Obligement - L'Amiga au maximum

Lundi 09 juin 2025 - 23:31  

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Test de Professional Page 2.1f
(Article écrit par Gilles Bihan et extrait d'Amiga News - mars 1992)


Après une longue visite au sein de Publishing Partner Master 2.1 dans un précédent numéro d'Amiga News, me voilà de retour, cette fois-ci, avec Professional Page 2.1f. Le duel d'artillerie que se livrent les deux géants de la PAO sur Amiga n'a pas fini de faire couler de l'encre, encre qui ne risque pas de sécher avec la renaissance d'un outsider de choix : PageSetter 2. C'est donc dans ce contexte diplomatique tendu que nous allons essayer d'appréhender les contours de la nouveauté, en restant le plus possible un observateur objectif.

Mise en route

Pro Page se présente sous la forme de trois disquettes de couleur bleue à étiquettes noires : une pour le programme, une pour les polices, et enfin une dernière pour l'éditeur de texte et son dictionnaire français. Rien de très impressionnant à côté des six disquettes de Publishing Partner Master avec ses polices, ou des huit disquettes de PageMaker 4.0 sur PC sans polices.

Il est vrai que le contenu des disquettes ne nous agresse pas par une masse informe de fichiers sans réelle signification. Ici tout est monacal. Le deuxième contact avec Pro Page se fait avec le manuel de 260 pages reliées par une spirale. La spirale a son intérêt, car il est plus facile de travailler avec ce type de reliure qu'avec un brochage thermique qui a tendance à faire perdre la page quand on n'a pas le doigt sur celle-ci, et c'est moins encombrant qu'un classeur. Manuel qui est d'une clarté exemplaire, et est traduit en bon français du début jusqu'à la fin.

Installation

Je commence alors à installer le programme sur disque dur. En effet, travailler en PAO implique nécessairement un disque dur, même si Pro Page accepte de travailler uniquement avec des lecteurs de disquette. L'utilisation de ces derniers ralentit considérablement les traitements, notamment en ce qui concerne les polices et l'édition des articles.

Le programme d'installation est fait sous forme d'un script ASCII, qu'il convient de lancer de préférence sous Shell par une commande "execute" en précisant la partition qui reçoit le programme. Le reste se fait automatiquement, en vous donnant à chaque étape de l'installation la possibilité ou non de copier une partie spécifique du programme. Cela est bien utile, et évite d'aller enlever des fichiers inutiles et gourmands en espace. Éviter de copier les exemples, que vous ne visionnerez qu'une seule fois.

Les polices

Professional Pgae 2.1f De même, je conseille de ne pas copier les polices bitmap. En effet, ces dernières ne présentent pour ainsi dire aucun intérêt. C'est dur de dire cela, mais constituées d'une matrice de points elles ne sont bonnes que pour l'affichage (et encore, elles supportent mal les déformations en taille). A moins d'avoir une imprimante laser PostScript ayant un équivalent de ces polices, le résultat de leur impression est catastrophique. Les escaliers qui en résultent en sont la tare la plus visible, surtout si l'impression graphique se fait avec le maximum de DPI ou PPP. Malgré la présence sur les disquettes de Professional Page d'un utilitaire permettant de les rendre métriques, les polices bitmap n'ont plus leur place dans un environnement de mise en page.

A côté de Publishing Partner Master qui propose plus de vingt polices vectorisées, Professional Page pêche par cette vieille pratique qui tend à croire que les polices bitmap sont la meilleure solution pour répondre au besoin d'un choix maximum de polices. A l'heure actuelle la seule solution envisageable est la police vectorisée, car le vecteur à la différence du bitmap tient mieux compte de la densité maximale de l'imprimante. Heureusement, Professional Page reconnaît les polices Agfa Compugraphic (comme Publishing Partner Master), et offre donc une solution plus idéale.

Seulement deux de ces polices sont proposées d'origine avec Professional Page : une sérif (Times) et une sans-sérif (Triumvirat ou Helvetica). Si le nombre de polices paraît faible, le choix de Gold Disk reste quand même presque parfait car elles sont en fait les polices les plus utilisées, et d'ailleurs les seules réellement utilisables dans une mise en paie. Les autres apparaissent souvent comme une fantaisie, qu'une bonne mise en page doit exclure, sauf peut-être pour la création d'une publicité. Cependant, on aurait dû au moins inclure deux autres polices vectorisées qui rendent bien des services : la Symbol et la Dingbats. Celles-ci sont très particulières, et ne possèdent aucun équivalent. Leur absence n'est pas mortelle, car celles-ci doivent pouvoir se trouver dans la grande collection des Compugraphic, moyennant finance évidemment.

Le lancement

L'installation se fait alors sans douleur, à part les quelque 1,3 Mo qu'il faudra sacrifier au minimum sur votre disque dur. Maintenant, on se retrouve avec la possibilité de lancer trois programmes : Professional Page, Article Editor et TransSpell.

