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Obligement a fêté son centième "numéro" le 1er septembre 2013. Il était donc temps de faire le point sur son histoire, ses temps forts, ses périodes de vaches maigres et ses anecdotes. La genèse J'ai rencontré Christian Julia au lycée lors de la rentrée des classes 1993. Nous étions en seconde. Nous avons rapidement sympathisé et quand il passait à la maison, je lui montrais mon Amiga 500 et nous jouions à quelques titres comme Turrican 2, Blitz Bombers et Goal!. De longs mois passèrent ainsi et l'histoire reprit à la rentrée 1995. Christian, qui n'avait toujours pas d'ordinateur chez lui, avait vu dans un magazine un modèle d'Amiga (l'A1200 Magic Pack) et se décida à se l'acheter pour Noël 1995. En voyant les avancées que procurait l'A1200 par rapport à mon A500, je décidais de mon côté de mettre à jour ma configuration et d'acheter un Amiga 1200 avec disque dur et carte 68030 (celui de mon voisin Daniel). A partir de ce moment, nous nous sommes intéressés à d'autres domaines que le jeu vidéo : bureautique, graphisme, etc. Pour s'amuser, nous nous échangions, chaque semaine, des documents créés avec le traitement de texte Wordworth. Ces documents épistolaires parlaient de divers sujets comme nos études et un peu de l'Amiga. Ces documents étaient rédigés de manière humoristique : nous nous moquions mutuellement de nos points faibles à l'école, qui étaient également les points forts de l'autre : les mathématiques et la géographie étaient mes matières préférées (mais le cauchemar de Christian) alors que j'étais nul en orthographe et en espagnol (matières où excellait Christian). Ces documents portaient le nom d'Obligement, c'était un barbarisme (mot inventé) qui provenait d'un de nos amis un peu étrange. Ce terme, qui signifiait à la base "c'est obligé" nous avait bien fait rire et il entra peu à peu dans notre vocabulaire. Christian initia cette série épistolaire et je lui répondais, il faisait donc les numéros impairs et moi pairs. En tout, plus de 40 documents ont été écrits. Voici les deux premières lettres : En octobre/novembre 1996, dans l'un de ces documents, nous nous interrogions sur la possibilité de faire un fanzine Amiga. Nous avions acquis de l'expérience en Amiga et en bureautique et la tâche nous semblait alors réalisable. Au début, j'ai proposé de le nommer "Obligement Multimédia" mais nous avons finalement gardé le nom "Obligement" avec la petite mention "Le Fanzine" accolée au-dessous du titre. Nous voulions également en faire un fanzine mensuel mais la périodicité de deux mois était plus adaptée. Avant de se lancer, Christian avait acheté des numéros d'autres fanzines comme Amimag et Amigazette pour voir comment était présenté un fanzine. Le travail rédactionnel du premier numéro a été réalisé durant les vacances de Noël 1996 et est sorti le 1er janvier 1997. Les numéros papier (n°1 à 6) Le premier numéro est donc sorti de la rédaction le 1er janvier 1997. Il a été rédigé avec Wordworth 6 et les graphismes ont été réalisés avec Personal Paint. Il comptait 15 pages format A4, agrafées à la main et toutes en couleurs, elles sortaient directement de l'imprimante de Christian. L'opération n'était pas rentable du tout, surtout que nous avions fixé le prix du fanzine à 3 FF (0,45 euro), prix ridiculement bas (peut-être fut-ce la publication Amiga la moins chère de l'histoire ?). C'est ainsi qu'en fin d'année, nous avons décidé de monter le prix à 5 FF (0,76 euro). Le sous-titre du fanzine était "L'actualité de l'Amiga traitée par une bande de trous de fesses", une phrase écrite pour mettre en garde les potentiels lecteurs sur le fait que le contenu était loin d'être professionnel et que l'humour primait sur le sérieux :-). L'équipe rédactionnelle n'était d'ailleurs composée que de nous deux. Nous avons tenté d'intégrer d'autres personnes, des voisins et amis, mais leur niveau était bien trop faible (oui, encore pire que nous ;-)). Par ailleurs, nous n'avons jamais été sous le couvert d'une association, nous pensions à juste titre que la gestion d'une association aurait pris du temps pour rien dans notre projet. Le sommaire de ce premier numéro était :
