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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Termite TCP
(Article écrit par Yann-Érick Proy et extrait d'Amiga News - janvier 1997)
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Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, Internet est l'eldorado informatique de cette fin de siècle. Le réseau planétaire
suscite toutes les convoitises et titille toutes les curiosités. Encore faut-il pouvoir y accéder ! L'Amiga n'a pas trop de
retard en ce domaine, et l'offre en logiciels s'est considérablement étoffée tout au long de l'année qui s'est écoulée. Pour
ce qui est des logiciels de protocole réseau nécessaires à la connexion, AmiTCP, qui a longtemps régné sur la catégorie, s'est
soudainement vu détrôné par Miami, présenté dans le numéro d'octobre dernier.
A la suite de Miami, s'est engouffré un nouveau
concurrent : Termite TCP, édité par Oregon Research, à qui on doit l'excellent émulateur de terminal Termite (voir
l'article de Laurent Camarasa dans le numéro 81).
Internet par le menu
Termite TCP est livré dans une robuste boîte en carton, très proche de celle d'IBrowse. Rien d'anormal à cela : HiSoft et
Oregon Research ont un accord croisé de distribution de ces produits sur leurs continents respectifs (Europe et Amérique du Nord).
A l'intérieur, outre une publicité pour HiSoft et une unique disquette, on trouve un imposant manuel de 140 pages.
Ce manuel est une merveille pour l'internaute débutant ! Il faudra cependant savoir lire en anglais pour en profiter...
Il se compose en effet de deux parties distinctes :
Le manuel utilisateur de Termite TCP, décrivant en 40 pages l'installation, la configuration et l'utilisation du logiciel et
des outils associés.
Et le guide d'Internet de Reggie (la termite mascotte d'Oregon Research) dont les 100 pages sont une excellente introduction à
tous les aspects d'Internet. Outre de très claires explications techniques et historiques, cette seconde partie rassemble aussi
un très grand nombre d'adresses pour démarrer la visite d'Internet sur des chapeaux de roue : 30 pages sont consacrées à une
imposante liste de serveurs Web et FTP, le plus souvent en relation avec l'Amiga mais sans oublier des sites plus généraux, plus
une dizaine de pages pour un glossaire Internet très intéressant.
Le manuel n'est toutefois pas nécessaire pour l'installation du logiciel : le classique script pour Installer se charge de tout.
Il est intéressant de noter que Termite TCP a des exigences minimes quant à son environnement : un A500 avec le système d'exploitation 2.04 et 1 Mo de
mémoire y suffiraient, le disque dur n'est même pas nécessaire (les différents programmes occupent 500 ko) ! La première étape de
l'installation est le marquage des exécutables avec votre numéro de série. Comme l'opération implique l'écriture sur la
disquette d'installation, la prudence recommande d'en faire auparavant une copie de sécurité.
Une carte un peu pauvre
Ce qui frappe avec Termite TCP, c'est le petit nombre de paramètres que comportent sa configuration. Tout est fait pour simplifier
l'opération : deux fenêtres suffisent au réglage des options de connexion (modem, port série, voir figure 1) et des options de
réseau (serveur DNS, nom de domaine, etc., voir figure 2). Les paramètres demandés sont ceux généralement fournis par tous les
fournisseurs d'accès. Heureusement, ces deux fenêtres existent en version plus détaillée, ce qui permet d'ajuster la configuration
aux situations moins courantes : adresse IP statique, authentification PAP, etc. (voir figures 3 et 4).
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Figure 4
Une fois ces paramètres réglés, il reste à tenter une première connexion, qui servira uniquement à la mémorisation du script
de connexion. Après le succès de l'authentification, elle devra être avortée. La différence avec Miami est que ce dernier demande
une intervention minimum de l'utilisateur : il reconnaît lui-même que la connexion a abouti, et raccroche automatiquement, non
sans avoir au préalable récupéré quelques informations utiles sur l'installation de votre fournisseur d'accès. Par contre, Termite
TCP et Miami se rejoignent sur leurs difficultés avec les caractères spéciaux envoyés par les serveurs de France Télécom, utilisés
pour les accès nationaux (Kiosque IP et Transpac). C'est ainsi qu'il faudra éditer le script généré
et remplacer "WAIT "Ser?"" par "DELAY 8" (attente de 8 secondes) pour l'accès au Kiosque IP (figure 5).
Figure 5
Cuisine indigeste
Les connexions suivantes s'obtiennent par l'appui sur le bouton "Connect" de la petite fenêtre, dans laquelle vient également
s'afficher l'étape en cours dans l'établissement de la liaison (figures 6a et 6b). En dépit d'une connexion lente à s'établir,
Termite TCP semble être assez proche de Miami et AmiTCP en termes de performances.
