Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de Elfmania
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - juillet 1994)


Un succès de plus pour Renegade avec ce nouveau jeu de combat de toute beauté. Sortez vos A500, Elfmania débarque en France !

Elfmania

Nouvelle venue dans le monde du développement, l'équipe de Terramarque frappe très fort d'entrée avec Elfmania. Pour leur premier jeu, ces Finlandais ont eu le bon goût de choisir l'un des tout meilleurs éditeurs outre-Manche, Renegade. Quand on connaît la qualité des réalisations des Bitmap Brothers (fondateurs de Renegade), il y avait de quoi attendre Elfmania avec impatience. Notre attente se voit donc aujourd'hui récompensée avec - je n'ai pas peur de le dire - le plus beau jeu de combat jamais paru sur Amiga 16 bits !

Un jeu de combat pacifiste ?

À côté des Street Fighter 2 et autre Mortal Kombat, il faut bien reconnaître qu'Elfmania détonne d'entrée. En effet, loin de la surenchère de violence dont font preuve la plupart de ses concurrents, ce dernier a la particularité de présenter un scénario bien plus paisible.

Elfmania

Comme vous l'aurez sans doute deviné d'après le titre, Elfmania ne met en scène que des Elfes, habitant une contrée nommée Muhmulandia. Depuis toujours, dans ce pays, une loi ancestrale régit l'accession au trône. Tout citoyen de Muhmulandia peut, s'il le désire, lancer un défi à la Couronne et tenter ainsi de prendre le pouvoir. Il devra, pour ce faire, prendre part à plusieurs combats et prouver sa valeur au Royaume afin de se montrer digne de le diriger. De plus, il est une vieille rumeur selon laquelle un objet magique nommé "Eventail Mystique du Dragon" permettrait à son possesseur, s'il entre dans la dynastie royale, de posséder tous les secrets de l'univers ! Comme vous avez toujours été un peu mégalomane, vous allez donc tenter de vous approprier Couronne et Éventail afin de régner sur Muhmulandia jusqu'à la fin des temps.

Pour parvenir à vos fins, vous allez donc prendre part au Combat de l'Honneur, tournoi traditionnel dont les règles sont fixées depuis la nuit des temps.

Un système de combat original

Le Royaume de Muhmulandia est divisé en comtés indépendants, représentés sur la carte du pays par autant de carrés. En tout, le territoire représente six comtés sur six, ce qui nous fait donc un total de 36 combats possibles. Pour conquérir chacun de ces comtés, il vous faut engager un champion dans un combat contre celui du monarque régnant. Le vainqueur du combat voit alors le comté tomber sous sa coupe, le carré étant alors marqué par un symbole "X" (s'il s'agit du joueur 1) ou "O" (qui représente les victoires du joueur n°2 ou de l'ordinateur) selon ses couleurs. Pour remporter le défi, il vous faut arriver à contrôler une partie de Muhmulandia allant d'une frontière à l'autre, longue de six carrés, donc. En clair, c'est là tout simplement une version revisitée du morpion, il vous faut créer une ligne complète frappée du même sigle, horizontale, verticale ou diagonale, d'un bout à l'autre de la grille représentée sur la carte.

Contrairement à la majorité des jeux de combats, vous ne contrôlez pas forcément le même personnage tout au long de la partie, puisqu'il s'agit ici d'embaucher un champion mercenaire que vous ne dirigerez que le temps d'un seul combat, contre celui engagé par le Roi. Le nerf de la guerre est donc une fois de plus l'argent, car il va vous falloir payer plus ou moins cher ces mercenaires selon leurs caractéristiques de puissance ou de résistance.

Six champions sont disponibles en tout, mais vos finances ne vous permettent au départ que d'en embaucher trois. Il y a Taïki l'Elfe des contrées du Nord, Kosken le sumotori, Seven issu de la partie orientale du Royaume, Tenko le punk, et Janika l'unique représentante de la gente féminine. Enfin, il y a Matiki, monarque de Muhmulandia, qui viendra lui-même défendre ses couleurs s'il sent que vous prenez l'avantage.

