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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Mortal Kombat
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - décembre 1993)
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Le plus sanglant, le plus spectaculaire des jeux de combat arrive enfin sur Amiga. Verdict ?
Le meilleur programme de castagne sur cette bécane.
Décidément, on peut légitimement se demander où s'arrêtera la surenchère qui sévit depuis quelques
mois dans le domaine des logiciels de combat en face-à-face. Après le succès phénoménal connu par
Street Fighter 2, à peu près tout
le monde s'est mis à développer furieusement des ribambelles de clones.
Mortal Kombat : la recette
Mais comment, dans cette deuxième phase, arriver à se démarquer du lot, de plus en plus conséquent ?
La réponse, pour ce qui concerne Mortal Kombat, a consisté en une mosaïque de diverses techniques
déjà employées dans plusieurs logiciels, et rassemblées pour la circonstance. C'est ainsi que Mortal
Kombat exploite des sprites de personnages entièrement numérisés, les séquences ayant été au préalable
tournées par des acteurs experts en arts martiaux (comme pour Pit-Fighter).
Les deux adversaires se faisant face, sont d'une taille avoisinant la moitié de l'écran et possèdent
des coups spécifiques (comme dans Street Fighter 2), le tout étant saupoudré d'hectolitres d'hémoglobine
bien fraîche (les exemples sont légion).
Chaque personnage possède en plus de ses coups spéciaux, un coup de grâce magistral qui achève l'adversaire
de manière très spectaculaire. De la décapitation à main nue (on voit alors la tête dégoulinante de sang
à laquelle reste accrochée la colonne vertébrale qui se balance doucement) au "baiser de la mort" qui
embrase vif votre vis-à-vis, il y a là de quoi réjouir les plus pervers d'entre vous.
Résultat, en un rien de temps, dans les salles d'arcade, Mortal Kombat est devenu la nouvelle référence, le programme
incontournable, que tout individu se doit de connaître sous peine de passer pour un ahuri en société.
C'est donc avec un grande joie, qu'une bonne partie des possesseurs d'Amiga (vous savez, ceux qui ont les
yeux injectés de sang, la bave aux lèvres et l'instinct meurtrier) apprendront l'adaptation de ce succès
sur ces derniers.
Mortal Kombat : l'histoire
L'action prend place sur une île détenue par un viel homme fabuleusement riche, du nom de Shang Tsung.
Chaque année, ce dernier organise un tournoi rassemblant les champions du monde entier, qui se mesurent
dans des combats à mort (d'où le titre). Le champion en titre, un être hybride mi-homme, mi-dragon,
détient le titre depuis maintenant 500 ans, autant vous dire que ce n'est pas une mauviette. En réalité,
Goro (c'est son nom) sert les sombres desseins de Shang Tsung en l'approvisionnant avec les âmes des
malheureux concurrents, constituant l'énergie vitale du vieillard et lui assurant ainsi une vie éternelle.
Mais cette année, ces données se voient bouleversées avec l'arrivée sur l'île de sept combattants hors du
commun. Il y a là une vedette de film de karaté, un yakuza à moitié androïde, un dieu du tonnerre (si !),
un moine shaolin, deux ninjas (dont un spectral) et un agent des forces spéciales américaines. Ouf !
Manifestement, le choix des concepteurs du jeu ne s'est pas porté sur le réalisme, mais qu'importe.
Mortal Kombat : la réalisation
Vous allez prendre en main la destinée de l'un de ces champions, pour tenter de l'amener jusqu'à la
victoire finale après avoir défait tous ses concurrents. Le chemin sera long, car après avoir vaincu
les six autres personnages un par un, il vous faudra les affronter à nouveau deux par deux, combat
au terme duquel vous vous mesurerez à Goro, puis à Shang Tsung lui-même.
Assez de bla-bla maintenant, passons à l'action, car je vous devine impatient d'en savoir plus. Après
avoir vu arriver une version PC absolument époustouflante, on pouvait craindre que cette adaptation
supporte mal la comparaison. C'est à la fois exact et inexact, les programmeurs de Mortal Kombat ayant
sacrifié le superflu pour faire place à l'essentiel. En clair, cela veut dire que l'on est un peu déçu
de prime abord, lorsque l'on découvre le jeu, par la qualité des graphismes. En effet, les numérisations
des personnages, ainsi que les décors, ont manifestement été "repompés" directement depuis la version PC.
Les palettes de couleurs des deux machines accusant un écart certain, cela se ressent un peu sur Amiga,
les graphismes laissant comme une impression de fouillis et de tramage excessif. Il est certain que le
programme aurait gagné à être davantage retravaillé par de bons graphistes, pour son passage sur Amiga.
Cependant, cela reste acceptable, d'autant plus que l'on se rend compte, dès la première partie, que les
atouts de Mortal Kombat résident ailleurs. Le faible nombre de couleurs utilisées a certainement permis
de gagner beaucoup de temps machine, car l'animation est, elle, excellente. Malgré la taille des sprites,
ces derniers se déplacent avec une légèreté digne de Jean-Claude Vandamme, et surtout à grande vitesse.
Street Fighter 2 était un peu décevant à cet égard, il fallait posséder un A1200 pour que l'animation donne
sa pleine mesure. Ici, point du tout : pour avoir testé le jeu sur les deux machines, je puis vous assurer
que la vitesse est identique, que l'on soit sur A500 ou A1200, seule la fluidité varie un peu. Bref, tout va
bien du côté de l'animation et de la jouabilité, condition sine qua non de la réussite pour un jeu de ce type.
La musique, à base de sonorités asiatiques chtoïng-chtoïng, est réussie, mais devient assez rapidement pénible.
Heureusement, il est possible à tout moment de la désactiver, option qu'apprécieront les mélomanes.
Les bruitages sont, eux aussi, excellents, composés d'ahanements divers ainsi que de voix numérisées.
C'est sûr, ces dernières ne sont pas d'une clarté cristalline, mais on arrive tout de même à comprendre
ce qu'elles disent.
Mortal Kombat : la conclusion
En voilà un jeu qu'il est chouette, ce Mortal Kombat ! Plus rapide que Street Fighter 2, plus complet
que Body Blows, le programme devrait se placer en bonne position dans les mois qui vont
suivre et figurer comme l'un des tous meilleurs jeux du genre, sinon le meilleur. C'est bien simple,
je ne suis pas parvenu à me mettre au clavier avant d'avoir été jusqu'au bout et battu Shang Tsung,
et rien que d'en parler, j'ai envie d'y retourner. C'est tout de même un gage de qualité, non ?
Nom : Mortal Kombat.
Développeurs : Probe Software.
Éditeurs : Virgin, Acclaim.
Genre : jeu de combat.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- La conversion du jeu d'arcade est plutôt fidèle à l'originale. Un vrai bonheur.
- Animation fluide, jeu rapide.
- Le maniement est parfait, le personnage exécute le coup demandé instantanément.
- C'est sanglant, notamment quand vous achevez votre adversaire.
- Le nombre de coups possibles est assez conséquent.
- Les cinq niveaux de difficulté rendent le jeu accessible à tous.
Les points faibles :
- Dommage qu'il n'y ai pas de mode tournoi pour plus de deux joueurs.
- Ne gère que les manettes à un seul bouton.
- Les graphismes sont un peu ratés.
- Le nombre de décors est trop restreint, c'est un peu dommage.
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