Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : L'histoire de Tecsoft
(Article écrit par Fabrice Neyret et extrait d'Amiga News - juin 1993)


Tecsoft, genèse d'une entreprise ou, de Wild Copper à la régie d'électricité de Creutzwald

Nous allons vous conter aujourd'hui l'histoire de Tecsoft, une petite entité dont tout le développement s'inscrit le long de l'histoire de l'Amiga. Tecsoft est l'oeuvre de jeunes qui ont été enthousiasmés par l'Amiga à sa naissance, en 1986, et ont voulu lui consacrer une boutique. L'équipe du futur Tecsoft était là parmi les premiers demomakers et les premiers graphistes 3D. Puis elle a découvert sa capacité à faire du développement et de l'image professionnellement.

Après avoir connu tous les avatars typiques des entreprises naissantes, Tecsoft est aujourd'hui une maison dont les produits font référence de par le monde dans le milieu Amiga.

Fondation

La légende prétend que Tecsoft serait née d'une frustration et d'une boutade ; frustration face à l'incompétence et au dédain d'un grand distributeur Hi-Fi/Vidéo/Informatique envers des jeunes venus se renseigner, boutade au sujet de la fondation d'une boutique, lancée à la fin d'une soirée bien arrosée...

Toujours est-il qu'en juin 1986, un adolescent de 19 ans du nom de Rémy Cerf décide de profiter d'une aide à la création d'entreprise (50 KF de subventions et prêt de 170 KF), et fonde la boutique Tecsoft, rue du Pont des Morts, à Metz, pour laquelle il laisse tomber ses études d'AES à peine commencées.

Tecsoft

En tant qu'ancien "hacker" du temps du Commodore 64, son idée est de proposer à prix raisonnable -voire de louer- les tous derniers jeux à peine sortis sur Atari et sur Amiga 1000, et de vendre ces mêmes machines.

Et c'est la grande époque de la boutique pleine à craquer d'adolescents et de fanatiques de tout poil, plus lieu d'échange et de rencontre que lieu de vente. C'est l'époque des premières erreurs de jeunesse, aussi : productivité très faible, comptabilité approximative, stockage coup de coeur de logiciels en pagaille (pour 80 KF de rebuts à la fin du premier exercice !).

Tecsoft

La bouillonnante entreprise assure un service après-vente efficace grâce aux dons de Jiji, le réparateur maison surdoué (auquel même Commodore France demande alors conseil pour les pannes introuvables). Elle donne des cours de programmation, fait parler d'elle dans la presse locale, assure une émission hebdomadaire sur Metz FM...

Un copain de collège, Hervé, gravite autour de la boutique dès l'ouverture en septembre. Il poursuit alors des études aux Beaux-Arts en Archi (qui se termineront en queue de poisson pour avoir présenté en projet final une maquette en image de synthèse !). Il va devenir l'un des développeurs de la maison. Nicolas arrive à la fin de l'année, abandonnant son IUT d'informatique. Paradoxalement, il occupera le rôle du graphiste ou du styliste dans les applications à venir. Avec quelques autres gravitant autour de la boutique, ils construisent au verso de l'étiquette officielle Tecsoft le fameux groupe Wild Copper, dont les démos ont fait le tour du monde (ils furent parmi les premiers à marier véritablement programmation, musique et graphisme).

Tecsoft

La maturation

Mai 1987, Tecsoft réalise à façon de petits logiciels, calcule et vend des images produites avec Deluxe Paint II, Deluxe Video, Director, Sculpt 3D, VideoScape... Le milieu du commerce et des PME est rude et il n'est pas toujours facile de se faire payer, mais il semble bien qu'un filon jusqu'alors inexploré existe. L'équipe se procure les tout premiers A500 et A2000, et l'une des premières cartes 68020 arrivées en Europe.

Par la maîtrise des logiciels qu'elle utilise, et par les exercices de style que constituent les démos de Wild Copper, Tecsoft réussit à convaincre les entreprises (Banque Populaire de Lorraine, Houillères du Bassin Lorrain, centrale nucléaire de Cattenom...) : elle installe des petites régies vidéo, des systèmes de journaux cycliques...

