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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Track 24, Studio 24 et Big Band
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'A-News (Amiga News) - avril 1990)
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L'Amiga a pris un retard considérable dans le domaine de la musique MIDI par rapport
à des ordinateurs comme le Macintosh d'Apple ou l'Atari ST. Le développement de logiciels très
puissants et spécifiques à notre machine (comme Music-X) changera beaucoup de choses,
mais peut-être pas autant que l'arrivée des "produits de consommation courante"
des autres machines qui attireraient d'abord les musiciens à l'Amiga. Parmi les premières
importations figure la trilogie Musilog...
Quelques généralités
La gamme des logiciels Digigram distribuée par Musilog (Comus France) comprend trois titres :
Track 24, Big Band et Studio 24, dont les prix conseillés sont respectivement de 495 FF, 1490 FF
et 1690 FF. Ils se présentent de la même façon, dans une boîte style cassette vidéo, qui contient
la disquette, cinq fiches de prise en main permettant le travail sur l'exemple de démonstration,
et la documentation, claire, complète, et bien rédigée. Le tout est francisé (programme et documentation),
une bonne chose.
La programmation, l'ergonomie, l'aspect des logiciels sont identiques : en provenance directe de la
planète Atari, ils sont assez moches, esthétiquement parlant, avec les couleurs du TOS, les
trames, etc. De plus, les auteurs ont apparemment adapté le programme sur Amiga sans trop s'embêter
à changer les routines graphiques et à utiliser Intuition, ce qui donne un aspect assez inhabituel
sur notre machine et des gadgets qui se montrent parfois réticents à se laisser sélectionner (numéros de pistes
dans les fonctions d'édition par exemple).
Dans le même style, j'ai la très forte impression que
l'on ne retrouve pas le système tel quel à la sortie, le Guru rendant assez souvent une petite
visite de courtoisie quelque temps après avoir quitté le logiciel (en particulier Studio 24).
Cependant, ces programmes sont d'une prise en main très rapide, d'une approche très simple, et
beaucoup plus faciles à appréhender que Music-X par exemple. Il est dommage qu'il n'en soit pas
plus souvent ainsi : les programmes de musique sur Atari ou Mac ont généralement une ergonomie
qui laisse loin derrière celle des programmes Amiga. Le système de visualisation de l'ensemble
des pistes est bien étudié et là aussi commun aux trois logiciels. Vous disposez de 24 pistes
dont 22 pistes à 8 voies et 2 pistes spéciales, l'une pour la mélodie, l'autre pour les accords
en notation anglo-saxone.
Enfin, mais vous vous en doutiez, il y a une totale compatibilité entre les trois logiciels.
Track 24 : pour bien commencer avec un séquenceur
Track 24 est l'outil idéal pour se lancer dans le monde de la séquence MIDI. Très simple à comprendre,
il permet donc de travailler sur 24 pistes. Les mesures de 2/2 à 15/8 sont disponibles, le tempo
s'échelonne de 48 à 252 noires par minutes et la résolution maximum est le triolet de quintuple
croche, la capacité du séquenceur étant, quant à elle, d'environ 30 000 notes avec 512 ko de mémoire
et de 150 000 avec 1 Mo. Voilà pour les chiffres.
Il dispose bien sûr de toutes les options de ce type de programme : couper/coller de pistes, transpositions,
mixage/démixage de pistes, édition de la hauteur, de la durée et de la vélocité des notes sur la
portée ainsi que des "program change" et autres gâteries MIDI. Malheureusement, aucun vrai couper/coller
graphique à même la portée n'est disponible : pour manipuler des mesures entières de données on est
obligé d'avoir recours à une page spéciale de "manipulation de blocs", ce qui est assez fastidieux et
n'est pas sans rappeler les séquenceurs matériels, les vrais, les durs.
Une édition de piste entièrement à la souris du style Sonix aurait été la bienvenue. Par contre,
aucune édition de blocs sur une voie quelconque d'une piste n'est possible, ce qui s'avère tout
de même assez gênant dans certains cas mais on peut s'arranger en travaillant sur des pistes
différentes et en les mixant ensuite.
Côté enregistrement, les options classiques sont disponibles : enregistrement depuis le début d'une piste ou à partir de
n'importe quel point, immédiatement, après un décompte de deux mesures ou bien encore dès qu'une note est
jouée. Deux quantifications sont utilisables séparément : l'une sur le début des notes, l'autre sur leur durée.
