Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : L'histoire d'Obligement
(Article écrit par David Brunet - septembre 2013)


Obligement a fêté son centième "numéro" le 1er septembre 2013. Il était donc temps de faire le point sur son histoire, ses temps forts, ses périodes de vaches maigres et ses anecdotes.

La genèse

J'ai rencontré Christian Julia au lycée lors de la rentrée des classes 1993. Nous étions en seconde. Nous avons rapidement sympathisé et quand il passait à la maison, je lui montrais mon Amiga 500 et nous jouions à quelques titres comme Turrican 2, Blitz Bombers et Goal!. De longs mois passèrent ainsi et l'histoire reprit à la rentrée 1995. Christian, qui n'avait toujours pas d'ordinateur chez lui, avait vu dans un magazine un modèle d'Amiga (l'A1200 Magic Pack) et se décida à se l'acheter pour Noël 1995. En voyant les avancées que procurait l'A1200 par rapport à mon A500, je décidais de mon côté de mettre à jour ma configuration et d'acheter un Amiga 1200 avec disque dur et carte 68030 (celui de mon voisin Daniel).

David Brunet Christian Julia
Les têtes de vainqueurs de David Brunet et Christian Julia (photos de 1997)

A partir de ce moment, nous nous sommes intéressés à d'autres domaines que le jeu vidéo : bureautique, graphisme, etc. Pour s'amuser, nous nous échangions, chaque semaine, des documents créés avec le traitement de texte Wordworth. Ces documents épistolaires parlaient de divers sujets comme nos études et un peu de l'Amiga. Ces documents étaient rédigés de manière humoristique : nous nous moquions mutuellement de nos points faibles à l'école, qui étaient également les points forts de l'autre : les mathématiques et la géographie étaient mes matières préférées (mais le cauchemar de Christian) alors que j'étais nul en orthographe et en espagnol (matières où excellait Christian).

Ces documents portaient le nom d'Obligement, c'était un barbarisme (mot inventé) qui provenait d'un de nos amis un peu étrange. Ce terme, qui signifiait à la base "c'est obligé" nous avait bien fait rire et il entra peu à peu dans notre vocabulaire. Christian initia cette série épistolaire et je lui répondais, il faisait donc les numéros impairs et moi pairs. En tout, plus de 40 documents ont été écrits.

Voici les deux premières lettres :

Obligement Boulette Obligement Boulette

En octobre/novembre 1996, dans l'un de ces documents, nous nous interrogions sur la possibilité de faire un fanzine Amiga. Nous avions acquis de l'expérience en Amiga et en bureautique et la tâche nous semblait alors réalisable. Au début, j'ai proposé de le nommer "Obligement Multimédia" mais nous avons finalement gardé le nom "Obligement" avec la petite mention "Le Fanzine" accolée au-dessous du titre. Nous voulions également en faire un fanzine mensuel mais la périodicité de deux mois était plus adaptée. Avant de se lancer, Christian avait acheté des numéros d'autres fanzines comme Amimag et Amigazette pour voir comment était présenté un fanzine. Le travail rédactionnel du premier numéro a été réalisé durant les vacances de Noël 1996 et est sorti le 1er janvier 1997.

Les numéros papier (n°1 à 6)

Le premier numéro est donc sorti de la rédaction le 1er janvier 1997. Il a été rédigé avec Wordworth 6 et les graphismes ont été réalisés avec Personal Paint. Il comptait 15 pages format A4, agrafées à la main et toutes en couleurs, elles sortaient directement de l'imprimante de Christian. L'opération n'était pas rentable du tout, surtout que nous avions fixé le prix du fanzine à 3 FF (0,45 euro), prix ridiculement bas (peut-être fut-ce la publication Amiga la moins chère de l'histoire ?). C'est ainsi qu'en fin d'année, nous avons décidé de monter le prix à 5 FF (0,76 euro).

Le sous-titre du fanzine était "L'actualité de l'Amiga traitée par une bande de trous de fesses", une phrase écrite pour mettre en garde les potentiels lecteurs sur le fait que le contenu était loin d'être professionnel et que l'humour primait sur le sérieux :-). L'équipe rédactionnelle n'était d'ailleurs composée que de nous deux. Nous avons tenté d'intégrer d'autres personnes, des voisins et amis, mais leur niveau était bien trop faible (oui, encore pire que nous ;-)). Par ailleurs, nous n'avons jamais été sous le couvert d'une association, nous pensions à juste titre que la gestion d'une association aurait pris du temps pour rien dans notre projet.

Le sommaire de ce premier numéro était :
  • Présentation de l'équipe.
  • Test : Breathless.
  • Dossier : les flippers de l'Amiga.
  • Trucs et Astuces.
  • Classement jeux.
  • Hardware : les processeurs Motorola.
  • Previews : Slipstream et Testament.
  • Petites annonces.
  • La mascotte du journal : MaugDog.
Ce numéro était très axé sur le jeu vidéo (plus de la moitié des articles) car il s'agissait pour moi du domaine que je connaissais le mieux à cette époque. Il y avait déjà un "Hit Parade" des jeux, chose qui a perduré longtemps, jusqu'en avril 2006, et dont l'origine remonte à mon tout premier Amiga en 1991 : j'avais acheté un Amiga 500 d'occasion avec quelques dizaines de jeux et comme j'aimais bien les statistiques et les classements, j'avais débuté deux choses, la liste des (de mes) jeux Amiga et le Hit Parade. Cette "passion" pour les classements a été transmise (de force :-)) à Christian et d'autres amis amigaïstes du coin et s'est naturellement retrouvée dans Obligement.

Nous voulions aussi avoir une mascotte, et c'est tombé sur MaugDog, un chien un peu nigaud et pantouflard que nous avons repiqué sur une animation fournie dans Deluxe Paint 5. Son nom vient en partie du nom de famille d'un ami de l'époque qui avait un PC et que nous charrions souvent.