Comme beaucoup de logiciels sur Amiga. Professional Page se sert de son icône pour sauvegarder ses préférences. Pour les changer il faut dans Workbench demander "Info sur le programme". Dans les types d'outils vous pouvez alors modifier le nombre de couleurs, la résolution, le format de page par défaut, l'unité de mesure, etc. On peut également lancer le programme par le Shell en lui donnant les options de paramétrages. En tout cas, ne cherchez pas une option de sauvegarde des préférences dans Professional Page.

Un enzyme octophage

Une fois Professional Page lancé, les possesseurs d'Amiga avec 512 ko de mémoire Chip vont avoir une mauvaise surprise. Même avec 3 Mo de mémoire Fast, Professional Page vous avertit qu'il n'a plus assez de mémoire, et vous interdit l'utilisation de la plupart des menus. Effectivement, le mode entrelacé 16 couleurs prend (640/8)x512x4, c'est-à-dire 163 810 octets rien que pour afficher l'écran. Intuition et AmigaDOS s'emparent quant à eux de 150 à 300 ko de mémoire Chip. Si vous faites le compte de tout cela, on arrive à une mémoire Chip approchant les 0 ko. Dans cette configuration, seuls les modes non entrelacés couleur, ou entrelacés noir et blanc fonctionnent. Pour les possesseurs de 1 Mo ou plus de mémoire Chip, pas de problème. Cette petite aventure permet de mettre sur la table le problème de la configuration mémoire.

La question a pu déjà être soulevée dans ces colonnes. Une confusion entre Publishing Partner Master et Professional Page a été faite sur ce point. Publishing Partner Master n'a besoin que de 512 ko de mémoire vidéo, ainsi qu'un minimum de 512 ko de mémoire Fast. Professional Page, quant à lui, doit impérativement avoir 1 Mo de mémoire Chip, sous peine de voir apparaître certaines difficultés. Dans les deux cas, il est conseillé d'avoir le maximum de mémoire Fast, étant donné que la PAO a de gros besoins en octets.

Donc Publishing Partner Master posera moins de problèmes avec la mémoire vidéo sur des Amiga de première génération (notamment 500), équipés de 512 ko de Chip. Par contre, dans le cas de Professional Page, une faible mémoire Chip fera qu'il sera quasiment impossible de faire tourner en même temps Deluxe Paint, même si Professional Page est réglé au minimum de consommation mémoire. Cela est renforcé par le fait que Professional Page est très gourmand en mémoire, trop pourrait-on même dire, et par rapport à Publishing Partner Master pour un travail équivalent, il faudra compter 200 ko de plus.

Professional Pgae 2.1f Professional Page NewLook

Ce petit problème réglé, vous avez la chance d'admirer la nouvelle interface de Professional Page, recarrossée dans le pur style Next-Windows-Workbench 2.0. Les icônes et gadgets prennent du volume par l'insertion habile d'ombrages. Les couleurs de base gris-noir-blanc ont été judicieusement réparties.

Le confort visuel est total. La finesse en mode entrelacé, malgré une légère vibration, est superbe. Le plan de travail en blanc se distingue très bien du panneau d'outils. Le relief donné au-delà d'être agréable à l'oeil permet de bien distinguer les différentes composantes de l'environnement de travail du logiciel.

Professional Page respecte les contraintes d'Intuition, tout en aménageant fort bien par des artifices graphiques l'ancienneté de l'interface. L'ouverture de fenêtres de requêtes, comme pour régler l'impression, donne lieu à un régal pour les yeux. C'est sans nul doute l'une des interfaces graphiques les plus réussies, dans la lignée de celle retenue pour SuperBase Pro 4, respectant une sorte de standard en matière de représentation des gadgets. Utilisez un utilitaire comme Open Look 3D et le plaisir est total.

Méthode de travail

Chaque logiciel de PAO propose une façon de travailler. Habitué à Publishing Partner Master, si les grands principes sont acquis, il reste encore à acquérir l'approche fournie par Professional Page. Celle-ci est différente, car le principe établi reste plus près de celui inauguré par PageMaker. L'écran prend alors la forme du banc de montage du maquettiste modèle 1949 rectifié 56. Par principe, on distingue la page, où l'on place les différents éléments à un endroit donné, et la table de montage qui sert à préparer ou à stocker temporairement les éléments. Que se soit un texte, une image ou une forme vectorisée, l'élément de base est toujours une boîte.

A la différence de Publishing Partner Master, qui n'inclut pas dans une boîte les formes vectorisées (traits ou polices par exemple), Professional Page les enferme, ce qui a pour inconvénient qu'un trait une fois dessiné ne pourra plus être modifié par le simple étirement de la boîte. La forme est figée dans la boîte. On ne pourra alors qu'effectuer une rotation au degré près, ou une variation de l'échelle. La boîte peut alors se définir comme une sorte d'ouverture dans la page permettant de ne faire apparaître que la partie de la forme comprise dans le périmètre circonscrit par elle.

