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Cette compagnie américaine est non seulement l'une des plus anciennes sur le marché (en 1983, vous souvenez-vous d'Archon, Pinball Construction Set, M.U.L.E. ou encore Murder On The Zinderneuf ?), mais aussi l'une des plus puissantes. Aux États-Unis, Electronic Arts édite bien sûr ses propres jeux, mais distribue aussi la quasi-totalité des éditeurs : Lucasfilm, SSI, Ubi Soft, et bien d'autres... En avril 1987, Electronic Arts Limited, filiale anglaise du groupe, est montée à Langley, à quelques minutes du château de Windsor. La filiale se contente de la distribution en Europe des produits Electronic Arts, puis se lance dans le développement de jeux originaux, toujours supervisés par l'équipe aux États-Unis. En avril 1989, Electronic Arts Limited lance son premier jeu entièrement réalisé par une équipe anglaise : Populous. Le succès est incroyable, et le programme se vendra à plus de 150 000 unités en Europe, avant de répéter ce succès aux États-Unis, au Japon, et d'être enfin adapté sur toutes les machines en vogue (Sega 8 bits, Mega Drive, Super Famicom, PC Engine, FM Towns)... Depuis deux ans, la compagnie récolte de nombreux prix dans tous les pays, comme cette année aux 4 D'Or. En 1990, Electronic Arts reçoit l'autorisation de développer sur Mega Drive. Rusés, les responsables d'Electronic Arts en profitent pour obtenir les licences Mega Drive des meilleurs jeux de leurs concurrents. S'ils adaptent principalement leurs jeux, ils se chargent aussi de ceux des autres, comme James Pond (Millennium), Unreal (Ubi Soft), Might & Magic (New-World Computing) ou encore Battle Squadron (Innerprise). Aujourd'hui, Electronic Arts a annoncé que l'année fiscale 1990 se bouclait par 72,5 millions de dollars de revenus ! Et pourtant, Electronic Arts compte être encore plus productif cette année que les précédentes, avec de nombreux produits originaux, mais aussi des produits pour Mega Drive et d'autres consoles d'ici la fin de l'année 1991. A ce propos, une annonce très importante sera faite au CES de Chicago, début juin... nous serons présents pour suivre à nouveau Electronic Arts, qui semble grandir avec nous ! Castles Réalisé par Interplay, Castles est un jeu mélangeant allégrement SimCity et Populous, dans un milieu médiéval. Dans le jeu, vous jouez le rôle d'un souverain dans une contrée imaginaire. Au début, vous devez décider de la province dans laquelle vous voulez vous installer et construire votre château. A vous de choisir un endroit dégagé, proche des matières nécessaires à la construction de votre château, et assez éloigné de vos adversaires. En partant des fondations d'origine, vous devez dessiner les plans de votre demeure et déterminer la hauteur des murs, l'emplacement des portes, tours, pont-levis, etc. Lorsque vous cliquez sur un élément et que vous le placez sur le plan, de nombreux éléments sont alors paramétrables ; outre la hauteur d'un mur, vous déterminez sa résistance, et assignez un certain nombre d'ouvriers à sa construction. Une fois ceci fait, l'on passe à une vue en 3D isométrique du terrain, et l'on peut y voir les ouvriers travailler. Les maçons montent leurs murs, aidés d'ouvriers faisant des allers-retours entre le lieu de construction et les stocks de matières premières. Plus vous employez d'ouvriers, plus le château avance vite, mais plus il vous faut payer en argent, ce qui implique une augmentation des taxes. Augmentez trop vos taxes, et vous aurez bientôt une révolte sur le dos ! ![]() Castles Dès qu'une attaque intervient, l'on passe dans une phase de jeu rappelant fortement North & South. Les archers tirent sur les ennemis approchant à pied, à cheval, avec parfois des catapultes détruisant vos murs ! Attention aussi aux tours de siège, qu'il faudra incendier, et aux échelles, sur lesquelles il faudra utiliser de l'huile bouillante. ![]() Castles Zone Warrior Annoncé pour fin juin 1991 sur Amiga et Atari ST, voici un jeu d'arcade comme on n'en attendait pas chez Electronic Arts. Il s'agit d'un jeu de plates-formes au défilement multidirectionnel, et dans lequel vous jouez le rôle d'un guerrier devant voyager à travers plusieurs époques, pour éliminer tous les extraterrestres qui ont envahi la Terre du passé afin d'en être les maîtres de demain ! Inutile de chercher bien loin, les programmeurs d'Imagitec l'avouent eux-mêmes, ils ont pensé à ce jeu la première fois qu'ils ont vus Terminator. ![]() Zone Warrior Chuck