MaugDog
MaugDog, la mascotte d'Obligement

Les ventes de ce premier numéro ont été de... zéro ! Nous n'avions pas fait de publicité au préalable et les quelques numéros imprimés ont été donnés à quelques amis (qui n'étaient pas trop intéressés pour les acheter :-)).

A partir du numéro 2, nous avons envoyé le fanzine à plusieurs acteurs du monde Amiga afin de nous faire connaître, notamment :
  • Amimag, le fanzine belge avec qui nous avons eu de bonnes relations. Il était très courant que les fanzines s'échangent leur publication et ces échanges ont duré longtemps, que ce soit avec Amimag ou bien d'autres comme Boing Attack.
  • Dream, le magazine Amiga/alternatif francophone. Dream a parlé d'Obligement numéro 2 dans un de ces numéros et ces quelques mots nous ont vraiment fait plaisir. La critique fut très positive malgré la qualité relative du fanzine. Par exemple, au lieu de dire qu'il était trop succinct, le rédacteur (Yann Serra ?) a tourné sa phrase ainsi "on le lit trop vite". Les critiques des autres numéros furent assez élogieuses par la suite, comme celle d'Obligement n°4.
  • Serele, le réparateur Amiga/Commodore basé en Bourgogne. Il nous avait répondus qu'il trouvait le fanzine très bien et nous avait d'ailleurs glissé une anecdote : nous avions mis le prix du fanzine dans différentes devises étrangères (comme le soum de l'Ouzbekistan) et Jean-Jacques Boulet nous avait alors révélé qu'il vendait des Amiga 1200 dans ce pays, pour une chaîne de TV.
L'équipe rédactionnelle a assez peu bougé. Nous avons intégré Hugues Nouvel et un certain Gilles (fan de vidéo) qui nous faisaient des articles sur le matériel. Les rubriques traditionnelles comme la présentation de l'équipe, les "news en bref", les tests, les trucs et astuces, les dossiers et les petites annonces sont restées toute l'année.

Nous avons réalisé nos premières ventes à partir du numéro 2. Mais nous n'avons jamais excédé les 15 exemplaires imprimés. Face à ce constat, j'ai proposé d'arrêter la version papier (après six numéros) et de lancer une version numérique réalisée avec Scala. Au début, Christian n'était pas emballé par cette proposition.

Les versions Scala (n°7 à 13)

Obligement Le Fanzine s'est transformé en Obligement La Disquette à partir du numéro 7, fêtant ainsi son premier anniversaire. Le travail sur Scala MM300 fut entièrement réalisé par mes soins. Les deux premiers numéros furent techniquement mauvais car je connaissais encore mal ce magnifique logiciel. Mais je me suis amélioré au fil des numéros, sans compter que les graphismes furent pris en main, à partir du numéro 10, par Daniel Labriet, un doué du pixel.

Cette amélioration était voulue par la rédaction car nous nous étions pris au jeu. Nous voulions arriver, à terme, à un fanzine de qualité. Nous avons donc travaillé le contenu rédactionnel (plus d'articles, plus diversifié, plus de rédacteurs), le moteur graphique (plus joli, plus d'options) et les musiques (on est passé d'une à trois musiques pour avoir le choix). Nous avons aussi supprimé le sous-titre "L'actualité de l'Amiga traitée par une bande de trous de fesses" et augmenté le prix à 10 FF (1,52 euro). La principale difficulté était de faire tenir un maximum de choses sur une disquette 880 ko. Scala prenait à lui seul 600 ko...

Obligement 12
Obligement numéro 12

Obligement sous Scala était uniquement compatible AGA (pas OCS, ECS ou carte graphique) et surtout était super lourd avec un A1200 de base. Ceci était ma faute : je créais tout à partir de mon Amiga 1200/68060 et je ne me suis pas rendu compte immédiatement de la lenteur sur 68020/68030. Le problème venait notamment du tramage en 256 couleurs qui consommait énormément de temps processeur.

C'est durant cette année 1998 que les organisateurs de l'Amiga Show Belgique nous ont contactés pour participer à leur rassemblement en tant qu'exposant ! (nous n'en croyions pas nos rétines, nous étions super fiers !). C'est là que nous avons fait la connaissance de Daniel Labriet, qui est donc devenu notre graphiste. Cet Amiga Show a aussi été l'occasion de donner Obligement numéro 9 à Petro Tyschtschenko en personne (président d'Amiga International), l'un de nos premiers fidèles lecteurs ;-). Quand nous lui avons passé la disquette, il a fait une tête du genre "c'est quoi ce truc ?" :-)

Côté rédaction, le numéro 10 a accueilli notre première entrevue (celle de Jean-François Horvath), notre première "Hidden Part" (partie cachée) et notre premier quizz. Les parties cachées racontaient des anecdotes diverses, nous avons d'ailleurs commencé par l'histoire d'Obligement. Les parties cachées suivantes permettaient notamment de savoir comment trouver les précédentes.

Pour muscler notre rédaction au niveau des tests logiciels, nous avons passé un accord, à partir du numéro 12, avec le revendeur Mygale afin que ce dernier envoie des logiciels neufs pour qu'Obligement les teste. En contrepartie, Mygale avait droit à une publicité gratuite. C'est aussi dans cette période (numéro 13) que nous avons recruté Olivier Gonneau en tant que musicien. Connu sous le pseudo "Toady", ce jeune prodige arrivait à réaliser des musiques intéressantes dans un tout petit espace disque, chose très importante pour Obligement sous Scala. Auparavant, j'avais essayé de contacter d'autres musiciens en vain. J'en avais cherché par le biais d'Aminet (les musiciens laissaient parfois leurs coordonnées) et j'avais tenté de contacter deux musiciens, un Irlandais et un Finlandais... qui n'ont jamais répondu.

