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Si vous êtes tentés vous aussi par les BBS (bulletins électroniques), mais que vous ne savez pas comment vous y prendre, vous pouvez toujours lire ce qui suit. Ce n'est que le récit de mon expérience personnelle, mais peut-être y trouverez-vous quelques informations utiles... Nombre d'entre vous auront sans doute lu l'article de Gilles Bourdin dans le numéro 64 d'Amiga News (Gilles nous vantait les mérites de Spot, le lecteur de réseau Fido. Dans de précédents numéros, le même Gilles mais aussi Cédric Beust, nous avaient gratifiés de quelques articles sur les réseaux, FidoNet et Usenet, ainsi que sur le courrier électronique). Personnellement, j'ai eu la chance de profiter d'un accès à Internet quand j'étais à la Fac, ce qui m'a permis de goûter à la joie de la messagerie Usenet, des courriers électroniques et des FTP : mes études terminées, je perdais par là même mes privilèges... C'est en relisant toute une série de vieux articles et surtout celui sur Spot que j'ai repris espoir, et me suis lancé dans cette fabuleuse épopée : les BBS. Les prérequis Je me décidais donc à explorer le monde des BBS : cela signifiait accès aux logiciels du domaine public, (télé)rencontre d'amigafans et peut-être accès à Internet et aux messages Usenet... La première chose à faire, bien entendu, était de me procurer un modem ! J'avais une ligne téléphonique, à portée de mon Amiga, et j'avais récupéré NComm 3.0, émulateur de terminal en partagiciel. Un coup d'oeil dans les publicités d'Amiga News, et je commandais mon modem le lendemain. Pour le choix de ce dernier, je vous conseille l'excellent article de Patrick Concord dans le numéro 64 d'Amiga News. Personnellement, j'ai trouvé l'USRobotics 14400fax d'un très bon rapport qualité/prix, hormis la fonction fax, inutilisable sauf avec GPFax et cher. Que fait-on maintenant ? On se procure une liste des BBS français, je l'avoue, rouge de honte, dans... SVM. J'espère cependant qu'Amiga News fera paraître cette liste très bientôt (en voici une). Me voici donc en possession d'un Amiga, d'un modem, d'un émulateur de terminal, d'une ligne téléphonique, des numéros de BBS à appeler, bref, le minimum pour commencer mon expédition ! Le premier appel Mon modem configuré, l'émulateur lancé et configuré lui aussi (liaison Amiga-modem à 38 400 bauds, handshake Hard RTS/CTS (si le modem l'autorise)), j'attendais impatiemment 22h30. Pourquoi ? Tout simplement parce que, pour faire ses premiers pas dans le monde des BBS, cela prend du temps. Et le temps passé au téléphone coûte moins cher à certaines heures. A titre d'exemple, le tarif horaire d'une communication locale est de 7,30 FF après 21h30 et 5,20 FF après 22h30 ! Pour les appels distants : respectivement 69,15 FF et 49,40 FF. Pour ma première, je choisissais un BBS local histoire de "pas gâcher" :-). Je voulais tester un peu, aussi bien mon modem que mon émulateur : ATDT. Les commandes Hayes sont toutes de la forme ATxxxx. Ici "DT" pour Dial Ton, numérotation à fréquences vocales, suivi de mes huit chiffres ABPQMCDU. C'est parti : on me demande d'entrer mes nom et prénom. Puis, en tant que nouvel utilisateur, on me demande d'autres renseignements : adresse, téléphone, etc. Bah pourquoi ? Eh bien, l'accès aux BBS est ouvert à tous, est gratuit (sauf pour les BBS payants :-)). Normal donc que les administrateurs système (les "propriétaires" des BBS) veuillent se protéger contre toute personne mal intentionnée. Un nouvel utilisateur possède un niveau d'accès minimum, ne lui permettant que des connexions de quelques minutes, et un faible taux de téléchargement (transfert de fichiers, du BBS vers votre Amiga), quand ils le permettent. Si les renseignements que vous fournissez sont erronés, vous n'obtiendrez pas la confiance de l'administrateur système, donc pas de privilèges. Inutile donc de vous connecter histoire de "faire le plein de logiciels DP". Seule une utilisation régulière d'un BBS, accompagnée de messages à l'administrateur système où vous vous présenterez et où vous expliquerez votre motivation à participer à la vie du "board" fera de vous un utilisateur confirmé. ![]() Important donc de veiller à la configuration de l'émulateur (du BBS également), et ce, en fonction du BBS auquel vous vous connectez : à chacun sa configuration ! Déroulement d'une session Ma session entamée (connexion établie, identification effectuée), je me retrouve face à un menu où l'on me propose bulletins (conférences), courrier, répertoires de fichiers à télécharger, et un tas d'options, pas toujours très faciles à saisir : la pratique seule permet par la suite, après plusieurs appels de bien comprendre ce que tout cela signifie. Je pense qu'il est capital de s'exercer comme cela pendant de longues minutes, et d'apprendre par soi-même quels sont les principes de base. N'hésitez pas à écrire à l'administrateur système, et à participer aux conférences. Posez des questions, informez-vous. Soyez présent (mais pas non plus omniprésent). Faites vous connaître, et n'oubliez pas : la qualité