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PiStorm32-lite pour Amiga 1200, tempête de 3,1415927 dans votre machine Alors que je ne me suis jamais vraiment intéressé aux cartes Vampire et autres cartes "accélératrices" de l'équipe Apollo, j'ai toujours gardé un oeil attentif à leur V4 Standalone. En effet, si les premières vampirisent littéralement leur hôte au point que j'ai l'impression que l'Amiga ne sert plus qu'à fournir le courant et le clavier, la V4SA quant à elle est autonome, comme son nom le laisse entendre, et permet ainsi d'avoir un matériel neuf compatible dans la lignée de ce qu'aurait pu/dû être un Amiga après la chute de C= en 1994, un Amiga de la fin des années 1990, avec la puissance à laquelle il aspirait et le confort d'utilisation moderne avec des connectiques récentes et une sortie vidéo via HDMI, notamment. Du coup, je ne m'étais pas non plus intéressé à sa "concurrente", la PiStorm, pensant que la philosophie était identique aux cartes accélératrices de l'équipe Apollo. Mais en fait, je n'y connaissais rien et je me trompais dans les grandes largeurs... C'est avec l'arrivée de la carte PiStorm32-lite, qui s'installe dans votre Amiga 1200 aussi simplement qu'une Blizzard 030, que j'ai révisé mon opinion et cette dernière a réussi le tour de force de me le faire comprendre et surtout de me faire craquer. Je suis passé à la caisse et voici mon retour en deux temps, tout d'abord après quelques heures d'utilisation datant de fin mars 2023 puis la comparaison avec mon utilisation à ce jour, début 2025. Mais avant cela, faisons un petit retour sur ces cartes PiStorm. Claude, l'homme de la situation Si vous avez un peu suivi l'histoire (ou bien si vous lisez Obligement), vous savez sans doute que Claude Schwarz, la personne derrière les différentes cartes PiStorm, a redécouvert l'Amiga vers 2018 grâce aux premières cartes Vampire. En effet, ce sont ces cartes qui l'ont motivé à reprendre du service sur Amiga 600. Il a d'ailleurs rejoint les membres de l'équipe Apollo à cette époque, participant notamment à la programmation et aux tests VHDL du FPGA. Toutefois, le bonhomme avait une idée qui lui trottait dans la tête depuis un moment et qui n'était pas compatible avec les cartes Vampire : utiliser une mini-carte processeur qui s'enficherait dans le support du 68000 en lieu et place de ce dernier et qui l'émulerait. Et voilà comment, en 2020, il quitte l'équipe Apollo pour se lancer dans son propre projet, le projet PiStorm, qui a en quelques mois pris forme. Et de quelle manière ! A côté de Claude Schwarz, on retrouve Michal Schulz, qui faisait, lui aussi, partie de l'équipe Apollo et qui l'a lui aussi quitté pour créer Emu68, son émulateur de processeur 68k pour processeur ARM. Et chose amusante/étonnante/intrigante (rayez la ou les mentions inutiles), il en a été de même pour Renee Cousins. C'est à elle que l'on doit la carte Buffee, une carte qui remplace pièce pour pièce le 68000 par un... processeur ARM, utilisant elle aussi un émulateur. Au final, après des mois de recherches et de développement, Claude Schwarz mit à disposition les premiers typons d'une carte PiStorm (celle pour A500/A2000) sur GitHub, ouvrant la voie à une production par des personnes éclairées et motivées. Outre votre carte PiStorm, il suffisait en effet d'avoir un Raspberry Pi sous le coude à connecter dessus et le tour était joué. Mais voilà, pour l'installer dans un A500/A2000, il faut ouvrir l'Amiga et brancher la bête à la place de votre 68000. Et au tout début, le Raspberry Pi n'émulait le 68000 que par le biais de Musashi, Emu68 n'étant alors pas prêt/finalisé. Mais qu'est-ce