Obligement - L'Amiga au maximum

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Matériel : Pegasos II
(Article écrit par Mahendra Tallur - février 2004)


Introduction

Il n'est plus utile de présenter le Pegasos, machine de bPlan/Genesi, conçue par l'ex-ingénieur de Phase 5 Gerald Carda et le fondateur de bPlan Thomas Knäbel. Articulée autour d'un processeur PowerPC G3/G4 basse consommation, à extensions standard, elle est par vocation une base relativement peu onéreuse pour la migration des amigaïstes vers son système de prédilection MorphOS. On rappelle que MorphOS est un nouveau système développé par des acteurs phares du monde Amiga depuis 1999 contenant une réimplémentation modernisée et complétée de l'API AmigaOS, et ainsi une très bonne compatibilité avec les applications Amiga respectueuses du système, mais surtout des perspectives d'évolutions intéressantes.

Le Pegasos se place ainsi en concurrent direct de l'AmigaOne sous AmigaOS 4, qui partage les mêmes objectifs, à de fondamentales différences techniques près - bien que celles-ci ne sautent pas aux yeux pour l'utilisateur final pour le moment.

1. Une quatrième mouture

Été 2002, les premiers Pegasos judicieusement baptisés "Betatester" commençaient tout juste à être vendus à quiconque acceptait de signer un NDA (accord de non-divulgation). L'histoire témoignera des problèmes de corruptions de données imputés par l'équipe de développement au northbridge alors utilisé, l'Articia S, développé par MAI, l'une des sociétés responsables des AmigaOne. Le northbridge est un élément fondamental de toute carte mère : lui incombent la gestion de la mémoire, du processeur, des bus PCI/AGP et du cache L2. Apparurent alors en décembre 2002 les Pegasos pourvus du correctif April 1, et en mars 2003 les Pegasos April 2. Du constat que certains problèmes ne pourraient jamais être résolus, notamment avec le module processeur G4, et des relations houleuses avec MAI, Genesi annonce en avril 2003 l'abandon du Pegasos, et le développement de son successeur, le Pegasos II, aux spécificités alors inconnues, équipé d'un northbridge de chez Marvell, le Discovery II.

1.1 Disponibilité

C'est mi-octobre 2003 que les premières commandes purent être prises sur www.pegasosppc.com - la disponibilité du Pegasos II ayant été initialement prévue pour le mois de septembre. A cette époque, tout laissait croire à un produit virtuel de par la non-existence de prototypes en démonstration. Il aura cependant fallu deux mois supplémentaires pour que les premières commandes soient honorées. Pour ma part, j'ai commandé début novembre et ai reçu ma machine tout juste à temps pour Noël. Il s'agissait alors de la toute première production de Pegasos II, de 200 unités seulement, qui s'est avéré très insuffisante. Une seconde production aura lieu en ce mois de février 2004, le nombre d'unités produites correspondant au nombre exact de machines précommandées par les revendeurs et sur le site officiel de Genesi, www.pegasosppc.com, sans compter une éventuelle réserve interne pour les pannes et dons aux développeurs.

1.2 Prix

Les prix et configurations diffèrent évidemment en fonction des revendeurs considérés, mais dans tous les cas, ils sont plus intéressants que pour le Pegasos I :
  • Une carte mère Pegasos II avec processeur G3/600 MHz : 299 euros HT.
  • Une carte mère Pegasos II avec processeur G4/1 GHz : 499 euros HT.
  • Mise à jour Pegasos I G3 vers Pegasos II G4 : 199 euros HT.
En effet, une commande directe sur www.pegasosppc.com permet d'obtenir une carte mère seule à prix légèrement plus réduit, mais la somme est débitée instantanément. Il est toutefois très intéressant de se reposer sur un revendeur Amiga et Pegasos qui aura préalablement testé chaque élément pour s'assurer de sa compatibilité, sans oublier que soutenir nos derniers revendeurs est indispensable.

