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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Core Design, déjà deux ans et déjà grand
(Article écrit par Derek De La Fuente et extrait de Joystick - juin 1993)
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En deux ans seulement d'existence, Core Design a réussi à s'élever parmi les meilleurs éditeurs
outre-Manche. Grâce à des logiciels comme Heimdall,
Thunderhawk,
Chuck Rock,
Curse Of Enchantia,
Jaguar XJ220 ou
Doodle Bug, l'éditeur a mené,
sans relâche, une impitoyable chasse aux succès (le fameux "Core de chasse"). Constitué à
l'origine d'un groupuscule de programmeurs sur Amiga, Core Design a grandi parallèlement à sa renommée.
Aujourd'hui, 30 personnes y travaillent à temps plein, en sus des programmeurs indépendants
employés ponctuellement. Mais attention, si se hisser au sommet est difficile, s'y maintenir
l'est plus encore. Avec la licence pour développer sur console, récemment accordée par Sega,
Core Design se retrouve au pied du mur (autrement dit, le mur a un Core au pied). En effet,
les coûts de production des jeux sur console condamnent à la réussite dès les premiers titres,
sous peine d'intégrer rapidement un Core... billard.
Voici donc, en avant-première, les prochains logiciels qui devraient éviter à Core Design cette
fâcheuse éventualité.
Wonder Dog
En dépit de sa présence parmi les avant-premières, Wonder Dog n'est pas, à proprement parler, une
nouveauté. Programmé par Core Design pour JVC sur Mega CD, ce logiciel est déjà sorti chez nos
amis japonais l'année dernière. Satisfait de l'expérience, Core Design a décidé de convertir le jeu
sur Amiga ; nous devrions donc voir arriver, dès août 1993, Wonder Dog sur la bécane de Commodore.
Wonder Dog
Une armée de chiens mutants, emmenée par le maléfique général Von Ruffbone, dévaste notre univers
de ses raids meurtriers. Il faut absolument un héros pour arrêter ces malfaisants personnages
avant qu'il ne soit trop tard. Hélas, Wonder Woman étant actuellement indisposée, elle ne peut
intervenir et envoie donc son chien à la rescousse de notre système solaire. Vous dirigez Wonder
Dog dans ce jeu de plates-formes à défilement horizontal assez similaire au célèbre Chuck Rock
(le même moteur de jeu est utilisé).
Votre objectif est de libérer les huit planètes (niveaux occupés
par le général Ruffbone une à une, jusqu'à la victoire finale. Pour vous en empêcher, d'innombrables
ennemis vous tombent dessus sans répit dès le premier niveau. A vous de les repousser et de
déceler les traditionnelles salles secrètes pleines de bonus à ramasser, pour venir à bout de
Wonder Dog.
Bubba 'n' Stix
Connaissez-vous Super Ted ? Si la réponse est négative, n'y voyez rien de surprenant car il s'agit d'un
dessin animé à succès diffusé en Angleterre. L'équipe qui en assure la réalisation (Billy Allison,
animateur, et Simon Phipps, graphiste) a été recrutée par Core Design pour le développement de
Bubba 'n' Stix. Le but de l'opération est de donner au logiciel un ressenti totalement "cartoon",
un peu comme les Dragon's Lair de Don Bluth, mais avec une réelle jouabilité.
Bubba 'n' Stix est le projet le plus ambitieux actuellement en gestation chez Core Design, aussi
est-il développé parallèlement sur le Mega CD de Sega. A l'origine, Core Design avait dans l'idée
de créer un personnage charismatique du genre d'Indiana Jones, dont le traditionnel fouet serait
remplacé par un bâton. La commande est alors passée à Billy Allison et Simon Phipps pour une série d'animations
en rapport avec ce nouveau personnage. Au bout de quelques semaines d'essais, il apparaît que
l'utilisation d'un homme "réel", qui nous ressemble et vit dans une société équivalente à la nôtre,
est trop restrictive. En plongeant dans l'univers imaginaire des dessins animés, les créateurs
disposeraient d'une bien plus grande liberté d'action, autorisant les délire les plus fous. S'ensuivent
de nouvelles séances de remue-méninge au cours desquelles naissent enfin, non plus un
mais bien deux personnages, les inséparables Bubba et Stix.
Billy Alisson et Richard Barclay
Au départ du scénario, Elvis P. Gobber, dit Bubba, coule des jours heureux sur la planète qui l'a vu naître.
Las, un vaisseau alien survient un jour et l'enlève sans autre forme de procès. La raison du rapt de
Bubba est simple : le propriétaire du vaisseau est l'émissaire d'un collectionneur qui parcourt la
galaxie et capture un exemplaire de chaque espèce vivante rencontrée, afin de peupler son zoo
intergalactique. La perspective de terminer sa vie comme vulgaire phénomène de foire
plonge Bubba dans une terreur folle et il commence à tout casser à bord de l'indésirable véhicule,
bientôt suivi par tous les autres animaux captifs. Tant et si bien qu'à la suite d'une avarie,
le sas s'ouvre et laisse échapper sa précieuse cargaison juste avant que le vaisseau n'atterrisse.
Le voilà tombé sur une planète inconnue, avec les autres mutins. Parmi ceux-ci se trouve un être
bizarre, véritable bâton vivant et animé, Stix. Voilà donc le (bientôt) célèbre tandem formé ; à
partir de là, Bubba et Stix vont vivre de nombreuses aventures.