La méthode retenue présente des avantages incontestables, mais aussi beaucoup d'inconvénients. L'avantage principal résulte principalement de la facilité qu'il y a à cadrer les formes dans les boîtes grâce à la souris ou à une fenêtre de requêtes. On peut aussi masquer une partie de la forme. La faculté est offerte de créer des marges applicables au contenu, ce qui permet de créer une zone neutre autour de la forme. Par contre, cette grande flexibilité de cadrage et de masquage, rend très difficile une mise en page précise. Une fois la forme placée dans une boîte, seule cette dernière peut être déplacée. La forme ne pourra alors subir qu'une rotation par rotation de la boîte, et un étirement/contraction par la modification de l'indice d'échelle du contenu de la boîte.

Publishing Partner Master prend chaque forme séparément. Par exemple, je veux faire une ligne d'exactement 10 cm de long. Avec Publishing Partner Master je crée un trait vertical. Avec la fenêtre de requête "coordonnée" je n'ai qu'à mettre 10 dans la case de longueur, et ma ligne fait la mesure désirée. Avec Professional Page je vais devoir me servir de la règle, ce qui ne va pas m'offrir une très grande précision, ne me permettant que de choisir une longueur comprise entre 9.9935 cm et 10.0104 cm, ce qui fait que ma longueur sera plus ou moins juste à 0.0169 cm. Essayez donc après de rectifier cela en modifiant le facteur d'échelle.

Je sens déjà les cerveaux bouillir. Vous me direz, que c'est quand même précis. Oui, mais Publishing Partner Master admet des valeurs nettes, et non une approximation. Cela n'est pas grave, mais il faudra quand même faire attention au moment de la création des formes, et déterminer avec précision les mensurations.

L'art de la ligne

Les outils de formes vectorisées sont au nombre de six. Toutes les formes standard et classiques sont réunies, allant de la ligne brisée à la courbe de Bézier. Professional Page offre des facilités pour chaque forme, comme par exemple tracer une ligne en ne permettant une inclinaison que par pas angulaire de x degrés, ou encore la création de carrés à partir de la fonction rectangle. Le manuel donne une information complète sur toutes les possibilités offertes en la matière. Cependant, Professional Page n'intègre pas d'éditeur vectoriel, et il n'est nullement envisageable de créer des formes complexes autre que des encadrements. Les formes peuvent être remplies par un motif et une couleur.

Si le choix de la couleur est multiple, les modèles de remplissage sont restreints, car on ne peut attribuer à une forme que neuf motifs, et il n'est pas prévu de les modifier. Le même problème se pose pour les motifs de traits. Seule l'épaisseur peut être faite à discrétion.

La couleur

Professional Page reconnaît les célèbres réglages Pantone, et offre la possibilité de modifier les couleurs soit en valeur RGB soit en valeur YMCK. Cette dernière valeur permet un réglage fin des couleurs par pourcentage, réglage qui est retenu dans le cadre d'une séparation des couleurs sur papier ou film. Les couleurs Pantone vont se référer sur ces valeurs. Le Pantone est sans nul doute l'intérêt le plus important de Professional Page. En effet, il s'agit d'un système de référence normalisé, utilisé par tout bon imprimeur, pour reproduire mécaniquement les couleurs. On dit de ces couleurs qu'elles sont mécaniques. Cela ne veut pas dire grand-chose, mais c'est la norme.

Professional Pgae 2.1f Professional Pgae 2.1f

Dans Professional Page on peut définir jusqu'à 65 000 définitions de couleur dans une liste sauvegardable. Le logiciel, très intelligemment, met en oeuvre un système de dispersion pour obtenir la couleur la plus proche à l'écran. Cette dispersion permet de visualiser plus que les 16 couleurs normalement affichables (il y a approximativement 1000 nuances).

Cette limite est dépassée grâce à un procédé de tramage des couleurs. L'effet rendu fait bien illusion. Sur ce point Professional Page adopte un système plus cohérent que Publishing Partner Master, qui lui ne s'en tient qu'à ses couleurs de base (16 maximum), n'offrant même pas une approximation. Si Publishing Partner Master permet les mêmes réglages dans les mêmes conditions, et admet a priori une utilisation de la référence Pantone, l'absence de licence d'utilisation de cette dernière dans le logiciel, rend inutilisable Publishing Partner Master pour cela, car même à copier les valeurs dans un programme comprenant les réglages (Professional Page par exemple), cela revient à utiliser une copie pirate, ce qui dans un environnement professionnel ne fait pas très sérieux.

Et le texte dans tout cela

Les possibilités en matière de texte sont plus qu'honorables et complètes. Ici on ne cherche pas à faire dans le fantasque, mais dans l'utile. On retient toujours le système de boîte. En effet, en double-cliquant sur la boîte ou en invoquant "modifier active" dans le menu "Boîte" une fenêtre de requêtes permet la fixation des attributs de la boîte et de son texte. Une série de cinq icônes permet d'affecter des conditions : bloquer toute modification par la souris (cela va permettre d'éviter les malheureuses erreurs de déplacement), rendre transparent ou opaque, permettre un habillage ou non, simuler le contenu, et affecter des attributs de traits et de fonds à la boîte. Cette dernière option permet en outre de créer facilement un cadre grisé autour du texte.