L'unique vendeur Amiga et Pegasos français, APS (www.aps.fr ou www.pegasosppc.fr), réputé pour son sérieux et sa sympathie propose uniquement des configurations complètes et n'encaisse que lors de la réception des machines. Quelques exemples de configurations :
  • Gamme "Entry" : carte graphique Voodoo3 3000 16 Mo, disque dur 40 Go, 256 Mo de mémoire, lecteur de CD 52x, clavier et souris PS/2, boîtier mini tour. Avec G3/600 : 670 euros. Avec G4/1 GHz : 881 euros.

  • Gamme "Excellence" : carte graphique Radeon 7500 64 Mo, disque dur 120 Go, 512 Mo de mémoire, lecteur combi DVD-ROM/graveur CD, clavier et souris PS/2, boîtier mini tour. Avec G3/600 MHz : 974 euros. Avec G4/1 GHz : 1246 euros.
Le revendeur suisse Relec (www.relec.ch ou www.pegasos-suisse.com) propose quant à lui :
  • Configuration "Basic" : disque dur Seagate 40 Go, lecteur de disquette, lecteur DVD, ATI Radeon 7000 64 Mo, 256 Mo de mémoire DDR 266 MHz, clavier et souris Logitech, caisson de basse et haut-parleurs Logitech/Labtec. Avec processeur G4/1 GHz : 979 euros. Avec processeur G3 : 785 euros.

  • Configuration "Premium": disque dur Seagate 80 Go, lecteur de disquette, lecteur DVD, graveur de CD, ATI Radeon 9200 128 Mo, 512 Mo de mémoire DDR 266 MHz, clavier souris sans fil Logitech, Sound-System Logitech/Labtec caisson de basse et deux enceintes. Avec processeur G4/1 GHz : 1180 euros. Avec processeur G3 : 985 euros.
Le nouveau venu FL-Computer, basé au Luxembourg comporte en son catalogue :
  • Configuration "Low" : boîtier ATX Desktop AOpen SlimLine H340 200W, 256 Mo de mémoire DDR, disque dur Maxtor 40 Go, graveur, ATI Radeon 9200 128 Mo, clavier PS/2 extra plat noir, souris optique PS/2. Avec processeur G4 : 860 euros. Avec processeur G3 : 790 euros.

  • Configuration "High" : boîtier ATX Desktop AOpen SlimLine H340 200W, 512 Mo de mémoire DDR, disque dur Maxtor 120 Go, graveur, ATI Radeon 9200 128 Mo, clavier PS/2 extra plat noir, souris optique PS/2. Avec processeur G4 : 1360 euros. Avec processeur G3 : 860 euros.
On notera l'annonce par Genesi d'une solution professionnelle basse-consommation basée sur le Pegasos II G3 sous BSD, le Guardian. De plus, les Pegasos I April 2 seront revendus au prix de 150 euros HT à une date indéterminée. Les Pegasos I April 1 restants étant offerts à des développeurs via le Phoenix Developer Consortium.

2. Considérations matérielles

2.1 Aspect extérieur

Un soin tout particulier a été apporté quant au contenu du colis. Minimaliste à l'époque du Pegasos I, on bénéficie ici outre la carte mère proprement dite et le CD de MorphOS 1.4 joliment décoré et de deux manuels. L'un d'entre eux est un descriptif de 65 pages très précis du Pegasos II uniquement en allemand. Le second est un guide d'installation, en allemand, anglais et français, de trois fois 20 pages. Un feuillet précise également que la distribution Debian Linux sera gratuitement envoyée une fois prête. On remarque aussi la présence d'un ventilateur sur la carte processeur G4.

Le Pegasos II s'apparente davantage à une mutation forcée du Pegasos premier du nom qu'à une évolution naturelle de la gamme. En l'occurrence l'objectif principal était le changement du northbrige Articia S de MAI par un Marvell Discovery II, auquel Genesi impute les problèmes tels que la corruption de données sur Pegasos sans April, des fonctionnalités manquantes empêchant par exemple l'utilisation d'une carte TV PCI avec une carte vidéo AGP, de mauvaises performances mémoires avec un G4, ou encore des problèmes de stabilité... A noter que les AmigaOne utilisent désormais des révisions plus récentes de ce composant.

La similarité flagrante des deux cartes mères témoigne ainsi de la volonté de substituer le northbridge, tout en laissant transparaître des améliorations inhérentes au Discovery II.

