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Par où commencer ? Ce jeu est responsable de milliers d'heures de sommeil perdues. Il est aussi le seul jeu à m'avoir fait hurler de rire... Et pourtant j'en ai vu. Gravity Force, c'est quoi ? C'est tout simplement Super Skidmarks, à la sauce Asteroids avec une pointe de Lunar Lander, auquel on aurait ajouté une notion de gravité. Intrinsèquement, cela signifie que se lancer vers le bas va beaucoup plus vite que tout autre mouvement. Aller vers le bas à la vitesse maximale s'apparente donc à une forme de suicide. En un mot, je qualifie ce jeu de "jeu d'adresse", à l'image de Marble Madness entre autres... Et autant vous dire que ça déchire ! Gravity Force fut édité en 1989 par Kingsoft. Je n'ai qu'un seul regret : celui de n'avoir pu le trouver en version boîte ; ni sur eBay, ni ailleurs. Si vous avez un Gravity Force original à vendre, je suis votre homme ; quel qu'en soit le prix ! ![]()
Une collision avec le décor ou un adversaire et c'est l'explosion. Une balle d'un ennemi ? Même sanction : boum ! Et une explosion se paie cash : temps perdu dans une course puisqu'on réapparaît sur la base de départ ; vie perdue dans un combat à mort. Concrètement, le vaisseau est bien calé au centre de l'écran et c'est le décor qui défile. L'idée de génie des concepteurs a été d'attribuer le canon à la position "haut" de la manette alors que le bouton sert à accélérer. Et c'est tant mieux, parce que le jeu va tellement vite (mais il garde une jouabilité sans faille) qu'accélérer et tourner en même temps n'aurait pas été suffisamment précis au départ du seul manche ! Votre survie tient plus à vos talents de pilote qu'à votre art à dégommer du creep. Fort de ce concept, il va falloir vous entraîner. Dur. Très dur même. J'ai eu beaucoup d'adversaires coriaces (amis, enfants,..) mais aucun n'est parvenu à me dicter sa loi. Je reste sans rival et j'attends qu'un autre passionné me montre que j'ai tort. Avant de vous présenter les quatre types de jeux, j'ajoute que votre vaisseau consomme du carburant. Il en embarque en suffisance mais dans certains cas il faudra vous arrêter pour faire le plein. Dans les missions, vous trouverez des jerricans de temps à autre ; dans tous les autres jeux, il suffit de se poser sur sa base pendant quelques secondes. Les missions Vous devez simplement ramener un certain nombre de colis. Une fois un colis repéré, il vous faut simplement atterrir juste à côté de lui à la "Lunar Lander" pour l'embarquer. Le nombre de colis que vous pouvez embarquer simultanément est limité : trois "unités" maximum, sachant qu'il y a de petits colis (une unité/colis) et de gros colis (deux unités/colis). ![]() La mission 1. On voit une caisse protégée par un gros vaisseau bleu Attention cependant, chaque colis augmente la charge de votre vaisseau et donc... sa maniabilité. Vous avez ainsi intérêt à nettoyer le paysage avant d'embarquer quoi que ce soit. Car oui, il y a des ennemis : au sol et en l'air. Heureusement, leurs déplacements sont scriptés, ils ne vous donneront donc pas trop de fil à retordre. Votre pire ennemi sera finalement les aimants placés un peu partout (à partir du niveau 18 si je me souviens bien ; pas de panique au début donc) qui vous attirent inexorablement. Les aimants en voûte se révélant les plus vicieux parce que la gravité vous attirant vers le bas, vous vous déplacez essentiellement avec le nez du vaisseau vers le haut (pour compenser la gravité) puis quand vous passez près d'un aimant placé en voûte, celui-ci vous attire vers le haut, vous obligeant à faire un 180° et à accélérer vers le bas. Lorsque vous sortez de la zone d'influence de l'aimant, vous devez alors très rapidement faire volte-face pour échapper à la gravité qui a repris le dessus. Vous passez votre temps à jouer à l'équilibriste. Vous disposez de cinq vaisseaux pour faire cinq tableaux. Si avant le terme du 5e tableau vous avez perdu votre dernier vaisseau, vous recommencez les cinq derniers niveaux (tous les cinq niveaux, un mot de passe est livré pour ne pas devoir refaire tout le jeu. Le dernier mot de passe livré, au terme du niveau 50 est un mot de passe qui permet de rejouer n'importe quel niveau directement "WarpXX" où "XX" est le numéro du niveau). Je vous livre ce mot de passe parce qu'Internet existe et que vous le trouverez facilement. Moi à l'époque, j'ai dû réussir tous les niveaux... En outre, les missions sont les seuls endroits où vous trouverez des bonus qui viendront améliorer votre vaisseau (tir multiple, tir arrière). Aucun bonus n'apparaît dans les autres modes de jeu. Les courses en solo C'est certainement le meilleur moyen de devenir le Dirk Frimout de Gravity Force. ![]() Les courses en duel Il s'agit du mode de jeu le plus passionnant et le plus prenant (trois courses en tout). Le mode qui est responsable de mes nuits blanches et de mes soirées fou-rire. Dans ce mode, l'objectif est donc de boucler les trois tours avant l'autre. Cerise sur le cake, vous pouvez abattre votre adversaire... qui recommence alors sur la base de départ (et perd un temps précieux). Avec l'habitude, vous arriverez à ériger de véritables murs de balles quasi infranchissables tellement elles sont groupées. Malgré ça, la vitesse du vaisseau l'emporte parfois et il passe alors au travers sans une égratignure. C'est absolument hallucinant à vivre et la nervosité dégagée déclenche instantanément le fou-rire. Le mode "dogfight" Ici, chaque joueur dispose de sept vaisseaux. Le premier à dégommer les vaisseaux de l'autre remporte la partie. Il n'y a que deux parcours mais ils sont amplement suffisants pour s'éclater. Le nec plus ultra étant d'arriver à abattre l'adversaire alors qu'il est proche de sa base. Lorsqu'il réapparaît, vous êtes pile dessus et il n'a que ses yeux pour pleurer. ![]() Au final, on ne retiendra ni les graphismes (à la ramasse : 16 couleurs, bien en deçà des capacités de la machine), ni la bande son (hormis la séquence d'introduction) mais une jouabilité que je n'ai plus retrouvée dans aucun clone (toutes machines confondues). La meilleure alternative sur Amiga est Roketz (graphiquement hallucinant pour l'époque : Amiga AGA obligatoire) mais les armes spéciales torpillent la jouabilité tellement leurs effets sont surdimensionnés par rapport à la maniabilité du vaisseau. Des développeurs indépendants ont sorti un Gravity Force 2 totalement fade et Turbo Raketti (autre clone) ne relève malheureusement pas le niveau non plus. Finalement, la meilleure alternative à Gravity Force se révèle être Super Skidmarks, la difficulté en moins (ici, on a droit à l'erreur ; une collision se traduisant uniquement par une perte de temps). En d'autres termes, si vous avez aimé Super Skimarks, et que vous êtes une teigne (prêt à vous entraîner dur), vous allez vénérer Gravity Force ! Annexe La meilleure vidéo sur YouTube pour vous faire une idée très précise de ce qui vous attend : www.youtube.com/watch?v=iXG5Bu_xmQU. A noter que le jeu a été adapté sur PC (en 2000, sous DOS ; non testé), suivez ce lien pour le télécharger : www.hotud.org/component/content/article/43-action/43/22498.
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