L'année 1998 resta aussi, pour nous, l'année de notre entrée sur Aminet grâce à Arnaud Danassié, un utilisateur dévoué de l'Amiga habitant en Haute-Saône. Aucun des membres d'Obligement n'avait une connexion Internet à la maison et nous étions donc tous ravis. Nous avons donc pu augmenter notre lectorat (sans connaître le chiffre précisément) mais, évidemment, l'achat du fanzine était devenu caduque : la version téléchargeable en ligne fut mise avec le status "giftware" (cadeaugiciel) à partir du numéro 11. Malgré la gratuité d'Obligement sur Internet, certaines personnes continuaient à s'abonner pour recevoir la version disquette, version qui comprenait d'ailleurs une étiquette spécifique.

Les versions en Blitz Basic 2 (n°14 à 20)

Dans notre quête d'une meilleure qualité, nous avons abandonné Scala pour le Blitz Basic. Le moteur était développé par Daniel Labriet. Nous pensions que le Blitz Basic, en tant que langage de programmation, allait surpasser les possibilités de Scala. Aujourd'hui, il n'est pas sûr que la différence fut si grande. Par exemple, le moteur graphique était toujours en AGA (non compatible OCS, ECS ou carte graphique), les transitions entre les pages avaient disparu et le quizz était un peu moins bien présenté. Ce dernier était facile à réaliser avec Scala mais moins en Blitz Basic, c'est pourquoi il fut absent du numéro 14. Néanmoins, Daniel Labriet en programma un à partir du numéro 15, nous avons profité de l'occasion pour passer le nombre de questions de six à dix.

Obligement 14
Obligement numéro 14, le premier en Blitz Basic 2

Le contenu rédactionnel était devenu solide, nous disposions d'une vingtaine d'articles relativement diversifiés. La rédaction était composée de six personnes (quasiment toutes originaires de Dijon, les autres médias nous présentaient d'ailleurs comme "le fanzine de Dijon").

Nous étions de mieux en mieux implantés dans le monde du fanzinat. Nous avons commencé à passer quelques accords avec d'autres fanzines concernant l'échange d'articles. Nous étions en accord avec Amimag (à partir du n°13), Acid'Ozine (à partir du 17), Planet et Boing Attack (à partir du n°19). Lors du numéro 14, nous avons commencé à supprimer le mot "fanzine" pour Obligement et l'avons remplacé par "magazine électronique".

C'est la période où, graphiquement parlant, nous avions le vent en poupe. Chaque numéro avait une présentation et des graphismes totalement différents. C'était le travail de Daniel Labriet. De son côté, le prix au numéro augmenta encore et passa à 15 FF (2,29 euros) à partir du numéro 17.

Le numéro 17 fut d'ailleurs le dernier pour Christian Julia, le cofondateur d'Obligement. Il arrêta donc Obligement mais aussi plus ou moins l'Amiga. La raison fut professionnelle (avec déménagement à la clé) mais aussi à cause de la fin tragique de l'Amiga sous l'ère Gateway (abandon de l'Amiga NG). Même chose pour Sebastien Vendroux : ces deux personnes laissèrent un vide sur le plan rédactionnel qu'il a fallu rapidement combler. Dans l'histoire du fanzinat, l'arrêt d'une publication fut souvent lié à la démotivation de ses rédacteurs, cela a donc failli arriver aussi pour Obligement.

Fin décembre 1999, Arnaud Danassié créa un site pour télécharger les derniers numéros d'Obligement (obligement.free.fr, la même adresse que maintenant). Et début 2000, j'eus enfin une connexion Internet à la maison et j'ai commencé, avec l'aide d'Arnaud, à transformer ce "petit site de téléchargement" en un vrai site Web. Les débuts furent chaotiques car je ne connaissais encore rien au HTML, au FTP, etc.

Enfin, suite à la liquidation de la société Mygale (notre partenaire pour les tests logiciels), j'ai contacté un autre revendeur, APS de Marseille, pour la fourniture en logiciels.

Les versions en AmigaGuide (n°21 et 22)

Il restait encore un problème qui nous gênait : Obligement ne pouvait pas se lancer sur carte graphique, nous privant ainsi de nombreux lecteurs potentiels. Daniel Labriet travaillait sur un moteur RTG depuis plusieurs mois mais en vain. J'ai donc choisi de passer sur AmigaGuide : cela avait l'avantage de tourner sur toutes les configurations mais tout l'enrobage graphique avait disparu. Malgré tout, j'ai essayé de produire un document le moins laid possible, mais c'était une tâche impossible.

Obligement 22
Obligement numéro 22 en AmigaGuide

C'est à cette époque que j'ai créé un système d'enregistrement/abonnement par Internet. Avec ça, nous avons pu estimer un peu mieux le nombre de lecteurs. Les abonnés "traditionnels", dont nous envoyions la disquette par la poste, étaient toujours aussi peu nombreux (15 maximum) et comme Internet se démocratisait rapidement, ces personnes préféraient, pour la plupart, être abonnées en ligne (gratuitement) plutôt que de recevoir le magazine par la poste (payant). Nous avons alors commencé à proposer des avantages aux abonnés : 20% de réduction sur les CD de la collection ADP.

Côté articles, profitant de mon accès à Internet, j'ai réalisé un dossier sur l'Amiga dans le monde. J'étais curieux de savoir combien il restait d'amigaïstes et quel était l'état de l'Amiga au niveau mondial. J'ai donc sondé plusieurs de mes contacts de l'époque pour leur demander où en était l'Amiga dans leur pays respectif. Le résultat est un document assez unique.

Même si ces deux numéros n'ont pas été mes favoris, sur le plan de la présentation, ils ont malgré tout ouvert Obligement à des nouveaux utilisateurs ayant une configuration autre qu'un Amiga AGA. J'ai aussi remarqué l'arrivée des premiers lecteurs non francophones. Mais de nombreuses personnes nous ont écrits pour que nous revenions à une version graphique comme avant. C'est ce que nous avons fait à partir du numéro 23.

