Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de BloodNet: A Cyberpunk Gothic [AGA]
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - février 1995)


Grande nouvelle, cette adaptation de BloodNet sur Amiga nouvelle génération marque l'arrivée du premier jeu d'aventure qui exploite réellement la palette AGA ! Finalement, il suffisait d'être patient...

Bloodnet AGA

Décidément, MicroProse mérite amplement la palme de la fidélité pour ce qui est du support apporté à l'Amiga ! Mois après mois, en dépit du déclin de plus en plus prononcé de ce standard, malgré un rachat de Commodore de plus en plus hypothétique, la plupart des succès de cet éditeur voient le jour sur Amiga. Après Fields Of Glory, UFO et Subwar 2050, c'est au tour de BloodNet de faire son entrée dans l'arène pour notre plus grand plaisir.

Pour information, Take 2, l'équipe ayant commis BloodNet, est passée il y a peu avec armes et bagages chez Gametek. À l'instar de Hell (lui aussi développé par Take 2), c'est donc frappé du label de ce dernier que sort cette nouvelle adaptation AGA.

Si l'univers gothico-glauque des vampires n'a plus de secret pour vous, si le chef-d'oeuvre de Bram Stoker ne quitte jamais votre table de chevet, si vous ne vous alitez jamais sans vous être préalablement muni de votre collier d'ail (attention, cela devient beaucoup plus difficile à mettre en pratique, si vous êtes amené à partager votre couche avec une demoiselle), sans doute que vous ne pensez pas être dépaysé en vous plongeant dans BloodNet.

Le mariage du siècle

Vraiment ? Pas si sûr, car si ce dernier programme emprunte bien de nombreux éléments à la mythologie vampirienne (et un néologisme, un !), il les transpose dans un univers bien peu en rapport avec l'aspect médiéval traditionnellement associé à cette dernière. Eh oui, BloodNet aurait en effet tout aussi bien pu s'appeler "Dracula Rencontre Gibson", puisque l'action se déroule dans un futur extrêmement proche de celui présenté par le célèbre Neuromancer. C'est donc un jeu où se croisent et se recroisent mythologie fantastique et cyberpunk, un cocktail pour le moins étonnant ! Ce n'est du reste pas l'unique mariage que propose BloodNet, mais nous verrons tout cela plus en détail un peu plus loin.

Bloodnet AGA

Les aventures de Jean Sive

D'un clic de souris, vous voilà transporté en 2094 ! C'est ça, la magie de l'informatique. Quoique, à bien y réfléchir, tout ne semble pas si enchanté que ça à l'ère en question. Le New York du futur s'inspire en effet énormément de l'univers cyberpunk, il s'agit donc d'une société sous le joug de mégacorporations gouvernant l'accès de chaque citoyen à l'information. "Information" dans ce cadre-là est comme bien souvent synonyme de "cyberspace", un réseau informatique géant au sein duquel viennent errer les ayants droit.

Aux commandes de ce fameux cyberspace, on trouve une gigantesque compagnie du nom de Transtech, sorte d'amalgame des Télécom, de banques et de se(r)vices secrets. Avec un tel pouvoir à sa portée, Transtech ne s'est bien évidemment pas privé de cadenasser à triple tour l'accession au cyberspace afin de contrôler encore davantage tout ce qui peut s'y dérouler. Mais ça, bien entendu, c'est la théorie, car comme toujours, les interdits ainsi posés ont le don d'attirer une foule de gens en quête de sensations fortes. En l'occurrence, ce sont les descendants directs de nos "hackers" ou pirates, connus en 2094 sous le nom d'info-anges, qui pénètrent illégalement au sein du cyberspace, histoire de narguer un bon coup Transtech.

Vous incarnez l'un de ces francs-tireurs du nom de Ransom Stark, ex-employé de Transtech. Atteint du syndrome de Hopkins-Brie (perte de discernement entre virtualité et réalité) suite aux fréquentes entrées dans le cyberspace que nécessitaient vos fonctions au sein de Transtech, vous avez été congédié sans ménagement par cette entreprise, ce qui a nourri chez vous une haine incoercible à son égard. Au début de la partie, vous êtes démarché par une très accorte jeune fille qui vous propose, moyennant finances assez conséquentes, un petit travail dans vos cordes. Las, une fois ce dernier effectué, vous comprenez, mais un peu tard, qu'il s'agissait en réalité d'un traquenard destiné à vous faire tomber sous la coupe d'un puissant vampire du nom d'Abraham Van Helsing. Si je puis me permettre d'ouvrir une parenthèse, il est un peu paradoxal que Take 2 ait choisi ce nom pour l'associer au "grand méchant" du jeu, le maître-vampire, alors qu'Abraham Van Helsing est précisément le nom de l'ennemi juré du Conte Dracula chez Bram Stoker, un docteur qui va traquer sans relâche le prince des ténèbres jusqu'à son anéantissement final.

