Suivez-nous sur X
|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Test de Nitro
(Article écrit par Anarkhya et extrait d'EmuNova - juin 2008)
|
|
2XXX. et une apocalypse ou deux plus tard
C'est amusant de constater que, même après 167 déflagrations nucléaires, où l'on est censé faire table rase et repartir
de zéro, l'humanité ne se satisfait finalement que de deux choses : du pain et des jeux !
Et en bon humain que je suis, ce n'est pas pour me déplaire.
Pour le pain, qui n'est bien sûr pas fourni avec le paquetage, vous serez priés d'ouvrir votre frigo.
Quant au jeu, il est inscrit sur une bande magnétique en voie d'extinction et répond au doux nom de Nitro.
C'est dans ce contexte post-champignonnesque que quatre pilotes à la mine résolument cybernétique s'affronteront
(on vous propose de concourrir sous les traits de Roger Moore, Clint Eastwood ou Sylvester Stallone).
Et ceci dans l'espoir d'atteindre un lendemain meilleur, où la mer semble s'accoupler au soleil et où l'abjecte banalité ne serait
qu'un souvenir fort lointain.
Fuel for life
Au paradis des pompistes, il y avait déjà le Hummer et la Cadillac (juste devant la R25) maintenant il y a Nitro !
Oui, les chevaux nucléaires ça suce un max, c'est indéniable, avec 2000 unités de "gaz" (essence) au départ il va falloir s'économiser
pour survivre dans ce monde où le pétrole se monnaye au prix fort.
Afin de ne pas se retrouver au beau milieu de la cambrousse qui fleure bon la radioactivité, il convient d'édicter quatre règles
primordiales :
- De l'essence et du flouze, partout tu t'empareras !
- Des bords de piste qui flinguent ta jauge, tu t'éloigneras !
- De l'essence au bon moment, monnayer tu sauras !
- La première place généreuse en essence, toujours tu brigueras !
Car Nitro utilise un système de bonus qui renforce le ton résolument "survival" amorcé par la gestion fine du carburant.
Au tableau des objets, on retrouve donc :
- Les barils de pétrole qui parcourent la piste, d'un air goguenard (100 unités de gaz).
- Les symboles G qui clignotent incessamment (100 unités de gaz).
Et plus indirectement, citons également la précieuse oseille qui assure des lendemains chantants : les billets verts qui se font
la malle sur la piste (1 unité d'argent) et les symboles "C" qui s'illuminent joyeusement (1 unité d'argent).
Les items restant sont de nature plus secondaire, on retrouve le "N" jaune qui file un coup de d'accélération tantôt salutaire
tantôt dévastateur (`tain pas dans le mur !) selon l'endroit de la piste où il est situé. Son homologue, le moteur
(volant ?) qui traverse parfois le circuit procure précisément le même effet. Le dernier item recensé, le "P", quant à lui
représente les points. Exception notable pour les pistes de nuit où l'on retrouve un item de phare permettant au pilote
d'avoir deux feux de croisement (quelle sophistication !). Le bonus qui tue n'est malheureusement pas dans cette
version Amiga mais sur Atari ST : des piétons peuvent traverser la route et il faut absolument les éviter
pour ne pas être sanctionné. D'autres éléments (la circulation de voitures et de camions) sont également présents
sur la version Atari ST mais pas ici. Dommage...
En sortie de course, passage chez le mécano du bled, avec plusieurs achats possibles :
- Repair : pas trop vu l'utilité.
- Changement de bagnole : trois types disponibles dont F1/buggy/sport.
- Nitro : no comment.
- Top speed : vitesse de pointe améliorée.
- Accel. : c'est bon pour la reprise.
- Traction : évite les têtes à queue.
Petit indice : une F1 gonflée du point de vue traction est un bon choix.
Le (petit) coin des techniciens
Comme vous ne l'aurez sans doute pas compris en matant l'image titre, Nitro est à classer dans la catégorie course 2D vue de haut,
dans le même esprit qu'un Super Cars, Jupiter's Masterdrive, All Terrain Racing ou encore Overdrive.
Point de vue défilement, c'est impeccable, le programme ne tombe pas dans le piège d'une trop grande vélocité qui pourrait
devenir pénible dans les virages. Les graphismes dans le jeu sont sympas (on atteint quand même pas le niveau graphique d'ATR
cité plus haut mais c'est logique en comparaison des dates de sortie), la palette est plutôt limite mais correctement utilisée,
16 couleurs ça fait un peu mal au coeur mais il semble que le jeu ait été conçu sur la machine de l'inventeur de la souris à
ventouses (sisi véridique >;)) et c'est bien connu la couleur n°17 chez nos amis ataristes reste un phénomène inconnu. Nitro
se paye en revanche quelques écrans interstitiels (ouais, euh on va dire écran intermédiaire plutôt) de très bonne qualité
histoire de patienter entre deux courses. Et pour s'achever sur un bon point, la bande son est excellente, que deux
morceaux par contre (si je ne me trompe pas), un pour le passage à la caisse et l'autre pour le pilotage effréné. Les
bruitages, quant à eux, correspondent à ce que l'on attend de ce type de jeu, c'est-à-dire des bruits d'engin qui ne vous
suggèrent pas qu'un moustique bourdonne insidieusement autour de votre oreille.
En route vers la postérité
Ce qui frappe chez Nitro par rapport à ses pairs et nombre de ses successeurs, c'est que le programme esquive habilement le
concept de monotonie, généralement associé au jeu de caisse. Là où d'autres s'acharnent à créer des circuits complexes
mais ou tout le monde tourne en boucle jusqu'à ce que la loi des trois tours dise "stop" : fin de course, le petit a l'audace
de noyer complètement la notion de circuit et de nous promener sur des pistes nombreuses où départ ne rime pas avec
arrivée. En découle une nervosité bien enchaînée et un rythme soutenu qui balaient efficacement le spectre de l'ennui.
Second sceau de qualité, les courses sont structurées de manière à laisser la part belle à l'improvisation. Au menu :
embranchements divers, impasses, raccourcis et chemins pavés de bonus pour les audacieux. Et c'est peut-être bien sur ce
point que Nitro s'assure et s'assurera le succès auprès du joueur exigeant, cette variété des situations amène un fort
et solide sentiment de rejouer, à même de renouveler le plaisir du pilotage, délesté de ses éternelles boucles qui tournent à vide.
Et pour parfaire cette pièce déjà si bien montée, on se paie une option multijoueur à deux manettes et un clavier, vu le
style de jeu l'absence de multi aurait été de toute façon sacrilège.
La conclusion, pour moi, est évidente : That, my friend, Is Success !
Nom : Nitro.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu de course.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 9/10.
|
|