Figure 6a et 6b
En revanche, sa compatibilité avec l'interface de programmation (API) d'AmiTCP est bien inférieure à celle, quasi parfaite, de
Miami. Quand Termite TCP se voit demander une requête qu'il ne peut honorer, une petite fenêtre s'affiche et l'exécution se
poursuit après avoir cliqué sur "Ok" : quand la requête est de moindre importance, l'application continue comme si de rien n'était
(par exemple, la commande "ping" d'AmiTCP). Dans le cas contraire, l'application se bloque (p.ex. la commande "ncftp" d'AmiTCP). Il ne
semble par contre pas y avoir de tels problèmes avec Thor, IBrowse, AWeb ou AmIRC.
Pendant le test, Termite TCP a provoqué de temps à autre des plantages sévères de tout le système, au moment de quitter le
programme, et ce uniquement après avoir effectué une ou plusieurs connexions. Il n'a pas été possible de mettre en évidence une
incompatibilité avec tel ou tel aspect de la configuration de test (p.ex. Executive, 68060, etc.).
Le souci du client
Termite TCP est accompagné de deux clients assez bien réalisés : Termite FTP et Termite Telnet. Le premier est un programme de
transfert de fichiers selon le protocole FTP, au travers d'une interface graphique assez agréable à utiliser :
- La fenêtre initiale permet de sélectionner un serveur ou d'en ajouter un nouveau (figure 7).
Figure 7
- Une fois connecté à un serveur, on peut se déplacer dans l'arborescence du site et récupérer ou déposer des fichiers par de
simples clics de souris (figure 8).
Figure 8
- Une nouvelle fenêtre est créée lors d'un transfert et renseigne sur son déroulement (figure 9).
Figure 9
Le second est un programme de console permettant de se connecter sur un système distant et d'y travailler comme sur un terminal
lui étant directement relié. Pour peu que votre fournisseur mette à disposition un compte "Shell", vous pouvez ainsi vous
connecter à la machine hébergeant votre compte et faire diverses manipulations de maintenance (un minimum de connaissances sur
Unix est généralement nécessaire) :
- Création de sous-répertoires.
- Suppression de fichiers.
- Élimination d'un message trop gros de votre courrier.
- etc.
Service non compris
Contrairement à AmiTCP et Miami, Termite TCP n'est pas doté d'un "super serveur" (InetD) permettant de gérer l'activation de tel
ou tel serveur correspondant à un service Internet donné. Les essais effectués avec les serveurs d'AmiTCP n'ont pas été concluants :
au mieux ils restent muets, au pire ils quittent aussitôt lancés. Ceci signifie qu'il ne sera pas possible à votre machine de
répondre à des requêtes "finger", de devenir (même temporairement) serveur FTP ou HTTP (Web), etc. Ces services ne feront sans
doute pas défaut aux apprentis internautes, et leur absence leur épargnera bien des soucis de configuration : effectuée à la légère,
celle-ci aurait pu rendre leur machine très vulnérable au piratage pendant tout le temps de la connexion. Par contre, les
utilisateurs expérimentés trouveront ces limites assez pénibles.
Autre désagrément : l'absence d'informations sur la connexion en cours. Que cela soit avec AmiTCP (et un pilote PPP tel que
ppp.device) ou Miami, on dispose d'outils pour connaître la qualité de la liaison et obtenir des statistiques sur les transferts.
Ceci peut permettre, par exemple, d'ajuster la vitesse du port série selon le nombre de paquets erronés transmis.
Enfin, Termite TCP ne peut servir qu'à des connexions série et grâce au protocole PPP. Les protocoles SLIP ou CSLIP ne sont
pas reconnus, pas plus qu'il n'est possible d'utiliser un autre dispositif que le port série pour se connecter : Termite TCP ne
passe pas par un pilote réseau au standard SANA-II, ce qui lui aurait permis d'utiliser une carte Ethernet, etc. Miami est dans
la même situation, mais plus pour longtemps : la version 2.0 va y mettre un terme.
Conclusion
De par son extrême simplicité de configuration son excellent manuel, mais aussi sa relative pauvreté fonctionnelle, il apparaît
évident que le marché que peut viser Termite TCP est celui des débutants désirant accéder rapidement et sans souci à Internet,
pour peu que le fournisseur d'accès ait une configuration assez standard. Les auteurs de Termite TCP ont sacrifié la
configurabilité à la simplicité, ce qu'à réussi à éviter Holger Kruse, l'auteur de Miami. De plus, son manuel, qui est sans
doute son meilleur atout, n'est pas traduit en français, ce qui laisse sceptique quant à ses chances de réussite dans les pays
francophones.
Nom : Termite TCP.
Développeur : Oregon Research.
Genre : pile TCP/IP.
Date : 1996.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire, AmigaOS 2.04.
Licence : commercial.
Prix : NC.
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