Nous voulions aussi avoir une mascotte, et c'est tombé sur MaugDog, un chien un peu nigaud et pantouflard que nous avons repiqué sur une animation fournie dans Deluxe Paint 5. Son nom vient en partie du nom de famille d'un ami de l'époque qui avait un PC et que nous charrions souvent. ![]() MaugDog, la mascotte d'Obligement A partir du numéro 2, nous avons envoyé le fanzine à plusieurs acteurs du monde Amiga afin de nous faire connaître, notamment :
Nous avons réalisé nos premières ventes à partir du numéro 2. Mais nous n'avons jamais excédé les 15 exemplaires imprimés. Face à ce constat, j'ai proposé d'arrêter la version papier (après six numéros) et de lancer une version numérique réalisée avec Scala. Au début, Christian n'était pas emballé par cette proposition. Les versions Scala (n°7 à 13) Obligement Le Fanzine s'est transformé en Obligement La Disquette à partir du numéro 7, fêtant ainsi son premier anniversaire. Le travail sur Scala MM300 fut entièrement réalisé par mes soins. Les deux premiers numéros furent techniquement mauvais car je connaissais encore mal ce magnifique logiciel. Mais je me suis amélioré au fil des numéros, sans compter que les graphismes furent pris en main, à partir du numéro 10, par Daniel Labriet, un doué du pixel. Cette amélioration était voulue par la rédaction car nous nous étions pris au jeu. Nous voulions arriver, à terme, à un fanzine de qualité. Nous avons donc travaillé le contenu rédactionnel (plus d'articles, plus diversifié, plus de rédacteurs), le moteur graphique (plus joli, plus d'options) et les musiques (on est passé d'une à trois musiques pour avoir le choix). Nous avons aussi supprimé le sous-titre "L'actualité de l'Amiga traitée par une bande de trous de fesses" et augmenté le prix à 10 FF (1,52 euro). La principale difficulté était de faire tenir un maximum de choses sur une disquette 880 ko. Scala prenait à lui seul 600 ko... ![]() Obligement numéro 12 C'est durant cette année 1998 que les organisateurs de l'Amiga Show Belgique nous ont contactés pour participer à leur rassemblement en tant qu'exposant ! (nous n'en croyions pas nos rétines, nous étions super fiers !). C'est là que nous avons fait la connaissance de Daniel Labriet, qui est donc devenu notre graphiste. Cet Amiga Show a aussi été l'occasion de donner Obligement numéro 9 à Petro Tyschtschenko en personne (président d'Amiga International), l'un de nos premiers fidèles lecteurs ;-). Quand nous lui avons passé la disquette, il a fait une tête du genre "c'est quoi ce truc ?" :-) Côté rédaction, le numéro 10 a accueilli notre première entrevue (celle de Jean-François Horvath), notre première "Hidden Part" (partie cachée) et notre premier quizz. Les parties cachées racontaient des anecdotes diverses, nous avons d'ailleurs commencé par l'histoire d'Obligement. Les parties cachées suivantes permettaient notamment de savoir comment trouver les précédentes. Pour muscler notre rédaction au niveau des tests logiciels, nous avons passé un accord, à partir du numéro 12, avec le revendeur Mygale afin que ce dernier envoie des logiciels neufs pour qu'Obligement les teste. En contrepartie, Mygale avait droit à une publicité gratuite. C'est aussi dans cette période (numéro 13) que nous avons recruté Olivier Gonneau en tant que musicien. Connu sous le pseudo "Toady", ce jeune prodige arrivait à réaliser des musiques intéressantes dans un tout petit espace disque, chose très importante pour Obligement sous Scala. Auparavant, j'avais essayé de contacter d'autres musiciens en vain. J'en avais cherché par le biais d'Aminet (les musiciens laissaient parfois leurs coordonnées) et j'avais tenté de contacter deux musiciens, un Irlandais et un Finlandais... qui n'ont jamais répondu. L'année 1998 resta aussi, pour nous, l'année de notre entrée sur Aminet grâce à Arnaud Danassié, un utilisateur dévoué de l'Amiga habitant en Haute-Saône. Aucun des membres d'Obligement n'avait une connexion Internet à la maison et nous étions