Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à GVP ? (première partie)
(Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de Amiga Future - décembre 2013)


Note : traduction par David Brunet.

Qu'est-il arrivé à Great Valley Products ? (première partie)

Ce mois-ci, nous allons jeter un coup d'oeil sur une entreprise basée dans la localité de King Of Prussia, en Pennsylvanie, aux États-Unis, qui est devenue le développeur de matériels et périphériques Amiga le plus prolifique. Son ascension fulgurante à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a contrasté avec sa disparition silencieuse survenue après la faillite de Commodore. A son apogée, elle était de loin le plus grand fournisseur de produits Amiga au monde. Cette société est Great Valley Products et voici son histoire.

GVP

Des racines Commodore

Great Valley Products (GVP) fut créée en septembre 1987 par un groupe de six membres-fondateurs qui investirent 85 000 $ dans cette nouvelle entreprise. Plusieurs d'entre eux étaient d'anciens employés de Commodore : Gerard Bucas (PDG), David Ziembicki et Jeff Boyer. Ce dernier avait beaucoup travaillé sur des cartes d'extension Zorro II, notamment les cartes mémoire A2052 et A2058, et les interfaces SCSI A2091 et A590. David Ziembicki était, lui, un ingénieur qui fit ses armes sur le C64 avant de rejoindre Ensoniq Corp. Gerard Bucas fut diplômé en gestion des affaires et en informatique de l'Université d'Afrique du Sud, et avant de rejoindre officiellement GVP en tant que PDG en février 1988, il occupait auparavant le poste de président de la technologie chez Commodore, chargé de superviser le développement de la gamme de micro-ordinateurs Amiga, des compatibles IBM PC ainsi que des populaires modèles Commodore 64 et 128. Les autres membres fondateurs comprenaient Georg Rapp (directeur de l'assistance technique), Erik Quackenbush (directeur du développement logiciel) et Gregg Garnick (directeur des ventes).

GVP GVP
Gerard Bucas et Greg Garnick

Sans surprise, ils installèrent leurs premiers bureaux à Paoli, à seulement 19 km du siège de Commodore à West Chester, dans la région de Great Valley en Pennsylvanie. Au cours des années suivantes, d'autres ingénieurs et techniciens de Commodore rejoignirent leurs rangs. Parmi ceux-ci, on pouvait noter Scott Hood, membre de l'équipe derrière l'Amiga 3000T et qui conçut la puce désentrelaceur Amber de l'Amiga 3000 ; Joe Blossic, ancien directeur technique de Commodore ; George Terbush, ancien technicien au Commodore Engineering Lab ; et Stephen Wickham qui avait été le principal administrateur du matériel chez Commodore. Malgré le flux constant d'arrivées de personnes de West Chester, GVP continua à adhérer à une philosophie de jeune entreprise et se concentra presque exclusivement à la conception de matériel Amiga. Le développement logiciel fut principalement effectué par des programmeurs externes comme Ralph Babel, alors que la fabrication fut confiée à des sociétés tierces. Ceci permit à GVP de sélectionner les méthodes de production les plus sophistiquées sans devoir gérer et améliorer ses propres machines de production.

GVP GVP
George TerBuch et Joe Blossic

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Scott Hood et Stephen Wickham

Impact immédiat

En tant que vice-président de la technologie, Gerard Bucas vit des dizaines de talentueux ingénieurs et de petites sociétés approcher Commodore pour soumettre des idées de nouveaux produits pour l'Amiga. Mais la plupart ne savaient comment s'y prendre pour commercialiser leurs idées ou vendre à l'international. Gerard Bucas indiqua "Je pensais qu'il devait y avoir un marché énorme au niveau mondial". Il avait raison et, une fois libéré de Commodore, Gerard Bucas et son équipe se concentrèrent sur la conception d'extensions pour les Amiga 500 et 2000 sous la marque "Impact".

Leurs premiers produits furent lancés en un temps record, au début de l'année 1988. Ceci comprenait l'Impact A2000-SCSI/RAM Controller pour Amiga 2000 (495 $). Cette carte Zorro II combinait le premier contrôleur SCSI-2 DMA auto-amorçable avec 512 ko ou 1 Mo de mémoire Fast. GVP sortit aussi l'Impact AutoBoot A500-HD/RAM Controller pour Amiga 500 (995 $). Cette unité, connectée au port d'extension latéral de l'A500, était équipée de sa propre alimentation et d'un ventilateur intégré. Elle incluait un contrôleur SCSI-2 DMA avec un disque dur de 20 Mo et un port SCSI externe pour y connecter des périphériques supplémentaires. Il y avait aussi de la place pour y loger une carte fille en option contenant des EPROM auto-amorçables et jusqu'à 2 Mo de mémoire Fast.