donc que ce Musashi ? Eh bien, c'est un mini système Linux qui est lancé sur le Raspberry Pi et qui exécute UAE une fois lancé pour vous permettre d'émuler un 68030. Cette solution apporte également, dans son escarcelle, l'affichage RTG (carte graphique, donc avec des résolutions "modernes") via la sortie HDMI du Raspberry Pi, mais aussi le Wifi, la gestion des fichiers HDF ou bien encore celle du clavier/souris branchés en USB, toujours sur le Raspberry Pi. Toutefois, cette solution n'était pas pour moi puisqu'en effet, on se rapprochait alors trop de la solution adverse et cela ne m'intéressait pas plus que ça. Puis la PiStorm32-lite est arrivée à la maison Et en décembre 2022, une annonce un peu discrète fait tout de même résonance sur la toile Internet Amiga : une carte PiStorm pour Amiga 1200 qui se branche directement via le port d'extension, celui dans la trappe ventrale de notre machine préférée ! En parallèle de cette annonce, après des échanges avec Samuel "Sam" Devulder et Stéphane "Stephbb75" Bonnefoy sur AmigaImpact, j'apprends qu'une carte PiStorm avec Emu68 n'est finalement "qu'une" carte accélératrice/graphique dont le processeur est émulé par le Raspberry Pi, qu'elle ne phagocyte donc pas l'Amiga, ce dernier continuant d'utiliser toutes ses autres puces ou matériels installés. L'annonce d'une disponibilité à 180 euros chez MicroMiga comprenant la carte PiStorm32-lite avec un Raspberry Pi 3A et carte SD avec Kickstart aura fini de me convaincre. Mais j'ai tout de même tergiversé quelques heures avant de sauter le pas... ce qui fait que le premier lot disponible chez notre sympathique revendeur français m'est passé sous le nez. Je me suis donc mis dans la file d'attente pour le second lot et, fin février 2023, j'ai reçu le tout, prémonté et quasi préinstallé, "plug&play" comme disait Windows 95. La carte était prémontée mais vous pouvez aussi acheter uniquement la carte PiStorm sans Raspberry Pi. Dans ce cas, il vous faudra faire l'assemblage vous-même, tout en pensant bien à mettre la protection sur le connecteur GPIO du Raspberry Pi, sous peine sinon de faire un court-circuit avec le clavier de l'Amiga 1200. Et elle était préinstallée parce que la carte MicroSD de 32 Go avait été préparée par MicroMiga : trois partitions, la première en FAT32 pour Emu68 (et contenant le fichier Kickstart et le fichier de configuration), les deux autres dans un format Amiga pour votre "Work:" et votre "Sys:", et voilà ! Installation et premières impressions Déjà, la carte est mimi et mini (sur cette photo, vous pouvez voir la PiStorm32-lite à côté de ma Blizzard 1260 pour comparaison). Ensuite, on la branche dans la trappe ventrale et... c'est tout ! J'allume ma machine et j'amorce le système depuis ma carte CompactFlash branchée sur le port IDE, et j'admire la vitesse du démarrage, quasi identique à celle que j'avais avec la Blizzard 1260. J'arrive alors sur mon Workbench en AGA (700x512 en haute résolution entrelacée, le tout sortant via l'Indivision AGA 1200 MK2) et premier choc, je dispose maintenant de 340 Mo de mémoire Fast ! Je lance SysInfo et pam, quasiment 900 MIPS ! ![]() SysInfo ![]() SysInfo Premiers essais poussés et premières complications Maintenant que j'avais un peu tout tripatouillé, je pouvais pousser mes investigations et voir ce que la bête avait dans le ventre. J'ai donc lancé un peu tout ce qui traînait sur mon disque dur. IBrowse et Internet via MiamiDX et ma carte Wifi PCMCIA profitent clairement de la puissance et du RTG, idem pour AmiTube ou même AmiFox et tant d'autres. Sachant que Day Of The Tentacle sous ScummVM AGA tournait honorablement avec