Elfmania Janika : Wow ! Apparemment, les Elfes femelles sont aussi rares (il n'y en a qu'une dans le jeu) que sexy ! C'est un coup à prôner le mélange des races, ça ! Vive le melting-pot !
Elfmania Kosken : Alors lui, c'est un autre problème. Lui donner un coup de poing revient à tenter d'arrêter un rhinocéros qui charge, en lui faisant un croche-patte.
Elfmania Tenko : Eh oui, même chez les Elfes, il existe des petits Mic Dax (enfin ça, c'est quand Mic a les cheveux longs, limite beatnik). Ce punk aux oreilles pointues a l'air gentillet, comme ça, mais ne vous y fiez pas.
Elfmania Seven : Voici la version Elfe de Sinbad le marin, incarnée par Seven. Cet habile combattant dispose d'un atout de taille par rapport à ses concurrents : son cimeterre !
Elfmania Taïki : Avec son petit gilet de laine, il a bien une allure de Finlandais, celui-là. Du reste, il s'arrête souvent en plein combat pour boire un coup. Dopé à l'Aquavit ?
Elfmania Matiki : Pour clore le tout, messieurs dames, Le Roi ! Complètement marteau, ce Matiki, il ne cesse de vous happer dessus à Thor et à travers !

Vous disposez au départ d'un capital de 75 pièces, tout juste suffisant pour vous adjuger le concours de Janika, Taïki ou Tenko. Votre sélection effectuée, l'ordinateur choisira un comté de départ sur lequel vous allez lutter, ainsi qu'un adversaire à votre mesure. Lors de ce combat, chaque coup porté à l'adversaire, en plus de faire baisser sa jauge d'énergie, lui fait laisser échapper une pièce de monnaie qui tombe alors dans votre escarcelle. Détail amusant, vous voyez à l'écran cette dernière échapper à votre vis-à-vis, et rebondir lentement sur le sol. Si vous la frappez, avant qu'elle ne disparaisse selon un angle approprié, vous pouvez la renvoyer, tel un projectile, droit vers votre adversaire, lui ôtant de la sorte un peu de vie supplémentaire ! C'est du reste votre unique arme de jet, aucune boule de feu et autre éclair foudroyant n'étant disponible dans Elfmania.

Le reste du combat se déroule au corps à corps, dans une classique palette de coups de pied et poing portés au visage, au ventre ou aux jambes, ainsi qu'avec des parades correspondantes. Comme il est d'usage dans ce type de jeu, chaque personnage dispose également d'un "coup spécial" faisant pleuvoir sur son rival une pluie de gnons assez impressionnante.

Au terme du combat, le vainqueur voit une pluie de bonus dégringoler du haut de l'écran, bonus qu'il doit frapper en l'air afin d'augmenter score et finances. Si vous vous êtes bien débrouillé, vous disposerez donc à la fin de chaque combat d'une somme de pièces équivalente à ce que possédait votre adversaire, vous permettant ainsi d'embaucher un personnage encore plus puissant pour la prochaine joute.

Elfmania

Le fatidique "Game Over", quant à lui, peut intervenir sous deux conditions : s'il ne vous est plus possible de former une ligne complète (tous les axes étant bouchés d'au moins une marque du Roi), ou si vous perdez au cours d'un combat la totalité de vos richesses. Voilà pour le scénario et le système de jeu qui est, vous en conviendrez, tout de même assez original pour un jeu de combat. Ce n'est pourtant pas dans ce seul domaine qu'Elfmania marque des points, puisque sa réalisation peut, sans hésitation possible, être qualifiée de somptueuse, comme nous allons le voir immédiatement.

Il y a que 32 couleurs, là ?

Si Elfmania a délibérément choisi de ne pas concurrencer les autres jeux de combat dans leur aspect sanguinolent, il entre cependant très sérieusement en lice pour le titre du jeu de combat bénéficiant de la réalisation la plus exemplaire qu'il m'ait été donné de voir sur un Amiga OCS. En effet, si l'on fait exception de Body Blows Galactic dans sa version AGA pour A1200 et A4000, ou d'Ultimate Body Blows sur CD32, Elfmania écrase tous ses concurrents dans le domaine de l'esthétisme !

Le logiciel contient six décors différents, assortis aux combattants, qui sont autant d'enchantements pour les yeux (normal, après tout, de parler d'enchantement dans un programme où ne figurent que des Elfes !). Qu'il s'agisse d'un paysage montagnard glacé, d'une chute d'eau située au beau milieu d'une exotique jungle, d'un port de pêche stylé "XVIe siècle en plein coeur des Caraïbes", d'une ville à forte connotation orientale genre le vieux Bagdad, d'une sombre prison souterraine ou carrément du palais royal de Muhmulandia, tous les décors sont absolument magnifiques ! On a beau examiner à la loupe tous les détails qui les composent, il est vraiment difficile de croire que de tels chefs-d'oeuvre (bon, d'accord, je m'emporte un peu) ont été réalisés en 32 couleurs.

