureux possesseurs de cartes accélératrices à base de 68020 et plus en installant une version recompilée pour ces processeurs sur la disquette Data I.

Bref, bien que plus lent en rendu (perspective et découpes) que Deluxe Paint III, ce programme apporte des possibilités réellement nouvelles (effets "mirage" et ANIM HAM en suraffichage "severe") qui vont séduire les irréductibles qui persistent à faire de la vidéo avec l'Amiga (ces mecs sont dingues, j'en fais partie). La doc en anglais est excellente, les tutoriels très simples et les annexes complètes. Je regrette le manque de soins apporté aux démos fournies et l'aspect trop "Star Trek" des panneaux de commande mais c'est vraiment tout. Et donc, par suite, de par là même, ANIMagic est un bon complément à votre Deluxe Paint. Pour 800 FF, vous auriez tort de vous en priver.

Nom : ANIMagic.
Développeurs : Sparta Inc.
Éditeur : Aegis.
Genre : création d'animation.
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 800 FF.


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