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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Mark Lewis
(Entrevue réalisée par Stéphane Lavoisard et extraite de Génération 4 - octobre 1992)
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Fondé en 1982 par W.M. Hawkins, ex-directeur commercial d'Apple Computer, Electronic Arts naît à
l'époque où le jeu informatique en est à ses balbutiements. Son but à l'époque est d'avoir une
compagnie où les produits seront interactifs, innovateurs, de très bonne qualité et par-dessus tout,
divertissants. Le premier programme, Pinball Construction Set, qui sort en mai 1983, remplit tous
ces critères. Avant la fin de la première année, la compagnie compte 50 personnes et a sorti plus
de 34 programmés supplémentaires dont les célèbres M.U.L.E. et Murder On The Zinderneuf.
Electronic Arts Limited naît en avril 1987 pour s'occuper du marché Européen, et produit rapidement
des jeux réalisés en Europe en plus de distribuer les produits américains. Quelques gros succès :
Populous. Powermonger, Populous 2... La compagnie, située dans la banlieue londonienne, distribue
également en Europe des sociétés comme Interplay, Mindcraft, Three-Sixtee, SSG et Millennium.
1992 comptera plus de 550 produits en cassettes, disquettes ou cartouches, pour près de huit formats
différents, en sept langues, distribués à plus de 50 distributeurs dans seize pays d'Europe. La
société compte aujourd'hui 75 employés, dirigé par Mark Lewis, un américain qui travaille depuis huit
ans pour Electronic Arts.
Mark Lewis dirige Electronic Arts Ltd. depuis sa création, il y a cinq ans. Cinq ans d'exil à Londres
pour un Américain, ça n'est pas toujours facile, mais lorsqu'il s'agit de diriger une compagnie qui a
produit des classiques comme Populous
ou Powermonger, Mark Lewis règne en
maître. Un Grand du milieu nous parle !
Mark, où en
est Electronic Arts aujourd'hui ?
On peut dire que tout va bien. Nous sommes le plus gros éditeur de jeux 16 bits sur le marché, puisque
nous éditons sur Amiga, PC, Atari ST, Mega Drive et bientôt Super Nintendo. Notre structure de développement
est en pleine croissance, puisque nous éditerons cette année cinq jeux Mega Drive fait en Europe, plus
des adaptations Amiga de nos meilleurs jeux Mega Drive américains, comme Desert Strike, Road Rash, John Madden 93
ou encore N.H.A. Hockey. Nous venons tout juste de démenager dans de très grands locaux, où nous pourrons
continuer à grandir, et voilà.
Quelle est
l'importance des produits consoles par rapport aux produits sur micro-ordinateurs ?
En termes de revenue, les jeux consoles représentent 55% contre 45% pour les jeux micro-ordinateurs.
Côté développement, c'est un peu différent, puisque nous avons près de 65% de nos développements
actuels sur micro-ordinateurs et CD, contre 35% sur consoles.
Justement,
quand verrons-nous les premiers produits CD d'Electronic Arts ?
Les premiers produits sortiront en mars/avril 1993. Vous aurez tout d'abord le droit à Lost Files Of Sherlock Holmes,
Photo Atlas, un produit encyclopédique, et enfin Jordan Flight, une simulation sportive.
Et comment
voyez-vous l'évolution des produits CD ?
J'aimerai le savoir. Aujourd'hui, on se retrouve avec trop de possibilités ; le PC, le Mac, le CD-I,
le Mega-CD, le CD-ROM Super Nintendo, le CDTV, plus tous ceux qui vont paraître dans l'année qui vient !
Où en est
Electronic Arts sur le marché Nintendo ?
Nous allons publier prochainement nos premiers produits Super Nintendo, comme PGA Tour Golf ou Desert Strike,
puis Immortal sur NES. Plus tard, nous aurons Road Rash, E.A. Hockey, John Madden Football et Bulls Vs. Lakers
sur Super Nintendo.
Vous n'avez
pas peur de l'arrivée sur le marché de gens comme Sony, Columbia ou Warner sur le marché ?
Non, au contraire. Cela va être très intéressant. Que des sociétés comme Sony arrivent sur le marché, cela
ne va faire qu'agrandir le marché, et c'est tant mieux ! Nous n'avons pas peur d'eux, ils ont une énorme
expérience commerciale, mais nous avons la maîtrise de la jouabilité, du développement, mais surtout de
l'interactivité et eux ne l'ont pas. Ce qui risque d'arriver, c'est des alliances entre eux et des éditeurs.
Le bon côté, c'est que si le marché grandit avec eux, nous serons encore plus reconnus dans le milieu,
plus unis et nous aurons peut-être des remises de prix dans le style des Oscars...
Que devient
Electronic Arts Europe ? Pourquoi avoir créé une structure de distribution française, Exasoft, et à quand
une structure de développement ?
Nos bureaux en France marchent très bien ! Nous étions auparavant mal représentés en France, car nous n'avions
pas une bonne idée du marché. Grâce à Exasoft, nous comprenons de mieux en mieux votre marché, et
surtout nous sommes bien plus présents. Quant à l'éventualité d'une structure de développement en France,
nous y pensons sérieusement... une fois que tout sera plus stable dans le milieu.
Exasoft s'occupe
également de Psygnosis. Vous avez des accords avec Psygnosis, où des idées communes ?
Pas du tout ! Nous n'avons rien à voir avec eux. Il se trouve que Jonathan Ellis de Psygnosis et moi-même
cherchions au même moment un moyen de mieux être représenté en France. De là est né Exasoft... mais c'est tout.
Le futur pour
Electronic Arts ?
Plus de jeux, plus de CD, et une ouverture sur le Japon.
Des détails
sur la fameuse console que vous faites avec Matsushita (NDLR: dont la groupe comporte JVC) ?
Je ne peux rien dire en raison de ma position dans la société, mais vous devez savoir que c'est vraiment
la meilleure machine du moment. Bon, je vais être gentil avec vous, je vais vous dire quelques petits
trucs, mais vous ne devez rien écrire dans Gen4. Alors voilà imaginez...
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