Il est possible d'enregistrer sur plusieurs canaux MIDI à la fois. Lors de l'enregistrement sur la piste accord,
les noms des accords joués sont automatiquement reconnus (jusqu'à quatre notes simultanées par accord).
Si Track 24 est le séquenceur de base typique, il lui manque tout de même quelques options souvent bien utiles.
Par exemple, Track 24 ne permet pas l'impression de votre partition. Il sauvegarde dans son propre format, compatible
bien sûr avec Studio 24 et Big Band mais oublie malheureusement le MIDIfile format, format standard créé pour
la norme MIDI, qui aurait permis un pont vers d'autres séquenceurs (on notera au passage le mode MIDI Dump)
de Track 24 qui permet la sauvegarde et le chargement des programmations de sons). Le choix de la synchronisation,
MIDI ou interne, est restreint, bien que suffisant de toute façon pour le débutant à qui s'adresse Track 24.
De plus, sur Amiga, une option pour le format SMUS ou l'utilisation des quatre canaux internes aurait été la bienvenue.
Studio 24 : pour bien continuer avec un séquenceur
Studio 24 est le grand frère de Track 24 et dispose d'entrée de jeu de toutes les options de ce dernier,
rigoureusement semblables. Par contre, Studio 24 apporte la touche professionnelle qui manquait à son
cadet.
L'impression sous forme de partition est désormais possible et il y a pour cela deux possibilités.
La première est d'imprimer une partition type dépôt SACEM. Il vous faut avoir la mélodie et les
accords la soutenant sur les deux pistes spéciales. Le résultat est dans ce cas une mélodie en clef
de sol accompagnée d'une ligne polyphonique d'harmonie en clef de Sol calculée par le logiciel et
d'une ligne de basse en clef de Fa également calculée par le programme, sans oublier les accords,
imprimés au-dessus de la mélodie en notation anglo-saxonne.
La deuxième possibilité est l'impression d'une voie d'une piste. L'utilisateur choisira le titre, la clef
utilisée (Sol ou Fa), le type d'impression (en continu ou feuille à feuille) et la tonalité.
Studio 24, dans son immense générosité, calcule d'ailleurs automatiquement la tonalité qui donnera
lieu au minimum d'altérations, mais vous pouvez aussi la choisir vous-même.
Un autre apport est la présence d'une nouvelle fonction : Harmonisation. Il s'agit en fait d'un arrangeur
sur trois pistes. Il suffit de donner à Studio 24 une mélodie et la suite d'accords qui la soutient
pour qu'il vous calcule aussitôt trois autres voies "piles dans le ton". Deux algorithmes sont proposés
selon que les notes que vous lui fournissez sont "enfermées" dans un octave (Harmonisation fermée)
ou vagabondent joyeusement sur les lignes de la portée et vont se perdre on ne sait où
(Harmonisation ouverte).
Une particularité particulièrement intéressante de Studio 24 est de pouvoir jouer le chef
d'orchestre entre les différents produits Musilog. En effet, comme il existe des pistes
".T24" ou des songs ".S24", il y a aussi des modules ".X24" à charger comme fonctions dans
Studio 24 : prenez le menu "Fonctions", en bas se trouve de la place pour trois "extensions",
descendez jusqu'à Extension1, une fenêtre de requête apparaît. Si vous possédez Big Band,
chargez le fichier "Big Band.X24" et le tour est joué : Big Band apparaît dans le menu,
vous pouvez appeler son algorithme de composition comme n'importe qu'elle autre fonction
de Studio 24. Le principe est bien sympathique, dommage que la seule extension disponible
soit justement Big Band.
Subsistent deux défauts majeurs de Track 24 mais qui sont plus grave à mon avis pour
un programme de cette catégorie : le format MIDIfile, encore et toujours ignoré, et
la pauvreté des modes de synchronisation disponibles.
Big Band : pour bien compléter un séquenceur
Big Band est un "logiciel musical d'orchestration et d'aide à la composition MIDI"
dit la documentation. Ils sont trois sur Amiga à faire ce qu'on peut aussi appeler de
la composition algorithmique : TuneSmith de Dr. T's (je ne sais pas s'il est commercialisé
actuellement), M d'Intelligent Music (lui c'est sûr, il est commercialisé mais il faut
le trouver), et donc Big Band de Musilog (que vous devriez en revanche trouver très
facilement au hasard de vos pérégrinations dans les magasins d'informatique).