Les personnages qui évoluent au sein de ces décors ne sont pas en reste : les sprites, gigantesques, sont finement dessinés et très détaillés. Bref, Terramarque démontre une fois de plus que l'Amiga 500/600, malgré sa palette de couleurs réduite, est capable de réaliser des prouesses pourvu qu'elle tombe entre les mains de graphistes talentueux, ce qui est manifestement le cas de ces diables de Finlandais.

La bonne nouvelle du jour, c'est que l'animation d'Elfmania est à la mesure de ses graphismes, c'est-à-dire d'une qualité irréprochable ! Pourtant, les sprites qui représentent les personnages sont d'une taille très respectable (surtout pour des Elfes !), les animer avec vivacité semblait être une gageure. Pari tenu, puisque ces derniers frappent, s'accroupissent, bondissent en tous sens avec la grâce et l'aisance (Kosken le sumotori mis à part, faut pas pousser, non plus) d'une ballerine prépubère. Mais à vouloir faire tout tourner rapidement, on se retrouve avec des combattants qui voltigent un peu trop et qui, en plus, sont soumis à une inertie pas vraiment commode à maîtriser.

De surcroît, l'écran de jeu défile horizontalement pour suivre les évolutions des combattants, et cela de manière très fluide, en dépit de la présence de multiples défilements en parallaxe sur le sol, à la manière de Street Fighter 2 sur Super Nin...atchoum ! Bref, l'animation est excellente, ce qui derechef est loin d'être faux.

Elfmania

Terminons le chapitre des satisfécits avec la bande sonore du logiciel, fort sympathique également. Les musiques sont en effet assez joliment réalisées, et surtout évitent de vous marteler le crâne au bout de deux minutes. Quant aux bruitages d'Elfmania, ils sont nombreux et variés, accompagnés, pour chacun des personnages, de voix numérisées aiguës et guillerettes, bien dans l'idée que l'on se fait d'une voix d'Elfe. Je vous recommande tout particulièrement, à cet égard, le "Rock me, baby !" de Janika lorsqu'elle triomphe, accompagnée de gesticulations digne du fan de hard-rock moyen.

Hélas, s'il réussit pour l'instant un parcours sans fautes, Elfmania est affligé de quelques défauts qui prouvent, une fois encore, que la perfection n'est pas de ce monde (si l'on fait exception de ma personne).

Un nombre de personnages un peu restreint

A force de voir débouler des jeux de combats de qualité sur Amiga, on est devenu délicat. Aussi est-il difficile de se satisfaire aujourd'hui de la présence de six combattants seulement dans ce type de jeu, déjà un peu répétitif par définition. On aurait aimé trouver sur sa route plus d'adversaires ainsi que des décors pour prolonger la durée de vie du programme, il n'en est rien. Même à deux joueurs humains, après quelques parties, l'intérêt diminue rapidement.

J'adresserais également le même reproche à la palette de coups disponibles pour les personnages, à mon sens trop conventionnelle. Manifestement, on n'a pas cherché à faire dans le spectaculaire, mais plutôt dans l'efficacité. Enfin, le système de déclenchement des coups spéciaux, consistant à agiter la manette à toute allure d'avant en arrière, est à mon sens également discutable. Le côté "combat" d'Elfmania est donc le point faible du jeu, un comble pour un jeu de combat...

Malgré ces quelques lacunes, Elfmania parvient à s'imposer comme l'un des meilleurs jeux de combat sur Amiga OCS grâce à sa réalisation exemplaire. Chapeau bas pour Terramarque, qui fait mouche avec ce logiciel. Et dire que c'est là sa première réalisation, qu'est-ce que ça va donner pour les prochaines !

Nom : Elfmania.
Développeurs : Terramarque.
Éditeur : Renegade.
Genre : jeu de combat.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.

NOTE : 8/10.

Les points forts :

- Des graphismes absolument superbes.
- Une animation digne des consoles.
- Une bande sonore très vivante.
- Le concept d'acheter son combattant.

Les points faibles :

- Seulement six combattants, ça fait un peu juste !
- Les coups spéciaux sont aussi difficiles que pénibles à effectuer.
- Les temps de chargement.


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