Bloodnet AGA

Pour en revenir à BloodNet, la fille du sieur Van Helsing vous gratifie donc d'une bise assez particulière, plutôt du genre "piquante", et vous devriez par conséquent devenir à votre tour un oiseau de nuit et tomber sous sa coupe (c'est un moindre mal, car c'est bien connu, la bise est gênante mais le vent pire !). Seulement voilà, vous êtes muni d'un implant neuronal qui lutte tant qu'il peut contre les effets de la morsure ainsi contractée, retardant d'autant la fatale échéance. Votre mission va donc consister à trouver un moyen de vous débarrasser de la malédiction avant qu'il ne soit trop tard, et à contrecarrer les plans du maléfique vampire qui veut se rendre maître de tout Net York, pardon, New York. Et accessoirement, vous venger de la belle Melissa, qui vous séduit pour mieux vous mordre, saloperie ! À vous faire croire qu'elle vous emmènerait au pieu, tout ce qu'elle va gagner, c'est d'en recevoir un en plein coeur, c'est moi qui vous l'dis !

Un jeu de rôle pas drôle

À la lecture de ce résumé, il peut apparaître que BloodNet est un jeu d'aventure pur et dur, comme il en existe déjà des quintaux sur vos étagères. Que nenni ! On retrouve en effet, dans l'interface, le même côté hybride que dans le thème du scénario, car la dernière production de Take 2 mélange allègrement les éléments des sorts d'aventure et de jeux de rôle. Ainsi, à l'instar de nombreux jeux sortis chez Sierra ou LucasArts, on y dirige un personnage animé à l'écran par le biais d'un clic de souris, le même clic déclenchant, selon l'endroit où il est effectué, qui une collecte d'objets, qui un dialogue avec un tiers.

C'est de la sorte que vous parviendrez peu à peu à démêler l'écheveau qui sert d'intrigue et à résoudre vos problèmes. Voilà pour la partie aventure, mais là n'est pas la quintessence du programme. En effet, au démarrage de chaque partie, le logiciel vous pose toute une série de questions concernant des épisodes de votre vie passée (enfin, celle du personnage bien sûr, comment voulez-vous qu'il connaisse la vôtre !), avec plusieurs réponses possibles. Selon les attitudes que vous choisissez d'adopter, le logiciel va vous façonner une véritable fiche de caractéristiques (il y en a 25 !) digne des meilleurs jeux de rôle, incorporant des aspects de votre personnalité aussi variés que le bagout, la foi, l'habileté à manipuler le couteau ou la volonté. Toutes ces caractéristiques vont évidemment influer considérablement sur vos capacités à résoudre l'aventure, aussi vous conseille-je d'accorder une grande attention à la répartition des crédits que vous pouvez allouer pour doper certains de vos traits de caractère.

Bloodnet AGA

Deuxième élément venant rappeler au joueur qu'il se trouve là en présence d'un jeu d'aventure pas tout à fait comme les autres : les combats ! Eh oui, de ce point de vue-là, New York n'a pas tant changé que cela, et s'y promener seul la nuit équivaut à traverser un champ de mines, les yeux bandés et à cloche-pied, en chantant Youkaïdi-Youkaïda ! D'autant que la rumeur concernant la présence de vampires s'est répandue comme une traînée de poudre dans toute la Grande Pomme, et que vous n'êtes pas particulièrement discret, le teint blafard, les crocs acérés, attifé d'une caractéristique longue cape noire ! Ce n'est cependant pas gratuitement qu'il vous est dit, dans la phrase précédente, qu'il était dangereux de se risquer seul dans les rues, car il vous est en effet possible, dans BloodNet, de recruter de la main-d'oeuvre ! Moyennant finances, certains personnages rencontrés dans les bars de la ville accepteront de vous apporter un surcroît de musculature, bien utile en cas de mauvaises rencontres ! Comme il est également permis de faire l'acquisition de diverses armes (du simple couteau au fusil d'assaut en passant par ce bon vieux 9 mm) pour les en équiper, on entre cette fois-ci de plain-pied dans l'univers du jeu de rôle. Complet, BloodNet, hein ? Attendez, ce n'est pas fini...

Cyberspace, frontière de l'infini...