Le cas de la Régie d'Électricité de Creutzwald est précurseur du futur développement de l'activité de Tecsoft : cette petite ville frontalière avait décidé de se doter d'un réseau de télévision locale câblé, géré par la Régie d'Électricité. Elle s'est laissée séduire par Tecsoft, qui lui a fabriqué pour l'occasion une sorte de Scala avant la lettre, constituée d'un interpréteur type BASIC permettant de charger et de manipuler des images.

Il faut bien voir qu'à l'époque, l'Amiga est unique, les Mac étant hors de prix et en noir et blanc, et les PC cantonnés dans leur mode texte, alors qu'il existe une demande jusqu'alors difficilement satisfaite.

Tecsoft est par exemple sollicité par un cabinet d'architectes concourant au projet de rénovation d'un Lycée de la Communication, qui lui commande pour 20 KF d'images de synthèse (500 images calculées en une semaine, avec VideoScape). Cette position en avant-garde de l'Amiga pousse Commodore à inviter Tecsoft sur son stand au SICOB 88, qui expose ses réalisations graphiques et ses démos : c'est le début de la gloire nationale !

Création de Tecsoft-Images

C'est à ce même SICOB 88 que le destin de Tecsoft va se jouer : Commodore leur présente une société qui a des projets ambitieux en matière de domotique (ce domaine de l'informatique domestique comprend tout ce qui peut rendre la maison "intelligente", et englobe au passage la télévision interne aux immeubles). Tecsoft va s'associer en fin 1988 à cette société pour construire des postes multimédias.

Il s'agit de construire de 20 à 30 postes par mois et Tecsoft-Images est alors fondée pour l'occasion en mi-1989, et s'installe dans un vaste appartement de 140 m2 au coeur de Metz, pour pouvoir contenir l'importante activité promise. Laurent Cerf, le frère de Rémy, se charge de la boutique, Jiji continuant à assurer le service technique. Bien que les activités soient fort différentes et les structures indépendantes, Tecsoft-Boutique et Tecsoft-Images resteront intimement liées (on trouve toujours les uns chez les autres !). Philippe, un prof de Math Sup de la région parisienne, participe désormais aux développements, en indépendant.

Tecsoft

Le système multimédia Forum 9

Le système Forum 9 construit par Tecsoft-Images pour une autre société est une borne multimédia autonome, qui se présente comme un boîtier métallique dénommé CriptelBox duquel sortent deux connecteurs (un pour la vidéo et un pour le son), et dans lequel entrent simplement un câble d'alimentation et celui du téléphone. La boîte contient une carte mère d'A2000, un disque dur et un modem.

La partie logicielle, CriptelGraph, est un "slider" permettant d'enchaîner et de jouer avec les textes et les images créés avec Deluxe Paint (en 640x512 avec 16 couleurs) ou Digi-View (en HAM).

Forum 9 résulte donc d'une intégration de produits Amiga existants et de développements spécifiques. Il représent pour l'époque un bon compromis qualité/prix.

La croissance se poursuit

Le système se vend bien, un certain nombre de grandes entreprises et de villes de la région s'équipent en vidéo ; les entreprises pour leur journal interne, les villes pour leur chaîne locale câblée.

En effet, il subsiste dans certaines régions très vallonnées de nombreuses "zones d'ombres" où une antenne de 15 à 20 mètres de haut est nécessaire pour recevoir ne serait-ce que les chaînes nationales. Dans ces secteurs, les mairies se sont préoccupées depuis longtemps de faire câbler leur ville. Elles sont aussi conscientes depuis longtemps de l'intérêt pour l'animation locale que peut avoir une télévision municipale diffusée sur le réseau câblé. Mais l'exploitation d'une "vraie" télé tout en vidéo est très lourde pour des communes souvent assez petites.

L'infographie permet à faible coût de mettre en forme des images et des informations, donc de produire et de diffuser des programmes. C'est par conséquent une solution très intéressante. Plusieurs villes et villages de Moselle, d'Alsace et de Savoie ont ainsi été équipés.

A titre illustratif de l'impact de ces réseaux locaux, on peut citer une opération intéressante qui a eu lieu à Ottange, en Moselle : en partenariat avec France Télécom, la mairie a organisé sur sa chaîne locale une opération d'information sur le Minitel pendant trois jours, invitant la population à venir chercher son exemplaire le dernier jour. A la surprise de France Télécom, qui ne comptait guère en distribuer plus d'une vingtaine, 60 Minitels furent retirés ce jour-là dans cette commune de 5000 habitants !

