Obligement - L'Amiga au maximum

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Le courrier des lecteurs d'Amiga News - mars 1992
(Rubrique dirigée par Jérôme Pagès et extraite d'Amiga News - mars 1992)


Rubrique GFA/AMOS en danger

Cher Amiga News,

Quelle n'a été ma surprise en recevant une lettre de Pierre-Philippe Launay dont le contenu m'a laissé sans voix. La rubrique GFA/AMOS est amenée à disparaître (comme le prouve le numéro 43). Sachez que la perte d'une telle rubrique serait désastreuse pour de nombreuses raisons.

D'une part, vu le nombre très réduit de magazines traitant de l'Amiga en France et la quasi-indisponibilité d'articles consacrés à la programmation, cette rubrique était un rayon de soleil par sa perfection. D'autre part, votre magazine (beaucoup trop tourné vers le matériel à mon goût) a perdu de sa valeur à mes yeux avec la disparition des articles traitant de l'assembleur, du C et d'autres bêtes de langage. Si ces changements sont le fait de vos différents questionnaires aux lecteurs, il faut savoir que les programmeurs n'ont pas l'habitude de s'extravertir et de donner leur avis. Enfin, Pierre-Philippe est l'une des personnes les plus réceptives, patientes et disponibles que je connaisse dans le monde Amiga français depuis Cupertino. Pour toutes ces raisons, il faut conserver la rubrique GFA/AMOS à tout prix ! [M. Falcon].

Je n'ai pas l'intention de renouveler mon abonnement car la seule chose qui m'intéresse, le BASIC et en particulier le GFA, est depuis longtemps inexistant dans votre revue comme dans les autres. Désolé pour moi et pour l'Amiga [J.P. Cazaux].

Je vous écris pour vous dire que de la table des matières, la rubrique que je préfère, c'est celle de Pierre-Philippe Launay. Ami, j'aime beaucoup ton style. Toutefois, je me permettrai de t'adresser une suggestion : saurais-tu, éminent rhétoricien, être un peu moins sibyllin dans tes propos ? En effet, je n'ai pas très bien saisi le chapitre 3, partie 5, grand C, petit d, article 25, alinéa 4, paragraphe 24-b-tiret-6, au sujet de l'analyse fonctionnelle de la formalisation structuraliste des prolégomènes aux anamnésiques dans l'élaboration des modèles conceptuels.

Mais à part ce détail, ta méthode pour créer une application en moins de dix ans est la meilleure du monde. Tu es génial ! Si j'avais de l'humour, je dirais que la méthode de Launay prévaut ! (jeu de mots intraduisible, mais en français dans le texte). Sur le plan programmation, j'ai suivi tes conseils, et j'ai même amélioré la démarche : je code le principal en GFA, affine les sons et animations avec AMOS (l'ignoble rival !), contrôle le multitâche et la mémoire avec Lattice C, puis convertis au format PC, écris les routines mathématiques en Fortran, les algorithmes complexes en Pascal, reconvertis au format Amiga, "link", pardon, édite les liens avec Blink, optimise avec Devpac, conclus avec ASPro C++, et achève avec Trenxene.

J'ai réussi à mettre au point un programme qui peut faire bouger n'importe quelle lettre de l'alphabet en Topaz 8 à l'écran, et ce en seulement un an ! Dame : le programme "pèse" 235 kilooctets ! Malheureusement, il reste encore seulement une centaine de bogues, mais dans un an ou deux, ça devrait marcher impec. J'apprécie beaucoup tes avis très nuancés sur le GFA, et je rigole avec toi, mon cher PPL, quand je pense aux centaines de millions de programmeurs sur Amiga qui continuent à s'empêtrer dans un C gluant et prouteux, alors que GFA est des dizaines de milliers de fois plus rapide et plus mieux.