GVP
Impact A2000-SCSI+2

GVP
Publicité pour les deux premiers produits Impact

Après ces deux premiers produits, plusieurs autres arrivèrent rapidement. Il y avait notamment une version 2 Mo de l'Impact A2000, nommée "Impact A2000-2/0", vendue au prix de 360 $ sans mémoire installée. La version originelle avec 1 Mo de mémoire fut renommée "Impact A2000 I/0" et vendue au prix réduit de 325 $ sans mémoire installée. En outre, une nouvelle carte SCSI Zorro II auto-amorçable (l'Impact A2000-HC) fut lancée pour l'Amiga 2000. Elle combinait un contrôleur SCSI DMA et un disque dur 3,5" de 20 ou 45 Mo, vendue pour respectivement 599 et 850 $. Cette carte comprenait également un ventilateur et une diode d'activité pour le disque dur, mais pas d'option pour y ajouter de la mémoire alors que l'option d'auto-amorçage exigeait au moins le Kickstart 1.3. Le contrôleur A500-HD/RAM fut rebaptisé Impact A500-SCSI/HD et était également disponible avec des disques durs de 20 ou 45 Mo pour respectivement 795 et 1095 $, sans la carte fille optionnelle qui était disponible pour 100 $ supplémentaires.

Vers la fin de l'année 1988, GVP annonça avoir produit la solution de disque dur la plus puissante sur Amiga avec le lancement de plusieurs nouveaux modèles Impact A2000-HC basés sur des disques durs Quantum Prodrives de 40 et 80 Mo et Conner de 100 Mo. Ces affirmations furent peut-être prétentieuses, mais comme la majorité des ingénieurs de GVP avaient appris leur métier chez Commodore, on ne s'étonna pas de voir GVP en passe de devenir le premier fournisseur mondial d'extensions pour Amiga. GVP lança aussi plusieurs modèles d'Impact A500-HD équipés de disques durs Quantum Prodrives. Ce fut un bon départ et la société enregistra 1,96 million de dollars de vente pour la première année.

Mettre le turbo

En 1989, GVP ajouta plusieurs autres produits à son catalogue Amiga. La société commença aussi à publier des publicités pleine page dans le magazine Amiga World afin de promouvoir son matériel. A l'apogée de GVP, on pouvait compter jusqu'à sept publicités en couleur dans chaque numéro d'Amiga World. GVP commença aussi à améliorer et renommer ses produits afin de les garder dans le vent. L'A2000-HC fut renommé en Impact A2000-HC+2 et incluait à présent jusqu'à 2 Mo de mémoire Fast et disposait d'une ROM auto-amorçable en standard. Cette ROM pouvait être remplacée par une version avancée qui gérait les périphériques amovibles comme le nouveau Impact SQ44, qui était basé sur le lecteur de cartouche SyQuest 44MB. De même, jusqu'à 8 Mo de mémoire pouvaient maintenant être installés sur le contrôleur A2000-SCSI/RAM qui fut alors renommé "Impact A2000-SCSI+8". De son côté, l'Impact A500-HD fit aussi peau neuve et fut rebaptisé "Impact A500-SCSI+4" car il offrait maintenant jusqu'à 4 Mo de mémoire vive en mode AutoConfig.

Mais c'est bien le produit suivant qui affirma la réputation de GVP en tant que développeur Amiga de pointe. Au milieu de l'année 1989, GVP commercialisa l'A3001 (également connu sous le nom "Impact A2000-030"), la première carte accélératrice 68030 pour Amiga 2000. Qualifiée de "A3000 plus 1", cette carte se connectait au port processeur de la machine et permettait à celle-ci de fonctionner dix fois plus rapidement. La conception asynchrone de la carte incluait un processeur 68030 avec MMU intégrée et cadencé à de multiples fréquences allant de 16 à 33 MHz. Un FPU optionnel était également disponible, lui aussi en plusieurs fréquences. Une interface pour deux ports IDE 32 bits, pouvant gérer les disques durs au standard AT, était également présente sur la carte. L'A3001 était fournie avec une carte fille optionnelle qui accueillait 4 ou 8 Mo de mémoire Fast 32 bits AutoConfig. Un cavalier pour enclencher le mode de secours 68000 était présent pour offrir une compatibilité avec notamment les jeux sur disquette. Cependant, la mémoire Fast et le contrôleur IDE 32 bits étaient également désactivés avec ce mode 68000. En outre, un pilote spécial (gvpscsi.amhd) permettait d'utiliser l'émulateur A-Max II. La version à 25 MHz de l'A3001 avec 4 Mo de mémoire était vendue à 2999 $ alors que la version à 33 MHz coûtait 3999 $. Les modèles ultérieurs furent commercialisés avec un processeur cadencé jusqu'à 50 MHz ainsi qu'une carte mémoire peuplée à hauteur de 32 Mo.