Bubba 'n' Stix
Votre objectif est donc de ramener Elvis chez lui, avec l'aide de son nouveau compagnon, en un
long parcours semé d'embûches. Naturellement, votre ravisseur ne voit pas cette double évasion
d'un bon oeil, aussi tente-t-il constamment de vous remettre le tentacule visqueuse dessus.
Si Bubba 'n' Stix est un jeu de plates-formes, vos seuls réflexes ne suffiront pas à mener l'équipe
à bon port. De nombreuses énigmes entravent votre progression ; aussi, vos neurones seront-ils également
mis à contribution. L'atout principal du jeu réside dans l'interactivité entre les deux acolytes.
Le nombre d'actions possible est tout simplement stupéfiant. Stix peut être lancé sur les ennemis
comme un boomerang. Lorsque vous voulez gravir une falaise hors d'atteinte de vos sauts, il
est possible de planter Stix dans le sol pour en faire un palier. Vous devez traverser une étendue
d'eau ? Stix fera un parfait "tuba" pour respirer lorsque vous êtes en plongée. Et ce n'est pas tout !
Tour à tour corde raide, levier, petite cuillère (!), balle de fusil ou paratonnerre, votre ami
extraterrestre fait plus fort qu'un couteau suisse. Je vous laisse imaginer le nombre d'animations
nécessaires pour représenter toutes ces actions, on comprend mieux pourquoi Core Design s'est tourné
vers Billy Allison et Simon Phipps.
Bubba 'n' Stix
Côté décors, ce n'est pas mal non plus. Vous traversez, en de multiples défilements horizontaux
parallaxes, une forêt extraterrestre, un vaisseau en ruine, un étang, un volcan, les cieux, les
mers, des égouts, une centrale électrique, un métro, le Zoo ou un spatioport ! Entre ces nombreux
niveaux, s'intercalent des séquences "cartoonmatiques" qui relient entre eux les différents épisodes
composant l'aventure. Grâce à un usage intense du Copper, Bubba et Stix évoluent dans des décors
riches en couleurs. Core Design pense tenir, avec Bubba 'n' Stix, un succès en puissance et porte
tous ses efforts sur sa réalisation.
Curse Of Enchantia 2
L'année dernière, pour la première fois, Core Design rompait (!) avec une tradition de jeu d'action
bien établie et nous proposait son premier jeu d'aventure, Curse Of Enchantia. Le jeu
constituait une double innovation pour l'éditeur britannique, puisqu'il s'agissait
également du premier logiciel adapté sur PC. Il est vrai que les compatibles se prêtent fort
bien à ce genre de conversion, grâce notamment à leur capacité d'afficher 256 couleurs en VGA.
Le logiciel avait rencontré, malgré un scénario très linéaire, un très bon accueil auprès du
public et avait atteint même, dans les classements anglais, les premières places. Pas étonnant donc
de retrouver aujourd'hui Curse Of Enchantia 2 parmi les avant-premières, car en micro-informatique
comme au cinéma, chaque succès engendre automatiquement une suite.
Curse Of Enchantia 2
Pourtant, l'innovation est encore à l'ordre du jour, puisque Curse Of Enchantia 2 sera le premier
titre à exploiter le mode 256 couleurs de l'Amiga 1200 ! Enfin, il était temps ! A part cela, pas
de changement notable (du moins, en l'état actuel des choses) en ce qui concerne la réalisation.
Nous devrions donc retrouver avec bonheur l'interface souris/icônes très ergonomique qui était l'un
des atouts majeurs du premier volet. En revanche, côté scénario, le dépaysement est total, les
personnages comme les lieux traversés, sont entièrement nouveaux (quoique...). A tel point que
l'on peut aisément soupçonner Core Design d'avoir intitulé ce logiciel "Curse Of Enchantia 2"
à seule fin de bénéficier de la renommée du premier épisode, mais après tout, c'est de bonne guerre.
Core Design développe pour l'Amiga 1200
Plus de trace de Brad, le héros petit-américain-moyen-joueur-de-baseball de COE, c'est un garçon
du nom de Boris que vous allez devoir tirer d'un sacré Gay Pied, euh, guêpier, pardon. En visite
chez son oncle, inventeur de profession, cette petite peste de Boris, poussée par son irrésistible
curiosité, ne peut s'empêcher de fouiller toute la maison. Arrivé dans le laboratoire, son
regard est attiré par une machine qui irradie une étrange lueur. Boris le touche-à-tout se retrouve
ainsi téléporté dans un univers parallèle gouverné par un maléfique nécromancien. Durant la translation
entre les deux univers, Boris semble avoir acquis certains pouvoirs particuliers qui font de lui
beaucoup plus qu'un simple petit garçon. Il devra donc découvrir la nature et l'étendue de ses pouvoirs,
échapper au roi-sorcier qui cherche à l'assujettir et rejoindre son univers sain et sauf.
Avant d'en arriver là, vous aurez passé de nombreuses soirées devant votre moniteur, les yeux
injectés de sang l'esprit en ébullition. Voici donc une passionnante quête en perspective, ainsi que
l'occasion pour les possesseurs d'A1200, d'admirer enfin de superbes écrans en 256 couleurs, apanage
jusqu'ici des PC. Curse Of Enchantia 2 marquera-t-il le terme de l'étouffante hégémonie
des compatibles PC ?
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