Quand on pense qu'il n'y a pas un pour mille des logiciels en GFA, je dis que c'est vraiment dommage. Je pense qu'Amiga News devrait être entièrement consacré à GFA, puisque c'est, selon toi, le meilleur des langages, et écrit par toi seul, car tu es plus que suffisant ! J'adore aussi ta méthode pédagogique, qui est la meilleure, et ce depuis toujours, jusque dans les siècles à venir ! Tes listings, truffés d'erreurs à la manière d'un clafoutis, me donnent envie d'adopter une démarche identique. Ainsi, fidèles lectrices, fidèles lecteurs, mon ami Super-Octédactyl me signale que la rédaction d'Amiga News, depuis une dizaine de numéros, laisse chaque mois passer une grave erreur dans ses colonnes : saurez-vous deviner laquelle ? Quoiqu'il en soit, très cher Pierre-Philippe, je te souhaite de tout mon coeur de réussir ton succès. Longue carrière au gars Launay ! [Pierre-Louis Mangeard (97)].

Bruce Lepper : L'article de Pierre-Philippe est arrivé trop tard pour publication dans notre dernier numéro. Vous le trouverez ici.

HP PaintJet : petite doc, petit article

Cher Amiga News,

La plupart de vos articles sont assez complets et travaillés mais, car il y a un mais, l'article de Thierry Ardouin du mois de janvier 92 concernant la HP PaintJet ma profondément déçu. En voyant sur la couverture le mot "PaintJet", je me suis dit "Ah ! enfin les informations qui me manquent...". Je dois dire que j'utilise depuis bientôt neuf mois une imprimante de ce type soit du côté PC soit du côté Amiga. Comme premier reproche, il n'y a aucune indication concernant la position des "DIP-switches" de configuration, dans le mode d'emploi (qui explique peu de choses d'ailleurs, malgré ses 200 pages). Il m'a fallu trois jours pour trouver une configuration qui fonctionne bien. Chez moi les "switches" sont comme sur la figure :

HP Paintjet

Le deuxième reproche concerne le prix qui est donné. En Suisse, le prix a chuté dans les grandes surfaces à environ 1800 FS (à multiplier par 4 pour la France). Le prix des consommables n'est pas un avantage pour cette imprimante, particulièrement en Suisse :
  • Cartouche trois couleurs : 65 FS.
  • Cartouche noire : 60 FS.
  • Papier en continu : 45 FS les 250 pages.
  • Transparents : 102 FS les 50 pages.
En ce qui concerne la DeskJet 500 couleur, la définition est meilleure. Mais la PaintJet a deux cartouches (couleur + noir), tandis qu'il n'y a qu'une cartouche à la fois dans la DeskJet (soit trois couleurs, soit noir). Ce qui fait que dans les dessins, le noir est plutôt vert très foncé [Claude Schmidli (Suisse)].

Jérôme Pagès : Vos reproches semblent plus concerner la légère documentation fournie par HP que l'article de Thierry Ardouin. Ayant sous les yeux la documentation concernant la DeskJet 500 (non la PaintJet), je ne peux qu'approuver vos remarques. La description de la position des "switches" existe mais sous forme réellement condensée. Ce qui manque le plus est une documentation détaillée des codes de contrôle de l'imprimante.

Les quelques milliers de francs de ce matériel donne droit d'un bref tableau d'aide mémoire souffreteux contenant les séquences d'échappement à utiliser. Pas ou très peu d'exemples, pas le moindre détail explicatif sur le langage HP PCL, juste un léger renvoi de nouveau-né à un très fantomatique manuel de référence technique (en option) que j'espère plus développé que ce méconium de documentation. Par contre, l'annexe concernant la commande à envoyer à HP pour la multitude des accessoires disponibles en option est bien détaillée. A tel point qu'il devient difficile de différencier les polices de caractères internes et celles en option. Cependant, le fonctionnement des entrées-sorties sur le port parallèle et sur le port série a été clairement défini (un bon point !). En progrès, peut mieux faire !