mon 68060, j'ai tenté et été agréablement surpris de voir que ça fonctionnait tout aussi bien. J'ai ensuite lancé des démos avec plaisir, ne constatant pas de souci, si ce n'est peut-être quelques petits artefacts sur certains objets 3D (et encore, pas sûr à 100%). Et j'ai ensuite lancé les démos de TBL et là... douche froide... Soit elles ne se lançaient pas, soit elles plantaient... Outch... Alors que jusque-là, je n'avais pas trouvé d'incompatibilité, je me trouvais maintenant face à des plantages... Je me suis tourné vers les jeux WHDLoad. Les jeux se lançaient, je les quittais, j'en relançais, cela fonctionnait et d'un seul coup, pam ! Écran blanc et plantage... Après quelques recherches, il s'avérait que tout ceci, démos et jeux problématiques, était d'ores et déjà connu de Michal Schulz et des personnes derrière Emu68 : il allait donc falloir attendre les mises à jour pour voir si cela allait être corrigé (spoiler alert : ce fût le cas ^^). Pour WHDLoad, le problème pouvait se résoudre généralement en ajoutant le tooltype "NOMMU" voire "NOCACHE". Pour les démos, il n'y avait alors pas de possibilité de contourner le problème. Quant à la sortie RTG, je voulais profiter d'un Workbench en 1024x768 sur mon écran 15" Iiyama qui affichait déjà le RGB en DVI via l'Indivision AGA 1200 MK2 mais qui n'a malheureusement qu'une seule entrée DVI. Du coup, j'ai fureté sur les sites d'occasion et j'ai trouvé un petit KVM DVI de marque ATEN pour seulement 9 euros. Mais voilà, si l'idée de départ était bonne, impossible d'afficher le RTG sur cet écran 15". C'est là qu'il m'a fallu, pour la première et unique fois, aller modifier le fichier de configuration se trouvant sur la partition FAT95 de la MicroSD, celle dédiée à Emu68. En effet, le réglage par défaut de la sortie du Raspberry Pi était en 1080p, ce que mon pauvre Iiyama ne pouvait encaisser. En passant l'option "HDMI_MODE" à 15, le Raspberry Pi sort alors un affichage en 1024x768 et le tour est joué. Vous pouvez retrouver la liste des modes HDMI des Raspberry Pi sur le site raspberrypi.com. Une fois le câble DVI de l'Indivision AGA et le câble HDMI-DVI du Raspberry Pi branchés sur le KVM, ce dernier connecté sur l'unique entrée DVI de mon écran, j'étais comme un coq en pâte : je démarrais désormais l'A1200 et le Workbench en RTG et, quand je lançais un jeu ou autre qui sortait en RGB, un petit appui sur le bouton de façade du KVM et le tour était joué (vous pouvez allez visionner une petite vidéo disponible sur ma chaîne YouTube, chaîne qui est en friche soit dit en passant, qui vous montre très rapidement ce que cela donne). A noter qu'une solution était en cours de développement afin de permettre à la PiStorm32-lite de sortir l'affichage AGA via le HDMI et qu'elle n'est toujours pas finalisée au moment où cet article est mis à jour. Il s'agit du "Frame Thrower" (jeu de mot avec flame thrower, le lance-flamme), une petite interface matérielle qui se branchera sur la puce Lisa de votre A1200 et se connectera sur le port "caméra" du Raspeberry Pi, permettant ensuite de récupérer le signal AGA/RGB et de l'afficher par la sortie HDMI, ce qui s'avérera très pratique pour les personnes n'ayant pas deux écrans ou un KVM comme moi. Cette solution propre et intégrée devrait ainsi permettre aux utilisateurs de PiStorm de s'enlever une belle épine du pied et d'avoir un "doubleur de fréquence" pour peu de frais. Quid depuis un an et demi ? Cet Amiga a vécu une seconde jeunesse en 2023 grâce à la Pistorm32-lite et j'ai passé pas mal de temps dessus à la réception de la carte. Si j'en étais globalement content, j'avoue que j'avais mis un peu de