Suivez-nous sur X
|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Test de Tiger Cub
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'A-News (Amiga News) - septembre 1990)
|
|
A l'heure où tout le monde guette avec une avidité mal dissimulée la sortie du premier
rejeton de Steinberg sur Amiga, à savoir Pro 24, Dr. T's nous sort Tiger Cub.
Comme ça, mine de rien, histoire de rappeler tout de même que ça fait un bout de
temps que l'Amiga, lui, il connaît, avec plus de 20 programmes à son actif destinés
à notre grille-pain préféré.
Mettez un tigre dans votre Amiga
Ce bon vieux doc T fut, en effet, un des pionniers de la programmation MIDI sur Amiga et il
continue régulièrement, malgré son grand âge (purement théorique puisque Emile Tobenfield
alias Dr. T's est très jeune), de nous sortir des amas d'octets bien pensés et qui font
coin-pouêt. Bien que très complets, ses logiciels restaient habituellement assez hermétiques
aux musiciens et guère ergonomiques : soyons réalistes, on passait souvent plus de temps
à rentrer des données sur le clavier de l'Amiga que sur celui du synthé. La chose évolue,
et c'est bardé de menus et de gadgets qu'arrive le petit tigre (traduction de Tiger Cub).
Dans la boîte, une documentation de 100 pages presque aussi comprimée que certains articles
des temps immémoriaux d'A-News, et deux disquettes. Sur la première Tiger Cub et QuickScore
(j'en parlerai tout à l'heure), sur la seconde les incontournables Drumkits, et une
HipHopDemo -c'est son nom- accompagnée de quelques couinements princiers du Roger Nelson.
Laissons-le s'agiter dans son coin et revenons à Tiger Cub.
Il s'agit d'un séquenceur 12 pistes avec tout ce qu'il faut là où il faut : éditeur graphique "intuitif",
ponts vers les autres formats de séquences, gestion de banques de sons, utilisation des canaux internes
de l'Amiga... Avant de détailler tout cela, précisons que la page principale du séquenceur est sans
surprise (Cf. écran 1) : on y retrouve un tableau des 12 pistes avec les informations s'y rapportant
(canal MIDI, instruments, nom, commentaires, gadgets Solo Mute et Group pour sélectionner les pistes
à jouer), ainsi qu'un panneau de commande sous forme de magnétophone (puisqu'on n'a apparemment pas
encore trouvé mieux).
Écran 1
Il y a dans les menus tout le nécessaire pour enregistrer et rejouer à partir de n'importe quel
point et diverses opérations classiques sur les pistes telles que le couper/coller, la
fusion de deux pistes, et la possibilité de faire une copie de sauvegarde d'une piste dans un
tampon mémoire pour pouvoir la réutiliser dans des fonctions plus complexes. Une fonction "Text"
ouvre une fenêtre assez grande pour éditer un texte relatif à la séquence sur laquelle on travaille.
Un éditeur graphique qui donne des L
L'éditeur graphique (Cf. écran 2) est un des points forts de Tiger Cub. La notation des notes varie
un peu par rapport aux autres représentations. En effet, habituellement, une note est représentée par
une barre horizontale dont l'ordonnée détermine la fréquence (repérée grâce à un clavier vertical
disposé à gauche de l'écran), l'abscisse, la position dans le temps, et la longueur, la durée de
la note. Tout ceci n'a pas changé, mais ici vient s'ajouter une nouvelle information, la vélocité de
la note, sous la forme d'une barre verticale, chaque note étant donc maintenant représentée par un L.
Écran 2
La présence de cette information supplémentaire n'enlève rien à la lisibilité et permet une approche
encore plus intuitive de la composition. Une série d'icônes permet de gérer très facilement les
caractéristiques d'une note : on peut déplacer une note dans le temps, changer sa fréquence, tirer
sur la barre horizontale pour altérer sa durée ou sur la barre verticale pour modifier sa vélocité.
Il est bien sûr aussi possible d'afficher une nouvelle note, d'en gommer une, et de sélectionner un
groupe de notes afin d'effectuer des opérations plus globales de couper/coller, de transposition, etc.
Tout ceci se fait très facilement.
L'éditeur graphique permet aussi d'afficher en dessous des notes l'état du contrôleur MIDI
de votre choix et l'on peut même retoucher la courbe directement à la souris. Mieux, vous pouvez
faire ceci en temps réel et manipuler par exemple le "pitch bend" ou la "modulation wheel"
tout en rejouant la piste que vous éditez. L'écran 2 montre l'édition du "pitch bend"
sous une piste. De très nombreux raccourcis clavier permettent de se balader en un clin d'oeil
à l'intérieur d'une piste, de la rejouer, etc.
La jungle des formats de fichiers
Ici encore, le petit tigre s'en tire à merveille. Vous pouvez bien sûr manipuler des fichiers .CUB au format
de Tiger Cub mais aussi .ALL au format du vénérable ancêtre de la marque, j'ai nommé KCS. Histoire de
faire le pont avec les autres programmes, une option .MID permet de manipuler le format MIDIfile,
qui, rappelons-le, est le standard des fichiers de séquences MIDI et devrait être reconnu par tout
séquenceur digne de ce nom. Et puisque l'on est sur Amiga, on nous gratifie d'un pont supplémentaire avec
notre charmant petit format SMUS bien à nous. De quoi faire, donc... Dans le même menu figure aussi une
fonction "Append" très intéressante qui permet de charger une séquence au bout de celle actuellement éditée,
ce qui offre l'avantage de permettre un travail séparé sur les différentes parties d'une musique et une
plus grande souplesse d'utilisation : il est toujours plus simple de travailler sur une séquence courte.