On peut ensuite rentrer sous forme de chiffre un angle de rotation par pas d'un degré, appliquer une réserve pour établir la distance d'habillage, des marges pour séparer le cadre du texte, et positionner exactement la boîte dans la page. Un bouton permet d'accéder à un sous-menu pour régler les tabulations de la boîte. Seize tabulations peuvent être établies par entrée de leur valeur. Si vous les rentrez anarchiquement, une icône permet de les remettre en ordre. C'est mieux que ce que propose Publishing Partner Master, qui se contente d'une entrée à la souris directement sur la barre de tabulation. Professional Page offre une plus grande souplesse pour la création de tableau.

Édition

A côté de cela trois menus sont affectés à la manipulation de texte. D'abord on trouve un menu pour créer, modifier, sauver, et charger des feuilles de style et des feuilles de paragraphe. Grand classique du genre, la feuille de style est parfaitement gérée dans Professional Page. Une fenêtre de requête autorise l'attribution de toutes les manipulations qu'offre le logiciel en matière de texte, et l'application dans les boîtes se fera par un appel du nom de la feuille dans une liste. Pour les feuilles de paragraphe, le processus est le même.

Le menu "Style", quant à lui, regroupe toutes les commandes traditionnelles pour mettre en forme le texte. Cela va du choix conventionnel de la police et de son corps, du crénage à la césure, de l'interligne à l'alignement, de la ligne de base à l'approche. Plus intéressant pour le texte est semble-t-il le troisième menu.

Professional Pgae 2.1f

Nonobstant les commandes habituelles de sélection de texte, de couper/coller, Professional Page offre la possibilité d'utiliser un éditeur de texte. C'est le plus lumineux. En effet, rentrer du texte directement dans une page, relève souvent de la gageure. La lenteur d'affichage, de correction, de frappe, et la difficulté de bien appréhender le contenu du texte oblige le maquettiste à jouer de l'import massif de textes en provenance de logiciels étrangers, ce qui pose bien souvent des problèmes de récupération. Professional Page offre un interfaçage complet avec un éditeur extérieur. Par une simple touche on se retrouve dans l'éditeur. Le contenu de la boîte que l'on travaille s'affiche après un processus de transmission entre les deux programmes.

Article Editor

Cet éditeur, Article Editor, est fabuleux. D'abord parce qu'il est comme un véritable traitement de texte, permettant l'entrée de certains attributs de texte, mais aussi parce qu'il est rapide, fiable, facile à utiliser et paramétrable. Un dictionnaire orthographique (en français) est inclus, et permet une correction en temps réel ou a posteriori. Ce dictionnaire, TransSpell, est également un programme indépendant, qui peut être utilisé pour la correction de tout texte, sans ouvrir ni Professional Page, ni Article Editor. Il n'est pas très complet, mais permet d'éviter certaines erreurs regrettables.

Professional Pgae 2.1f Professional Pgae 2.1f

L'éditeur, quant à lui, recouvre un aspect à la Workbench 2.0. Un article entier pourrait lui être réservé. Tenons-nous à deux particularités. D'abord l'importation/exportation de texte WordPerfect. Bien loin de discuter les qualités de WordPerfect, il faut dire que c'est un choix malheureux, du moins pour notre marché européen, et surtout français.

En effet, WordPerfect est un produit qui a beaucoup de succès outre-Atlantique, mais qui chez nous est totalement passé inaperçu. Des produits comme ProWrite ou Excellence! sont bien mieux implantés. Je n'ai pu essayer une importation, n'ayant rien qui ressemble au format WordPerfect. J'ai par contre, grâce à la carte ATonce, importé un texte en WordPecfect PC. Mais le résultat n'a pas été celui escompté. D'abord parce que j'ai dû passer directement par Professional Page avant de le visualiser dans l'éditeur. Ensuite, parce que ce texte a été obtenu par une conversion d'un texte tapé sous Word Windows. Les formatages d'alignement étaient inversés, et les caractères étendus de l'Amiga non convertis.

Cela est peut-être dû à la traduction sous Windows et à son utilisation du jeu de caractères ANSI, mais en tout le cas le résultat escompté n'a pas été atteint. La deuxième particularité tient au langage de préformatage qui peut être attaché à un texte. Là.,c'est superbement mis en oeuvre. On peut placer, grâce à des caractères spéciaux affectés à un texte ou à une partie de texte, une police, son corps, un style, un interligne, une couleur, et même un alignement. A noter que cette éventualité peut être mise en oeuvre également à partir de n'importe quel éditeur ou traitement de texte. Cela consiste par exemple à insérer avant le texte une séquence comme suit pour avoir le mot "Professional" en police Times 24 points gras : "Professional Page".

Le formatage restera totalement transparent sous Professional Page, et l'éditeur offre le choix entre le cacher ou non.

L'affichage

Un autre aspect de la fonction texte de Professional Page est la rapidité d'affichage des polices vectorisées. Tare généralement constatée dans le passé, la nouvelle version inclut un accélérateur d'affichage assez efficace.