2.2 Spécifications techniques

Ainsi, le Pegasos II consiste toujours en une carte mère microATX de 236 mm sur 172 mm. La liste des caractéristiques, extraite du site officiel, est la suivante :
  • Carte mère microATX (236x172 mm), compatible avec les boîtiers conformes ATX.
  • SmartFirmware.
  • Northbridge MV64361 Discovery II de Marvell.
  • Southbridge VIA VT8231.
  • Processeur PowerPC IBM G3 750CXe 600 MHz ou Motorola G4 7447 1 GHz (512 ko L2).
  • Mémoire PC2100, deux emplacements DDR-266 pour un maximum de 2 Go de mémoire.
  • Un port AGP 1x, géré par le contrôleur PCI-X.
  • Trois ports PCI (32 bits, 33 MHz), carte en équerre optionnelle.
  • Contrôleur FireWire IEEE1394 pour 100, 200 ou 400 megabits de bande passante.
  • Interface Ethernet 1 Gb/s fournie par le Marvell Discovery II MV64361.
  • Interface Ethernet 10/100 Mb/s grâce au contrôleur VIA Rhine.
  • Deux connecteurs USB 1.1 externes, 1 interne (puce VIA 8231).
  • Système sonore AC97 (puce Sigmatel STAC 9766) : sortie audio optique, entrée micro, entrée/sortie ligne.
  • Connecteur pour interface infra-rouge IRDA interne.
  • Deux canaux IDE ATA100 grâce à la puce VIA 8231 pour quatre périphériques en tout.
  • Deux connecteurs PS/2 pour souris et clavier standard.
  • Port série RS232.
  • Port parallèle (Centronics).
  • Port de jeux pour manettes PC.
  • Connecteur lecteur de disquette.
Voici une photo de profil de la carte mère :

Pegasos II

Et une photo vue de haut :

Pegasos II

2.3 Un Pegasos 1.5 ?

Si on constate globalement des avancées non négligeables, on ne peut s'empêcher d'émettre quelques réserves à la lecture des spécifications techniques. En effet, certains éléments semblent en décalage par rapport au niveau global de la machine.

Le contrôleur USB intégré ne gère en effet pas l'USB 2.0 d'une part, ce qui aurait constitué une mise à jour des plus prévisibles. Le bus AGP n'est que de simple vitesse du fait de la transformation du port PCI-X géré par le Marvell Discovery II en port AGP, alors que celui du Pegasos I est un double vitesse. Enfin, le modèle de G4 sélectionné est fourni avec un ventilateur assez bruyant - quoi qu'il semble possible de le remplacer par un bon système de refroidissement passif, et que beaucoup l'aient déjà remplacé par un ventilateur silencieux. Il n'est pas exclu que la prochaine production de Pegasos II bénéficie de ces expérimentations.

Ces critiques sont toutefois à relativiser, des cartes USB PCI 2.0 étant envisageables (pas encore gérées par Poseidon/ArakAttack cependant), l'AGP simple vitesse n'ayant pas d'impact significatif voire aucun selon Ralph Schmidt lorsque la mémoire de la carte est suffisamment importante pour stocker assez de textures, cette fonction étant une des rares influencées par la vitesse du bus AGP. Il faudrait en fait des jeux de dernière génération pour observer une baisse de performances imputable à ceci.

Pour se faire une réelle idée, il faudra effectuer moult tests rigoureux quand des logiciels pouvant tirer parti du Pegasos II seront disponibles.

2.4 SmartFirmware

Déjà explicité dans l'article de Nicolas Gressard sur le Pegasos premier du nom, rappelons rapidement le rôle de l'Open Firmware (ou SmartFirmware sur Pegasos), également présent dans les machines Apple : à l'instar du BIOS des PC, il est chargé de la reconnaissance et de l'initialisation du matériel (inclut un émulateur x86 pour initialiser les cartes graphiques issues du monde PC). En outre, il dispose également d'un langage de programmation intégré permettant l'écriture de petits pilote, et permet de taper des commandes pour se déplacer dans l'arborescence des périphériques à la manière d'Unix.

