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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Amiga, caméscope et création - vidéo et sport extrême (2e partie)
(Article écrit par Olivier Debats et extrait d'Amiga News - décembre 1996)
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Un caméscope dans la neige
Ne prenez pas ce titre au premier degré ! En revanche, l'exercice de ce mois de décembre est à mettre dans les mains de skieurs
vidéastes compétents car aujourd'hui il sera de bon ton de "bombarder tout schuss" et surtout de laisser ses bâtons... au
vestiaire... Désolé !
Tricotez-lui une petite laine pour l'hiver !
Qui pense à la période de Noël sait que les cimes vont s'enneiger rapidement, et qu'il va falloir ressortir l'équipement de la
naphtaline, farter les skis, préparer le surf, et, si possible, ramener quelques images de cette période bénie pour les
chanceux qui peuvent s'adonner aux plaisirs des sports d'hiver... Ne pensez pas que le caméscope sera dans ce cas-là (la
dernière roue du carrosse) car, bien au contraire, les éléments ne lui seront pas très favorables, de l'extrême luminosité
en passant par le sol... glissant, ou bien encore l'humidité ambiante.
Première des choses à penser : personne n'est parfait et il faut prévoir le pire. La meilleure solution pour qui veut garder
un bon maniement de son caméscope est d'oublier (sauf cas particulier) les sacs étanches, ou bien encore, les caissons qui sont
formidables, mais uniquement dans l'eau car hors de son élément, la maniabilité est voisine du zéro absolu... Bref, il n'existe
pas vraiment de solution miracle à ce jour, alors il va falloir jouer serré. Un système dont je me sers, qui vaut ce qu'il vaut,
est de commencer par placer la cassette puis ensuite placer de l'adhésif sur les rebords de la trappe, confectionner au moyen de plastique à
bulles transparents une double coque qui va entourer totalement la partie arrière où se cache le magnétoscope de la V5000,
tout en protégeant également les côtés, ce jusqu'à la base de l'objectif. Seul le viseur orientable reste dans son plus simple
appareil. Il sera déployé pour un travelling léger, mais en revanche gardé dans la continuité, dans le prolongement de
l'appareil, capuchon relevé pendant une descente rapide. Si par malheur vous chutez, cet accessoire parmi l'un des plus
fragiles ne sera pas le premier à se désintégrer...
Batteries au chaud et filtre neutre obligatoire !
Les batteries, entre autres faites de cadmium nickel, ne supportent pas vraiment les baisses de température. Pensez toujours
à garder celles-ci bien au chaud sous votre doudoune si vous ne voulez pas qu'elles "rendent l'antenne" au bout de cinq
minutes d'utilisation. Évitez les ceintures-batteries qui sont par définition reliées au caméscope, il serait désagréable,
grâce au verglas, d'avoir, soit la prise arrachée, soit voir votre engin vous suivre pendant votre chute en rebondissant
un peu partout...
De plus, quand vous partez skier, vous n'oubliez pas vos spatules ? Eh bien, faites de même avec le filtre, ce petit additif
qui l'air de rien vous rendra bien des services, le premier étant d'abaisser automatiquement et ainsi réduire l'exposition
d'une valeur d'un diaphragme ou deux car le blanc immaculé et la réverbération intense risque de vous causer les pires tracas
à la relecture de vos images. D'autre part, ce filtre "neutre" vous garantira le bon équilibre des couleurs. L'autre avantage
sera une protection systématique du verre si fragile de votre oeil de caméra qui se jouera des gifles enneigées !
Bien, une fois fin prêt, de deux choses l'une :
- Vous êtes adeptes des pistes vertes. Continuez de bien apprendre la maîtrise de vos skis.
- Pour les autres, sachez qu'un caméscope ne peut s'encombrer de bâtons, nous n'avons que deux mains, et elles seront bien
assez occupées comme cela ! Le premier exercice (après avoir quitté le tire-fesses) est de vous amuser à suivre les skieurs,
en "chasse neige" au début afin de vous familiariser avec la prise en main qui ne pourra vraiment bien se faire au niveau
de la complémentarité des cadrages que si vous avez un caméscope d'épaule, et en conséquence vous servir au mieux de la
poignée judicieusement placée sur le boîtier.
Économisez 400 000 FF !
Maîtrisez votre respiration, essayez progressivement de varier les angles en vous servant de votre corps comme d'un mécanisme
de Steadycam (système professionnel astucieux, et hors de prix, d'un bras articulé tenant la caméra et lesté de poids et
contre-poids qui permet de courir en filmant sans aucun tressautement de l'image...).