Cependant, pour obtenir un meilleur rendu à l'écran il est conseillé d'utiliser le mode entrelacé. En effet, le mode 640x256 est assez grossier, et Professional Page a tendance à donner à partir de certains plans zoom une simulation du texte, malgré la possibilité de fixer manuellement celle-ci. Un autre aspect à surveiller est la rotation des boîtes contenant du texte. Le calcul se fait assez rapidement. Le résultat avec des polices Compugraphic est parfait. Les polices bitmaps peuvent également subir une rotation, mais là, les inconvénients de leur matrice de point ressortent encore plus. En effet, dans leur cas, il va s'agir d'une transformation de points, alors que pour les polices Compugraphic, c'est les vecteurs qui vont être modifiés. Toutes la différence est là, et vous comprenez alors pourquoi j'émets un doute quant à leur utilisation (les polices bitmap évidemment).

En tout cas, le Wysiwyg est mieux respecté pour les rotations par Professional Page que par Publishing Partner Master, qui a une fâcheuse manie à mettre les polices n'importe comment à l'écran, même si le résultat est excellent à l'impression.

La loi des mélanges

Pour continuer avec le texte, et faire le lien avec le graphisme, il me faut disserter sur le module d'importation de Professional Page. L'importation de texte n'est pas à mon sens la priorité qui a été donnée par Gold Disk. A regarder Publishing Partner Master, qui offre une plate-forme d'import assez extraordinaire, car non content de reprendre les textes des logiciels les plus courants sur Amiga, il admet l'importation de textes d'autres machines telles que l'Atari.

Cette même optique est conservée pour le graphisme, car aussi bien des images Atari, Mac, PC et Amiga sont utilisables. Publishing Partner Master s'entend alors plus comme un logiciel capable d'unifier un travail fait sur plusieurs machines. Professional Page est plus réservé. Si on peut importer huit formats, leur choix n'emporte pas l'enthousiasme. Les formats sont trop vieux et assez peu usités (tels Scribble, TextCraft Plus et WordPerfect).

L'absence d'une importation de texte avec Excellence! est préjudiciable. Dommage, car cette rubrique aurait pu être étoffée, et cela aurait gagné en efficacité. Il n'en reste pas moins, que le choix est toujours offert d'importer des textes au format "TransWrite", c'est-à-dire le formatage de texte retenu dans Article Editor.

Un autre inconvénient est qu'il faut toujours connaître le type de format que l'on veut importer. Aucune détection automatique n'est prévue. Il faut choisir dans le menu préférence le type de format avant d'importer. Le deuxième défaut tient à ce qu'une fois la commande "import" appelée, on doit absolument effectuer un coller dans la boîte où le texte doit être placé. La création automatique d'une boîte ne se fait que dans le cas où des marques de colonnes sont présentes. Là c'est pratique, mais là uniquement. Dans les autres cas, cela astreint à trop de manipulations, qui font perdre un temps précieux.

Côté graphisme, l'importation est également orthodoxe. Le seul format graphique retenu est l'IFF. C'est bien mais toujours par rapport à Publishing Partner Master, trop peu (il reconnaît en outre les formats Mac, Gem, Tiff, Neo, Degas, etc.). Côté forme vectorisée c'est complet, puisqu'il comprend les dessins au format Aegis Draw, les fichiers EPS et les clips Professional Draw.

Un regret pour les fichiers Encapsulated PostScript, qui une fois encore ici ne sont pas visibles à l'écran, mais simplement représentés par un cadre. Seule une imprimante PostScript pourra sortir leur contenu. Aucune interprétation sur l'écran ou sur une imprimante matricielle n'est possible. On travaille un peu en aveugle. Ce même défaut a pu également être constaté sur Publishing Partner Master. Pourquoi cela ne se passe-t-il pas comme sur beaucoup de logiciels PC et Mac. Mystère !

Les graphiques

Sur la manipulation des graphiques, les mêmes remarques faites au sujet des formes sont valables. Leur cadrage est une des fonctions la plus remarquable. Professional Page permet également d'alléger leur affichage en permettant une apparition stylisée. De même, comme pour les boîtes de texte on peut à loisir cacher le contenu des graphiques. La représentation à l'écran est la plus fidèle possible et le Wysiwyg est très bien respecté, une boîte texte vide doit d'abord être ouverte, avant de lancer le processus d'importation.

Dommage qu'il ne soit pas possible d'ouvrir cette boîte à la suite de l'importation, permettant de placer à la taille voulue dès le départ. Dommage également que l'image ne puisse être importée dans une page graphique afin de n'opérer des couper/coller que sur une partie donnée de l'image. Pro Page offre sur ces deux points moins de possibilités que Publishing Partner Master, ce dernier étant plus complet pour retravailler les graphiques. La même remarque doit être faite pour les dessins vectorisés car Publishing Partner Master permet de retravailler chaque vecteur de ces derniers, directement dans la mise en page, et de corriger certains défauts, modifier une épaisseur d'un vecteur, ou la couleur d'un fond. Là tout doit avoir été correctement fait sur le logiciel d'origine.