Nouveaux amigaïstes, somme de contrôle

Chère équipe d'Amiga News,

La famille des amigaïstes s'agrandit de jour en jour. Or, il semble que rien ne soit fait pour accueillir ces nouveaux venus dans une revue comme la vôtre. Étant moi-même utilisateur d'un Amiga 500 depuis moins d'un an, et lisant votre revue régulièrement depuis quelques mois, je ne me suis jamais senti intégré à ce que l'on pourrait appeler le club des lecteurs. Tout d'abord, je pense qu'il serait utile de publier périodiquement un index par thèmes des différents articles déjà parus. Cela rendrait service aux nouveaux qui pourraient commander des anciens numéros, mais aussi aux anciens qui pourraient retrouver plus rapidement un article.

Un article de vulgarisation serait le bienvenu dans chaque numéro. Des articles sur les meilleurs utilitaires du DP avec des conseils sur le mode d'emploi et des exemples seraient, n'en doutons pas, très appréciés. Par exemple, j'ai voulu utiliser un utilitaire de fichiers qui m'a demandé si je voulais recalculer la somme de contrôle : quèsaco ? Au fait, que sont devenus M. Mango et ses articles très prometteurs sur les DP matériels ? [Laurent Aromatario (38)].

Jérôme Pagès : L'achat d'un micro-ordinateur, pour peu qu'il vous passionne, peut vous propulser dans un nouveau monde. Un nouveau langage vous permet de communiquer alors avec ses habitants. Le problème en informatique est qu'il n'existe pas de dictionnaire réellement adapté à ce langage et suffisamment élaboré pour apprendre à évoluer rapidement. Il est difficile, lorsqu'on écrit un article par exemple, de tenir un "double langage" afin de pouvoir être accessible par tous (sans barber les uns par de trop longues explications, sans écoeurer les autres qui se demandent sur quelle planète ils ont échoué et combien de temps ils vont encore tenir). Des articles destinés aux débutants ont effectivement paru dans Amiga News d'où la grande importance d'un index tel que vous le décrivez. Celui-ci existe déjà depuis quelque temps et, une fois complété, devrait être disponible au même titre que la (ou les) disquette(s) regroupant les descriptions en français des disquettes de DP mentionnées dans la revue.

Quant aux logiciels de DP, on se permet de penser dans les milieux autorisés et selon des bruits de couloir au sein même de la rédaction qui n'en possède qu'un (de couloir et pas de sein !) que nous sommes en train de remanier notre traitement des programmes de domaine public avec en perspective des changements qui devraient satisfaire aux demandes toujours plus pressantes de nos lecteurs.

Mango est toujours là. Il nous promet un article plus général sur le DP matériel pour le mois prochain.

La somme de contrôle est une technique utilisée pour détecter des anomalies dans un ensemble d'informations. Pour un groupe d'octets par exemple, cela consiste à effectuer une suite d'opérations (de calculs) à partir des valeurs des octets de ce groupe. Le résultat de cette succession d'opérations est une valeur appelée somme de contrôle ("checksum" en anglais). Stockons maintenant toutes les valeurs de départ sur une disquette. Le jour où nous voulons récupérer ces valeurs du disque, il faut être sûr qu'elles n'ont pas subi de dégradations. Pour cela, on effectue sur ce nouveau groupe récupéré les mêmes opérations faites sur le groupe de départ. On obtient alors une nouvelle somme de contrôle.

Si les valeurs des sommes de contrôles coïncident (aux mêmes causes les mêmes effets), il y a de grandes chances pour que nos valeurs d'octets n'aient pas subi de modification. Pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'erreur sur le disque, le contrôleur de disque calcule des sommes de contrôles au moment de l'écriture puis au moment de la lecture. Si la somme de contrôle ne correspond pas, c'est qu'il a nécessairement une erreur sur le disque.