GVP
A3001

GVP sortit également l'Impact WT-150, un dérouleur de bande SCSI interne, qui permettait de réaliser des sauvegardes à la volée sur des bandes magnétiques de 150 Mo via l'utilisation du logiciel Tapestore. Avec tous ces nouveaux produits, les activités de GVP continuèrent à se développer et, comme Gerard Bucas l'avait prédit, 50% des ventes venaient à présent de l'extérieur des États-Unis. A la fin de 1989, GVP enregistra une forte augmentation de ses ventes, à 6,91 millions de dollars. Et le meilleur était à venir.

Publicités agressives

La campagne publicitaire de GVP passa la surmultipliée quand la société acheta des encarts pour des publicités pleine page et multicolores dans chaque édition d'Amiga World et dans plusieurs autres magazines. Pour concurrencer directement la carte accélératrice A2630 de Commodore et son modèle A2500, qui était un Amiga 2000 reconditionné avec une carte A2630, GVP publia une publicité qui posait la question : "Pourquoi se contenter d'un A2500 quand vous pouvez obtenir la performance d'un A3000 aujourd'hui ?". GVP offrit même un ensemble de mise à niveau A3001 dans le cadre d'une promotion spéciale à 1499 $ en échange de toute carte accélératrice pour Amiga 2000 de Commodore (A2620 ou A2630), CSA, Imtronics ou Ronin Hurricane.

GVP
Nombre de publicités de GVP dans Amiga World

GVP annonça aussi des offres spéciales sur ses cartes Impact pour disques durs, ses cartes mémoire et ses contrôleurs SCSI afin de liquider ses stocks en vue de l'arrivée de nouveaux produits en cours de développement. En juillet 1990, une nouvelle annonça que la version à 50 MHz de la carte accélératrice 68030 de GVP était en cours de test final et presque terminée. Peu de temps après, ils annoncèrent l'Impact A3001 Update Kit avec un processeur à 50 MHz comme étant l'Amiga le plus rapide du monde. Cet ensemble fut vendu sous le nom d'A3050 au prix de presque 4000 $ avec 4 Mo de mémoire Fast.

Tous les produits de GVP ne furent cependant pas des développements majeurs. Par exemple, au début de l'année 1990, la société sortit l'Impact XC, un boîtier externe conçu pour loger un disque dur ou un lecteur de disquette 5,25" (150 $). GVP annonça aussi A-Net qui, selon lui, était une nouvelle solution de réseau local à faible coût pour les Amiga 500 et ceux équipés de ports Zorro II. En fait, A-Net était basé sur les cartes Ethernet AmigaNet et AmigaNet 500 fabriquées par Hydranet et distribuées par GVP dans son paquet A-Net. La version AmigaNet 500 était logée dans un petit boîtier qui se branchait au port latéral de l'Amiga 500 mais elle utilisait la même carte Zorro II que le modèle AmigaNet standard.

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A-Net

La prochaine génération : Series II

Le fait de ne pas posséder ses propres machines de production ou de ne pas être lié à un fabricant en particulier permit à GVP de tirer parti de l'amélioration continue de l'intégration VLSI, ce qui résultait en une réduction du nombre de composants, une meilleure fiabilité, une plus grande longévité et un coût moindre. GVP fut en mesure de sélectionner les meilleures technologies et procédés de fabrication pour ses produits et, au milieu de l'année 1990, la société annonça une percée technologique avec ses produits nommés "Series II - Next Generation".

GVP
Les produits Series II de GVP

Les cartes pour disque dur furent les premières à recevoir ce nouveau label Series II. L'Impact A2000-HC+8 Series II combinait un disque dur de 3,5", un contrôleur SCSI et jusqu'à 8 Mo de mémoire Fast, le tout sur une carte Zorro II vendue au prix de 249 $ dans sa version sans mémoire installée. Cette carte disposait de huit emplacements mémoire qui pouvaient être peuplés avec des barrettes de mémoire SIMM de 1 Mo, par incrémentation de 2 Mo, pour un maximum de 8 Mo, mais techniquement, cette mémoire n'allait pas à la vitesse du bus Zorro II. Outre un nombre réduit de composants, cette carte incluait également les fonctionnalités de l'ancienne carte ainsi qu'un nouveau pilote SCSI FaaastROM (gvpscsi.device) qui savait gérer pratiquement tous les périphériques SCSI, même les lecteurs de médias amovibles. Aussi, elle implémentait complètement le protocole SCSI Disconnect/Reconnect, permettant l'exécution de commandes SCSI redondantes. La gestion du pilote A-Max fut également incluse.

Impact A2000HC+8 Series 2
Impact A2000-HC+8 Series II

Le contrôleur SCSI-2 DMA de GVP fut remplacé par une nouvelle carte Zorro II nommée Impact A2000-HC Series II (199 $). Cette carte pour disque dur et son contrôleur SCSI incluaient toutes les fonctionnalités de la carte combinée Impact A2000-HC+8 Series II sauf l'extension mémoire.