Souplesse de la mise en page

Globalement, l'approche de la mise en page fournie par Professional Page est pondérée et de bonne facture. Bien des différences le séparent ici de Publishing Partner Master, qui aspire à aller plus loin, plus haut, mais aussi pour un non initié à la PAO, n'importe où. Avec lui les excès ne sont pas de mise.

Professional Page retient le principe de pages maîtresses ou maquettes qui permettent de définir un masque standard pour les pages de gauche et de droite. On définit dans celle-ci les éléments qui devront se retrouver dans toutes les pages, comme un titre en haut de page, un dessin, ou tout simplement un numéro de page. On peut alors au moment de la création d'une nouvelle page décider que celle-ci prendra en compte la maquette ou non. On pourra opérer à discrétion un choix entre les pages de gauche et de droite, entre la possibilité d'y faire appel, ou non, et de modifier pour chaque page les éléments placés par la maquette. Le système est très flexible et efficace.

Pour la création de document long c'est idéal. On peut à tout moment modifier les attributs d'une page, et rectifier sans accroc l'ordre des numéros de page, interrompre leur décompte, ou inverser celui-ci. La gestion de liens entre page et colonne est également très souple. Celle-ci peut être gérée par page, ou par colonne grâce à des icônes. Une page peut être sauvée indépendamment, de même qu'insérée à tout moment. Les maquettes peuvent aussi être séparées du document afin d'être récupérées dans d'autres mises en page. Il n'y a pas de doute Professional Page affiche une insolente et déconcertante agilité à gérer la mise en forme globale de ces documents. Il s'avère être un outil d'une redoutable efficacité. Il n'a rien à envier à d'autres logiciels sur PC et Mac.

Do You Speak PostScript ?

L'un des principaux efforts portés dans Professional Page est la gestion de l'impression PostScript. Cette gestion est faite évidemment pour une utilisation professionnelle, ayant en outre accès aux procédés de flashage permettant de fournir des documents parfaits. Ce PostScript on le retrouve partout. D'abord dans la création des pages, où chacune d'elles peut souffrir une spécification PostScript particulière. On peut donc en théorie effectuer dans un même fichier la sortie de page en forme et format différents.

Ensuite, tous les éléments essentiels à une sortie de ce type sont réunis. Que se soit le paramétrage des lignes de coupe, ou l'échelle d'impression, rien ne manque. Il est possible également d'effectuer une rotation de la page par rapport au support papier.

Enfin, la partie impression sous Professional Page est également fortement empreinte du PostScript. Un effort particulier a été fait pour cela. On distinguera la possibilité d'imprimer le document tel quel, ou de sortir un chemin de fer. Sur ce dernier point, la sortie globale du document peut être faite rapidement, par l'impression de toutes les pages en petits formats afin de se faire une idée globale du résultat avant d'effectuer une impression définitive.

Professional Pgae 2.1f

Cette préimpression peut être plus ou moins accélérée, grâce à la possibilité de sortir ou non les graphiques, ou d'utiliser les polices de l'imprimante. La fenêtre de requêtes d'impression proprement dite est aussi très complète. C'est à partir de là que l'on va pouvoir choisir une décomposition des couleurs quadrichromique, trichromique, ou bicolore. C'est encore ici que l'on va pouvoir faire tous les réglages spécifiques à une sortie PostScript.

Professional Pgae 2.1f

Tout cela n'est pas une mince affaire, le manuel étant assez chiche à donner un enseignement sur la pratique du PostScript, il est très difficile pour un profane de s'y retrouver. Disons pour être généraliste que tout y est, bien ficelé et présenté. On peut délirer sur toutes les variantes de la sortie PostScript. Dommage d'ailleurs que je n'ai pas pu brancher l'Amiga sur une grosse Agfa PS à RIP surgonflé, ça doit promettre. Les seuls essais qu'il m'ait été possible de faire, l'ont été avec le programme Post du domaine public. Difficile d'apprécier réellement.

Variation sur le thème de l'impression

A côté d'une impression spécifique PostScript, la sortie matricielle paraît marginalisée. Pourquoi ? Si l'on regarde encore vers Publishing Partner Master, on s'aperçoit que ce dernier ne fait aucune distinction entre matricielle et PostScript. Pour lui c'est du pareil au même, tout en restant très puissant pour gérer les sorties vectorisées. Imaginez que ce diable accepte de faire une sortie quadri sur une 120D. Ajoutez à cela le fait que la grande force de Publishing Partner Master est d'avoir ses propres pilotes d'imprimante (choix d'ailleurs plus important que celui fournit sur la disquette Extra).

Professional Page, lui, n'a pas suivi cette piste idyllique, et retient la méthode d'impression standard du système d'exploitation. Bien qu'elle soit parfaitement gérée du point de la mise en route, elle n'apporte pas toute satisfaction. Ceux qui on pesté contre les lignes blanches laissées par une matricielle vont être gâtés. Les défauts des pilotes ressortent, et le réglage est toujours une affaire d'état. La DeskJet par exemple refuse obstinément de sortir les quatre derniers centimètres d'une feuille A4.