Pour démarrer sous MorphOS ou Linux, il était nécessaire de copier une image de démarrage, un peu comparable au rôle joué par la ROM d'un Amiga Classic sur une partition au format FastFileSystem 1 ou 2. Désormais les formats PFS et SFS sont également gérés. Tout autre système de fichier peut bien sûr être utilisé sous MorphOS si le pilote approprié est contenu dans la RDB du disque dur par exemple. De surcroît, cette ancienne limitation ne concernait que la partition où résident les images de démarrage.

Le bogue intempestif de perturbation du SmartFirmware au déplacement de la souris a enfin été retiré, ouf. De plus, le temps de démarrage précédant le démarrage du système d'exploitation à proprement parler est plus rapide (environ 12 secondes au meilleur des cas, pour un démarrage complet de la machine sous MorphOS).

Notons quelques ratés dans la version initiale du SmartFirmware fournie avec le Pegasos II : une commande setenv boguée qui pouvait empêcher la machine de démarrer (corrigé désormais), de mauvaises informations sur le processeur renvoyées, sans incidence bien évidemment.

2.5 Compatibilité matérielle

Un défaut majeur du Pegasos I était la grande difficulté à trouver des barrettes de mémoire compatibles. Il était en effet fréquemment nécessaire de viser des barrettes ECC au coût presque prohibitif. Le problème ne se pose ici quasiment plus. La plupart des barrettes testées, achetées au plus bas prix chez n'importe quel revendeur fonctionne. Si la plupart fonctionne, choisir sa mémoire à bas prix n'est pas forcément gage de fiabilité à long terme, surtout en ce qui concerne la DDR dont la qualité s'est quelque peu détérioré. Il est toujours préférable de se porter vers une barrette de marque légèrement plus chère, ou de soutenir son revendeur Amiga et Pegasos local. Une liste de compatibilité non officielle est disponible sur www.morphoszone.org.

A noter qu'il est possible de mélanger des barrettes de DDR de toutes vitesses. Par exemple, 256 Mo de DDR 266 MHz + 256 Mo de DDR 400 MHz cohabitent sans aucun problème. Elles ne seront bien évidemment exploitées qu'à 266 MHz.

Mise à jour : au niveau des cartes processeur, il y a donc deux modèles : avec un PowerPC G3 750CXe 600 MHz ou un PowerPC G4 7447 1 GHz. Sur le long terme, un certain nombre d'utilisateurs ont constaté que leur carte processeur avait crâmé. Le ventilateur étant en cause. Cela est surtout vrai pour le modèle G4. Il s'agit là du principal point faible de la machine.

3. Utilisation du Pegasos II sous MorphOS

Le Pegasos II est fourni avec un MorphOS 1.4 légèrement modifié pour fonctionner sur le nouveau matériel. MorphOS 1.4 et son installation ayant déjà été traités de long en large et en travers, je vous laisse le soin de vous reporter aux articles brillamment écrits de Nicolas Gressard (MorphOS 1.3, MorphOS 1.4...). MorphOS 1.5, particulièrement attendu après déjà six mois de développement, comportera vraisemblablement une quantité phénoménale d'améliorations et de correctifs.

3.1 Installation

Un script d'installation est fourni sur le CD de MorphOS. Malheureusement, celui-ci est bêtement bogué, témoignant probablement de la hâte dans laquelle la machine est sortie. Incident de gravité toute relative, puisqu'il suffit, soit de télécharger un correctif, soit de copier l'intégralité du CD de MorphOS sur le disque dur à l'aide d'une unique et simple commande Shell. De même, il est nécessaire d'ajouter C:SetClock LOAD dans la startup-sequence, sinon l'horloge est mal réglée par défaut ! Pour ceux possédant déjà une installation de MorphOS pour Pegasos I, il suffit tout simplement de remplacer le fichier boot.img par celui fourni sur le CD ! On peut difficilement faire plus simple.

On déplore, enfin, qu'un pilote pour l'interface Ethernet 1 Gigabit/s manque à l'appel.