Afin de promouvoir ses nouvelles cartes, GVP proposa un programme de reprise aux propriétaires existants de tout contrôleur SCSI. Les propriétaires pouvaient échanger leur ancienne carte SCSI contre le nouvel Impact A2000-HC (sans le disque dur) au prix de 109 $ plus 6 $ de frais de port. Un rabais supplémentaire de 10 $ fut offert aux propriétaires de contrôleurs SCSI de GVP et Commodore. Les propriétaires pouvaient aussi réaliser des économies de 39 $ sur le nouvel Impact A2000-HC+8, mais sans mémoire installée.

GVP ajouta aussi à son catalogue deux autres périphériques de stockage de masse à support amovible, tous deux basés sur le mécanisme du lecteur Ricoh. Il s'agissait du SII-R5500 qui utilisait des cartouches de 50 Mo (869 $) et le SII-MO9200E/600 qui utilisait des disques magnéto-optiques de 600 Mo (1199 $).

GVP
Produits de stockage de masse de GVP

L'Impact A500 reçut également le traitement "Series II". Ce nouveau périphérique, nommé Impact A500 HD8+ Series II, se présentait sous la forme d'un boîtier redessiné reprenant l'aspect élégant de l'Amiga 500. Il coûtait 799 $ dans sa version de base et 269 $ de plus avec l'ensemble mémoire. En plus du contrôleur SCSI-2 DMA et l'espace pour un disque dur de 3,5", il incluait à présent quatre emplacements mémoire, pour un maximum de 8 Mo de mémoire Fast AutoConfig pouvant atteindre les vitesses de transfert DMA de l'Amiga 2000. Les pilotes FaaastROM et A-Max II furent inclus et, bien qu'il lui manquait un connecteur passerelle, il disposait d'un mini-port d'extension interne. L'Impact A500 HD8+ Series II disposait toujours d'un bloc d'alimentation externe, d'un ventilateur interne et d'une diode d'activité pour le disque dur, ainsi que d'un commutateur permettant de désactiver l'amorce du disque dur et donc de pouvoir lancer des programmes sur disquette. L'utilitaire FaaastPrep de GVP facilitait la configuration du disque dur. L'amélioration des performances était impressionnante et un système équipé de l'Impact A500 HD8+ Series II pouvait charger le Workbench en moins de 16 secondes.

Pendant ce temps, les activités de GVP continuèrent de croître et, en 1990, son chiffre d'affaires atteignit 10,31 millions de dollars alors que le nombre d'employés passa à 22. La société ne disposait d'aucun investisseur extérieur et hormis l'investissement initial de 85 000 $ de ses fondateurs, elle n'avait aucune dette et utilisait la trésorerie provenant de ses opérations pour financer tout son développement et sa croissance. En juillet 1990, GVP changea l'adresse de ses bureaux au 600 Clark Avenue à King Of Prussia, un emplacement qui restait à seulement 32 km de Commodore à West Chester.

Impact majeur

En 1991, GVP s'imposa comme développeur Amiga de premier plan. Il produisait une technologie de pointe pour la plate-forme Amiga qui, à bien des égards, était plus avancée que celle développée par Commodore lui-même. Au fur et à mesure de la croissance de ses affaires, cette société créa des canaux de distribution avec les revendeurs Amiga et continua à développer de nouveaux produits et à revitaliser ses anciens produits avec la Series II.

En avril 1991, GVP dévoila l'Impact A2000-RAM8, une carte d'extension mémoire Zorro II de taille réduite qui, selon le constructeur, était la plus petite carte disponible sur Amiga 2000. Elle était vendue au prix de 249 $ et comprenait 2 Mo de mémoire Fast en standard plus six autres emplacements mémoire permettant aux utilisateurs de monter 6 Mo de mémoire supplémentaire pour un total de 8 Mo.

GVP
Impact A2000-RAM8

L'accélérateur A3001 (Impact A2000-030) fut redessiné pour permettre d'inclure un 68030 et un FPU 68882, tous deux cadencés indépendamment à 50 MHz. Sa carte fille mémoire fut mise à niveau en 68030-RAM32 pour accepter à présent jusqu'à 32 Mo de mémoire Fast 32 bits. Cette dernière était toujours commercialisée sous le nom d'A3050 pour un prix d'environ 2400 $ dans sa version 4 Mo. L'A3001 pouvait enfin être vendue avec un disque dur IDE rapide de 1" de hauteur, bien que les revendeurs pouvaient proposer d'autres combinaisons de disques durs.