donc tous ravis. Nous avons donc pu augmenter notre lectorat (sans connaître le chiffre précisément) mais, évidemment, l'achat du fanzine était devenu caduque : la version téléchargeable en ligne fut mise avec le status "giftware" (cadeaugiciel) à partir du numéro 11. Malgré la gratuité d'Obligement sur Internet, certaines personnes continuaient à s'abonner pour recevoir la version disquette, version qui comprenait d'ailleurs une étiquette spécifique. Les versions en Blitz Basic 2 (n°14 à 20) Dans notre quête d'une meilleure qualité, nous avons abandonné Scala pour le Blitz Basic. Le moteur était développé par Daniel Labriet. Nous pensions que le Blitz Basic, en tant que langage de programmation, allait surpasser les possibilités de Scala. Aujourd'hui, il n'est pas sûr que la différence fut si grande. Par exemple, le moteur graphique était toujours en AGA (non compatible OCS, ECS ou carte graphique), les transitions entre les pages avaient disparu et le quizz était un peu moins bien présenté. Ce dernier était facile à réaliser avec Scala mais moins en Blitz Basic, c'est pourquoi il fut absent du numéro 14. Néanmoins, Daniel Labriet en programma un à partir du numéro 15, nous avons profité de l'occasion pour passer le nombre de questions de six à dix. ![]() Obligement numéro 14, le premier en Blitz Basic 2 Nous étions de mieux en mieux implantés dans le monde du fanzinat. Nous avons commencé à passer quelques accords avec d'autres fanzines concernant l'échange d'articles. Nous étions en accord avec Amimag (à partir du n°13), Acid'Ozine (à partir du 17), Planet et Boing Attack (à partir du n°19). Lors du numéro 14, nous avons commencé à supprimer le mot "fanzine" pour Obligement et l'avons remplacé par "magazine électronique". C'est la période où, graphiquement parlant, nous avions le vent en poupe. Chaque numéro avait une présentation et des graphismes totalement différents. C'était le travail de Daniel Labriet. De son côté, le prix au numéro augmenta encore et passa à 15 FF (2,29 euros) à partir du numéro 17. Le numéro 17 fut d'ailleurs le dernier pour Christian Julia, le cofondateur d'Obligement. Il arrêta donc Obligement mais aussi plus ou moins l'Amiga. La raison fut professionnelle (avec déménagement à la clé) mais aussi à cause de la fin tragique de l'Amiga sous l'ère Gateway (abandon de l'Amiga NG). Même chose pour Sebastien Vendroux : ces deux personnes laissèrent un vide sur le plan rédactionnel qu'il a fallu rapidement combler. Dans l'histoire du fanzinat, l'arrêt d'une publication fut souvent lié à la démotivation de ses rédacteurs, cela a donc failli arriver aussi pour Obligement. Fin décembre 1999, Arnaud Danassié créa un site pour télécharger les derniers numéros d'Obligement (obligement.free.fr, la même adresse que maintenant). Et début 2000, j'eus enfin une connexion Internet à la maison et j'ai commencé, avec l'aide d'Arnaud, à transformer ce "petit site de téléchargement" en un vrai site Web. Les débuts furent chaotiques car je ne connaissais encore rien au HTML, au FTP, etc. Enfin, suite à la liquidation de la société Mygale (notre partenaire pour les tests logiciels), j'ai contacté un autre revendeur, APS de Marseille, pour la fourniture en logiciels. Les versions en AmigaGuide (n°21 et 22) Il restait encore un problème qui nous gênait : Obligement ne pouvait pas se lancer sur carte graphique, nous privant ainsi de nombreux lecteurs potentiels. Daniel Labriet travaillait sur un moteur RTG depuis plusieurs mois mais en vain. J'ai donc choisi de passer sur AmigaGuide : cela avait l'avantage de tourner sur toutes les configurations mais tout l'enrobage graphique avait disparu. Malgré tout, j'ai essayé de produire un document le moins laid possible, mais c'était une tâche impossible. ![]() Obligement numéro 22 en AmigaGuide Côté articles, profitant de mon accès à Internet, j'ai réalisé un dossier sur l'Amiga dans le monde. J'étais curieux de savoir combien il restait d'amigaïstes et quel était l'état de l'Amiga au niveau mondial. J'ai donc sondé plusieurs de mes contacts de l'époque pour leur