Choix de l'Amiga en 1989 et maintenant

Monsieur,

Je vous écris cette lettre pour vous faire part d'un témoignage peut-être révélateur sur les raisons pour lesquelles un utilisateur (moi en l'occurrence) a acheté un Amiga. Étudiant à la faculté de droit, je décidai en 1989 d'acheter un ordinateur pour pouvoir effectuer des travaux de bureautique. A cette époque, je n'avais aucune connaissance sur l'informatique en général et les micro-ordinateurs en particulier. Je savais pertinemment que la programmation ne m'intéressait pas et que je voulais une machine avec laquelle je pouvais jouer en dehors de mes activités. Il faut être franc avec soi-même et ne pas avoir de faux-semblants ou prétextes pour éviter les déceptions futures.

La machine que je devais acquérir devait être simple d'utilisation, prête à l'emploi (c'est-à-dire qu'il ne fallait pas qu'elle soit utilisable après avoir passé des jours à assimiler son mode d'emploi), apte à répondre à mes besoins en bureautique (mais aussi ludiques) et surtout être abordable au niveau du prix (étudiant, mes moyens n'étaient pas illimités). Je me mis en quête pendant plusieurs jours afin de dénicher l'oiseau rare. J'aboutis enfin à une liste proposant cinq choix possibles :
  • Un compatible PC, recommandé par de très nombreux revendeurs en raison de sa réputation professionnelle avec comme configuration un XT à 4,7 MHz, lecteur 5,25", MS-DOS et écran monochrome pour 8000 FF environ (nous sommes en 1989, ne l'oubliez pas). Les écrans couleurs étaient en option, nettement plus chers et cette machine n'était pas attirée par les jeux.

  • Un Macintosh, monochrome, qui m'était recommandé en raison de sa facilité d'emploi, mais que j'éliminai rapidement à cause du moniteur monochrome à l'époque (pas de jeux) et surtout en prenant connaissance du prix qui était pour moi astronomique.

  • Un Amstrad PCW, malheureusement monochrome et trop enfermé dans ses applications bureautiques.

  • L'Atari ST sur lequel j'ai un peu hésité, mais que je n'ai pas choisi en raison, entre autres, des contraintes concernant le moniteur haute résolution réclamé par les logiciels de bureautique.

  • L'Amiga 500, qui offrait un système très convivial, très simple d'emploi, ayant des jeux graphiquement magnifiques, un mode multitâche ("vous pourrez jouer pendant que votre imprimante imprime" m'affirmait le revendeur) et qui n'était pas cher (3900 FF).
Mon choix se porta sur l'Amiga, surtout lorsque je vis la simplicité d'emploi du traitement de texte sur cette machine (KindWords 2) offrant un dictionnaire en mode vérification (c'était pour moi à l'époque le sommet de l'innovation) pour environ 700 FF. Les traitements de texte sur PC paraissaient en comparaison plus lourds à mettre en oeuvre, avec toutes leurs commandes compliquées à base de combinaisons de touches et surtout avec leur incapacité (à l'époque sur des XT) d'afficher un caractère gras en "gras" et un caractère italique en "italique". C'est donc ainsi que j'ai adopté l'Amiga.

Trois ans après, quel bilan puis-je en tirer ? Je ne regrette pas du tout mon acquisition. Mon Amiga est un compagnon fidèle qui a correctement effectué - et effectue encore - son travail en ce qui concerne les traitements de texte. Peu à peu, j'ai découvert d'autres applications en bureautique que je ne connaissais pas : les tableurs (MaxiPlan 500), les bases de données (InfoFile) mais j'ai également découvert un traitement de texte plus pro que KindWords 2, il s'agit d'Excellence!.