En juillet, GVP sortit l'Impact A2000-030 Combo, une carte d'extension pour le port processeur de l'Amiga 2000 (1099 $ pour la version de base). Elle incluait un processeur 68030 et un coprocesseur arithmétique 68882 à 22 ou 33 MHz, un contrôleur SCSI Impact Series II et 4 Mo de mémoire 32 bits montée en surface (1 Mo seulement dans la version à 22 MHz) et jusqu'à 12 Mo de mémoire Fast installable sur des emplacements SIMM. Elle comprenait également un disque dur interne SCSI de 3,5" de diverses capacités allant jusqu'à 340 Mo. GVP déclara que l'Impact A2000-030 Combo remplaçait à elle seule jusqu'à quatre cartes d'extension "normales" et laissait tous les emplacements Zorro II libres pour d'autres options d'extension comme le système Video Toaster de NewTek. Un connecteur SCSI externe était aussi inclus et un ensemble optionnel de conversion était disponible pour transformer la carte Combo en une carte pour disque dur, économisant encore plus de place.

En rupture avec ses habitudes concernant le matériel, GVP signa un accord de licence avec Digital Vision Ltd pour distribuer le logiciel de vidéo et de présentation Scala développé pour Amiga. GVP commercialisa Scala dans le cadre de sa série de logiciels professionnels au prix de 395 $. Ce rapprochement avec Scala allait avoir des répercussions intéressantes à l'avenir.

Impact visuel

GVP continua d'établir de nouvelles normes en termes de matériel Amiga et, lors du salon AmiExpo d'Orlando en juillet 1991, il présenta le prototype d'une nouvelle carte graphique 24 bits pour les Amiga 2000 et 3000. L'Impact Vision 24 (2199 $) était une carte Zorro II pleine longueur qui s'insérait dans les ports Zorro II et vidéo de l'Amiga 3000. Elle pouvait aussi s'installer dans un A2000 via l'utilisation d'un adaptateur spécial pour le port vidéo. GVP déclara qu'il s'agissait d'un périphérique vidéo tout-en-un, offrant beaucoup de nouvelles caractéristiques graphiques non disponibles sur un Amiga standard.

GVP
Impact Vision 24

GVP

Cette carte comprenait un tampon de trame couleur 24 bits/16 millions de couleurs, ainsi qu'un genlock et un matériel d'acquisition vidéo capable de capturer 25 images par seconde en temps réel. Elle proposait également un désentrelaceur qui reproduisait et améliorait la puce d'affichage de l'Amiga 3000 et faisait de même pour l'Amiga 2000. Les diverses sorties vidéo RVB, composite et SVHS permettaient à tous les affichages Amiga d'être enregistrés sur bande vidéo et, en conjonction avec l'option avancée "Picture-In-Picture" en faisait un puissant outil vidéo. L'Impact Vision 24 comprenait aussi les modules Video Interface Unit (unité d'interface vidéo) et Component Transcoder (transcodeur de composante) qui étaient disponibles séparément. En plus de son logiciel Control Panel, la carte était accompagnée d'une bonne sélection de logiciels de productivité comme une version réduite Caligari24-IV24 pour la modélisation 3D en 24 bits, le titreur Scala Titling et le logiciel de dessin 24 bits Macro Paint-IV24. Mais en dépit de toutes ces excellentes caractéristiques, elle avait une utilisation limitée en tant que carte RTG car elle ne gérait que le jeu de composants ECS.

GVP
A2000 Video Adapter et Video Interface Unit

Lors de l'AmiExpo, GVP présenta également son nouveau Digital Sound Studio (DSS), un échantillonneur audio 8 bits stéréo à petit prix qui se connectait sur le port parallèle des Amiga et qui, selon GVP, "repoussait les limites du son 8 bits". Le DSS (125 $) offrait un environnement matériel et logiciel peu coûteux pour l'échantillonnage stéréo, l'édition d'échantillons et le séquençage des sons spécifiques Amiga. Enfin, il incluait des fonctionnalités MIDI assez simples mais était compatible avec les modules de musiques aux formats SoundTracker, NoiseTracker et SoundFX.

L'année en or

A la fin de 1991, GVP enregistra de nouveau des ventes record avec un chiffre d'affaires de 20 millions de dollars et une nouvelle augmentation du nombre d'employés à 40. Cette performance valut à Gerard Bucas une place de finaliste au concours "Entrepreneur de l'année" parrainé par Inc. Magazine. Alors que Commodore avait enregistré un chiffre d'affaires de 1,04 milliard de dollars et vendu plus de deux millions d'ordinateurs, il disposait de moins de 1% du marché américain. Près de 86% de ses ventes avaient lieu en Europe, dont l'Allemagne était le premier marché. De son côté, les ventes de GVP étaient mieux réparties entre l'Europe et les États-Unis.

Dans une entrevue accordée au Philadelphia Business Journal en janvier 1992, Gerard Bucas, alors âgé de 46 ans, déclara : "Ce que j'aime dans ce marché, c'est que personne ne croit que ce marché existe". Il affirma également que même s'il était un concurrent de Commodore sur le marché des périphériques Amiga, la relation entre les deux sociétés s'était améliorée, certains produits de GVP ayant même été présentés sur les stands de Commodore lors de salons.