demander où en était l'Amiga dans leur pays respectif. Le résultat est un document assez unique. Même si ces deux numéros n'ont pas été mes favoris, sur le plan de la présentation, ils ont malgré tout ouvert Obligement à des nouveaux utilisateurs ayant une configuration autre qu'un Amiga AGA. J'ai aussi remarqué l'arrivée des premiers lecteurs non francophones. Mais de nombreuses personnes nous ont écrits pour que nous revenions à une version graphique comme avant. C'est ce que nous avons fait à partir du numéro 23. Les versions en Blitz Basic 2 RTG (n°23 à 36) Avec le numéro 23, nous sommes donc revenus à un moteur réalisé en Blitz Basic. D'un point de vue technique, Obligement avait résolu ses petits problèmes de jeunesse (vitesse, gestion RTG). Le petit hic venait en fait de la résolution : c'était du 640x256, idéal pour du PAL haute résolution mais peu courant sur carte graphique (il fallait donc, pour la plupart des gens, créer une résolution 640x256 ou bien lire Obligement de façon rapetissée dans un écran 640x480). Le code compatible RTG a été conçu par Nicolas Sallin. Il a travaillé comme un fou dessus, parfois jusqu'à 6 heures du matin (!). Sans son aide, je ne sais pas où nous en serions : peut-être encore à la version AmigaGuide (bof) ou bien nous aurions accéléré le mouvement pour passer au tout HTML... Daniel Labriet, graphiste et programmeur, arrêta sa collaboration après le numéro 24. Il passa sur Mac à cause de ces déboires avec sa carte CyberStormPPC qui n'a jamais fonctionné (merci DCE !). C'est un peu à cause de cela que le moteur d'Obligement n'a pas beaucoup évolué entre les numéros 24 et 30. Les graphismes furent donc réalisés par moi avec l'aide, pour l'écran titre, de Guillaume Montagnana (n°25) puis de Jean-Yves Auger (assez régulièrement à partir du n°26). ![]() Obligement numéro 23 en Blitz Basic 2 A noter que Nicolas Sallin créa un nouveau moteur graphique, début 2002 (soit aux alentours de la sortie d'Obligement 30/31) avec quelques améliorations comme le texte défilant, une gestion des cartes graphiques et cartes son (AHI) et une compatibilité AmigaOS 3.x et MorphOS. Ce moteur, jamais vraiment fini, ne fut pas utilisé (il est disponible sur obligement.free.fr/divers/obligementng.lha). Olivier Gonneau fut un musicien hors pair, capable de s'adapter à un thème donné et fournir des modules de musiques rapidement et, bien sûr, les moins lourds possibles en termes de kilooctets. Parmi ses meilleures musiques, je pense qu'il y a, d'un point de vue personnel : le medley de musiques de films français (musique 1 du n°25), la réadaptation de "I Do It For You" (musique 2 du n°25), The Dream (Obligement 13), la réadaptation de la bande originale de James Bond (musique 3 du n°30), une reprise de... chépukoi (musique 1 du n°33), la musique numéro 2 d'Obligement 31 ou encore la réadaptation de "Clubbed To Death" (musique 1 du n°36). Les musiques que m'envoyaient Olivier ne furent pas toutes publiées : malgré son talent, j'en trouvais quelques-unes pas terribles :-). A la place, j'insérais des modules trouvés sur Aminet. Fin 2000, le site d'Obligement s'améliora même si sa qualité laissait un peu à désirer. Un logo fut dessiné (c'est moi qui l'a fait :-)). Des rubriques comme "Articles", "Hit Parade", "Glossaire", "Téléchargements", etc. furent également créées. Certains développeurs nous contactèrent spontanément pour proposer leur oeuvre pour la rubrique "Téléchargements". Je pense notamment à Jean-François Roux avec son jeu A Break In Duo et à Bernard Noël avec Imperator. ![]() Logo (pas terrible) du site d'Obligement en 2002 Enfin, pour avoir des tests toujours plus frais, nous avons contacté le revendeur Software Paradise (à partir du numéro 29 - septembre/octobre 2001) puis Relec (numéro 30 - novembre/décembre 2001) pour qu'ils nous fournissent en logiciels. Les versions en HTML (n°37 à 50) Suite à un sondage de nos lecteurs, nous avons constatés que ceux-ci avaient majoritairement la configuration nécessaire pour lire une version HTML d'Obligement (accès à Internet, affichage en milliers/millions