Yeager's Air Combat Quand l'auteur de LHX Attack Chopper se décide à faire un jeu de combat dans la série des Chuck Yeager's d'Electronic Arts, cela donne un programme fabuleux, d'autant plus lorsqu'il est sur PC en VGA 256 couleurs ! Il n'est pas encore sorti qu'Electronic Arts l'adapte déjà sur Amiga et Atari ST, c'est dire la qualité du programme ! Si les premiers jeux de la série avaient été largement appréciés pour leur réalisme en matière de simulation, qu'en sera-t-il pour cette version combat qui est des plus folles. Imaginez que le jeu peut vous placer face à quatorze avions ennemis, et gérer le combat et la 3D sans aucun problème. Le jeu comporte en fait deux modes de jeux. Vous pouvez accomplir une mission durant l'une des trois périodes données : Seconde Guerre mondiale, guerre de Corée, guerre du Vietnam. Ce sont les trois guerres auquel a participé Chuck Yeager, qui vous donne d'ailleurs des détails et des conseils avant chaque mission. En tout, plus de 50 missions différentes sont disponibles, ce qui donne au programme une longue durée de vie. Mais Chuck Yeager est aussi intéressant par son grand nombre d'avions simulés. Vous pouvez piloter un P51 Mustang, un FW-190, F86 Sabre, Mig-15, F4 Phantom, un Mig-25 et j'en oublie. En tout, ce sont près de dix-sept avions différents qui sont pilotables, avec pour chacun leur propre manoeuvrabilité ! ![]() Chuck Yeager's Air Combat L'action est intense, tout d'abord grâce à la rapidité de la 3D, qui est véritablement époustouflante. Ensuite, les sons sont très réalistes, et lorsque vous subissez un tir ennemi, l'écran bouge d'une telle manière que vous avez du mal à réagir ! Le jeu comporte en outre vingt vues externes différentes, certaines étant des plus étonnantes. Ajoutons à cela les graphismes superbes en VGA 256 couleurs, et l'on obtient ce qui devrait être le plus prenant des simulateurs de combats à venir ! Vivement juin 1991, date de sortie de la version PC. Les versions Amiga et Atari ST sortiront certainement pour la fin d'année 1991. Cyber Fight Si le nom de Michael Powell ne vous dit rien, c'est tout simplement parce que ce brave programmeur anglais n'a pas réalisé de jeu depuis Powerdrome, en 1988. Son but avec Cyber Fight était de montrer que le PC pouvait aussi avoir des jeux avec action rapide et en étant très prenant. Il n'a donc pas hésité à replonger dans la 3D pour nous proposer cette simulation de combat de robots ! ![]() Cyber Fight Avant que le combat ne commence, le joueur doit choisir un châssis pour son robot. Robots à roues, type ED209, Walker ou encore genre Battletech, les châssis sont variables et plus ou moins loufoques. Une fois ceci fait, vous devez choisir votre arme parmi un nombre impressionnant, selon votre argent. Aux haches ou tronçonneuses du début se succèderont marteaux-piqueurs, mitrailleuses, lance-flammes, bazooka, missiles nucléaires et j'en oublie. Si vous êtes vraiment riche, vous pouvez également acheter des accessoires, comme le radar, les écrans protecteurs ou l'ordinateur de combat. Une fois ceci fait, vous entrez dans l'arène, où vous attend votre adversaire, qui peut être soit un autre joueur, soit l'ordinateur. Le but est simple : le détruire. Si vous y arrivez, vous obtiendrez la gloire, l'adulation du public et un paquet d'argent... qui vous sera utile pour réparer votre robot et acheter des armes plus efficaces. Il faut bien sûr rapidement trouver le robot adverse dans l'arène, puis tenter de l'attaquer selon un angle où il ne pourra pas se défendre. Pour ce faire, vous pouvez soit le contourner, soit utiliser vos propulseurs dorsaux vous permettant de voler dans l'arène... Avec un peu d'entraînement, vous arriverez même à accomplir de véritables acrobaties. Des bases permettent de se recharger en munition ou en fuel, et ce sont bien évidemment des endroits stratégiques pour guetter l'adversaire. Quand le combat fait rage, les tirs et missiles partent dans tous les sens. Lorsque vous êtes touchés, il faut rapidement retrouver votre équilibre, car si vous tombez, l'adversaire aura encore moins de difficultés pour vous retoucher à nouveau. Si une partie de votre robot est trop touchée vous la perdez, ce qui peut signifier la fin s'il s'agit du torse ou de la tête. Par contre, rien n'empêche de continuer le combat avec un bras ou une jambe en moins, mais attention aux manoeuvres... Le jeu comporte six arènes, où la gravité et quelques autres facteurs sont totalement différents. Que l'on