Les versions en Blitz Basic 2 RTG (n°23 à 36)

Avec le numéro 23, nous sommes donc revenus à un moteur réalisé en Blitz Basic. D'un point de vue technique, Obligement avait résolu ses petits problèmes de jeunesse (vitesse, gestion RTG). Le petit hic venait en fait de la résolution : c'était du 640x256, idéal pour du PAL haute résolution mais peu courant sur carte graphique (il fallait donc, pour la plupart des gens, créer une résolution 640x256 ou bien lire Obligement de façon rapetissée dans un écran 640x480). Le code compatible RTG a été conçu par Nicolas Sallin. Il a travaillé comme un fou dessus, parfois jusqu'à 6 heures du matin (!). Sans son aide, je ne sais pas où nous en serions : peut-être encore à la version AmigaGuide (bof) ou bien nous aurions accéléré le mouvement pour passer au tout HTML...

Daniel Labriet, graphiste et programmeur, arrêta sa collaboration après le numéro 24. Il passa sur Mac à cause de ces déboires avec sa carte CyberStormPPC qui n'a jamais fonctionné (merci DCE !). C'est un peu à cause de cela que le moteur d'Obligement n'a pas beaucoup évolué entre les numéros 24 et 30. Les graphismes furent donc réalisés par moi avec l'aide, pour l'écran titre, de Guillaume Montagnana (n°25) puis de Jean-Yves Auger (assez régulièrement à partir du n°26).

Obligement 23
Obligement numéro 23 en Blitz Basic 2

Le nombre d'abonnés (ou personnes enregistrées) par Internet ne cessa d'augmenter, alors que les abonnés par la poste furent de moins en moins nombreux (seulement six). Les abonnés avaient droit aux petites annonces gratuites et à des logiciels/compilations sur CD à prix réduit. L'évolution du nombre d'abonnés via Internet fut la suivante : 50 en avril 2000, 200 en novembre 2000, 300 en avril 2001 et 415 en novembre 2001. On pouvait noter qu'il y avait plus de travail à faire, de notre côté, pour les six abonnés poste (copie sur disquette, étiquette, enveloppe, timbre, envoi) que pour les 415 abonnés Internet (mise en ligne du magazine et diffusion d'une annonce). C'est ainsi que l'abonnement par la poste prit fin avec le numéro 32.

A noter que Nicolas Sallin créa un nouveau moteur graphique, début 2002 (soit aux alentours de la sortie d'Obligement 30/31) avec quelques améliorations comme le texte défilant, une gestion des cartes graphiques et cartes son (AHI) et une compatibilité AmigaOS 3.x et MorphOS. Ce moteur, jamais vraiment fini, ne fut pas utilisé (il est disponible sur obligement.free.fr/divers/obligementng.lha).

Olivier Gonneau fut un musicien hors pair, capable de s'adapter à un thème donné et fournir des modules de musiques rapidement et, bien sûr, les moins lourds possibles en termes de kilooctets. Parmi ses meilleures musiques, je pense qu'il y a, d'un point de vue personnel : le medley de musiques de films français (musique 1 du n°25), la réadaptation de "I Do It For You" (musique 2 du n°25), The Dream (Obligement 13), la réadaptation de la bande originale de James Bond (musique 3 du n°30), une reprise de... chépukoi (musique 1 du n°33), la musique numéro 2 d'Obligement 31 ou encore la réadaptation de "Clubbed To Death" (musique 1 du n°36). Les musiques que m'envoyaient Olivier ne furent pas toutes publiées : malgré son talent, j'en trouvais quelques-unes pas terribles :-). A la place, j'insérais des modules trouvés sur Aminet.

Fin 2000, le site d'Obligement s'améliora même si sa qualité laissait un peu à désirer. Un logo fut dessiné (c'est moi qui l'a fait :-)). Des rubriques comme "Articles", "Hit Parade", "Glossaire", "Téléchargements", etc. furent également créées. Certains développeurs nous contactèrent spontanément pour proposer leur oeuvre pour la rubrique "Téléchargements". Je pense notamment à Jean-François Roux avec son jeu A Break In Duo et à Bernard Noël avec Imperator.

Logo site Obligement
Logo (pas terrible) du site d'Obligement en 2002

Les articles furent partiellement republiés sur le site, avec un peu de retard, afin de privilégier la version à télécharger. Les tests eurent, à partir du numéro 31, une note sur 10 au lieu des traditionnels pourcentages. J'avais remarqué qu'avec une notation sur 100, le testeur mettait souvent une note au-delà des 70%, même pour un jeu moyen (qui devrait donc avoir 50%). Cette surnotation fut également présente dans d'autres magazines (regardez Joystick au début des années 1990 ou bien Amiga Dream).

Enfin, pour avoir des tests toujours plus frais, nous avons contacté le revendeur Software Paradise (à partir du numéro 29 - septembre/octobre 2001) puis Relec (numéro 30 - novembre/décembre 2001) pour qu'ils nous fournissent en logiciels.

Les versions en HTML (n°37 à 50)

Suite à un sondage de nos lecteurs, nous avons constatés que ceux-ci avaient majoritairement la configuration nécessaire pour lire une version HTML d'Obligement (accès à Internet, affichage en milliers/millions de couleurs...). Obligement 37 (janvier/février 2003) fut donc le premier numéro en HTML.

J'étais ravi de ce virage qui allait moderniser le magazine. La version en Blitz Basic arrivait à bout de souffle, elle traînait des lacunes qui disparurent avec le HTML : mots avec accents, plus grande taille pour les images, pas de tramage/redimensionnement pour les images, liens cliquables...

Obligement Obligement
Obligement 37 et 50 en HTML

Le rythme des sorties, le nombre d'articles et de rédacteurs étaient alors au beau fixe. Parmi les rédacteurs réguliers qui écrivaient pour Obligement depuis de longs mois, on pouvait noter la présence de Laurent Parisot, Sébastien Jeudy, Jérôme Chappuis, Damien Navillat, Lionel X, Laurent Moslard, Nicolas Gressard, Damien Guichard ou encore Alexandre Rey. Il y eut même l'apparition, pour quelques articles seulement, d'Imré Antal (ancien rédacteur en chef d'Amiga Concept) et de Cyril Denis (rédacteur en chef de magazines sur l'Atari et les anciennes consoles).

