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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Operation Stealth (James Bond: The Stealth Affair)
(Article écrit par Stéphane Lavoisard et extrait de Génération 4 - juin 1990)
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Après Les Voyageurs Du Temps,
voici enfin le deuxième jeu d'aventure de la gamme Delphine Cinématique. Plus complet, plus complexe,
plus beau et plus prenant, Operation Stealth ("James Bond: The Stealth Affair" aux États-Unis) devrait
connaître un succès encore plus important que le premier titre...
De la science-fiction à l'espionnage
Operation Stealth s'inscrit totalement dans la lignée des James Bond, et son personnage, John Glames,
lui ressemble d'ailleurs étrangement... Clin d'oeil au héros d'Ian Fleming, il se présente toujours en
disant "Mon nom est Glames, John Glames". On y retrouve également les nombreux moyens de locomotion
de ce type de film : avions, taxis, motomarine, sous-marins, hélicoptère, jets...
Le Stealth, avion supersophistiqué vient d'être dérobé aux Américains, et étant le meilleur agent
de la CIA, vous voilà sur ses traces ! Votre enquête vous mène au Santa Paragua, pays d'Amérique du
Sud typique (le soleil, la plage, la drogue, la guérilla...), dirigé par un dictateur étrange.
Ce dernier, au moment de son élection, était le plus sympathique des hommes. Une fois élu, il devint un
véritable tyran et tua toute sa famille ! La CIA soupçonne le dictateur d'être derrière cette affaire,
mais pense également que le KGB n'y est pas pour rien. Il sera d'ailleurs difficile de tirer tout cela
au clair avant la moitié du jeu, agents du KGB et tueurs professionnels du dictateur se succèdent à un
rythme infernal !
Au bout du compte, vous découvrirez une organisation terroriste internationale, le Spyder, qui, comme son
nom l'indique, s'étend à travers le monde. Ajoutez à ceci que la fille du dictateur, seule personne de sa
famille encore en vie, essaye de vous tuer, et qu'une tierce personne se fait passer pour vous, et voilà
qui brouille bien les pistes. Heureusement, pour vous aider, vous disposez d'un grand nombre de gadgets...
Ah les gadgets !
Partie intégrante de la panoplie de l'agent secret, les gadgets ont une importance primordiale dans le jeu,
de nombreuses scènes ne trouvant être passées qu'avec leur aide. Cela va de la mallette à fond secret
au stylo cracheur d'acide, en passant par le rasoir microphone, le bracelet gonflable, le falsificateur
de passeport, la montre-treuil et j'en oublie... Leur utilisation n'est pas toujours des plus
aisées, mais se révèle toujours étonnante.
Un système amélioré
Rappelons, pour les rares personnes qui ne connaîtraient pas le système de jeu des Voyageurs Du Temps,
que vous dirigez votre personnage à la souris, dans un décor en 3D (votre personnage passe derrière
certains objets, peut les contourner, etc.). En cliquant sur le bouton droit de la souris, un menu apparaît
avec les verbes permettant d'accomplir une action. "Examiner" décrit quelqu'un ou quelque chose,
"Actionner" est utilisé pour allumer ou pousser des objets,
"Utiliser" permet d'employer un objet sur un autre ou sur une personne, "Inventaire" donne la liste
des objets dont vous disposez, et enfin, "Parler" permet de discuter avec les personnages que l'on
rencontre. C'est donc un système particulièrement simple, et qui ne limite en rien les actions accomplissables.
Par rapport aux Voyageurs Du Temps, Operation Stealth: Secret Defense possède un système de jeu bien
meilleur. Tout d'abord, les petits objets, représentés par un pixel à l'écran ont totalement disparu.
Dans Operation Stealth, ils sont présentés en gros dans un encart ou sur un bord de l'écran, histoire
que vous ne les ratiez pas. Ensuite, vous n'avez plus à être à côté d'un objet pour l'examiner ou
l'actionner, le personnage s'en rapproche tout seul dès que l'action est demandée. Mais la modification
la plus importante est, qu'il est désormais possible d'actionner, d'examiner ou d'utiliser les objets
que l'on porte sur soi ! Ça n'a l'air de rien, mais cela permet d'accomplir des actions plus complexes,
et de rendre le jeu un peu plus difficile.