3.2 Compatibilité et stabilité

En attendant, MorphOS 1.4 s'avère stable à condition d'éviter les programmes "planteux" ou qui tentent d'accéder directement au jeu de composants des Amiga Classic, et de faire attention aux quelques éléments instables de MorphOS 1.4, ce qui n'est en général pas problématique. On note principalement le problème de gel de l'IDE qui persiste ainsi. Ce bogue matériel du répandu southbrige VIA, est contourné dans les autres systèmes d'exploitation, mais ne l'était pas encore lors de la sortie de MorphOS 1.4, et peut causer des plantages lors de l'utilisation du second port IDE. Pour l'éviter, ne pas utiliser ce dernier en attendant le correctif, ou tenter de désactiver la notification automatique.

Une fois les quelques problèmes non majeurs inhérents à MorphOS 1.4 pris en compte, la stabilité est tout à fait satisfaisante et semble meilleure que sur Pegasos I April 2, ou que sur Amiga Classic de par l'absence de nombreux correctifs. Aucun problème de corruption de données n'est à déplorer. Le matériel semble irréprochable, ce qui est une chance pour la première production d'une machine toute nouvelle développée par une minuscule équipe sous la pression.

Le northbridge du Pegasos I était incriminé de manquer de fonctionnalités, dont une empêchant l'utilisation d'une carte syntoniseur en conjonction d'une carte video AGP. Il s'avère qu'un tel cas de figure ne pose plus aucun problème sur Pegasos II. A chacun de décider s'il s'agissait réellement d'un autre défaut de northbridge Articia S de MAI, d'un bogue de MorphOS, ou pire d'une erreur de conception majeure du Pegasos I.

Également imputé au précédent northbridge employé : un problème de distortion du son avec certaines cartes graphiques sur Pegasos I. Sur Pegasos II, il n'a pas lieu avec cartes Voodoo, ou avec un nouveau pilote Radeon fourni récemment sur le FTP de Betatesters 2 ou sur le CD qui accompagne le Pegasos II. Avec l'ancien pilote, des coupures interviennent lorsqu'une priorité insuffisante est fournie au pilote audio. Il s'agirait d'un problème distinct du problème de corruption qui pouvait arriver sur Pegasos I avec certaines cartes et qui ne dépendait pas de la priorité fournie. Étant donnée la nature technique de ce problème, on réservera également un point de vue "absolu" pour plus tard.

3.3 Performances

Pour juger des performances de cette nouvelle machine, voici quelques tests de performance, qui ne sont là qu'à titre purement indicatif, et qui ne prétendent pas être exhaustifs ni même fiables ! A noter que MorphOS 1.4 fourni n'exploite pas encore à fond le matériel, et que l'AltiVec n'est pas encore utilisé - il sera géré par MorphOS 1.5. Concernant les performances 3D, on notera qu'un pilote Voodoo très optimisé était en démonstration lors de l'Alchimie 3.

Les configurations comparées sont :

A. Un Pegasos I G3/600 MHz avec carte graphique Voodoo3 3000,
B. un Pegasos II G4/1 GHz avec Voodoo3 3000,
C. Un Pegasos II G4/1 GHz avec Voodoo3 3500 et pilote 3D expérimental.
(On remarquera que la Voodoo3 n'est pas la carte 3D la plus moderne disponible sur le marché !)

Test A B C
AmigaMARK (natif MorphOS)
Dhrystones 954921 1266315 -
MD5 checksuming 343 534 -
MP3 2 CDDA 36751 85491 -
Memtest (fourni avec MorphOS)
Lecture 190 216 -
Écriture 74 431 -
Snes9x natif MorphOS, sous Super Mario 4
Images par seconde 106 ips 295 ips -
Lame, 192 kbits/s, high quality (natif MorphOS + ixemul)
Vitesse d'encodage 3x 4x -
Quake 2 (portage natif MorphOS non diffusé)
Rendu logiciel 320x256 105 ips 194 ips -
Rendu logiciel 640x480 44 ips 74 ips -
Rendu logiciel 800x600 32 ips 53 ips -
Rendu matériel 320x256 142 ips 220 ips 247 ips
Rendu matériel 640x480 79 ips 86 ips 183 ips
Rendu matériel 800x600 63 ips 58 ips 132 ips
Rendu matériel 1024x768 35 ips 38 ips 76 ips
ArtEffect 4, effets sur une image 24 bits (émulation 68k JIT)
Twirl 720 11 sec 7 sec -
Sharpen 100 7 sec 4,5 sec -
Reduce 50% 4 sec 2,5 sec -
FxPaint 2, IOBench (natif MorphOS)
Loading picture 0,02 sec 0,01 sec -
Saving picture 0,24 sec 0,16 sec -
Zoom blur 2,42 sec 0,88 sec -
Waves 5,52 sec 3,36 sec -
Lightsource 3,12 sec 1,59 sec -
Pixelise 0,70 sec 0,32 sec -
Byte fill 100 0,20 sec 0,10 sec -
Ellipse 'silent' 4,75 sec 3,59 sec -
Lines 'silent' 1,67 sec 1,22 sec -