Le gros point faible des articles d'Obligement était le grand nombre de fautes d'orthographe. Pour pallier cette faiblesse collective, Jérôme Chesnot prit le rôle de correcteur/relecteur à partir du numéro 37, suivi par Nicolas Gressard (numéro 42).

Le contenu du magazine était à présent systématiquement reversé sur le site, avec quelques jours de retard puis simultanément à la sortie d'un nouveau numéro (à partir d'Obligement 42 - novembre/décembre 2003). Une page d'archive d'articles Amiga fut d'ailleurs ouverte : obligement.free.fr/articles.php, elle intégrait les articles d'Obligement mais aussi d'autres articles issus de sources diverses. Au fil des années, elle se transforma en la plus grande base d'articles Amiga sur le Net, toutes langues confondues.

Les versions directement en ligne (n°51 et plus)

Lors de l'éditorial du numéro 50, j'annonçais : "Par manque de temps de ma part, les articles de notre magazine seront dorénavant publiés directement sur notre site. Les numéros bimestriels ne seront plus réalisés. Je prévois malgré tout d'en sortir quelques-uns pour des dates bien précises".

Obligement se mua alors en un magazine uniquement en ligne. Si les articles furent effectivement bel et bien publiés directement sur le site, la sortie d'éventuels nouveaux numéros n'a pas été réalisée, par manque de temps et d'intérêt. A la place des numéros traditionnels, je publiais un bulletin d'information tous les deux mois (tous les mois les deux premières fois) pour résumer les nouveaux articles et les mises à jour.

Obligement
Le site Web d'Obligement en novembre 2005

Certains lecteurs m'ont fait savoir qu'ils préféraient la version téléchargeable mais ma décision fut définitive. Le temps me manquait et la motivation avait un peu chuté, ceci à cause d'un changement d'emploi qui me prenait le plus clair de mon temps. La fin des numéros réguliers signa également l'arrêt de la collaboration de certains rédacteurs. A partir de ce moment, les articles d'Obligement n'étaient rédigés que par moi entouré de rédacteurs par intermittence, peu de monde avait encore le temps de contribuer. En fait, c'était toute la presse Amiga qui était au plus bas : outre Obligement, il ne restait plus, en France, qu'Amiga Power qui, de son côté, avait de plus en plus de mal à sortir de façon régulière.

Par manque de temps également, j'ai décidé de clore, en avril 2006, le site du Hit Parade des jeux Amiga, et de l'intégrer en version allégée sur le site d'Obligement. Les publications d'articles entre la mi-2005 et la mi-2006 furent peu nombreuses mais cela remonta ensuite peu à peu pour prendre un rythme de croisière "normal". Et c'est ainsi que le 1000e article fut publié sur Obligement en mai 2007. Pour marquer le coup, je voulais un article spécial. J'ai donc contacté Sébastien Jeudy pour qu'il nous réalise une entrevue avec Carl Sassenrath, l'un des piliers de l'équipe Amiga d'origine. Sébastien et Carl furent rapides et j'ai pu publier cette entrevue pile poil pour le 1000e article.

Par la suite, le côté rédaction fut facilité par diverses collaborations/échanges d'articles comme avec le site WikiPeg (depuis 2005, mais cela s'intensifia), spécialisé sur MorphOS et le Pegasos, les sites Emunova et NES Pas (spécialistes de l'émulation), divers blogs et rédacteurs étrangers, etc. Certains rédacteurs francophones publiaient également leurs articles sur Amiga Power puis sur Obligement. Une des collaborations qui m'a fait le plus plaisir fut celle avec Bruce Lepper afin de republier des articles (quasiment tous en fait) du magazine Amiga News. Cela a débuté en juin 2008 avec la republication des articles d'Amiga News 75.

Les numéros 75 à 96 étaient déjà en texte ASCII (avec images en JPEG) sur les CD d'Amiga News donc la republication fut facile et assez rapide (plus de six mois quand même...). Mais les articles des autres numéros étaient toujours sur papier. Bruce Lepper retrouva des disquettes et un CD de sauvegarde d'Amiga News mais il ne put les lire et y reprendre les données. J'ai alors entrepris de recopier, à la main (!), ces articles (numéro 97 et plus) mais la tâche était trop lourde. Je fus aidé par Vincent Bouvelle qui recopia pas mal d'articles pendant l'année 2010. Puis, en 2011, j'ai trouvé un site Web qui proposait un service de reconnaissance optique de caractères dont les résultats étaient satisfaisants (assez peu de retouches à faire, contrairement à mes autres tentatives d'OCR quelques mois plus tôt). Donc l'intégration d'Amiga News reprit un rythme plus soutenu, de l'ordre d'un numéro toutes les deux semaines. Après avoir terminé tous les numéros "hauts" (75 et plus), j'ai enchaîné avec les premiers numéros. L'intégration d'Amiga News va donc prendre plusieurs années de travail quasi quotidien !

Les articles fraîchement publiés étaient à présent tous relus grâce à l'aide de Mickaël Pernot, Scriptjester et Serge Guillaume. Mais une bonne partie des anciens articles n'avait pas été relue. Je me lançai donc, avec ces personnes, dans la relecture de tous ces articles (un bon millier). Cette opération "éradication des fautes d'orthographe" eut lieu entre fin 2009 et début 2010 et dura plusieurs mois. C'est le genre de travail qui a été quasi invisible pour le lecteur mais qui a consommé pas mal de temps et d'énergie.

En avril 2010, nous avons franchi la barre des 2000 articles (le 2000e fut l'entrevue de Jay Miner, concepteur de l'Amiga). Cela a mis bien moins de temps de passer de 1000 à 2000 que de 0 à 1000. Ce rythme élevé de publication se confirma en juillet 2012 avec l'arrivée du 3000e article (le test de MorphOS 3.0). En fait, une importante quantité des articles arrivant durant cette période fut ceux d'Amiga News. Cela devrait se poursuivre encore quelque temps puisque, si la motivation reste, j'ai l'intention de finaliser l'intégration d'Amiga News voire de mettre d'autres magazines.

