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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Amiga, caméscope et création - apprivoiser la vitesse
(Article écrit par Olivier Debats et extrait d'Amiga News - février 1997)
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La technique du cadrage s'acquiert sans trop de dommages pour les vidéastes désireux de bien faire, plus difficile en revanche,
est la maîtrise des mouvements rapides, même si les obturateurs des caméscopes d'aujourd'hui affichent des vitesses montant
allègrement jusqu'au 1/10e de seconde... ce qui peut parfois donner des résultats pour le moins surprenants, voire contraires
à ceux auxquels on s'attendait...
Et le caméscope fut...
Les premiers caméscopes arrivés sur le marché affichaient fièrement un obturateur au 1/25e de seconde. Cette vitesse unique se
traduisait par un flou ou une trainée systématique à chaque mouvement un peu brusque, tel un panoramique un peu trop rapide, ce qui
obligeait tout le monde à "poser" ses prises de vue, et ce n'était pas si mal après tout...
Puis est arrivé le Canon VME 2, vers les années 1987, version hybride, qui sans être une caméra de poing, a commencé à faire évoluer
le concept d'épaule même si la prise en main n'était pas des plus réussies... En revanche, la vitesse d'obturation avait doublé,
ce qui apportait un confort supplémentaire à la prise de vue. Les illustrations d'une course de stock car ont été faites il y a
quelques années au moyen d'une Sony CCD V100 au 1/25e...
Même si les images ne sont pas très nettes, le "bougé" inhérent à la vitesse réelle des bolides accentue l'intensité du choc. En
revanche, un arrêt sur image de ce type n'est pas de toute première qualité... Et pourtant, à l'époque... Puis ce fut bientôt
la "course à l'armement" avec les vitesses que l'on connaît.
Progrès technique pour les uns, gadget pour les autres
Personnellement, j'avoue trouver beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages au vu des résultats traduits sur le moniteur. Filmer
ne serait-ce qu'au 1/250e de seconde demande de bien respecter certaines contraintes, la première étant la luminance soumise à
rude épreuve... Si vous n'êtes pas dans des conditions de lumière satisfaisantes, vous ne gagnerez au change qu'un assombrissement
de vos images doublées bien évidemment d'une augmentation du bruit vidéo traduit par un fourmillement désagréable, qui deviendra
vite intempestif si la vitesse d'obturation augmente. Ce n'est pas fini !
On filme d'habitude à haute vitesse afin de geler le mouvement, ne serait-ce que pour des compétitions sportives, telles que des
courses de motos, off-shore, volley, etc. En fait, vous vous apercevrez bien vite que les images manquent de naturel au niveau de la
fluidité, c'est-à-dire que plus l'action sera rapide, plus il y aura une sorte de saccade, tout comme un mouvement de stroboscope,
le flux des images étant quelque peu haché. Le seul avantage sera tout de même conséquent non pas à la lecture, mais bel et bien
pour des arrêts sur image qui pourront être ensuite numérisés d'une manière parfaite.
Hormis ce cas spécifique, vous serez bien inspiré de choisir une vitesse d'obturation au 1/500e maximum si vous vous retrouvez
dans des cas où la lumière peut aller jusqu'à l'éblouissement, comme une journée ensoleillée à la neige ou sur la plage en plein été
(gare à la réverbération).
Le genre d'arguments bidon...
Un vendeur qui commence par indiquer un zoom numérique par 100 et une vitesse au 1/10000e n'a pas tout compris au problème.
Car ces deux exemples vous donnent un aperçu des fonctions totalement secondaires que vous devrez exiger sur un caméscope
qui tienne la route. Hormis des cas bien spécifiques démontrés dans ce feuillet, la vitesse d'obturation adéquate pour des
résultats naturels à la relecture, oscille entre le 1/50e de seconde et le 1/120e grand maximum. Si vous désirez garder une image
naturelle, filmer au-delà de ces valeurs ne vous apporterait pas grand-chose de plus.
N'arrivez pas en touriste !
Filmer le mouvement, comme un sport en particulier, implique que vous connaissiez les règles de la partie qui va se jouer devant votre
objectif et vous vous placiez de façon à avoir un angle de prise de vue le plus ouvert possible susceptible d'englober la majeure
partie des situations. Une course de kart voudra des images en ouverture de courbes, au raz du bitume afin de rendre les bolides encore
plus impressionnants, voire en bout de ligne droite, zoom à l'affût, prêt à enregistrer un éventuel tête à queue que vous saurez replacer,
je n'en doute pas, sans oublier bien évidemment les immanquables plans de coupe si utiles pour raccorder vos différentes séquences
(un dossier spécial "Comment filmer le sport" très prochainement).
Conclusion
Quand bien même l'obturateur gèle la séquence, c'est vous qui tenez la caméra et rien ne sert de courir, il faut se placer à point.
Anticiper le mouvement, sentir venir l'action, c'est rajouter une bonne part d'intuition à votre manière de filmer afin de rapporter
des images exploitables pour un montage futur. Pour le mois prochain, grand coup de balai dans les toiles d'araignée, ressortez
vos vieilles photos, époussetez vos souvenirs, votre Amiga et un bon numériseur vont se charger de leur orchestrer une deuxième
vie !
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