4. Les autres systèmes gérés

Les systèmes gérés par le Pegasos premier du nom ne fonctionnent pas d'office sur Pegasos II et nécessitent une petite adaptation. Il aura donc fallu attendre environ 1 mois après la sortie de ce dernier pour voir apparaître le Pegasos II dans la liste officielle des machines gérées par les distributions Linux Debian, Linux Gentoo et OpenBSD. Sont toujours en cours les portages pour Pegasos I et Pegasos II des systèmes tels que AROS, Knoppix, NewOS, QNX, pour ne citer que les portages en phase finale d'après la liste officielle sur www.pegasosppc.com.

Il serait criminel de négliger la gestion de Mac OS/Mac OS X via l'émulateur MacOnLinux. Selon les premiers témoignages recueillis, Mac OS X s'avère bien plus utilisable que sur Pegasos I G3. En effet, l'absence d'accélération 3D dans la version actuelle de MacOnLinux, et la lourdeur du serveur X brident les performances au niveau de l'affichage, seul point critique ici. Sur Pegasos II G4, grâce aux meilleures performances mémoire et à une plus grande puissance brute, Mac OS X devient tout à fait utilisable (Mac OS 9 l'étant déjà sur Pegasos I G3). Rendez-vous dans un prochain numéro pour un compte rendu plus précis de l'utilisation de MacOnLinux sur Pegasos II.

Conclusion

Le Pegasos II incarne ce qu'aurait dû être le Pegasos I. Une machine fiable, à performances raisonnables (les applications tirant parti de l'AltiVec ne devraient pas faire pâle figure), et prix abordable pour une architecture aussi alternative. Il constitue une bonne solution pour nous autres amigaïstes, avec la sécurité que constituent Linux, OpenBSD, MacOnLinux, et les autres systèmes en cours de portage.

On regrettera le temps qu'il aura été nécessaire pour le voir arriver, la faible production, ainsi que le doublon des solutions AmigaOne/AmigaOS 4 et Pegasos II/MorphOS.

On portera donc désormais le regard vers MorphOS 1.5, qui sans conteste permettra d'atteindre la maturité, et à plus long terme sur un Pegasos III en cours de développement pour la gestion du G5. Cependant, ce dernier ne sera possible que si le Pegasos II reçoit l'accueil qu'il mérite. N'hésitez pas à commander le vôtre dès aujourd'hui, car la prochaine production aura lieu ce mois-ci. MorphOS 1.4 est un système stable, quoi qu'encore incomplet, qui mérite le statut de successeur non officiel d'AmigaOS, et pour qui un G4 est actuellement un grand luxe.

Grands remerciements à Sylvain Aumercier pour son aide, Nicolas Gressard pour l'article sur le Pegasos I, et David Brunet pour sa patience surhumaine.

Plus d'informations :

"Chronologie du Pegasos" sur :
obligement.free.fr/articles/chronologie_pegasos.php.

Site officiel :
www.pegasosppc.com.

Sites communautaires :
www.morphzone.org
www.amigaimpact.com

Revendeurs :
www.pegasos-suisse.com
www.flcomputer.com

Nom : Pegasos 2.
Constructeur : bPlan.
Genre : ordinateur.
Date : 2003.
Prix : 299 euros HT (carte mère + G3/600 MHz), 499 euros HT (carte mère + G4/1000 MHz).


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