côté la machine à cause de plantages récurrents, dont je n'arrivais pas à identifier la cause, mais aussi à cause d'un redémarrage à chaud qui ne fonctionnait pas une fois sur deux. Cela, couplé aux quelques défauts énoncés précédemment, m'empêchaient d'en profiter à 100%. Il aura fallu attendre la MicroAlchimie VII, qui s'est tenue le week-end du 3 au 5 novembre 2023, pour que je reprenne à bras-le-corps la machine, bien aidé par la sortie de la version 1.0 Release Candidate 2 d'Emu68, sortie quelques jours avant. J'avais, bien involontairement, fait l'impasse sur les versions bêta 2 et bêta 2.1, sorties respectivement le 31 juillet et le 26 août 2023, mais aussi sur la première Release Candidate de cette version 1.0 pourtant tant attendue et sortie le 22 septembre de la même année. Et puis, comme mon iMac sous MorphOS a eu la bonne idée de mourir de sa belle mort au tout début du week-end de cette MicroAlchimie, j'ai donc eu le temps de profiter de mon A1200, un mal pour un bien dirons certains. ;-) Si l'installation de cette version 1.0RC2 d'Emu68 a été un peu compliquée, un souci situé entre la chaise et le clavier, elle s'est passée sans autre souci que celui d'avoir tous les fichiers dans la partition FAT32... Une fois installée, mon premier réflexe aura été de lancer une démo TBL et... miracle ! Elle fonctionnait. J'en ai testé plusieurs autres et je n'ai alors plus noté de souci. Toutes les démos que j'ai eues l'audace de tester ont fonctionné, de la Pulse de Nerve Axis à la Kampela de Hirmu en passant par les démos de TBL donc. On a profité du week-end pour faire des tests croisés avec Mehdi "K-L" Boulahia et sa carte Replay FPGA Arcade équipée d'un 68060. Si j'ai été jaloux de voir qu'il pouvait régler la vitesse de son 68060 directement depuis le Shell, j'ai appris durant ce week-end qu'on pouvait aussi passer des paramètres directement à Emu68 pour ajuster l'émulation du 68040, via une interface graphique nommée très justement "EmuControl". On pouvait aussi le faire en mettant des paramètres directement dans les types d'outils des icônes des jeux WHDLoad, me permettant ainsi de faire tourner Wrong Way Driver sans anicroche, alors que ce dernier avait à la même période des soucis d'affichages sur la V4SA de Jérôme "Glames" Senay. Mais ça, c'était avant, car maintenant vous pouvez utiliser l'excellent, que dis-je, le superbe et indispensable WHDLoad Wrapper. WHDLoad Wrapper, le meilleur ami du joueur Sorti initialement et uniquement dans Caffeine, une distribution logicielle dédiée aux cartes Vampire, ce logiciel de Luca "Tom-Cat" Elia utilise une base de données (il y a en fait une par type de machine/carte) contenant les réglages adéquats pour lancer les jeux au format WHDLoad. Quand vous lancez un jeu, il vérifie ladite base et envoie à la volée les bons réglages à WHDLoad : royal ! Et si jamais vous avez une connexion Internet sur votre machine, il vérifie si votre lanceur WHDLoad est à jour et si ce n'est pas le cas, vous demande si vous voulez le télécharger. De même, il vérifie si la base de données WHDLoad ou WHDLoad Wrapper ont été mis à jour. D'une simplicité tellement enfantine qu'on en oublie presque qu'il est installé. Attention toutefois, il faut que vos jeux aient la même dénomination que celle figurant dans la base de données, reprise de la collection WHDLoad Retroplay qui, bien que n'incluant pas les derniers titres Amiga encore vendus, n'a rien de légal. Après, cette collection semble tout de même utiliser les noms utilisés par défaut par les installateurs WHDLoad, puisque tous mes jeux originaux installés par ce biais sont bien reconnus par WHDLoad