Et comme vous n'avez pas de Steady, vous éloignerez votre oeil du viseur en vous focalisant sur votre façon de bien absorber les
creux et les bosses (tel Grospiron) sans pour autant faire bouger votre caméscope par des gestes brusques qui ruineraient tous
vos efforts... Vous parviendrez assez rapidement à compenser les disparités du relief, tout en effectuant des travellings d'une
incomparable douceur, qui vous permettront dans le mouvement, de suivre, voire même devancer un partenaire, ce, en retournant
doucement le caméscope vers l'axe choisi. Le fait ainsi de "coller à l'action" rendra votre montage d'autant plus vivant et
agréable à regarder.
Le deuxième exercice est pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux, ou bien pour les autres qui ont un caméscope ayant fait déjà
la "guerre des tranchées". Là encore, les bâtons sont totalement inutiles. Le but est de descendre d'une traite une portion
relativement importante de piste, soit seul, soit accompagné d'un "lièvre" qui devra par définition aller plus vite que vous.
A ce stade de la compétition, il vous sera impossible de viser... et de tenir en équilibre. C'est là que vous allez troquer
votre filtre neutre de protection par un grand angle qui aura plusieurs avantages, celui d'amortir les bougés, de stabiliser
l'image comme si vous aviez un stabilisateur optique, d'accentuer l'impression de vitesse, surtout dans les contours de
l'image. Vous vous débrouillerez afin que le caméscope soit le plus proche possible du sol. Pensez à être relativement
accroupi, le caméscope tenu en bout de bras tendu comme si vous aviez vos bâtons, et avant le départ, réglez votre obturation
le plus faiblement possible, comme le 1/50e de seconde, qui aura ainsi pour effet d'apporter du "flou" en plus, grâce à la
vitesse avec laquelle vous descendrez le tronçon.
Enfin, il faudra viser "à vue", donc connaître parfaitement son matériel. Faites bien attention à ne pas trop baisser la caméra
durant le "schuss", car voir par la suite sur son téléviseur le blanc d'une piste seule n'a aucun intérêt. Débrouillez-vous
pour bien embrasser le champ de vision, au moins la ligne d'horizon. Votre "lièvre" prend tout son intérêt si vous parvenez à
pratiquement remonter à sa hauteur, mais pensez bien (comme sur les autoroutes) à laisser un espace suffisant entre lui et
vous afin de ne pas friser la catastrophe s'il lui venait à l'esprit de se laisser choir !
Une astuce pour les "pôvres caméscopes de paume"
Cet exercice de descente rapide ne donnera les meilleurs résultats qu'avec un caméscope "full size". Les autres, même munis d'un
stabilisateur sont difficilement maniables dans ces conditions spécifiques, car bien trop légers. Rassurez-vous, tout n'est pas
perdu, car, pour les formats ridiculement petits, prenez par exemple un vieux sac de sport à anse respectable, placez le
caméscope à l'intérieur, la tête collée vers l'avant, et faites un rond au moyen d'un feutre autour de l'objectif déjà muni de
son grand-angle, rond que vous allez ensuite découper le plus proprement possible. Cette ouverture correspondra au champ de
vision de la caméra. Afin de protéger l'engin, il sera préférable de placer et bloquer un morceau de verre translucide recouvrant
l'ouverture. Replacez ensuite le caméscope, vérifiez votre image dans l'oeilleton, et ensuite, quand tout va bien, bloquez-le le
plus solidement possible. Protégez-le par de la mousse. Enfin, alourdissez votre sac à l'arrière afin d'équilibrer au mieux la
répartition des masses, de façon également à ce que la prise au vent ne soit pas trop problématique... si le sac commence à
tanguer durant la descente tout ce système n'aura servi à rien !
De cette façon, aidé par le stabilisateur optique opérationnel, le grand angle, et les poignées du sac, vous parviendrez à vous
constituer une ribambelle d'images plus fortes et plus saisissantes les unes que les autres, votre caméscope étant bien protégé.
Vous penserez à refilmer depuis un côté de la piste le parcours identique du skieur que vous aviez devant les yeux durant la
folle descente, afin de faire un classique montage fait de plans "en extérieur" de l'action entrecoupé de rushes en descente
"tout schuss".
Conclusion
Les petits conseils du jour vous serviront à bien maîtriser le maniement de votre caméscope, que ce soit lors d'une glissade
pas bien méchante, jusqu'au dénivelé d'une piste rouge en plein élan (pour les noires, je ne réponds plus de rien !). Quoi qu'il
advienne, pas de bêtises, revenez-nous entiers avec la caméra si possible. Bon ski pour celles et ceux qui auront la chance d'y
être et Joyeux Noël à vous tous. Vidéastement vôtre.
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