L'impression en matriciel est d'une lenteur exaspérante. Heureusement encore qu'il y a les polices Compugraphic qui sont d'une qualité irréprochable. Évitez une fois encore les polices Bitmap, cela ne fait vraiment pas sérieux. Les dessins sortent à peu près correctement... avec un bon réglage des préférences. Comble de désagrément l'impression se fait par bande.

Professional Page divise en bande la page qu'il calcule à la suite. Publishing Partner Master est plus malin, car il s'alloue la mémoire nécessaire pour calculer d'un seul coup la bande la plus large possible, ce qui fait que dans la plupart des cas il arrive à sortir en une seule fois la page (avec la mémoire qu'il faut dans le ventre de l'Amiga, évidemment). Là on a le droit à une séance calcule/impression des plus stressantes.

Si vous rajoutez une image plus ou moins colorée le résultat en temps de calcul est catastrophique. C'est là le reproche essentiel que l'on peut faire à Professional Page : ne pas avoir compris que le système d'impression de Workbench n'est pas adapté à une sortie PAO (ni d'ailleurs à toute autre sortie sérieuse). Un gestionnaire d'impression spécifique aurait du être retenu. Tout le monde s'en plaint, et moi le premier. J'ai abandonné depuis longtemps déjà les sorties traitement de texte sous Amiga. Sauts de page intempestifs, décalage, tramage trop accentué, etc.

L'exemple de Publishing Partner Master, qui en ce domaine était parfait, aurait largement dû être suivi. Par la force des choses (car rien n'est prévu pour cela dans le Workbench), Professional Page a dû mettre en oeuvre un excellent gestionnaire d'impression PostScript. Seulement le chemin a été à moitié parcouru, et les autres imprimantes, matricielles ou jet d'encre, sont complètement mises de côté, et doivent encore subir les outrages et les vicissitudes de l'impression sous Workbench. Mais travaille-t-on professionnellement en PAO en émulation Epson FX ?

Ergo, erga, ergonomie

A part ce petit problème d'imprimante, l'ergonomie générale est excellente. D'abord parce que toutes les commandes de Professional Page sont doublées au clavier (la liste fait près de dix pages dans le manuel). C'est un atout, car pour qu'il y ait rapidité et efficacité, il faut utiliser le moins possible la souris, bien agréable pour les cool-raoul-pépères, mais contraignante dans la recherche des commandes. Il suffit pour se déplacer d'une page à une autre d'appuyer sur "<" ou ">", au lieu d'entrer le chiffre de la page voulu. Toutes les combinaisons de touche ont été imaginées, des plus simples au plus inattendues. Sur ce point il est appréciable que le manuel donne les équivalents claviers pour obtenir certains caractères du jeu étendus.

Professional Pgae 2.1f La représentation de la page de travail peut se faire à plusieurs échelles. C'est ici la possibilité de zoomer l'écran. Cinq choix sont possibles de 200% à 25%. C'est bien, mais quand on sait que Publishing Partner Master admet un zoom variable, c'est-à-dire à discrétion, on s'aperçoit vite que l'on a du mal à cerner très précisément les détails dans Professional Page. Vous me direz en mode 200%, c'est déjà très petit, ouais, mais moi j'aime bien faire des zooms à 500 voire 700%. En tout cas, seuls les trois plus forts modes de zoom sont praticables.

Les autres ne sont là que parce qu'ils permettent le fonctionnement de deux fonctions d'affichage de Professional Page : la page de regard, où deux pages peuvent être affichées en même temps sur l'écran ; le chemin de fer, qui affiche toutes les pages à la suite, donnant une vue globale. Dans ce dernier cas on retrouve la possibilité offerte d'imprimer un chemin de fer, sauf qu'ici c'est à l'écran. Ces deux modes ne permettent pas de travailler, tout juste de voir et de sélectionner une page.

Une autre notion a été bien élaborée : le déplacement dans la page en zoom 200 et 100%. Trois manières sont à votre disposition. D'abord par une commande de la boîte à outils, qui permet de se déplacer dans la page avec la souris. Ensuite, il y a le gadget de position de page, très utile pour un déplacement rapide. Il s'agit d'un rectangle clair représentant la partie visible de la page pouvant être déplacée dans un rectangle noir représentant la page en entier. Enfin, on dispose d'un puissant jeu de combinaison de déplacement avec les touches curseur. Toutes ces possibilités rendent alors très aisée la progression entre les différentes parties de la page. On ne retrouve pas les inévitables ascenseurs, et c'est tant mieux, surtout quand ils ont une fâcheuse tendance à jouer les élastiques.

NDLR : Pour ceux qui ont un système 2.0, il y a aussi la possibilité d'ouvrir Professional Page sur un écran virtuel de 1300x1800. Cela permet d'avoir une page A4 complète en 200%. Un de nos A2000 tourne dans ce mode depuis quatre mois. Publishing Partner Master accepte aussi ce mode.