Bien que GVP dépensait environ 5% de son chiffre d'affaires pour le développement de nouveaux produits, Gerard Bucas déclara : "Ce n'est pas toujours le meilleur produit qui gagne, c'est celui qui est le mieux commercialisé". Ceci expliquait pourquoi GVP dépensait encore beaucoup pour la publicité dans les magazines Amiga à travers le monde et fréquentait régulièrement les principaux salons Amiga. Gerard Bucas poursuivit en affirmant que GVP avait dix nouveaux produits prévus pour être lancés en 1992 et que la société espérait également introduire quelques produits ciblés pour les marchés IBM PC et Apple avant la fin de l'année. Gerard Bucas n'exagérait pas et 1992 fut une année en or pour GVP. La société sortit beaucoup de nouveaux produits et, à la fin de l'année, laissa entrer des investisseurs extérieurs dans son capital pour la première fois.

Que la G-Force soit avec toi

Fidèle à sa parole, le premier produit publié par GVP en 1992 fut la G-Force 040, une carte accélératrice conçue pour l'Amiga 3000/3000T et basée sur le nouveau processeur 68040 de Motorola. La version initiale comprenait un processeur fonctionnant à 28 MHz avec une mise à niveau à 33 MHz promise dès la disponibilité auprès de Motorola de ces processeurs à cette fréquence. La carte se connectait sur le port processeur de l'Amiga 3000 et pouvait accueillir jusqu'à 8 Mo de mémoire SIMM DRAM haute vitesse à 40 ns de GVP, incrémentable par pas de 1 Mo, bien que le mode rafale ne puisse être activé qu'avec 4 ou 8 Mo de mémoire installée.

GVP
G-Force 040 pour Amiga 3000/3000T

GVP

GVP affirma que la G-Force 68040 atteignait une puissance de 22 MIPS et de 3,75 MFLOPS. Des utilitaires furent fournis pour copier l'image de la ROM Kickstart en mémoire, afin d'améliorer considérablement les performances, ainsi qu'un commutateur logiciel pour activer le mode de secours et repasser au 68030 de l'Amiga 3000. Lancée au prix de 2799 $ sans mémoire installée, et 3498 $ avec 4 Mo de mémoire DRAM, cette carte n'était pas destinée aux petits budgets.

Bien qu'il ne soit pas vraiment consacré au marché PC, le produit suivant de GVP amena ce marché du PC sur Amiga. Il s'agissait de la carte PC286 (425 $), conçue pour être insérée dans le mini-port de l'Impact A500 HD8+. C'était un émulateur de PC/AT basé sur une refonte de l'émulateur ATonce-Plus créé par Vortex en Allemagne. La carte incluait un processeur CMOS 80286 et 512 ko de mémoire avec un emplacement pour un optionnel FPU 80C287. Elle pouvait aussi utiliser la mémoire de l'Amiga 500 et émuler divers modes vidéo PC, mais le système d'exploitation MS-DOS n'était pas fourni et devait être acheté séparément.

GVP
PC286

ATonce-Plus ATonce-Plus
ATonce-Plus

Peu de temps après, GVP conclut un accord avec Vortex pour la distribution de la carte ATonce-Plus en Amérique du Nord. Celle-ci avait des spécifications similaires à la PC286 mais se branchait sur le support du processeur 68000 des cartes mères A500 et A2000. Le 68000 devait ensuite être branché sur un support de la carte ATonce-Plus, convertissant l'Amiga en un ordinateur multi-système d'exploitation capable d'exécuter les logiciels Amiga, MS-DOS, DR-DOS et même Windows 3.0.

GVP sortit une mise à jour de la carte Impact A2000-030 Combo, commercialisée sous le nom "Combo G-Force 030" et présentée sous la forme d'une seule carte. Il s'agissait à nouveau d'une carte tout-en-un qui incluait un accélérateur 68030, une extension mémoire 32 bits et un contrôleur SCSI DMA Series II avec disque dur. Elle était disponible avec un processeur 68EC030 à 25 ou 40 MHz ou un 68030 à 50 MHz, couplé à un FPU 68882 cadencé à 25, 40 ou 50 MHz. La version à 25 MHz proposait 1 Mo de mémoire embarquée et trois emplacements SIMM pour un total de 13 Mo maximum, alors que les modèles à 40 et 50 MHz proposaient 4 Mo de mémoire embarquée et trois emplacements SIMM pour un total de 16 Mo maximum. Elle comprenait également un bus d'extension 32 bits pour y connecter la nouvelle carte graphique EGS 110/24, en cours de développement par GVP. Dans les tests, la version à 25 MHz était comparable à un A3000 de base tandis que la version à 50 MHz était environ deux fois plus rapide. Son prix variait de 749 $ (25 MHz) à 1799 $ (50 MHz avec mémoire). Une version à 33 MHz de la G-Force 68040 fut également lancée à peu près en même temps.