Plus ordinairement, l'audience se mesure à la saturation du standard municipal quand une faute d'orthographe est malencontreusement diffusée...

La même année, Tecsoft s'équipe en matériel "lourd" : deux A2000 munis de cartes accélératrices 68020 et 68030 (fort rares à l'époque) sont rapidement rejoints par tout le petit nécessaire pour la synthèse, soit 600 KF de station PC-Vista avec logiciel de 3D (l'Amiga n'offre pas alors un environnement suffisant), imageur, magnétoscope, etc. La société propose ainsi ses services pour la production, le calcul et la sortie d'images.

L'équipe se lance également dans le développement de Mixator, qui permet de manipuler dans un espace 24 bits haute résolution (2000x4000) les images IFF ou RGB produites par les divers logiciels de dessin. Celles-ci peuvent être librement placées, déformées, retraitées, visualisées à l'écran (en tirant parti au mieux de la résolution et du nombre de couleurs de la machine), puis shootées sur film. Il faut se rappeler qu'à l'époque, il n'existait pas de carte graphique, et que l'on faisait de la synthèse en aveugle (il fallait imaginer le résultat via une image HAM, ou directement shooter sur film). Grâce à Mixator, on pouvait commencer à voir les images et à les retoucher.

La période moderne

Mais les activités de la société partenaire se terminent au début de 1991, laissant Tecsoft en fort mauvaise passe... Une fois l'effroi passé et le plus gros des lourdes tracasseries financières enrayé, l'équipe décide de repartir à zéro et d'élaborer son propre système multimédia.

La première version de ce système, TV-Tools, fonctionne donc après quelques mois. Ce logiciel multimédia permet de manipuler des brosses, de mettre en page des fenêtres de texte, etc. Un dispositif électronique "chien de garde" permet de réinitialiser le système en cas d'anomalie.

L'une des toutes premières cartes graphiques 24 bits, Harlequin, arrive début mars ; TV-Tools lui est rapidement adapté et accède donc à la haute résolution (en taille et en couleurs). Comme il n'existe pas de programme de dessin pour ces modes, outil pourtant indispensable à l'habillage des écrans de TV-Tools, l'équipe se lance dans l'écriture du module de dessin TVPaint. Une première mouture tourne au bout d'une quinzaine de jours ; il y manque encore la plupart des outils, mais l'esprit est déjà là : il s'agit d'une palette graphique 32 bits (16 millions de couleurs + 256 niveaux de transparence) qui se manie le plus intuitivement possible.

Tecsoft est prête à temps pour l'expo allemande CeBIT, fin mars 1991, et TVPaint, présenté en même temps que la carte Harlequin, connaît un franc succès : proposé à 8000 FF, tout le monde veut l'acheter !

TVPaint 1.0 sort le 15 juin 1991. Dès juillet, 20 exemplaires sont vendus, et le succès se confirme au fur et à mesure des portages sur les nouvelles cartes graphiques. Il devient alors clair que le logiciel doit devenir une palette graphique à part entière, et de nombreuses fonctions lui seront rajoutées par la suite.

Avec TV-Display (le successeur de Mixator) pour l'affichage et la conversion des images, TV-Record pour le pilotage de magnétoscope et l'enregistrement image par image, et TV-Com pour la télémaintenance de bornes interactives, Tecsoft dispose d'un environnement logiciel complet pour les grosses applications vidéo et multimédia.

Le marché de la communication

Tecsoft-Images sait depuis le début que son métier réside avant tout dans le développement : la vente en direct est rare, et elle préfère collaborer, notamment pour la vidéo, avec des intégrateurs et des revendeurs locaux spécialisés et déjà bien implantés.

En particulier, la société Auvicom occupe une place de partenaire privilégié, complétant Tecsoft-Images depuis l'origine ou presque. Auvicom est un intégrateur officiel de Sony, qui installe et loue des régies vidéo de toutes tailles (institutionnel et Broadcast), et assure à l'occasion la production. Elle équipe collectivités et grandes entreprises, soit avec des régies en tête de réseau local, soit avec des bornes interactives.