Mais le plus important, c'est que grâce à mon ordinateur, je me suis mis à certaines applications pour lesquelles je n'avais pas à l'origine d'atomes crochus : le graphisme (Deluxe Paint), la PAO (PageSetter 2), la programmation en BASIC (je sais, il n'y a pas de quoi être fier de programmer avec ce langage démodé alors qu'il y a l'assembleur, le C ou ARexx). J'ai l'intention d'étendre mes activités à la musique et à d'autres langages de programmation, mais j'y vais peu à peu. En définitive, la véritable magie de l'informatique est peut-être là : arriver à vous intéresser à d'autres activités pour lesquelles vous sembliez auparavant réfractaire !

Si je vous ai raconté cette longue histoire, c'est parce que je me suis posé la question actuelle : si aujourd'hui en 1992, une personne ayant exactement les mêmes préoccupations que moi à l'époque devait acquérir un ordinateur personnel, choisirait-elle un Amiga ? Vu l'état du marché actuel, je crois bien que le choix serait tout autre. Le Mac a vu son prix diminuer de beaucoup, et bien qu'il soit un concurrent sérieux, je crois que c'est le PC qui est le plus menaçant et qui serait choisi.

Le PC a su évoluer, contrairement à l'Amiga. Alors que ses performances se sont accrues (meilleure résolution graphique avec le VGA généralisé, microprocesseur plus puissant), ses prix ont vraiment baissé : pour le prix d'un XT monochrome, de 1989, vous avez aujourd'hui un AT à 12 MHz, VGA et disque dur. Le prix de l'A500 est passé en dessous de la barre des 3000 FF il n'y a que peu de temps, alors que ces capacités n'ont pas changé. Mais surtout, la montée en puissance des microprocesseurs du PC, et la généralisation de la déferlante Windows, la simplicité d'usage est enfin présente, avec en plus des présentations superbes. Finis les caractères tristounets des logiciels PC en mode caractères. J'utilise à mon travail l'interface Windows et je peux vous assurer que l'Amiga à côté paraît désuet. Cette police Topaz ressemble trop à la police en mode caractères de PC. C'était certainement voulu à l'époque (1985).

Lors de l'élaboration d'Intuition, le modèle à suivre alors était l'interface graphique du Macintosh. Il suffit pour s'en rendre compte de remarquer les similitudes dans la présentation entre les traitements de texte Amiga KindWords, Excellence! et ceux du Macintosh, Full Write, Write Now... Seule la police standard utilisée, Topaz, s'inspirait de celle utilisée par les PC en mode "texte". Le vent a tourné et l'interface en vogue actuellement est bel et bien Windows. Il semble que Commodore l'ait compris puisque l'interface 2.0 (d'après les photos que j'ai vu dans la presse) utilise les mêmes effets attrayants, à savoir les couleurs sobres et l'utilisation d'une apparence 3D. Encore faudrait-il que la police standard retenue ne soit plus Topaz, mais s'apparente à celle de Windows ou du Finder de Mac (police Geneve). Cela vous semble peut-être relever du détail, mais l'effet esthétique n'est pas à négliger.

Autre point que je voudrais aborder : l'impression. Je ne parlerai pas du mode courrier qui, sans être aussi complet que sur PC, est correct (une petite question : pourquoi ne peut-on imprimer en caractères proportionnels ?). Le mode standard est le mode graphique. Et c'est vrai que les résultats sont un peu décevants. L'intégration de sept jeux de caractères complets enrichis par trois autres dans le système 1.3 était une très bonne idée, mais les sorties imprimantes ne sont pas géniales.

Disposant du système Windows pour mon travail, j'ai pu donc faire une comparaison d'impression matricielle (imprimantes 24 aiguilles, gestionnaires Word pour Windows). Si on remarque qu'il s'agit bien d'une impression matricielle et non de typographie en raison notamment des courbes et des diagonales légèrement (très légèrement) en escaliers, les caractères dessinés n'ont pas cet aspect "pâteux" si caractéristique à l'impression avec Amiga. J'ai également fait des essais en mode graphique sur un Macintosh avec le tableur Excel, et les résultats obtenus avec l'option "qualité supérieure" sélectionnée sont très honorables : on obtient notamment une grille avec des traits horizontaux et verticaux en continu, et non pas des caractères ":" comme MaxiPlan 500.