Puisque l'on est dans les fichiers, sachez que les fichiers de types "Drumkits" et "Instruments"
vous permettront de garder trace de vos patches favoris ce qui vous évitera pas mal de temps gaspillé
à répéter les mêmes réglages à chaque utilisation, et que la commande "Save Startup" sauvegardera
directement tous les réglages de Tiger Cub dans un fichier "Default.CST" qui est chargé à chaque
lancement du programme.
Le cri du Tigre en 8 bits
Tiger Cub permet de manipuler les sons échantillonnés de l'Amiga (Cf. écran 3). On peut en charger jusqu'à 16
en mémoire, chacun disposant de cinq paramètres éditables, en plus de son nom : le canal MIDI auquel l'échantillon
sera affecté, ses limites inférieures et supérieures (par exemple C2 et G4), une valeur de transposition en
demi-tons par rapport à la fréquence originelle, et un volume de 0 à 64.
Écran 3
Tiger Cub est malheureusement inférieur sur ce point aux programmes typiques de l'Amiga comme
Music-X
(qui permet d'affecter une enveloppe à l'instrument) ou encore
Bars&Pipes,
qui est particulièrement complet dans ce domaine puisqu'il permet d'appliquer tous ses
effets intégrés comme l'écho ou l'arpégiator à un son interne. Il est évident d'autre part que
l'on est ici limité à quatre voix simultanées, voire trois si l'on garde le métronome.
On peut aussi manipuler directement des fichiers de banques d'échantillons (format .SND). Ces fichiers ne
contiennent en fait aucun échantillon mais seulement les chemins pour accéder à chacun d'entre eux ainsi
que les cinq paramètres que vous aurez définis.
MPE : petit tigre deviendra grand
Tiger Cub n'est pas un logiciel fermé, bien au contraire, puisqu'il bénéficie du Multi Program Environment (MPE),
si cher à Dr. T's. Sur Atari, il est en effet actuellement de mise de gérer un semblant de multitâche
pour charger plusieurs modules-programmes à partir d'un programme hôte.
Et chaque éditeur y va de son standard : C-Lab, Steinberg (avec MROS) et donc Dr. T's avec MPE.
D'un intérêt sensiblement plus limité sur une machine comme l'Amiga qui est déjà multitâche, le MPE
permet de charger à partir de Tiger Cub des programmes sous forme de modules et directement accessibles
par un menu du logiciel pour aboutir à une véritable petite station de travail personnalisée avec toutes
les fonctions dont vous avez besoin. Pour ceux qui connaissent, c'est, vue de l'extérieur, le même système
que celui de Musilog, pour charger BigBand à partir de Studio 24
par exemple.
Avec Tiger Cub est livré QuickScore, qui permet d'imprimer des partitions (ou, pourquoi pas, seulement de les visualiser,
puisque seul un éditeur graphique est disponible dans Tiger Cub). Ce programme ne peut pas se lancer
à partir du Workbench mais seulement sous forme de module MPE. QuickScore est en fait une version (fort)
simplifiée du fameux Copyist de la même maison. Attention toutefois, dans sa version actuelle, QuickScore
ne semble pas accepter les changements d'armures à l'intérieur d'une partition.
De plus, la combinaison QuickScore/Tiger Cub est très gourmande en mémoire et 1 Mo est loin d'apporter
la sécurité. Ceci est bien dommage car c'est une configuration très intéressante.
Les autres modules MPE disponibles sont, par exemple, les dernières versions du Copyist et des Caged Artist
editor/librarians qui permettront (l'enregistrer directement dans Tiger Cub, les changements de paramètres
sysex (systèmes exclusifs). De même, AutoMix, un petit programme de mixage des canaux MIDI
peut, dans l'environnement MPE, renvoyer directement ses données sur le canal MIDI
d'entrée de Tiger Cub pour l'enregistrement.
Alors c'est grave, docteur ?
Pour les malades de la musique et du MIDI, Tiger Cub de Dr. T's représente un bon médicament.
C'est un logiciel bien pensé et performant, auquel je ferai tout de même deux reproches :
le premier pour la documentation, un peu trop austère pour un débutant,
en anglais et sans tutoriel, le second pour la gestion des sons internes qui
est assez minimale et ne gère pas, par exemple, les contrôleurs MIDI temps-réel. On pourra
regretter aussi l'absence d'effets MIDI intégrés. Mais Tiger Cub reste un bon produit,
une valeur sûre, fruit de l'expérience d'une firme qui a déjà six ans d'existence dans le domaine du
MIDI et de nombreux logiciels à son catalogue, reconnus par les musiciens professionnels.
Nom : Tiger Cub.
Éditeur : Dr. T's.
Genre : séquenceur MIDI.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
|
|