Ben non, car comme vous le laissait entendre le scénario, BloodNet comporte, en sus des rues et lieux divers de New York, un univers parallèle : le cyberspace. Vous pourrez aisément, pourvu que le lieu où vous vous trouvez soit muni d'une unité de "Decking", autrement dit un ordinateur qui y soit connecté, faire votre entrée dans ce monde étrange. Vous pourrez y "pirater" (récupérer) des données, mais attention, l'accès à cet univers destiné aux seuls privilégiés est plus défendu que Fort Knox. Les services de sécurité veillent, et s'ils vous appréhendent, la pénalité risque d'être des plus lourdes ! Heureusement, vous pouvez bénéficier de l'aide d'un "cloak device" ou appareil de furtivité qui masque dans une certaine mesure (selon son niveau d'efficacité et ce que vous faites) votre présence.

Où le mode AGA révèle des potentialités insoupçonnées

Je pourrais encore vous parler pendant des heures de l'univers de BloodNet, de tout ce que vous pouvez y faire tant le jeu semble d'une richesse infinie, hélas assortie d'une certaine complexité, pour ne pas dire d'une complexité certaine. Mais cela prendrait hélas bien plus de place qu'il ne m'est alloué, aussi me faut-il à présent aborder le chapitre, crucial, de sa réalisation.

Alors là, les aminches, attendez-vous à une surprise de taille ! Si vous jetez un oeil alangui sur les photos qui ornent ces pages, l'idée doit vous effleurer qu'il s'agit là d'une escroquerie pure et simple. En effet, ces dernières doivent, sans nul doute, provenir de la version PC, comment pourraient-elles autrement être si approchantes ? Eh bien, la réponse à cette brûlante question, en dehors de mon pied aux fesses pour avoir ainsi douté de mon intégrité, tient en trois lettres : A-G-A ! Pour la (vraie) première fois, à ma connaissance, un jeu d'aventure tire entièrement parti des capacités graphiques qu'offre ce processeur magique. Le résultat ne souffre pas de contestation, BloodNet sur Amiga AGA est bien l'égal en terme d'esthétisme de son devancier sur PC, c'est-à-dire magnifique !

Bloodnet AGA

Les dégradés qui ornent les décors sont subtils, le trait précis et détaillé. Bien sûr, il existe cependant quelques contreparties à cette débauche sauvage de couleurs. Tout d'abord, ces nombreuses images prennent de la place, beaucoup de place. Si vous ne possédez pas de disque dur dans votre Amiga (ce qui est une erreur, soit dit en passant), n'escomptez donc pas pouvoir prendre du plaisir à jouer à BloodNet. Les séances de grille-pain que vous aurez constamment à effectuer entre les douze disquettes (plus une pour les sauvegardes !) qui contiennent le jeu, mettraient votre patience à rude épreuve plus qu'autre chose. À ce niveau-là, quoi qu'en dise la boîte du jeu, le disque dur n'est plus "recommandé", il est carrément une condition sine qua non !

D'autre part, il faut bien reconnaître que l'animation du logiciel souffre certainement un peu du nombre de couleurs exploitées, car les déplacements du personnage sont assez lents. S'il s'était agi d'un jeu d'action, ce défaut aurait certainement été éliminatoire, mais dans un jeu d'aventure, c'est bien moins important qu'il n'y paraît et n'endommage pratiquement pas la jouabilité. Moins excusable en revanche est la bande sonore. En effet, si les musiques présentes sont de bonne qualité, je n'arrive pas à m'expliquer l'absence totale du moindre bruitage, fut-il celui d'un pet glissant sur une toile cirée. Au démarrage du jeu, le joueur a le choix entre "musique" ou "pas de son", ce qui me semble un peu léger.

Mais quoi qu'il en soit, on ne m'ôtera pas de l'idée que BloodNet sur Amiga est une vraie réussite, un jeu qui tire vraiment (et enfin) parti des capacités des Amiga 32 bits. Enfin un jeu d'aventure, et pas le moins bon, qui plus est, à la mesure de ceux que l'on trouve sur PC ! Un jour à marquer d'une pierre blanche !

Nom : BloodNet: A Cyberpunk Gothic |AGA].
Développeurs : Catfish.
Éditeurs : Gametek, MicroProse.
Genre : jeu d'aventure/rôle.
Date : 1995.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.

NOTE : 8/10.

Les points forts :

- Le graphisme en 256 couleurs.
- L'immense richesse du jeu.
- Les dialogues.
- Aventure + jeu de rôle = deux jeux en un !

Les points faibles :

- Le revers de la médaille : c'est assez compliqué à manipuler au départ.
- L'interface, parfois d'une excessive lourdeur.
- La lenteur de l'animation.
- Pas de son ?


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