Wrapper. Et c'est également le cas pour mon dernier achat dématérialisé, le génial RogueCraft, vendu avec son installation WHDLoad. Simple et efficace. Et si j'avais entendu parler de cet outil avant de l'installer, je n'avais pas sauté le pas par peur d'installer une usine à gaz... Mais comme j'avais des soucis de plantage de mon système sans réelle raison comme indiqué précédemment, je me suis décidé à installer AmigaOS 3.2 courant octobre 2024. Cela tombait bien, un nouvel outil dédié à l'installation du système Emu68 venait de sortir et il semblait tout faire lui-même. J'en ai donc profité et je suis passé par Emu68-Imager pour me refaire un système tout neuf et tout propre. Emu68-Imager, l'outil pour les fainéants En effet, cet autre outil (disponible sur mja65.github.io/Emu68-Imager/) est tout aussi magique que WHDLoad Wrapper même si on ne l'utilisera que très rarement et qu'il ne fonctionne que sous Windows via PowerShell (c'est sans doute le seul bémol que je pourrais lui faire). Il demande un petit peu de préparation en amont : mettre les ADF de votre AmigaOS dans un dossier et votre Kickstart dans un autre dossier, mettre dans un autre dossier les éventuels archives/fichiers que vous souhaitez copier en plus sur votre partition Work. Une fois fait, vous ouvrez l'interface graphique, vous sélectionnez votre carte MicroSD, vous réglez la taille de vos partitions, vous renseignez tous les chemins nécessaires, vous précisez le nom de votre SSID et le mot de passe de votre Wifi (oui, de votre Wifi !) et vous cliquez sur "Run Tool" et c'est parti mon kiki ! Une fois fini, vous vous retrouvez avec une carte MicroSD prête à l'emploi que vous n'avez qu'à glisser dans le port dédié du Raspberry Pi de votre PiStorm. ![]() Avertissement dans Imager ![]() Imager Et vous savez quoi ? Depuis que j'ai réinstallé mon système de zéro, je n'ai plus eu de souci de plantage ou de problème de redémarrage. Après réflexion, le système que j'avais précédemment était un AmigaOS 3.9 BoingBag 2 un peu bidouillé de partout avec pas mal de correctifs et d'autres outils installés, ce qui ne devait sans doute pas aider. Claude, l'homme qui ne s'arrête jamais ! Eh oui, comme vous avez pu le lire dans le paragraphe précédent, on peut configurer le Wifi dans Emu68-Imager. Ce qui signifie que Claude Schwarz a réussi à finaliser son pilote qui utilise la puce Wifi du Raspberry Pi pour vous donner accès au réseau, sobrement appelé WifiPi.device. Et c'est, une fois encore, totalement transparent pour les utilisateurs puisqu'il s'agit d'un pilote utilisable par Prism2 et par votre pile TCP/IP préférée (Roadshow ou Miami/MiamiDX par exemple). Soit vous passez par Imager et il est intégré à votre système et même configuré avec la démo de Roadshow, soit vous le faites à la main si vous avez déjà un système fonctionnel. Pour cela, il vous faudra récupérer la dernière version des EmuTools, la désarchiver et copier les deux tiroirs se trouvant dans Emu68-Wifi dans Sys:Devs/. Ensuite, vous installez Prism2 via l'installateur (ce qui vous permettra de configurer en même temps votre SSID et son mot de passe) et, enfin, vous configurez votre pile TCP/IP et c'est fini. Ici, les débits montent à un peu plus de 400 ko/sec avec Roadshow et, pour aller sur Aminet, IMP et faire de l'IRC, c'est plus que suffisant. Et, contrairement à l'utilisation de la carte Wifi PCMCIA, le taux d'utilisation du processeur n'est plus à 100% à chaque mouvement sur le réseau. Du pain béni pour les PiStormeurs ! ;-) Avant de terminer cette récapitulation sur la PiStorm32-lite, je vous vois venir et me demander : "Mais quid de Musashi ?" Eh