joue seul ou à deux joueurs, il est toujours possible d'obtenir une vue plein écran de l'un ou l'autre des robots. Cependant, deux vues "couplées" sont disponibles, permettant à deux joueurs de participer sur le même écran. Cyber Fight est très prenant car très réaliste. Les graphismes tout d'abord, en VGA 256 couleurs, mais surtout la 3D possédant un système d'ombres et de lumières superbe, font que l'on plonge rapidement dans le jeu. De plus, la 3D en question est très rapide, très fluide et surtout détaillée. Il faut voir les missiles partir en faisant de la fumée, votre adversaire tomber en pleine course après un tir de mitrailleuse, son bras exploser, la fumée des propulseurs dorsaux brouiller votre vue et tant d'autres détails sublimes. Les vues extérieures sont nombreuses et superbes. Elles suivent votre robot, mais avec quelques secondes de décalage, ce qui donne d'impressionnants "mouvements de caméra". Très drôle à jouer, fabuleusement réalisé, Cyber Fight, dont le nom pourrait changer d'ici la sortie, s'annonce être un grand jeu. Le jeu devrait sortir à la rentrée sur PC, et une version Amiga sera alors développée. Avec un peu de chance, nous aurons également droit à une version Atari ST, ultérieurement. Birds Of Prey Birds Of Prey, c'est le nom final de Hawk, le simulateur de vol dont nous vous parlions depuis trois ans. Pourquoi parler autant d'un simulateur de vol ? Tout simplement parce qu'il est l'oeuvre de l'équipe d'Argonaut, qui y passe la majeure partie de son temps depuis la sortie de Starglider 2. Quand on se souvient de l'intérêt et de la réalisation de ce dernier, on comprend alors la curiosité régnant à l'égard de ce nouveau produit. En quatre ans de développement, Birds Of Prey aura plusieurs fois changé d'aspect et même de type de jeu. Si au départ, il devait s'agir d'un simulateur plus basé sur l'action que le réalisme, il n'en est plus rien aujourd'hui, puisque le jeu s'annonce être, pour Amiga, l'ultime simulation. A l'heure actuelle, le simulateur vous permet de prendre les commandes de 40 avions totalement différents, allant du Mig-29 au F117/A en passant par le Saab, le Tornado ou encore le Rockwell B1. Chaque avion est représenté en 3D de manière très détaillée, avec un nombre de polygones très important, ce qui veut dire que le F15 ou le F19 de ce jeu sont bien plus beaux que dans les simulations de MicroProse, ou que le Mig-29 est beaucoup plus réussi que celui de la simulation signée Domark ! ![]() Birds Of Prey Douze types de missions sont disponibles, allant de l'interception en vol au bombardement, en passant par le largage de troupes, le vol expérimental sur de nouveaux engins, la reconnaissance aérienne avec le nec plus ultra des appareils photographiques. Comme pour la simulation, les missions sont très réalistes, même si elles se déroulent dans un pays inconnu. Vous choisissez simplement l'avion que vous désirez utiliser, et le programme se charge de vous indiquer les cibles, avions ennemis, etc. L'intérêt est qu'en dehors des missions classiques, le jeu propose vraiment des missions très originales. Ainsi, la reconnaissance aérienne vous permet de véritablement prendre des photos. Revenu à votre base, vous verrez les résultats, et la réussite de votre mission dépendra de la qualité des photos obtenues ! Pour certaines missions, vous devrez même indiquer un point de rencontre avec un avion ravitailleur, ce qui vous permettra de refaire le plein en vol, si vous êtes assez doué pour y arriver. Les missions n'ont pas de véritables fins. Cela veut dire que lorsque vous avez accompli une mission, vous pouvez continuer et en faire une nouvelle, d'un type différent si vous le désirez. Cependant, ce que vous aurez fait lors de la première aura des conséquences intervenant peut-être sur le cours des suivantes... Du coup, il est possible de sauvegarder son pilote et les missions accomplies, afin de reprendre là où vous aviez laissé le scénario. Comme tout évolue constamment, une même mission ne sera jamais semblable, ce qui est appréciable. En plus de cela, les auteurs ont prévu des options très pratiques, évitant de longues minutes de vol sans rien à faire. Ainsi, il suffit de dessiner sur la carte votre plan de vol, et d'appuyer sur une touche pour voir votre avion partir au loin... Le programme fait alors parcourir le trajet à votre avion en quelques secondes, et vous voilà au point d'arrivée. Bien sûr, s'il y a une rencontre ou un événement important durant le