Obligement
Le site Web d'Obligement en septembre 2013

Côté audience, le site Web d'Obligement progressa peu à peu au cours des années 2005 et 2006 pour se stabiliser à environ 1000 visiteurs uniques par jour, chiffre que l'on rencontre encore aujourd'hui. Cela peut monter, dans les situations extrêmes, à 3000 visiteurs uniques par jour. Pendant un temps, je prenais Webalizer comme référence pour les statistiques du site mais il s'est avéré que ses chiffres étaient surévalués (comptabilisation des visites multiples, des moteurs de recherche, etc) : j'ai donc changé d'outil statistique pour être au plus près de la réalité. Aujourd'hui, les visiteurs les plus nombreux proviennent de France (60%), États-Unis, Belgique, Maroc, Allemagne, Russie et Suisse.

Anecdotes en vrac
  • La rubrique "Trucs et Astuces" de Dream dans certains de ses numéros de 1997 fut écrite par nos soins. En fait, quand nous envoyions notre fanzine à Dream, nous indiquions qu'ils pouvaient republier cette rubrique. Le style rédactionnel, parfois très relâché, tranche un peu avec le reste du magazine ;-)

  • J'ai réalisé quelques sondages au début des années 2000. Dans l'un deux, un lecteur demanda de baisser le prix du magazine alors que ce dernier était... gratuit.

  • Certaines personnes m'ont contacté afin de supprimer leurs noms ou leurs photos du site d'Obligement. La raison fut qu'ils avaient créés leur propre site professionnel et celui d'Obligement, bien référencé, faisait concurrence. Le pire, c'est que ces deux personnes étaient des professionnels de l'Internet et du référencement !

  • Imré Antal, ancien rédacteur en chef d'Amiga Concept, me contacta un jour de 2002. Après les habituels échanges d'amabilités (gros naze, ta gueule nabot, barre-toi blondinet...), je l'invite à participer à l'Alchimie 2 pour nous rencontrer et pour qu'il puisse revoir la communauté Amiga qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années. Depuis cette époque, Imré est présent régulièrement aux manifestations Amiga.

  • Imré Antal, toujours lui, s'était amusé avec mon appareil photo, lors d'une Alchimie, sans que je m'en rende compte. Il avait pris des photos bizarres de lui et avait fait plein de grimaces. Je m'en suis rendu compte seulement lors de mon retour ! Mais deuxième effet Kiss Cool, j'ai publié les photos de sa tête grimaçante sur Obligement et, bien sûr, sans le prévenir. Quelle ne fut pas sa surprise, au moins un an après, en voyant les résultats de Google Images quand il tapait son nom :-). Comme Imré est devenu un véritable homme d'affaires, c'était assez cocasse de voir ce genre de photos quand un important client ou fournisseur recherchait des informations sur lui...

  • Arnaud Danassié me contacta en 2011 car il voulait m'offrir un bon de publicité sur Google. Très gentil de sa part, comme toujours, cette publicité fut placée pour promouvoir MorphOS sur Mac mini G4 (avec l'article d'Obligement associé). Donc la recherche Google et les annonces Google avaient cette publicité. Mais, chose incroyable, notre confrère Amiga NG, qui s'occupe d'AmigaOS 4, dispose d'une zone "Annonces Google" et la publicité s'est donc invitée, en toute discrétion, pour y faire la promotion de MorphOS, le grand rival d'AmigaOS 4. :-)

  • Les entrevues d'Obligement sont assez populaires, et au fil du temps, la plupart des gens importants de l'Amiga y sont passés. En temps normal, c'est le média qui contacte la personne pour une entrevue, pas l'inverse. Je me souviens qu'au moins deux personnes m'ont contacté pour tenter d'avoir une entrevue. Mais le pire là-dedans, c'est que ces personnes n'avaient rien de particulier (pas vraiment connue et pas de talent spécifique), il s'agissait juste d'une démarche un peu gonflée de leur part pour flatter leur égo et pour essayer de faire partie des "amigaïstes importants".

  • En 1998/1999, avant qu'Arnaud Danassié initie le site Web d'Obligement, une autre solution aurait pu être possible. Benjamin Yoris fut rédacteur du fanzine Amiga For Ever et, suite à l'arrêt de cette publication, Benjamin me proposa de reprendre son site Web pour Obligement. Mais le site Web d'Amiga For Ever fut piraté et les codes d'accès modifiés et la reprise par Obligement n'a donc jamais pu se concrétiser.

  • Mike Battilana, le gérant de Cloanto et développeur de la suite d'émulation Amiga Forever, avait indiqué (dans une entrevue ?) qu'ils avaient vérifié le nom "Amiga Forever" pour l'enregistrer, sans doute pour un nom de domaine sur Internet. Ils ont vu qu'il existait déjà un "Amiga For Ever" parlant de l'Amiga sur Internet. Mais comme mentionné dans l'anecdote précédente, je n'ai pas pu disposer de la propriété de ce site Web. Cloanto aurait-il tenté de me racheter le nom de domaine ?

  • Au début des années 2000, Urban Muller, administrateur d'Aminet, me contacta pour avoir l'autorisation de publier un des jeux que nous avions dans notre rubrique "Téléchargements". Il me contacta car nous disposions de l'autorisation légale des auteurs et que ceux-ci étaient sans doute injoignables. Quelques mois plus tard, j'ai vu qu'Imperator avait été inclus en bonus sur le CD d'Aminet 48. La version sur Aminet ne fut cependant pas celle d'Obligement mais la version commerciale publiée par Epic Marketing/Islona.

  • Certains lecteurs étaient particulièrement intéressés par les rubriques "Blagues N Rigolo's" ou "Trombinoscope", rubriques qu'ils lisaient assidûment, laissant les articles sérieux un peu de côté. C'est toujours assez frustrant de travailler sur un article sérieux et de voir vos lecteurs lire autre chose...

