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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de wipEout (wipEout Rewrite)
(Article écrit par Mickaël Pernot et extrait de extrait de BOING - septembre 2023, mis à jour en mai 2024)
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WipEout Rewrite, ou le retour de Psygnosis sur Amiga (?)
Quand un frappadingue se lance dans le portage du
code source "leaké" en 2022 de wipEout
premier du nom, un autre déglingo se lance dans son adaptation pour MorphOS ! Je vous parle ici respectivement
de Dominic "phoboslab" Szablewski et de Bruno "BeWorld" Peloille. Pour ceux qui ne sont pas familier avec cet anglicisme,
"leak" veut littéralement dire "fuite", il faut donc comprendre que le code source du jeu s'est retrouvé
sur l'Internet mondial de manière non prévue, soit parce qu'un des développeurs de l'époque l'a mis à
disposition, soit parce qu'un malin a réussi à le récupérer d'une manière ou d'une autre (on pensera par
exemple aux Wiki Leaks et autres Offshore Leaks qui illustrent ces fuites, mais dans d'autres domaines).
Quoi qu'il en soit, ce portage MorphOS est sorti dans la torpeur et la moiteur du mois d'août 2023.
Ayant peur que mon iMac G5 n'ait un coup de chaud avec un tel jeu, j'ai attendu la douceur relative de
la fin septembre pour le tester et bien m'en a pris, comme vous allez pouvoir le lire
(en effet, mon iMac G5 a cramé un mois et demi plus tard...).
Un peu d'histoire
Tout d'abord, revenons sur cet épisode de wipEout sorti en septembre 1995 sur PlayStation (la première du nom).
Il était même un des titres disponibles au lancement européen de la console de Sony, c'est dire si les
développeurs de chez Psygnosis avaient dû à cette époque défricher un paquet de choses, notamment l'architecture
et le matériel qui étaient tout nouveau et pas forcément tout beau, mais aussi cette 3D qui n'en était alors
qu'à ses balbutiements. Et comme je vous ai dis Psygnosis, je vous vois déjà tous penser à des jeux Amiga
comme Shadow Of The Beast,
Agony ou bien encore
Lemmings. Et vous avez raison, puisque la
société de Liverpool était derrière ces jeux, que ce soit en tant que développeur ou en tant qu'éditeur.
Et c'est aussi pour ça que l'on retrouve des personnes de ces jeux Amiga sur ce wipEout, dont un certain
Tim Wright, aussi connu sous le pseudo de "CoLD SToRAGE", compositeur bien connu des amigaïstes pour ses
musiques de Shadow Of The Beast II et III, de Lemmings, de Leander, d'Agony et de tant d'autres.
wipEout, c'est un peu la suite spirituelle des jeux Amiga finalement, d'autant plus que nous avions eu la
chance, souvenez-vous, d'avoir une version Amiga PowerPC de
wipEout 2097, le second épisode, qui était
sortie en 1999 grâce au talent de la petite société Digital Images. Et voilà que l'histoire se répète,
ou presque, deux décennies plus tard, avec la sortie de ce wipEout sous MorphOS !
Mise à jour : ensuite, Artur Jarosik a réussi à réaliser une version AmigaOS 3
(nécessitant quand même un gros processeur 68k et une carte graphique 3D sous Warp3D), alors que, de son côté,
Hugues Nouvel a proposé une version native
AmigaOS 4.
Mais wipEout, c'est quoi ?
Ce premier épisode a posé les bases de ce qui deviendra l'une des plus grandes franchise de courses futuristes,
au côté d'un certain F-Zero. Malheureusement, celle-ci n'aura pas réussi à perdurer puisque plus aucun
épisode n'est sorti depuis 2017 et wipEout Omega Collection sorti sur PS4.
Ce wipEout se déroule donc en 2052 (chaque épisode se déroulant à une période différente) et propose sept
courses de la ligue F3600. C'est dans cette ligue que concourent des bolides comparables à des formules 1,
mais sans roues, car vous piloterez des véhicules anti-gravité, qui flottent à quelques dizaines de centimètres
au-dessus du sol. Outre flotter au-dessus du sol, ils peuvent également utiliser des armes (défensives ou
offensives) et filer à des vitesses ahurissantes, pouvant avoisiner les 500 km (les épisodes suivant dépasseront
même le mur du son).
Si le principe du jeu s'apparente à un jeu de courses de type arcade, la conduite n'en est pas moins exigeante.
Vous devez bien évidemment contrôler la direction de votre vaisseau mais aussi sa vitesse, et pour cela,
vous n'avez pas que les sempiternelles accélérateur/frein. Deux touches supplémentaires ont été mises à votre
disposition afin que vous puissiez gérer les aéro-freins situés de chaque côté de votre vaisseau. Ceux-ci
vous permettent de glisser/freiner/pivoter d'un côté ou de l'autre, afin de perdre un minimum de vitesse.
Plus facile à dire qu'à faire, et si cela demande un bon entraînement et une bonne connaissance des circuits,
vos efforts seront récompensés quand vous arriverez à les gérer au mieux, vous apportant vitesse et sensations
fortes.
Point important, dans ce premier volet, les véhicules sont indestructibles, ce qui vous laissera ainsi la
possibilité de terminer les courses même si, comme moi, vous n'êtes qu'un piètre pilote.