des BBS dépend de la qualité de ses utilisateurs (si ce n'est de leur administrateur système :-)). Donc, je me balade de menu en menu, collectant des informations au vol (la capture d'écran est bien pratique, surtout au début, quand on ne sait pas faire autrement). Et hop, un coup d'oeil à la conférence locale. Tiens, qu'est-ce que je lis ? L'administrateur système décide de laisser tomber la partie Amiga de son BBS. Si c'est comme ça, j'irai me connecter ailieurs... C'est ce que j'ai fait, et je m'en félicite... En fait, deuxième appel ! Refroidi par ma première expérience, j'estimais cependant avoir acquis le minimum de connaissances pour tester d'autres BBS, en région parisienne cette fois : Bubulle System, Linn puis Ramses. C'est sur ce dernier que je m'attarderai, l'ayant choisi comme "main board". Pas de surprise : une phase d'identification, des droits restreints au début, des conférences (nombreuses : FidoNet, AmigaNet, Usenet), courrier, programmes du DP (mais alors là, quelle liste : Fish, Aminet...). Une interface agréable et surtout un babillard électronique (comme disent nos confrères du Québec, que l'on retrouve sur Ramses) tournant sur Amiga ! Rapidement, un message à l'administrateur système, comme le veut la coutume. Quelques minutes seulement de bonheur, puis vlan : "NO CARRIER", the end, that's all folks, le temps qui m'était imparti était déjà écoulé. Normal ! C'est le sort réservé aux nouveaux utilisateurs : après ça, on a envie de bien se tenir pour gagner du galon. Dès la connexion suivante (le lendemain), mon accès a été validé : j'ai accès au téléchargement, et mon temps de connexion a été révisé à la hausse. Le téléchargement L'un des intérêts des BBS, c'est de pouvoir y récupérer des logiciels du domaine public, des démos, des modules de musique... enfin bref, tout ce qui vous intéresse, à condition de ne pas en abuser. De toute façon, si vous abusez, vous serez vite repéré. Les deux premiers programmes que j'ai récupérés étaient un émulateur Minitel gratuiciel (Amitel 0.99), puis un lecteur de messages hors-ligne (Q-Blue). Du pratique quoi ! Comment ne pas gâcher... Ayant choisi Ramses comme BBS, situé en région parisienne, moi habitant en province, j'avais tout intérêt à réduire mes temps de connexion. De plus, il n'est pas très correct de monopoliser l'accès : d'autres comme vous attendent que la ligne se libère pour lire leur courrier... D'où l'intérêt d'un lecteur hors-ligne : celui-ci vous permet de rassembler votre courrier, les messages des conférences, et d'en faire un "paquet" que vous téléchargez sur votre Amiga. Le lecteur vous permettra alors d'extraire tous ces messages, de les consulter, et même d'écrire des réponses. Vous constituez ainsi un paquet retour, que vous enverrez à votre BBS lors de votre prochain appel. A vous les joies de consulter tranquille, à l'heure où vous le désirez, et surtout au rythme que vous voulez. Les connexions suivantes Les quelques semaines que j'ai passées à utiliser Q-Blue et NComm m'ont permis de tester différents BBS, de récupérer quelques programmes du domaine public, et d'assimiler un tas de connaissances sur le monde des BBS. Au fil du temps, je suis parvenu à maîtriser mon sujet je pense, à tel point (si j'ose dire) que j'ai voulu aller un peu plus loin : monter un point Fido. Je ne vous expliquerai pas la démarche, car cela a déjà été fait par Gilles dans cet article. Aujourd'hui, je puis dire que j'ai "accroché", et je ne regrette pas mon investissement. Je me connecte régulièrement, je me tiens au courant des nouveaux jeux, des nouvelles concernant Commodore, je récupère çà et là quelques logiciels... A très bientôt sur Fido... Annexes Combien ça coûte ? Le prix d'un modem, des communications téléphoniques, et éventuellement de la cotisation au BBS : en effet, si vous voulez devenir un utilisateur à part entière, vous comprendrez vite que la qualité de votre BBS est liée aux moyens dont celui-ci dispose. Chacun des services que vous rend un BBS, que ce soit la mise à disponibilité de programmes du DP, l'accès à telle ou telle conférence, l'accès au courrier Internet, etc. dépend des moyens financiers que l'administrateur système pourra mettre en oeuvre. C'est pour cela qu'on vous demandera de participer financièrement, mais de façon très modeste. Du moins, si vous voulez devenir un membre à part entière, c'est-à-dire jouir du maximum de privilèges ! Quelques informations Brièvement, un petit aide-mémoire :
Ce sont les messages privés que vous envoyer/recevez, soit en local, en netmail (inter BBS), ou même sur Internet si votre BBS le permet. A l'inverse des conférences, les messages sont personnels. Pratique pour contacter un copain qui lui aussi fréquente les BBS. Les fichiers Ils sont, tout comme les conférences, triés par thèmes : graphisme, jeux, programmation C, ARexx, AMOS, modules de musique, utilitaires Workbench, etc. On y trouve le domaine public notamment. Toujours sur Ramses : le CD de Fred Fish, Aminet, Sky Amiga Network...1000 Mo de fichiers !
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