A ce titre, elle considère vendre TV-Tools ou TVPaint plutôt que de l'Amiga, mais elle doit néanmoins lutter quotidiennement contre les préjugés, et il faut parfois démontrer les fonctions de la machine point par point pour convaincre un informaticien qui traîne les pieds. La tâche est d'autant plus difficile que Commodore fait peu pour promouvoir les débouchés professionnels de l'Amiga, alors que ses concurrents (Apple et IBM) investissent en masse actuellement pour faire passer leurs systèmes en force (et finiront donc forcément par y arriver : il leur arrive de donner les machines pour conquérir un site stratégique) même quand ils proposent moins bien pour plus cher...

Et pourtant, Auvicom réussit à grignoter des parts aux "paintbox" et stations graphiques dédiées (en passant, il est singulier de constater que comme pour les applications scientifiques, l'Amiga qui est le concurrent "politique" du Mac et du PC se retrouve souvent en fait concurrent "technologique" de stations Unix (le support et le soutien en moins) ...).

Tecsoft aujourd'hui

Denis a rejoint l'équipe pour s'occuper des aspects bas niveau matériel et logiciel (électronique, pilotes, périphériques logiques, clés électroniques, réseau, serveur Minitel...). Il travaillait auparavant sur des applications temps réel à base d'Amiga pour l'Armée de l'Air.

Depuis 1991, le club Amiga Télécom-Paris participe au développement de TVPaint. Le parc de machines s'est étoffé et structuré : un réseau Ethernet relie un serveur NFS (un A2000 avec 68030, dérouleur de bandes, carte PC et 525 Mo de disque) aux quatre machines de développement (un A2000 à 68030, un A3000, un A3000T et un A3400 avec de nombreux disques, modems, accès Numéris, ports multisérie, lecteurs SyQuest...). Les machines regorgent de cartes graphiques qui changent au gré des portages, disposent de plusieurs moniteurs, et on trouve bien sûr une tablette graphique Wacom sur l'A3000 qui fait office de station graphique.

Le pilotage de l'imageur QCR-Z pour le shoot sur film justifiait initialement la présence d'un PC (également sur Ethernet) disposant également d'un scanner et d'un accès Numéris, mais l'opération est maintenant confiée à l'Amiga, via un logiciel maison.

Il existe toujours parallèlement aux développements phares une certaine diversité dans les activités : l'équipe a pris part à l'écriture de pilotes d'écrans tactiles, a contribué à la première mouture du logiciel de la carte sonore ADC16, participe à la mise au point de nombreuses cartes graphiques (elle possède la plupart des cartes et des prototypes), etc.

TV-Tools en est à sa troisième version et se positionne aujourd'hui dans le peloton de tête des outils multimédias (toutes machines confondues) : Tecsoft s'appuie sur trois gros sites pour les bêta-tests, et marche main dans la main avec l'intégrateur de régies vidéo Auvicom. De nombreux postes ont été équipés en TVPaint et TV-Tools : nous sommes résolument entrés dans la phase industrielle.

Après deux à trois ans d'utilisation continue sans aucune maintenance (et pour cause) les machines Forum 9 tombent progressivement en panne et sont remplacées par des stations TV-Tools, et on oublie peu à peu l'ardoise de la première société partenaire. Tecsoft et Auvicom réussissent peu à peu à imposer leurs solutions à base d'Amiga, et commencent à bénéficier de l'effet de levier des utilisateurs-vitrine ; TV-Tools équipe un certain nombre de réseaux locaux et de grandes entreprises (citons par exemple l'Assemblée Nationale et le Sénat). TVPaint, salué par la presse spécialisée internationale, équipe des professionnels de l'image dans le monde entier.

Le pari de 1986 de vivre de l'Amiga, et celui de 1991 de réussir dans le multimédia semblent bel et bien gagnés ! Pourtant, il reste encore beaucoup de choses à faire pour utiliser et développer les formidables outils de communication que sont les ordinateurs. Tecsoft a subi bien des coups durs et commis bien des erreurs de jeunesse, mais l'équipe a toujours su rebondir et exploiter de bonnes idées. Fort de cette expérience, elle est maintenant robuste. Nul doute qu'elle nous réserve encore quelques surprises pour l'avenir...

Dernière minute

A partir du 21 juin 1993, Tecsoft-Image et Tecsoft-Boutique déménagent et se retrouvent dans un seul et même local, spacieux et facile d'accès, 7 place du roi George, 57000 Metz. Plus confortable pour les visiteurs, cette nouvelle situation permettra d'étendre la synergie entre les deux activités, l'une s'occupant de concevoir des outils et l'autre en contact direct avec les utilisateurs.


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