Un portage aux petits oignons ?
Mais alors que vaut ce portage MorphOS ? Eh bien, quand on voit les péripéties et les heures qu'a dû passer
Dominic Szablewski pour sortir sa version,
on se dit déjà qu'elle vient de loin, très loin (vous pouvez lire
le billet dédié sur son blog, c'est très
intéressant). Puis, comme c'est Bruno Peloille à la manoeuvre pour la version MorphOS, on n'est pas inquiet.
Il vous faudra au préalable avoir installé la dernière version de la bibliothèque SDL2 (portée principalement
par... lui-même ^^) ainsi que la version bêta 9 du nouveau TinyGL (développé avec amour par Marc "Bigfoot" Olsen).
Une fois tout cela récupéré, vous pouvez télécharger l'archive de ce wipEout Rewrite sur
Meta-MorphOS (ou via
Easy2Install, un nouveau programme dont on reparlera sans doute dans ces colonnes). L'archive pèse la bagatelle
de 150 Mo et vous aurez l'agréable surprise de voir qu'elle contient toutes les données nécessaires au jeu
(sinon, il vous aurait fallu récupérer/convertir les fichiers de la version PlayStation NTSC ou de la version
Windows). Du coup, il n'y a plus qu'à double-cliquer sur l'icone "wipEout" et c'est parti !
Tout d'abord, on a droit à la vidéo d'introduction avec ses gros pixels de l'époque. Puis on arrive sur le
menu et le choix nous est donné de lancer une partie, d'aller dans les options ou de quitter. Dans les
options, vous pouvez passer du mode fenêtré au plein écran, modifier vos boutons/touches, choisir la
taille de l'interface ou encore le volume des musiques et des autres effets sonores.
Le menu
Mais le plus intéressant est bien évidemment le jeu en lui-même. Vous choisissez d'abord votre niveau de
difficulté (Venom ou Rapier), puis le type de course (championnat, course simple ou contre-la-montre), votre
écurie (parmi les quatre disponibles, à savoir AG Systems, Auricom, Qirex ou Feisar) et enfin votre pilote
(vous aurez le choix entre deux pilotes et ce, pour chaque écurie).
Le jeu se lance alors et c'est fluide sur l'iMac G5 en 1680x1050, la résolution de l'écran 21" de la bête.
Le compteur d'images par seconde affiche d'ailleurs toujours plus de 100 ! Outre un affichage au poil,
on profite aussi des musiques durant le jeu. On peut bien évidemment passer de la vue interne à la vue externe,
celle qui affiche votre bolide, en une touche. D'ailleurs, les contrôles, qu'ils soient au clavier ou à la manette,
répondent au doigt (ah ah) et à l'oeil.
Départ d'une course
Au niveau des ajouts sympathiques que propose ce portage, on notera que le circuit "Firestar", circuit bonus
situé sur Mars, est disponible d'entrée de jeu. Vous avez également la possibilité de choisir la piste
musicale que vous écoutez pendant la course, via le menu option durant la partie.
Malgré les apparences et cette critique dithyrambique, ce portage n'est toutefois pas encore finalisé à 100%.
Dominic Szablewski n'a, en effet, pas encore implémenté le célèbre "secoué" d'écran de la vue interne,
le tableau des scores dans le menu ou bien les animations de fin de jeu. Mais vu le travail déjà abattu
par ce forçat, je suis quasi certain que de nouvelles versions sortiront prochainement. Et je ne doute pas
que Bruno Peloille sera là pour les porter sous MorphOS. On notera d'ailleurs, spécifiquement à la version
MorphOS, que le filtre "CRT" disponible dans les options vidéo ne fonctionne pas alors qu'il est bien
fonctionnel dans la version navigateur Internet, à voir si cela pourra être ajouté à la version MorphOS de
ce wipEout ou de TinyGL.
Le circuit sur Mars
Conclusion à 100 à l'heure !
Arrivé sans prévenir, ce wipEout est un petit bijou de portage et il permet aux morphosiens de pouvoir jouer
aux deux premiers épisodes de la franchise. Complet, stable, fluide et gérant les manettes, ce wipEout n'a
pas à rougir de la comparaison avec son petit frère qu'est wipEout 2097 même si ce dernier reste la référence,
lui qui avait su sublimer la recette de ce premier volet.
Quand c'est gratuit et bien fait, on ne peut que dire merci. Alors merci à Dominic Szablewski et à Bruno Peloille !
Nom : WipEout.
Développeurs : Psygnosis. Adaptation : Dominic Szablewski, Bruno Peloille.
Genre : jeu de course.
Date : 2023.
Configuration minimale : MorphOS 3.18, PowerPC, 16 Mo de mémoire, carte 3D, SDL2, TinyGL.
Licence : source ouverte (interpréteur), commercial (données).
Téléchargement : wipEout 1.0.2.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Animation fluide et impression de vitesse garantie.
- Graphismes et effets graphiques grandioses.
- Domaine audio de qualité.
- Excellente jouabilité, contrôles qui répondent bien.
- Circuit "Firestar" disponible d'entrée de jeu.
Les points faibles :
- Peu de circuits disponibles.
- Et le mode multijoueurs ?
- Quelques manques comme le secoué d'écran et le tableau des scores.
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