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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Heimdall
(Article écrit par Guillaume le Pennec et extrait de Tilt - décembre 1991)
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Première création de l'équipe de The 8th Day, Heimdall est un jeu de rôle, novateur à la fois dans son
interface et dans sa mise en place graphique. Quand l'aventure rencontre le dessin animé, le résultat
est surprenant et de haut niveau.
Dieux et Vikings
La légende raconte qu'il y a fort longtemps, les dieux du Valhalla créèrent le peuple viking. La légende dit aussi
qu'à la fin des temps, les dieux et leurs créatures se retrouveraient tous pour la grande bataille de Ragnarok.
Ainsi, alors que la plupart de ses pairs se désintéressaient des Vikings, le dieu Frey rendit visite à leur
chef et lui annonça qu'un jour viendrait un grand guerrier qui guiderait le peuple viking et les représenterait
le jour de Ragnarok.
Lorsque le temps de Ragnarok fut venu, les dieux, cloîtrés dans les halls du palais d'Asgard, se préparèrent à
affronter les forces des ténèbres. Mais ils furent trahis par Loki le fourbe qui les endormit à l'aide d'un
puissant sortilège. Il s'introduisit ensuite dans le palais et déroba leurs trois plus puissantes armes :
le marteau de Thor, la lance de Frey et l'épée d'Odin. Il cacha ensuite son butin dans les trois plans d'existence :
Midgard, le monde des hommes, Utgard, le monde des géants et Asgard, le monde des dieux.
A leur réveil, les dieux, constatant la disparition de leurs reliques, se réunirent en un conseil de guerre. Dans
l'impossibilité de quitter Asgard, ils décidèrent de créer un champion humain capable de récupérer
leur bien. Durant la nuit, une terrible tempête souffla sur la terre. Et au matin, une jeune vierge du nom
d'Ingrid mit au monde un enfant. Cet enfant, c'est Heimdall, le champion choisit par les dieux... et le
héros de ce jeu.
Un jeu en deux parties
Le jeu se divise en deux parties distinctes. La première, représentant les années de jeunesse de Heimdall,
est constituée de trois épreuves. Vous devrez d'abord lancer des haches en essayant de couper les nattes d'une
jeune femme qui se prête fort gentillement au jeu. Quelle inconscience, lorsqu'on sait que vous êtes ivre
comme un marin en escale, d'où un viseur des plus instables.
Dans la seconde épreuve, vous devrez essayer d'attraper un cochon bien gras qui court en tous sens.
Enfin, la dernière épreuve consistera en une série de combats sur un bateau.
L'intérêt de ces épreuves est de mesurer vos capacités de leader. Plus fort vous serez, plus nombreux seront
ceux qui accepteront de vous accompagner. Chaque épreuve étant notée sur une échelle de dix,
vous pourrez recevoir jusqu'à trente propositions. Parmi toutes ces recrues potentielles, vous choisirez
cinq compagnons. A noter que cette phase de qualification peut être évitée, auquel cas vous disposerez
d'une équipe "standard".
La deuxième, et principale partie du jeu, met en scène votre quête des armes divines. Pour cela, vous allez
voyager d'île en île en explorant minutieusement chaque endroit à la recherche d'objets et d'indices.
Malheureusement, chaque monde est peuplé de créatures aussi diverses que maléfiques
qu'il vous faudra affronter. Les phases d'exploration sont vues en perspective isométrique. Trois personnages
(parmi les six) peuvent accoster mais seul l'un d'entre eux, le leader, est représenté. Choisissez le bien,
car c'est lui qui subira l'effet des éventuels pièges et autres sortilèges.
Les classes de personnages sont assez variées mais peuvent être globalement rangées en deux catégories :
les combattants et les lanceurs de sort, chacun ayant son propre sprite, plus Heimdall qui est unique
en son genre.
La réalisation
L'animation des différents personnages est excellente. Ils se déplacent de manière réaliste et fluide,
dans un style graphique propre à Walt Disney (il faut dire que Jerr O'Carroll a travaillé avec Don Bluth).
La vue isométrique est particulièrement claire et n'a absolument pas l'aspect "blocky" commun à ce genre
de représentation. Le défilement, quant à lui, est parfaitement fluide.
Les combats, vus par les yeux du leader, profitent eux aussi d'une excellente mise en scène graphique.
A noter également que la bataille a lieu en temps réel et que, si vous êtes lent à réagir,
l'ennemi, lui, ne vous ratera pas. Il vous faudra apprendre à parer et attaquer au bon moment...
Évidemment, plus on avance dans le jeu, plus ça se corse.
L'aspect "jeu de rôle" est également renforcé par la présence de nombreux objets (armes, nourriture,
parchemins) plus ou moins utiles selon les personnages. Les sorts devront être utilisés au bon moment et,
si possible, par un magicien. Le jeu comprend de nombreuses énigmes et divers casse-têtes à résoudre,
certains d'entre eux demandant beaucoup d'ingéniosité. Cela confère cependant à Heimdall une
longue durée de vie, d'autant que les décors de chaque monde sont très variés.
Le seul véritable reproche que je ferai au jeu concerne l'ergonomie. Si l'on dirige le personnage à la manette,
la souris s'avère nécessaire pour les combats et la gestion des objets. Jongler sans cesse entre les deux
accessoires (sans parler des changements de disquettes) casse un peu le rythme du jeu. Mais Heimdall reste
un grand programme, beau, amusant et agréable à jouer. Je trouve personnellement qu'il s'en dégage un charme
qui le rend différent des autres jeux récents, probablement grâce aux excellents graphismes. Une réussite.
Nom : Heimdall.
Développeurs : The 8th Day.
Éditeurs : Core Design, Virgin.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
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