  • Les retards dans la publication d'Obligement ont été rares. En voici quelques-uns :
    • Pour le numéro 13, il y eut deux semaines de retard pour diverses raisons dont je ne me souviens plus exactement. C'était sans doute lié aux malheurs du numéro "13". ;-)
    • Pour le numéro 29, il y eut une panne de mon interface clavier 24 heures avant la sortie programmée du magazine. Il ne me restait plus qu'à faire deux ou trois choses sur ce numéro et paf, les fils de l'interface se cassent ! Impossibilité d'écrire le moindre caractère.
    • Pour le numéro 45, nous avons eu dix jours de retard à cause de problèmes de courriers électroniques.
    • Pour le bulletin d'information de mai/juin 2006 (numéro 57), mon accès Internet me lâcha pendant deux semaines.
    • Idem pour le bulletin d'information de mai/juin 2010 (numéro 81), j'ai eu une coupure Internet pendant plusieurs jours. Mais cette fois-ci, j'ai pu diffuser ce bulletin d'information depuis l'ordinateur d'un voisin.

  • Arnaud "Bigdan" Danassié a téléversé le tout premier Obligement sur Aminet, il ne s'agissait pas du numéro 7 mais du 8 (Les Mystères De Bigdan). Il fut suivi par le numéro... 11 (Les Mystères De Bigdan, Le Retour). Le numéro 7 n'est arrivé sur Aminet qu'en avril 2000 (Les Mystères De Bigdan, La Belle). Arnaud Danassié avait également écrit "ze famous french fanzine" (le célèbre fanzine français) en tant que description du magazine sur Aminet, mais je ne pense pas que nous ayons été très célèbres à cette époque. :-)

  • A la suite de l'annonce de l'AmigaOne X1000, en janvier 2010, je contactai Trevor Dickinson pour une entrevue. Au début, Trevor, très modeste, m'indiqua que je devais sans doute me tromper de personne ("Surely you don't mean me?  ;-)") et me proposa plutôt de contacter quelqu'un d'autre de plus "important" comme Ben Hermans ou un développeur. Après avoir contacté Ben Hermans, ce dernier refusa l'entrevue et interdit également aux développeurs d'en accorder une. Je me suis alors tourné vers Trevor Dickinson et nous avons finalement réalisé l'une de nos meilleures entrevues.

  • Gonflée, c'est la personne qui, un jour, me contacta car elle voulait recopier tous les articles d'Obligement sur son site ! Son site était quasiment vide et il cherchait du contenu. Le comble c'est qu'il m'indiqua "ne vous inquiétez pas, vous n'aurez rien à payer"...

  • Le trombinoscope fut présent dans Obligement depuis la version Scala. Avec la version HTML, j'avais renouvelé un peu cette rubrique en ajoutant, en plus des photos normales, des photos truquées. Celles-ci étaient visualisables lorsque le curseur de la souris passait sur la photo normale. Eh bien l'existence de ces photos truquées n'était pas connue de tous ! J'ai pu m'en apercevoir lors de rassemblements Amiga. Et quand je leur ai montré comment les voir, ces personnes s'empressèrent de retélécharger tous les numéros avec ce fameux "trombinoscope double".

  • Toujours concernant le trombinoscope, comme vous le savez, je modifiais les têtes de mes sujets, ces modifications étaient réalisées avec des logiciels comme FxPaint ou Fantastic Dreams. Mais une personne n'avait pas besoin de tout cela, il s'agissait de Jérôme Chesnot, alias l'Ours, qui était un grand amateur de grimaces, Il était donc directement intégré sans modification, d'où un gain de temps non négligeable :-). Merci l'Ours !

  • Au début des années 2000, le revendeur Mygale (qui était alors notre partenaire pour les tests de logiciels) déposa le bilan. Les dirigeants de Mygale me contactèrent pour demander une aide afin d'écouler le stock de logiciels/matériels restant. J'ai accepté la proposition et ce stock, vendu à prix très réduit, a séduit pas mal de monde... sauf les revendeurs concurrents. C'est ainsi qu'Adam Carrano de chez APS m'envoya un courriel pour m'indiquer que cette démarche, si elle se poursuivait, allait couler les revendeurs restants. APS a donc fini par racheter le stock restant de Mygale.

  • Nous avions gardé, Christian Julia et moi, quelques exemplaires en stock des numéros papier. Mais un jour une personne a souhaité s'abonner et a demandé ces anciens numéros. Christian Julia lui a donc envoyé ces fameux numéros en stock, si bien que nous n'avons plus aucun numéro pour nous (et la maquette sur Wordworth a dû disparaître dans un plantage de disque dur...). Bref, encore aujourd'hui, je ne dispose pas de la collection complète d'Obligement.

  • Lors d'une discussion sur Amiga Impact, on m'a demandé "quand sortira le prochain numéro". Je ne savais pas trop alors j'ai lancé, en prenant des chiffres/date un peu au hasard : "le samedi 8 à 21h06". Et plusieurs jours/semaines après, Sébastien Jeudy remarqua que ce numéro était sorti... le samedi 8 à 21h07 !

  • La réalisation d'Obligement avec Scala se faisait évidemment via ce logiciel. Sous une interface intuitive, Scala générait des scripts dans un langage sans doute proche d'un BASIC. Et ce langage n'avait pas de secret pour Daniel Labriet, notre graphiste/programmeur : il ne disposait pas du logiciel mais il était capable de créer des scripts Scala en les éditant avec un simple éditeur de texte ! Le résultat était surprenant.

  • Dans Obligement 13, j'avais inséré dans la fenêtre de lancement la mention "formatage et infection de votre disque dur". C'était une bonne blague mais cela traumatisa quelques personnes : lors d'un salon Amiga en Belgique, une personne m'avoua avoir eu la frousse de sa vie en voyant cela, et avoir passé son système à l'antivirus pendant des heures...