bien, l'approche de cette solution ne me plaisant pas vraiment, je ne l'ai tout simplement pas testé. Basée sur UAE, elle doit normalement être plus compatible mais elle est aussi beaucoup plus lente. Et comme je vous l'ai dit en début d'article, j'aurais l'impression avec Musashi que mon Amiga ne sert alors plus à grand-chose si ce n'est à alimenter le Raspberry Pi et donner accès à son lecteur de disquette et à son clavier (et encore, pour ce dernier, puisque vous pouvez utiliser un clavier USB connecté sur le Raspberry Pi). Conclusion et réflexions Je dois avouer que je suis très satisfait de cet investissement qui me semble, pour une fois, bien raisonnable sur Amiga. Avec une telle carte, vous avez l'équivalent d'une carte Blizzard 040 à quelques centaines de MHz (quasiment une PowerPC quoi ^^), d'une carte graphique BVisionPPC, d'un ensemble SCSI avec un maximum de mémoire et d'une carte Wifi. Ayant connu les joies du couple BlizzardPPC/BVisionPPC, de la double sortie RGB/RTG nécessitant deux écrans et tout ce qui va avec, je suis plus que ravi de cette carte qui associe tout ça avec une consommation super limitée et un silence incroyable. D'ailleurs, une des premières choses que j'ai faite après l'avoir mise dans mon A1200, cela aura été d'installer un anti-clic, tellement le bruit du lecteur de disquette était assourdissant dans ce silence de cathédrale. D'ailleurs, et en clin d'oeil à Jérôme Senay (le rédacteur en chef de BOING, qui utilise ce dernier pour ses développements), la première version de cet article avait été tapée entièrement sous EditPad du Workbench 3.9, avec IMP en fond sonore (car oui, IMP ne me quitte quasiment pas, même si j'ai également lancé des MP3 sous Songplayer, coucou Matthias "Corto" Parnaudeau, en 192 kbps qui se sont joués sans broncher). Quant à la version actualisée de cet article, elle a été écrite sous EditPad d'AmigaOS 3.2.2.1, en écoutant cette fois-ci des vinyles de groupe de métal, dont l'excellent album "Balls To The Wall" du groupe allemand Accept. Et grâce à cette carte, j'ai aussi redécouvert le plaisir simple d'utiliser et de flâner sur mon A1200. Alors que la version bêta de 2023 avait encore des petits soucis et des incompatibilités qu'on ne pouvait pas ignorer ou nier, c'était déjà incroyable de se dire qu'on pouvait avoir une telle carte. Et comme le système était et reste en développement constant et est en code source ouvert, on a eu droit à des mises à jour et notamment cette version 1.0 qui a grandement amélioré l'émulation du 68k et la compatibilité. La majorité des griefs que je pouvais lui faire a été corrigée et l'utilisation en est désormais vraiment plus qu'agréable. Et si vous conjuguez cela à une installation facilitée grâce à Emu68 Imager et à un petit prix plus qu'accessible, en comparaison de toutes les autres cartes accélératrices Amiga, on ne peut qu'être admiratif du travail déjà abattu par Claude Schwarz, Michal Schulz et toutes les personnes derrière ce projet incroyable. On peut, qui plus est, être confiant en l'avenir, la solution d'ores et déjà disponible étant parfaitement utilisable. Mais cela ne m'empêche pas d'attendre avec impatience les nouvelles versions d'Emu68, qui permettront d'améliorer encore le tout, à n'en pas douter. Vous pouvez également aller admirer les vidéos de Stéphane Bonnefoy sur YouTube (qui fait des vidéos de pleins de logiciels lancés sur une PiStorm32-lite sous Emu68 et c'est toujours sacrément intéressant). Quant à moi, de longues heures/nuits devant mon Amiga se profilent et ça, ça n'a pas de prix. Merci Claude ! Merci Michal !
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