de couleurs...). Obligement 37 (janvier/février 2003) fut donc le premier numéro en HTML. J'étais ravi de ce virage qui allait moderniser le magazine. La version en Blitz Basic arrivait à bout de souffle, elle traînait des lacunes qui disparurent avec le HTML : mots avec accents, plus grande taille pour les images, pas de tramage/redimensionnement pour les images, liens cliquables... Le rythme des sorties, le nombre d'articles et de rédacteurs étaient alors au beau fixe. Parmi les rédacteurs réguliers qui écrivaient pour Obligement depuis de longs mois, on pouvait noter la présence de Laurent Parisot, Sébastien Jeudy, Jérôme Chappuis, Damien Navillat, Lionel X, Laurent Moslard, Nicolas Gressard, Damien Guichard ou encore Alexandre Rey. Il y eut même l'apparition, pour quelques articles seulement, d'Imré Antal (ancien rédacteur en chef d'Amiga Concept) et de Cyril Denis (rédacteur en chef de magazines sur l'Atari et les anciennes consoles). Le gros point faible des articles d'Obligement était le grand nombre de fautes d'orthographe. Pour pallier cette faiblesse collective, Jérôme Chesnot prit le rôle de correcteur/relecteur à partir du numéro 37, suivi par Nicolas Gressard (numéro 42). Le contenu du magazine était à présent systématiquement reversé sur le site, avec quelques jours de retard puis simultanément à la sortie d'un nouveau numéro (à partir d'Obligement 42 - novembre/décembre 2003). Une page d'archive d'articles Amiga fut d'ailleurs ouverte : obligement.free.fr/articles.php, elle intégrait les articles d'Obligement mais aussi d'autres articles issus de sources diverses. Au fil des années, elle se transforma en la plus grande base d'articles Amiga sur le Net, toutes langues confondues. Les versions directement en ligne (n°51 et plus) Lors de l'éditorial du numéro 50, j'annonçais : "Par manque de temps de ma part, les articles de notre magazine seront dorénavant publiés directement sur notre site. Les numéros bimestriels ne seront plus réalisés. Je prévois malgré tout d'en sortir quelques-uns pour des dates bien précises". Obligement se mua alors en un magazine uniquement en ligne. Si les articles furent effectivement bel et bien publiés directement sur le site, la sortie d'éventuels nouveaux numéros n'a pas été réalisée, par manque de temps et d'intérêt. A la place des numéros traditionnels, je publiais un bulletin d'information tous les deux mois (tous les mois les deux premières fois) pour résumer les nouveaux articles et les mises à jour. Certains lecteurs m'ont fait savoir qu'ils préféraient la version téléchargeable mais ma décision fut définitive. Le temps me manquait et la motivation avait un peu chuté, ceci à cause d'un changement d'emploi qui me prenait le plus clair de mon temps. La fin des numéros réguliers signa également l'arrêt de la collaboration de certains rédacteurs. A partir de ce moment, les articles d'Obligement n'étaient rédigés que par moi entouré de rédacteurs par intermittence, peu de monde avait encore le temps de contribuer. En fait, c'était toute la presse Amiga qui était au plus bas : outre Obligement, il ne restait plus, en France, qu'Amiga Power qui, de son côté, avait de plus en plus de mal à sortir de façon régulière. Par manque de temps également, j'ai décidé de clore, en avril 2006, le site du Hit Parade des jeux Amiga, et de l'intégrer en version allégée sur le site d'Obligement. Les publications d'articles entre la mi-2005 et la mi-2006 furent peu nombreuses mais cela remonta ensuite peu à peu pour prendre un rythme de croisière "normal". Et c'est ainsi que le 1000e article fut publié sur Obligement en mai 2007. Pour marquer le coup, je voulais un article spécial. J'ai donc contacté Sébastien Jeudy pour qu'il nous réalise une entrevue avec Carl Sassenrath, l'un des piliers de l'équipe Amiga d'origine. Sébastien et Carl furent rapides et j'ai pu publier cette entrevue pile poil pour le 1000e article. Par la suite, le côté rédaction fut facilité par diverses collaborations/échanges d'articles comme avec le site WikiPeg (depuis 2005, mais cela s'intensifia), spécialisé