  • Un document AmigaGuide fut réalisé avec le numéro 14. Dans la présentation de l'équipe, Frédéric, l'un des membres, fut désigné ainsi : c'est "le PCiste de la bande ; son rôle consiste simplement à s'émerveiller devant la qualité d'AmigaOS et son multitâche inégalé." Cette boutade n'était pas loin d'être vraie. :-)

  • A la fin de l'année 2012, je suis tombé sur un magazine Amiga en ligne en langue russe. Curieux, je l'ai téléchargé et surprise... le magazine fut rempli d'articles issus d'Obligement (et autres) sans aucun accord avec les rédacteurs respectifs. Les articles furent traduits en russe, la mention de l'auteur et de la source avaient disparu, et on trouvait à la place un autre auteur. Pire, ce magazine russe avait ajouté un droit d'auteur sur ces articles plagiés et même ajouté un bouton "PayPal" juste à côté afin de se faire du pognon sur le dos d'autres personnes ! Il y a des rapaces partout ! Dans leur empressement, ils avaient notamment traduit une entrevue avec un certain développeur allemand : comme il n'y avait pas de photo de lui pour illustrer le texte, il en ont cherché une sur le Net. Mais pas de chance, ce n'était pas la bonne personne sur cette photo. Ah, les amateurs...

  • Au début des quizz, je n'avais pas beaucoup de retours sur leur éventuelle difficulté. Un jour, alors que nous étions en train de discuter lors de la première édition du rassemblement Alchimie, Alex Dillenseger m'a indiqué qu'il faisait "toujours 10/10". Du coup, j'ai énormément relevé le niveau du quizz suivant, les questions étaient sans doute trop corsées pour la plupart des gens. Mais Alex m'a par la suite dit qu'il avait fait 7/10 quand même... ;-)

  • Toujours au niveau des quizz, une personne que je nommerai pas avait réalisé 5/10 et s'était presque autocongratulée de ce "super résultat". Surpris de sa réaction, je lui est indiqué que, statistiquement, si on cliquait au hasard sur les réponses, sans même regarder, on obtenait 3 ou 4/10. Donc un résultat de 5/10 n'avait rien d'extraordinaire.

  • Lors du rassemblement Alchimie 3, j'étais équipé d'un appareil photo pour illustrer mon reportage. Je déambulais dans les allées à la recherche de bonnes photos. Je tombe alors sur Alan Redhouse, le gérant d'Eyetech, constructeur de l'AmigaOne : il avait l'air sérieux et était occupé à discuter et à montrer son nouvel ordinateur. Mais à l'instant où il m'a vu m'approcher de lui, il s'est immédiatement redressé, a commencé à sourire et a pris la posture que vous voyez sur la photo, comme si c'était sa photo de mariage :-). Et juste après la prise de la photo, Alan a porsuivi ses discussions comme si de rien n'était. A noter que Trevor Dickinson a même repris cette photo dans son article sur Eyetech.

  • En févier 2022, Gerard Bucas, ancien gérant de GVP, me contacta car j'avais publié un article de Trevor Dickinson sur l'histoire de Scala Inc. dont il faisait partie. Il releva que l'article mentionnait cinq fois son nom mais qu'à quatre reprises, il était erroné : on l'avait appelé Gerald Bucas ou George Bucas ! Donc des années après son retrait de la scène Amiga, Gerard Bucas faisait une sorte de retour. Dans ma réponse, je lui avait demandé s'il ne voulait pas réaliser une entrevue afin de revoir son immense carrière Amiga (il a accepté mais ces réponses tardent à venir).

  • Voici une anecdote que m'avait racontée Benjamin Yoris : cela se déroula lors du salon Amiga, peut-être Cologne 1997, je ne m'en souviens plus, en tout cas des mois après le rachat de l'Amiga par Gateway. Benjamin était dans une file d'attente devant l'entrée du salon. A côté de lui se trouvait un amigaïste espagnol : les deux entamèrent une conversation. Et l'Espagnol semblait avoir un secret, une énorme annonce qu'il ne voulait pas divulguer. Après plusieurs minutes de "bon allez, vas-y, c'est quoi ton secret...", Benjamin prit enfin connaissance de cette annonce mystérieuse : il s'agissait tout simplement du rachat de l'Amiga par Gateway, une information connue de tous depuis des mois ! :-/

  • Voici une anecdote que m'avait racontée David Boisset : cela se passa chez l'imprimeur de Boing Attack, fanzine Amiga dont David Boisset était rédacteur. Dans ce numéro de Boing Attack, il y avait le test d'un CD de charme. L'une des machines qui imprimait ce numéro tomba subitement en panne au moment de l'impression de la page de ce fameux test. Tout cela n'aurait pu avoir aucune incidence si un groupe d'écoliers (classe primaire) n'avait pas été présent à ce moment précis. Ces jeunes vinrent donc voir de plus près cette machine qui était tombé en panne... et tombèrent nez-à-nez avec un contenu des plus coquins. :-)

Le mot de la fin

Voilà donc un bout de l'histoire d'Obligement. J'espère que vous êtes toujours là et que vous n'avez pas zappé. Je pense en effet que cette histoire va surtout intéresser ceux qui ont participé à cette aventure. Il n'y a pas de doute qu'elle se poursuivra encore.

Par le passé, j'ai été témoin de l'arrêt de presque tous les fanzines/magazines Amiga. Leur fin m'a permis d'accroître mon expérience afin de ne pas faire la même chose. Il n'y a pas de recette miracle pour pérenniser un magazine dans le cadre d'une activité bénévole. Je peux simplement affirmer ces quelques points :
  • Il ne faut ni en faire trop (la surcharge de travail est nocive)...
  • ...ni en faire pas assez (on s'habitue à ne rien faire et au final, on n'avance pas).
  • Il faut savoir s'entourer de quelques personnes fiables.
  • Il ne faut pas faire toujours la même chose et varier les sujets/activités.
  • Il faut être ouvert aux critiques tout en repoussant les jugements négatifs non constructifs.
  • Ne pas oublier que ce n'est qu'un hobby.


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