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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de The Secret Of Monkey Island
(Article écrit par Bô TGV et extrait de Joystick - août 1991)
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Au risque de finir au bout d'une corde, Lucasfilm Games vous apprend comment devenir un vrai pirate dans
The Secret Of Monkey Island, son nouveau jeu d'aventure.
L'action se déroule dans les Caraïbes, sur la petite île de Mêlée, repaire des pirates et de forbans en tous genres. Le
petit Guybrush Treepwood est bien décidé à faire carrière parmi les frères de la côte. Il demande conseil au
chef des pirates qui, entre deux rasades de rhum, consent à l'engager parmi son équipage s'il réussit trois
épreuves : se procurer un sabre et en apprendre le maniement, devenir un fieffé voleur et trouver un trésor.
Mais auparavant, il devra gagner de l'argent en devenant homme-canon au cirque, et emporter une quantité
d'objets pour amadouer le troll qui barre l'accès au pont ou se débarrasser des chiens qui gardent la résidence
du gouverneur.
La première quête consiste donc à apprendre le maniement de l'épée. Il faut bien sûr en trouver une, apprendre
à la manier, et surtout vaincre le Maître d'Armes de l'île. Bien des surprises vous attendent,
car comme vous l'apprenez rapidement, ce qui fait la différence entre deux combattants lors d'un
duel au sabre, c'est l'aptitude à déconcentrer l'adversaire. Au cours d'un combat, vous devez donc
insulter l'ennemi et lui répondre de façon appropriée, en choisissant parmi une dizaine de phrases
percutantes.
Il devra aussi se méfier d'un shérif particulièrement collant et rencontrer une quantité de personnages hauts
en couleurs (l'artiste et son rat, un prisonnier qui clame son innocence, un sorcier vaudou...). L'apprenti-pirate
se rendra compte assez rapidement qu'un mystère plane sur l'île. Un vaisseau fantôme ancré tout près d'un fleuve
de lave et son équipage de spectres n'y est pas étranger.
On retrouve dans The Secret Of Monkey Island le principe qui avait fait le succès de
Zak Mac Kracken : toutes les actions
s'effectuent en cliquant sur l'un ou l'autre des douze mots-clé. En explorant l'image avec la souris,
l'un de ces mots se met en surbrillance. On peut alors le sélectionner, lui ou un autre.
Pour les dialogues,
le choix est fait à partir de quelques phrases toutes prêtes pleines d'humour à différents degrés, un
genre où les Américains sont passés maîtres depuis les Marx Brothers. Finies donc les galères syntaxiques car,
même avec une connaissance moyenne de l'anglais, on peut jouer très facilement (ce genre de jeu offre une bonne
occasion de se perfectionner dans la langue).
Le jeu commence près d'un point de vue où veille une vigie myope. Pas très loin on voit toute l'île
et l'emplacement des différents lieux : le village, la maison du gouverneur, un cirque dans une clairière,
la minuscule île du Singe, etc. Les déplacements du héros et de quelques pirates y sont aussi visualisés.
Dans la plupart des tableaux en extérieur, un défilement, des perspectives accentuées et des effets de
profondeur rendent le jeu très fluide, donc très vivant. Les sprites du personnage rapetissent quand il
s'éloigne vers le fond de l'écran, et s'agrandissent quand il vient au premier plan,
Deux actions peuvent être combinées en un seul
clic, aller vers une porte et l'ouvrir par exemple. Ces raccourcis qui permettent de jouer instinctivement
font que l'on s'identifie complètement au personnage. La logique est parfois malmenée : entrez par une porte
et vous voilà instantanément projeté de l'autre côté de la rue. Mais peut-être est-ce là un autre mystère de
l'île...
La logique interne du jeu, en revanche, est élaborée : si vous revenez quelque part, il sera tenu compte
de l'impression qu'aura laissé votre première visite. La progression, de plus, n'est pas linéaire ; comme il
existe plusieurs moyens de résoudre une énigme, le jeu ne risque pas d'être répétitif.
Un mot encore sur les graphismes typiquement Lucassiens, les gags (une mouette très marrante, une publicité pour
Loom faite
par un pirate) et les morceaux de musiques variés et très bien réalisés qui accompagne de nombreuses séquences.
Le jeu tient sur quatre disquettes et peut être installé sur disque dur.
Vraiment somptueux, The Secret Of Monkey Island est un petit chef-d'oeuvre qui fera le bonheur de tous
ceux qui avaient rêvé de l'Île au Trésor.
Nom : The Secret Of Monkey Island.
Développeurs : Lucasfilm Games.
Éditeurs : US Gold, Ubi Soft.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 300 FF.
NOTE : 9,5/10.
Les points forts :
- L'humour.
- Des personnages hauts en couleurs.
- Jolis graphismes.
- Deux actions peuvent être combinées en un seul clic.
- Sans moteur syntaxique.
- Plusieurs moyens de résoudre une énigme.
- Morceaux de musiques variés et très bien réalisés.
- Traduit en français.
Les points faibles :
- Peut-être un peu trop facile pour les joueurs expérimentés.
- Il faut attendre pas mal de temps pour certains discours de personnages.
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