sur MorphOS et le Pegasos, les sites Emunova et NES Pas (spécialistes de l'émulation), divers blogs et rédacteurs étrangers, etc. Certains rédacteurs francophones publiaient également leurs articles sur Amiga Power puis sur Obligement. Une des collaborations qui m'a fait le plus plaisir fut celle avec Bruce Lepper afin de republier des articles (quasiment tous en fait) du magazine Amiga News. Cela a débuté en juin 2008 avec la republication des articles d'Amiga News 75. Les numéros 75 à 96 étaient déjà en texte ASCII (avec images en JPEG) sur les CD d'Amiga News donc la republication fut facile et assez rapide (plus de six mois quand même...). Mais les articles des autres numéros étaient toujours sur papier. Bruce Lepper retrouva des disquettes et un CD de sauvegarde d'Amiga News mais il ne put les lire et y reprendre les données. J'ai alors entrepris de recopier, à la main (!), ces articles (numéro 97 et plus) mais la tâche était trop lourde. Je fus aidé par Vincent Bouvelle qui recopia pas mal d'articles pendant l'année 2010. Puis, en 2011, j'ai trouvé un site Web qui proposait un service de reconnaissance optique de caractères dont les résultats étaient satisfaisants (assez peu de retouches à faire, contrairement à mes autres tentatives d'OCR quelques mois plus tôt). Donc l'intégration d'Amiga News reprit un rythme plus soutenu, de l'ordre d'un numéro toutes les deux semaines. Après avoir terminé tous les numéros "hauts" (75 et plus), j'ai enchaîné avec les premiers numéros. L'intégration d'Amiga News va donc prendre plusieurs années de travail quasi quotidien ! Les articles fraîchement publiés étaient à présent tous relus grâce à l'aide de Mickaël Pernot, Scriptjester et Serge Guillaume. Mais une bonne partie des anciens articles n'avait pas été relue. Je me lançai donc, avec ces personnes, dans la relecture de tous ces articles (un bon millier). Cette opération "éradication des fautes d'orthographe" eut lieu entre fin 2009 et début 2010 et dura plusieurs mois. C'est le genre de travail qui a été quasi invisible pour le lecteur mais qui a consommé pas mal de temps et d'énergie. En avril 2010, nous avons franchi la barre des 2000 articles (le 2000e fut l'entrevue de Jay Miner, concepteur de l'Amiga). Cela a mis bien moins de temps de passer de 1000 à 2000 que de 0 à 1000. Ce rythme élevé de publication se confirma en juillet 2012 avec l'arrivée du 3000e article (le test de MorphOS 3.0). En fait, une importante quantité des articles arrivant durant cette période fut ceux d'Amiga News. Cela devrait se poursuivre encore quelque temps puisque, si la motivation reste, j'ai l'intention de finaliser l'intégration d'Amiga News voire de mettre d'autres magazines. Côté audience, le site Web d'Obligement progressa peu à peu au cours des années 2005 et 2006 pour se stabiliser à environ 1000 visiteurs uniques par jour, chiffre que l'on rencontre encore aujourd'hui. Cela peut monter, dans les situations extrêmes, à 3000 visiteurs uniques par jour. Pendant un temps, je prenais Webalizer comme référence pour les statistiques du site mais il s'est avéré que ses chiffres étaient surévalués (comptabilisation des visites multiples, des moteurs de recherche, etc) : j'ai donc changé d'outil statistique pour être au plus près de la réalité. Aujourd'hui, les visiteurs les plus nombreux proviennent de France (60%), États-Unis, Belgique, Maroc, Allemagne, Russie et Suisse. Anecdotes en vrac
Le mot de la fin Voilà donc un bout de l'histoire d'Obligement. J'espère que vous êtes toujours là et que vous n'avez pas zappé. Je pense en effet que cette histoire va surtout intéresser ceux qui ont participé à cette aventure. Il n'y a pas de doute qu'elle se poursuivra encore. Par le passé, j'ai été témoin de l'arrêt de presque tous les fanzines/magazines Amiga. Leur fin m'a permis d'accroître mon expérience afin de ne pas faire la même chose. Il n'y a pas de recette miracle pour pérenniser un magazine dans le cadre d'une activité bénévole. Je peux simplement affirmer ces quelques points :
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