La fonction "outils de mise en page" rend possible l'établissement de certaines facilités. C'est d'abord le choix entre trois unités de mesure (Pouce, Pica, cm). D'autres connaissent des mesures plus exotiques, mais celles-ci sont largement suffisantes. Le didot semble un peu abstrait sur une page d'Amiga. Il est possible de définir une grille sur la page, et d'y attacher tous les objets.

Les colonnes et contours peuvent être affichés ou non. C'est ici que le pas angulaire restreignant la rotation à des angles donnés est réglable. La règle enfin peut avoir une unité de mesure différente de celle retenue pour le reste de la mise en page. C'est utile notamment pour faire des équivalences entre par exemple la position donnée en cm et la distance en point. L'affichage des couleurs peut être modifié en fonction de la configuration mise en place. Professional Page peut tenir compte dans la façon d'afficher les tramages si l'écran est en entrelacé ou non. Un réglage est même possible dans le cas d'un Amiga avec désentrelaceur. Les différents effets rendus sont assez convaincants.

Enfin, dans le désordre, et sans combinaison gagnante, l'archivage sur document qui est constitué d'information propre au document, telle que la date de création, les différentes révisions, l'auteur, ou un commentaire. Inspiré de ce que l'on voit en plus développé sur un logiciel comme Word PC, le système permet de bien se retrouver dans les différents fichiers faits avec Professional Page.

La taille maximum d'une page dans Professional Page est de 55x55 cm. C'est déjà pas mal, mais Publishing Partner Master, encore lui décidément, ne semble pas s'arrêter à une page de 1x1 m, le tout imprimable par bande. A part un publicitaire fou décidé à faire une 4x3 sur Amiga, personne ne va mettre en page au-delà de 55x55 cm. Pour les images, Professional Page utilise la méthode de l'enchaînement, qui consiste à rendre indépendant le fichier Professional Page de ses fichiers graphiques. Résultat, il faut faire très attention à ne pas supprimer les images IFF de la disquette et du chemin où elles ont été prises.

Le manuel, enfin, d'une clarté exemplaire, comprend une très bonne section d'apprentissage et d'initiation aux grands principes de la PAO. Le tout, manuel, et logiciel sont en français. Une petite remarque cependant : "ramplissage" s'écrit "remplissage".

Un petit mot pour la route...

Professional Page est un produit bien fini, héritier d'une expérience de plusieurs années de mise en page sur Amiga. Il évite les errements de beaucoup de ses contemporains qui sont de planter intempestivement et à tout bout de champ. Un seul Guru constaté pendant mes longues cessions.

Rapide, bénéficiant de fonctions bien pensées, il s'avère être sans nulle doute un outil de mise en page professionnel. Mais du fait de l'absence de fonction très poussée, à l'image de Publishing Partner Master, il est recommandable pour la création de document long, genre livre, notice, ou même journal.

Pour un maquettage de publicité, le manque de précision, l'absence réelle de modification de formes vectorielles, ou la duplication paramétrable inconnue, rendent plus difficile une telle oeuvre. Il est parfait pour les possesseurs d'imprimantes PostScript. Pour ceux qui ont une imprimante matricielle ou jet d'encre. Pro Page n'est pas la solution idéale en sortie papier. Pour les petits budgets rabattez-vous sur l'excellent PageSetter 2, également en français, et qui remplira à peu près les mêmes fonctions pour une impression à aiguilles. Pour les autres, Publishing Partner Master est plus indiqué, car il gère magnifiquement les divers pilotes.

Dans tous les cas un problème de choix risque de se poser entre Publishing Partner et Professional Page. En achetant l'un de ces deux produits il faut savoir ce que l'on veut en faire exactement et comment. Le produit d'Upgrade Editions est plus puissant, mais aussi un peu plus frondeur, Gold Disk offre une solution paisible et fiable.

Je préfère mettre en page avec Publishing Partner Master, qui est plus adaptée à ma manière de travailler. Question de goûts. L'ergonomie et l'approche sont différentes. Les prix, dans les versions de luxe, sont équivalents à 300 FF près. L'atout décisif de Professional Page est d'offrir la licence d'exploitation du Pantone. C'est donc un garant important pour ceux qui ont dans l'idée de flasher. Publishing Partner Master par contre propose dix fois plus de polices vectorisées, dont les deux Compugraphic de Professional Page. Pour avoir le même choix de polices sur ce dernier il faudra rajouter quelques milliers de francs à votre achat. Article Editor vaut largement, quant à lui, un achat séparé. Il ne lui manque que l'impression (et la parole peut être aussi).

Ce programme est une fois de plus la preuve, qu'il est possible de faire une plate-forme PAO professionnelle sur Amiga, largement aussi puissante que les concurrents, bien répandue sur le marché. Surtout vu le prix de Professional Page, 2900 FF contre les quelque 8000 FF HT de Pagemaker 4.0.

Nom : Professional Page 2.1f.
Éditeur : Gold Disk.
Genre : logiciel de PAO.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 2900 FF.


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