Operation Stealth est plus long et plus complexe que les Voyageurs Du Temps. Il faut dire que ce dernier
tenait sur deux disquettes (simple face sur Atari ST), alors que l'on en est maintenant à trois disquettes,
double face (sur Atari ST et Amiga) ! Autant dire qu'il y a vraiment bien plus de choses. Le scénario est
moins linéaire que dans Les Voyageurs Du Temps, ce qui fait que vous pouvez vous balader à un endroit et,
si vous y êtes bloqué, vous pouvez retourner en un autre lieu pour continuer votre enquête. Le scénario
est également plus complexe, et il faudra un bon bout de temps avant que vous ne compreniez tout ce qui se
passe autour de la disparition du Stealth.
Les personnages rencontrés dans le jeu ont des caractères forts, dus en partie au graphisme particulièrement
dynamique du jeu.
Les scènes d'arcade
Tout le monde se souvient, dans Les Voyageurs Du Temps, de la phase d'arcade où il fallait éliminer les
troupes Crughons. Eh bien, Operation Stealth comporte plus de ces petites scènes d'arcade qui viennent
détendre le joueur, et lui changer un peu les idées.
Ça commence par une épreuve de plongée, où vous devez sortir d'une grotte en nageant sous l'eau et en
remontant au bon moment afin de récupérer votre souffle. Dans une ambassade, vous devrez traverser un
labyrinthe sur plusieurs niveaux. A chaque niveau, vous devez trouver une clé, puis atteindre la sortie,
en évitant les nombreux gardes qui arpentent les couloirs. Fort heureusement, vous avez la possibilité
de faire tourner certaines parois pour modifier le parcours du labyrinthe et surtout, se débarrasser
des gardes !
Plus tard, vous participerez à une course-poursuite en motomarine. Attention, c'est une épreuve
vraiment très difficile, et qui demande beaucoup d'entraînement ! Enfin, vous aurez une nouvelle
phase de labyrinthe, mais avec une vision limitée à votre entourage proche, histoire de compliquer la chose !
Graphismes et animations
On retrouve le style de Michèle Bagué, déjà à l'origine des
graphismes d'Ivanhoé et de Beach-Volley, ce qui donne au
jeu un ton très proche du dessin animé. Mais le style
d'Imaginex (qui e également travaillé sur Rank d'Ubi Soft)
est également impressionnant, donnant au jeu un aspect propre.
Mais il y a surtout beaucoup plus d'animations que dans Les Voyageurs Du Temps,
puisqu'on voit le héros grimper les escaliers, nager, s'essuyer, creuser,
ce qui n'était pas le cas dans Les Voyageurs Du Temps ! A noter également
la présentation, longue et démente (tout comme la scène finale du jeu), sur
laquelle Emmanuel Lecoz (graphiste de Castle
Warrior) a participé. Au total, on a droit à des images somptueuses
où les animations sont parfaitement intégrées.
Enfin midi !
Côté sons, Operation Stealth est encore plus fou que Les Voyageurs Du Temps.
On retrouve des musiques d'enfer, des bruitages excellents, mais la grosse
nouveauté vient du fait que les musiques sont MIDI, et sont donc encore
plus belles si vous possédez un synthétiseur. Quoi qu'il en soit, c'est sans
aucun doute ce qui se fait de mieux en matière de musique et bruitage, et
autant dire que l'ambiance du jeu en bénéficie largement !
A noter que la musique signée Jean Baudlot sera éditée sur disque compact, en même temps que sortira le
jeu, fin avril ou début mai 1990.
Un jeu parfait ?
C'est la question que l'on peut se poser. Avec des graphismes d'enfer, une musique
et des bruitages déments, un système de jeu ayant fait ses preuves et déjà amélioré,
plus un scénario qui tient la route, on peut se demander ce qui pourrait se faire
de mieux. Chez Delphine, on prévoit une option d'aide incorporée au logiciel pour
le futur, ainsi qu'un système de dialogue plus complet. En attendant, Operation Stealth
comblera les amateurs de jeu d'aventure, aussi bien débutants que confirmés, qui
entreront avec délice dans les aventures de John Glames.
Nom : Operation Stealth.
Développeurs : Delphine Software.
Éditeurs : Delphine Software, US Gold, ERBE.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 300 FF.
NOTE : 8,5/10.
Les points faibles :
- Le solide scénario.
- Plein de gadgets.
- Bonne réalisation graphique et audio.
- Système de jeu simple.
- Les scènes d'arcade.
- La présentation, longue et démente.
Les points faibles :
- On peut quand même se retrouver bloqué si on a oublié un objet.
- Quelques phases d'arcade moyennes.
- La difficulté.
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