GVP
G-Force 040 Combo pour Amiga 2000

Signe que son activité continuait à se développer, GVP publia une offre d'emploi dans le numéro d'août 1992 d'Amiga World concernant un représentant pour l'assistance technique, un chef de produits, un ingénieur logiciel et un rédacteur pour la documentation utilisateur.

L'Impact A500 HD8+ fut le produit suivant à être revu. Cette carte comprenait à présent un accélérateur 68EC030 à 40 MHz en plus de toutes ses autres caractéristiques. Le nouveau modèle fut renommé "A530 Turbo" et, outre le nouveau processeur, il incluait un contrôleur SCSI-2 haute vitesse, un disque dur et 8 Mo de mémoire Fast. Il présentait de nouveau un commutateur de désactivation pour revenir un mode 68000, mais ce dernier désactivait aussi la mémoire supplémentaire et le disque dur. Le modèle A530 Turbo de base était vendu pour 999 $ et était équipé de 1 Mo de mémoire Fast et d'un disque dur de 53 Mo, sans compter que d'autres combinaisons de configuration étaient disponibles. Les utilitaires FaaastROM et FaaastPREP étaient fournis en standard, alors qu'un émulateur PC286 et un FPU 68882 à 40 MHz pouvaient également être installés en option.

GVP
A530 Turbo

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Publicité pour l'A530 Turbo

Les mises à jour matérielles arrivaient donc rapidement mais avec autant de possibilités de processeurs, de combinaisons matérielles et de changements de noms, GVP risquait de semer la confusion chez son public Amiga.

Moins d'impact, plus de produits

GVP continua à retirer le nom "Impact" de ses nouvelles gammes de produits. Il annonça l'EGS 110/24, sa nouvelle carte graphique RTG qui se connectait au bus 32 bits des cartes accélératrices G-Force Combo pour l'Amiga 2000. Comme elle était directement connectée au bus 32 bits du processeur, elle pouvait lire et écrire dans la mémoire vidéo à la vitesse 32 bits. Cette carte n'avait pas de sortie composite mais comme elle était complètement reprogrammable, elle pouvait afficher des résolutions allant jusqu'à 1600x1280 en 24 bits. Elle incluait aussi un connecteur Sync-In, lui permettant de se connecter à une source vidéo externe, et un pilote Workbench, permettant aux applications Amiga de s'afficher directement sur la carte EGS dans des résolutions allant jusqu'à 1600x1280 en 256 couleurs. Elle était disponible en modèle avec 4 Mo (2699 $) ou 8 Mo (3399 $). Côté logiciels, elle était fournie avec le logiciel de dessin Macro Paint et une version de démonstration de TVPaint (la version complète étant disponible pour 995 $ supplémentaires). Enfin, malgré une active campagne publicitaire, l'EGS 110/24 ne fut pas commercialisée avant 1993.

La carte graphique Impact Vision 24 fut aussi mise à jour et réintroduite sur le marché sous le nom "IV24 Video Imaging System" (Système d'Imagerie Vidéo IV24) et vendue au prix de 1995 $. Un syntoniseur pour la TV par câble fut ajouté et un logiciel complet de capture et traitement d'images, appelé Desktop Darkroom, fut inclut au paquetage. Il permettait d'appliquer des filtres, des effets spéciaux et autres séparations de couleurs aux images capturées à partir de n'importe quelle source vidéo. MyLAD, un programme de réalisation en direct de vidéos était également inclut pour contrôler et ajouter des effets de transition vidéo. Le logiciel de dessin Macro Paint IV24 fut également amélioré.

Vers la fin de l'année 1992, GVP publia encore plus de nouveaux produits. Parmi ceux-ci, on pouvait noter PhonePak VFX (449 $), un système intégré de télécopie et de messagerie vocale présenté sur une carte Zorro II, que GVP annonçait comme le logiciel de télécopie et de messagerie vocale du siècle prochain. GVP commercialisa PhonePak VFX en tant que solution matérielle et logicielle capable de transformer n'importe quel Amiga 2000 ou 3000 en un télécopieur universel, en un système de messagerie vocale et en un répondeur automatique. La carte comprenait deux connecteurs RCA, une entrée ligne pour numériser le son (via la puce Yamaha YTM 401) et une sortie pour transmettre l'audio vers un autre matériel, tel que des haut-parleurs. La PhonePak VFX comprenait enfin deux connecteurs téléphoniques RJ-11, l'un relié à la ligne téléphonique et l'autre à un combiné téléphonique.

Les principaux logiciels fournis avec la PhonePak VFX était LineMan et PhonePak, qui disposaient d'un port ARexx complet et permettaient de contrôler le service de réponse et les boîtes aux lettres. A signaler que plusieurs PhonePak pouvaient être installés sur la même machine, ils se partageaient ainsi les boîtes aux lettres. La carte était compatible avec les normes PSTN, CentreX, PBX et DTMX (Touch Tone). La messagerie vocale était enregistrée à 9600 bps et pouvait être reproduite par la puce audio de l'Amiga ou via le téléphone. PhonePak gérait les télécopies Groupe 3 à 9600 bps avec un mode de secours à 2400 bps. Il gérait aussi les télécopies compressées et non compressées qui étaient enregistrées au format standard IDD FAXX de l'Amiga.