Loin de moi l'idée de polémiquer sur l'utilité de ce genre de programme pour conclure
quelques lignes plus bas que rien ne dépassera jamais la petite touche de génie humain, etc.
Ce que je peux vous dire tout de même c'est que pour obtenir quelque chose d'intéressant,
il vaut mieux utiliser ce logiciel avec discrétion. Le calcul d'orchestration complète à
partir seulement d'une ligne mélodique mène à des résultats beaucoup trop typés. Par
contre, le calcul d'un riff ou d'un contrechant à un certain endroit est très appréciable.
Voici les types de musiques sur lesquels travaille Big Band : Rock, Funk, Disco, Slow-Rock,
Ballade 4/4, Ballade 12/8, Paso, Valse, Tango, Swing, Reggae, Bossa-Nova, Samba et Blues.
Le logiciel peut calculer les rythmiques, les riffs, les contrechants, les solos, les
grilles d'accords, les mélodies et, pourquoi pas, une orchestration complète. Il y a bien
sûr différences d'un style de musique à l'autre : par exemple lors d'un calcul de rythmique,
pour un rock, Big Band calculera une piste de batterie, une piste de basse et une piste
d'accompagnement alors que pour une Bossa Nova, il rajoutera à cela une seconde piste
de batterie.
Autres exemples ; le calcul de contrechants ne peut se faire que pour un slow-rock
ou une ballade et celui de solos uniquement pour le Rock et le Blues. Une fois le choix
du style de musique et de la partie d'orchestration à calculer effectué, une nouvelle page
apparaît à l'écran, pour déterminer la tessiture des contrechants, le mode majeur ou
mineur des accords, etc. Il est possible de choisir le nombre de versions différentes
à calculer, de façon à obtenir par exemple une palette complète de riffs pour la même
mélodie et garder ensuite celui qui convient le mieux.
Une fois Big Band chargé comme "extension" dans Studio 24, le paquetage ainsi formé présente
tout ce qui est nécessaire pour composer le tube de l'été. Je m'enregistre ma petite mélodie
et quelques accords dans Studio 24, je fais calculer la rythmique et les contrechants par
l'extension Big Band et j'imprime au format dépôt SACEM : le tour est joué. Sympa, non ?
Un point important, Big Band importe et exporte des fichiers au format Track 24 et Studio 24
mais aussi au format MIDIfile. C'est donc pour l'instant sur Amiga la seule possibilité de
communication entre la gamme Musilog et le reste du monde.
En bref...
Résumons-nous, si vous débutez en MIDI, Track 24 est LE séquenceur à adopter car il
possède la plupart des fonctionnalités de ce genre de programme pour un prix extrêmement
attractif et une prise en main très rapide. En ce qui concerne Studio 24, la lutte est déjà
plus âpre : il a de nombreux concurrents, Music-X, Master Tracks, etc.
bien qu'il soit d'un prix un peu plus abordable. A vous de les comparer et de choisir en
fonction des options qui vous seront utiles. Big Band, quant à lui, est pour l'instant le
seul logiciel d'orchestration véritablement opérationnel que j'aie pu tester sur Amiga :
si vous avez déjà Studio 24, c'est le complément idéal, sinon...
il n'est pas mal non plus, mais je vous conseille de le tester chez votre revendeur favori.
Et l'avenir ? Malheureusement, aucun développement sur Amiga n'est à prévoir pour l'instant.
Musilog a sorti Proscore sur Atari ST : un logiciel d'impression de partition de qualité
professionnelle mais il ne sera pas adapté sur Amiga, en tout cas pas dans un avenir proche.
Par contre, il serait vraiment très gentil de la part de Musilog de livrer avec Track 24
et Studio 24 le petit programme de transfert du format .S24 au format MIDIfile (et réciproquement)
que j'ai cru voir sur la disquette de Proscore Atari. Sinon, une prise MIDI
tout ce qu'il y a de classique est aussi disponible pour la modique somme de 460 FF.
Nom : Track 24, Studio 24 et Big Band.
Développeurs : Digigram.
Éditeur : Musilog (Comus France).
Genre : création musicale (MIDI).
Date : 1989.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 495 FF, 1490 FF et 1690 FF.
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