trajet, le jeu reprend à ce moment-là ! Là où l'on se rend compte du travail apporté sur ce jeu, c'est au niveau du réalisme du monde en question. Dans certains jeux, les avions ennemis sont toujours en vol ou apparaissent soudainement. Dans Birds Of Prey, tous les avions ont une base, d'où ils décollent à un moment où à un autre. Pour le vérifier, c'est simple, le programme permet de se placer dans les avions ennemis, pour voir ce qui se passe un peu partout. Ainsi, vous pourrez découvrir un avion ennemi dans son hangar, les portes s'ouvrir, l'avion rouler jusqu'à la piste, mettre les gaz, décoller, rentrer ses trains d'atterrissage et foncer vers vous... Mieux vaut alors retourner aux commandes de son appareil pour se préparer à un duel aérien. De même, au fur et à mesure des missions, les bâtiments détruits sont reconstruits petit à petit, tout comme les ponts et autres objectifs importants. Mais il se passe également des choses à terre. Des chars se déplacent, des bateaux vont de port en port, des avions décollent des porte-avions... Bref, tout est d'un réalisme incroyable. Le cycle du jour et de la nuit est aussi présent, rendant le tout définitivement crédible, d'autant plus que les ombres sont portées, d'après la position du soleil ! La nuit il est même possible de voir les constellations, qui sont d'ailleurs à leurs véritables places. La 3D est superbe, particulièrement détaillée, et assez rapide. Il faut reconnaître tout de même que ce n'est pas la 3D la plus rapide et la plus fluide vue sur Amiga, mais il faut dire que les auteurs ont privilégié le réalisme et l'intérêt à la réalisation. Attention, cela ne veut pas dire que Birds Of Prey est mal fait... Au contraire, tant de détail et de réalisme sont particulièrement impressionnants, et la 3D est tout de même de bonne qualité. Les vues extérieures sont superbes, d'autant plus que l'on peut voir n'importe quel avion selon n'importe quel angle. Au final, on est en présence de l'un des plus beaux simulateurs à venir, et assurément le plus fou jamais réalisé. Original au niveau des missions et du déroulement du jeu, très réaliste, Birds Of Prey pourrait bien être le simulateur de vol de l'année ! Le jeu sortira en juillet 1991 sur Amiga, et les versions PC et Atari ST plus tard dans l'année. Dragon Ce produit vient d'arriver au catalogue d'Electronic Arts, alors qu'il s'agit d'un programme assez vieux, que nous avions vu chez Firebird il y a deux ans. Réalisé par Jake Glover et Dave Lawson, Dragon est un jeu d'arcade/aventure d'un genre particulier, puisque vous y dirigez un dragon faisant facilement la moitié de l'écran. Il est lourd, pataud, mais superbement animé et peut cracher du feu pour tuer ses nombreux ennemis. Assez original et particulièrement beau, Dragon ne sortira qu'en fin d'année sur Amiga et Atari ST. ![]() Dragon L'excellent simulateur de vol en hélicoptère, qui a étonné tous les utilisateurs de PC, est en cours de conversion pour Amiga et Atari ST. Le jeu pourrait être terminé pour la rentrée 1991, si tout se déroule comme prévu. Voilà une bonne nouvelle... Powermonger: World War 1 La première disquette d'extension de Powermonger est en cours de réalisation, et, comme nous vous l'avions déjà dit, change entièrement le jeu en un jeu de guerre/action se déroulant durant la Première Guerre mondiale. Avions, chars, barbelés, tranchées et autres détails rendent le jeu réellement nouveau. Après celui-ci, qui pourrait sortir avant l'été sur Amiga et Atari ST, l'équipe de Bullfrog pense réaliser une version de Quatrième Guerre de Sécession, du Japon féodal, du médiéval fantastique et enfin de la Guerre des Étoiles... Tout dépendra du succès de cette première disquette d'extension ! Populous 2 L'équipe de Bullfrog travaille surtout à la réalisation de cette suite, devant être prête avant Noël 1991 sur Amiga et Atari ST. Des personnages plus gros, des graphismes plus détaillés et plus variés, mais surtout beaucoup plus d'options que dans Populous... Voilà ce qui vous attend. Heroes Of The 357th Projet initialement prévu pour juin 1991, mais repoussé à la fin d'année en raison du grand nombre de simulateurs sortant chez Electronic Arts à cette date, ce jeu retrace les combats aériens en Europe, durant la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo, vous pouvez ainsi voir Paris et la Tour Eiffel ! Le jeu devrait sortir sur PC dans un premier temps. ![]() Heroes Of The 357th
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