Il faudrait donc que Commodore retravaille ses jeux de caractères en les rendant plus fins et en mettant à la disposition des utilisateurs de véritables lignes droites : après tout, si d'autres systèmes le font, c'est bien qu'il est possible de la faire. Par contre, en ce qui concerne la vitesse d'impression, les trois systèmes se valent en gros. Merci encore et à bientôt [Luc Vernier (92)].

Jérôme Pagès : Le parc informatique a beaucoup évolué ces deux dernières années. Le prix des PC est en baisse continuelle depuis quelques mois suite à l'invasion sur le marché des machines taïwanaises à faible coût (baisse de 5 à 10% par mois sur certains matériels déjà en place comme les PC AT 286). On peut trouver facilement des AT 286 12 MHz avec 1 Mo de mémoire, un disque dur de 40 Mo deux lecteurs 3,5" 1,44 Mo et 5,25" 1,2 Mo avec écran VGA monochrome pour environ 4500 FF. Ces machines sont réellement bradées car leur puissance est insuffisante pour supporter correctement le changement de système d'exploitation MS-DOS -> Windows 3.0 qui se généralise déjà très rapidement.

Cet équipement convient pour des petites exploitations (en mode texte) mais pour disposer d'une configuration efficace, l'achat de ces machines est donc fortement déconseillé (trop lent). Achetons donc des PC un peu plus puissants car ils ne sont de toute façon pas très chers.

Attention cependant, il faut savoir que l'Amiga est le seul micro-ordinateur du monde à disposer d'un vrai gestionnaire de temps partagé. Sur PC, un microprocesseur 386 ou 486 (équivalent au 68030) est indispensable pour pouvoir faire du multitâche. Leur système est extrêmement gourmand en place mémoire et en temps machine. Autrement dit, il faut une configuration surpuissante pour égaler ce que peut faire l'Amiga en multitâche et en graphique. Ensemble Geo-Works, souffrant d'un manque d'applications spécifiques mais très bien réalisé est beaucoup plus efficace que Windows dans ce domaine. Le multitâche étant naturel sur Amiga, ses utilisateurs ne se rendent pas toujours compte de la supériorité évidente sur les autres systèmes. Même le Mac n'est pas vraiment multitâche.

L'interface graphique du système 2.0 n'a rien à envier à Windows. Si la police de caractères utilisée ne vous plaît pas vous pouvez en changer (forme et taille). Et pourquoi utiliser des polices choisies par d'autres machines, il en existe suffisamment qui sont bien plus jolies.

Je suis surpris de lire que l'Amiga n'évolue pas. On est bien loin de l'A1000 équipé de 256 ko de mémoire et du Kickstart 1.0 de 1985. Cartes mémoire en baisse régulière, disques durs de plus en plus gros pour un coût moindre, cartes accélératrices, et plus récemment cartes graphiques 16 millions de couleurs, A500+ avec 2 Mo de mémoire Chip... l'Amiga est en constante évolution. En ce qui concerne l'impression, vous avez raison. Peu de logiciels proposent des tirages de bonne qualité. Cette tendance s'inverse peu à peu ; elle est surtout le fait des logiciels et des pilotes disponibles. Les imprimantes sont rarement exploitées correctement.

Des progrès restent bien sûr à faire mais l'Amiga est tout à fait à la hauteur en comparaison au PC haut de gamme. Le 68030 vendu par Motorola est encore beaucoup trop cher et rend difficile l'accès aux configurations hyper puissantes. La sortie du 68040 changera peut-être la situation. Seule la pratique de l'un et de l'autre (PC et Amiga) fait la différence.


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