GVP sortit aussi G-Lock, qui était à la fois un genlock externe et un mixeur audio (495 $). Ce matériel se présentait sous la forme d'une petite boîte rectangulaire qui se branchait au port RVB de l'Amiga et comprenait deux entrées composites, une entrée SVHS, ainsi que des sorties RVB composites et SVHS. Il pouvait gérer les normes NTSC, PAL-B/G/I et SECAM-L/B/G/K en entrée et disposait, pour l'audio monophonique, de deux connecteurs d'entrée et d'un connecteur de sortie. Le transcodeur intégré pouvait convertir la vidéo d'entrée en sorties composites, Y/C, RVB ou YUV avec une gestion complète des modes d'écran Amiga en PAL et NTSC, même l'AGA. En outre, le G-Lock disposait d'un séparateur de couleurs RVB contrôlé par logiciel pour une utilisation avec le Digi-View de NewTek, et était compatible avec les cartes Display Enhancer et Flicker Free pour afficher en simultané de la vidéo et des graphismes Amiga désentrelacés. Enfin, cette carte jouissait d'une compatibilité complète avec les logiciels multimédias Scala et AmigaVision.

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Divers produits de GVP : DSS8, PhonePak, G-Lock...

Avec son soutien accru pour les solutions vidéo et le besoin d'un stockage de données de plus en plus important, GVP eu l'idée de sortir un nouveau périphérique de masse magnéto-optique qui, selon ses concepteurs, était l'idéal pour les utilisateurs d'IV24 et de Video Toaster. Ce nouveau matériel, baptisé Maxtor Tahiti II, utilisait des cartouches compatibles ISO de 1 Go et 650 Mo qui étaient traitées comme un disque dur standard par AmigaDOS. Il comprenait une alimentation et un ventilateur ainsi qu'un connecteur passerelle SCSI. Et avec un temps d'accès de 35 ms, GVP affirmait qu'il s'agissait du lecteur magnéto-optique le plus rapide du marché.

Bilan financier 1988-1992

Gerard Bucas de GVP nous a transmis le document suivant sur les résultats financiers de la société entre 1988 et 1992.

GVP
Les résultats financiers de GVP jusqu'en 1992

Comme on peut le voir, le chiffre d'affaires fut en constante augmentation jusqu'en 1992, avec un total de 31,2 millions de dollars pour l'année 1992. Les produits phare de GVP dans cette période furent les cartes accélératrices pour A2000 ainsi que les cartes contrôleurs A500HD SCSI/RAM et A2000HC SCSI/RAM qui générèrent respectivement 24,8, 13,6 et 13,8 millions de dollars de ventes entre 1989 et 1992.

Les principaux clients de GVP étaient des distributeurs/revendeurs spécialisés, connus du monde Amiga comme le français CIS. Les ventes concernaient surtout le monde occidental, de l'Allemagne (avec DTM, premier client en 1989, 1990 et 1991) au Royaume-Uni (avec Prodis SDL, premier client en 1992) en passant par l'Australie (avec Power Peripherals) et plusieurs distributeurs aux États-Unis (Micro-Place, Creative Computers, Creative Equipment). Enfin, alors que GVP vendait surtout ses produits aux États-Unis au départ, en 1988, ses ventes s'internationnalisèrent au fil des ans avec une part de 50% pour l'étranger en 1992 (dont 15% pour le Royaume-Uni, 9% pour l'Allemagne, 5% pour la Scandinavie et 4% pour la France).

L'aube d'une nouvelle ère ?

En 1992, GVP fut classée numéro 4 dans l'enquête "Philadelphia 100" du Philadelphia Business Journal sur les entreprises privées de l'état de Pennsylvanie ayant eu la plus forte croissance. En novembre de la même année, on reporta dans la presse que GVP avait levé 5 millions de dollars auprès de deux sociétés de capital-risque afin de l'aider à développer sa gamme de produits. Ce nouvel investissement était apparemment structuré en tant que financement de la dette avec des bons de souscription pour acheter des actions afin de préserver la structure fiscale avantageuse des sociétés.

GVP avait aussi élargi ses bureaux et ses entrepôts et prévoyait d'agrandir un bâtiment de 1850 m2 à côté de son siège social à King Of Prussia. Le nombre de ses employés était à présent passé à 60 et son chiffre d'affaires avait augmenté à 31 millions de dollars avec 60% des ventes provenant de l'extérieur des États-Unis. GVP avait donc de nouveaux investisseurs et carte blanche pour développer davantage ses affaires. Qu'est-ce qui pourrait aller plus mal ?


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