Suivez-nous sur X

|
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z,
ALL
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
0,
A,
B,
C,
D,
E,
F,
G,
H,
I,
J,
K,
L,
M,
N,
O,
P,
Q,
R,
S,
T,
U,
V,
W,
X,
Y,
Z
|
|
A propos d'Obligement
|
|
David Brunet
|
|
|
|
Test d'Ishar 2: Messengers Of Doom
(Article écrit par Cyrille Baron et extrait de Joystick - juillet 1993)
|
|
Oyez-oyez beaux doux sires et nobles aventuriers, voici venu le temps de retrouver Ishar avec
une suite qui ne devrait pas vous décevoir, que le Dwilgelindildong me change en poussière
si je mens.
Rappelez-vous : un jour, Jarel, le Prince des Elfes, partit à la recherche des cristaux magiques
d'Arborea afin de combattre Morgoth le Dieu Noir. Au terme d'aventures épiques contées dans
Crystal of Arborea,
Jarel et ses compagnons finirent par vaincre Morgoth. Il s'ensuivit, dans la région, une période
paisible et prospère pendant laquelle Jarel régna sur le pays qu'il rebaptisa Kendoria.
Toutefois, à la mort de ce dernier, de nombreux prétendants au trône se présentèrent et après l'âge
d'or, la contrée plongea à nouveau dans l'horreur, la nuit, la magie noire et le code de la
nationalité. Dans Ishar, un groupe
d'aventuriers parcourut (et non pas "parcourra" comme il est écrit dans le manuel) les terres
de Kendoria et s'opposa à Krogh, fruit pourri des amours diaboliques de Morgoth et de la
sorcière Morgula. Ce faisant, mettant du même coup fin aux âges sombres, les aventuriers retrouvèrent
la citée légendaire d'Ishar dont le nom signifie "Inconnue" en Elfe comme on le sait.
D'autant que le jeu est suffisamment charpenté pour qu'on ne traîne pas en route.
Adoncques, nous voici dans Ishar 2 - le jeu - et Ishar tout court, la ville. Ishar est, au moment
où commence l'aventure, une cité riche et sans histoire qui rayonne sur l'archipel d'Arborea.
Ce dernier, composé de sept îles (Kendoria, la principale et six autres qui portent le nom des
compagnons de Jarel), voit cohabiter différentes peuplades vivant en harmonie. Alors que
le soleil se lève et que se prépare une nouvelle journée au palais, Zurbaran, nouveau seigneur
d'Ishar, reçoit une curieuse visite...
An unexpected party
In a hole in the ground there lived a Hobbit. Not a nasty, dirty, wet hole, filled with
the ends of worms and an oozy smell, not yet a dry... Oups ! excusez-moi, je m'embrouille
un peu, là. Mais il faut dire au public, pour ma décharge, que le jeu est basé sur une
comptine dite du Dwilgelindilong faisant confusément penser à une histoire d'anneaux,
sauf qu'ici, il s'agit de Dwilgelindilong. Je me demande si ça aurait été un bon titre,
"Le Seigneur des Dwilgelindilong". En cours de jeu, il faudra démêler tout ça et bien d'autres
choses encore.
Eh oui, on aura compris au passage qu'Ishar 2 Messengers of Doom
est un jeu extrêmement riche et, qui plus est, beaucoup moins linéaire que le premier volet.
En effet, en plus de la quête principale que je vous laisse le soin de découvrir, on trouve,
pendant la partie, des "missions" à remplir. Généralement, il s'agit de trouver un objet, soit
pour son propre usage ou destiné à être échangé contre une arme plus puissante ou une pièce
d'équipement, magique ou non, etc.
En ce qui concerne la gestion de l'équipe, Ishar 2 est, là aussi, encore plus subtil. Chaque
personnage dispose d'un caractère assez précis et les alignements de personnages sont plus
rigoureusement gérés. Du coup, afin de rire un peu, on peut, pendant la partie, mettre la
main sur des armes particulières et le tout est de savoir à qui confier telle ou telle arme,
bénéfique pour l'un, maléfique pour un autre.
Côté magie, on trouve une trentaine de sorts pouvant être lancés par les clercs, magiciens et druides.
Ces derniers s'acquièrent automatiquement pendant le déroulement de l'aventure. Mon préféré, le sort
d'inversion qui, comme son nom l'indique, retourne un adversaire contre les siens. L'équipe, qui
peut comporter cinq personnages, gère également les animaux de compagnie. Comme dans Ishar 1,
l'engagement ou le renvoi d'un personnage donne lieu à un vote mais, grande nouveauté, on assiste
à l'apparition de points de sympathie permettant au programme de gérer les différents antagonismes.
Afin de respecter l'ambiance Dungeon & Dragons, on peut, a moyen d'un menu, positionner les personnages
sur le terrain afin de définir un ordre de marche et, éventuellement, de combats. Ces derniers,
parfois assez sauvages, permettent de rencontrer de nombreuses créatures, surnaturelles ou non.
Premier de cordée
Le principal changement de Ishar 2, comparé à l'ancien, concerne le paysage. Ce dernier, trois
fois plus étendu, permet de se promener aussi bien à l'extérieur que dans des villages, une
ville gigantesque et, pour ne pas faillir à la règle, dans des souterrains. Dehors, on trouve
une grande diversité de lieux : steppe mais aussi forêt (y compris une ville dans les arbres)
et même montagne. En altitude, il faudra équiper les membres de l'équipe de vêtements chauds
et même, parfois, s'encorder sinon l'un de vos héros pourrait bien disparaître dans un ravin.
En plus des vues "classiques" qui permettent de se déplacer dans 400 000 écrans, on peut
parfois admirer des images plein écran. Ces dernières, bien que superbes, ne sont pas seulement
là pour ménager une pause, puisqu'il est courant de pouvoir agir sur ces écrans au moyen de la
souris pour récupérer, par exemple, un objet que la vue habituelle ne permettait pas de remarquer.
La ville, immense et particulièrement belle, permet de s'approvisionner dans différents commerces.
On trouve même une banque qui offre 8% d'intérêt ! Si vous en avez le courage et ne craignez pas
pour votre alignement, essayez donc de faire un casse, histoire d'équiper vos personnages dans
les différentes armureries et allez vous restaurer dans l'une des quinze auberges de la région.
Bref, voilà un superbe jeu doté d'une réelle ambiance et qui permettra aux joueurs de jeu de rôle,
expérimentés ou non, de s'amuser des dizaines d'heures et de rencontrer des centaines de personnages.
Quant aux joueurs ayant déjà disputé une partie d'Ishar, ils pourront charger une équipe précédente
(moins les armes et les sorts). C'est techniquement très bien réalisé et, surtout, il n'y aura pas
de jaloux puisque la chose existe sur PC, Atari ST et Amiga.
Nom : Ishar 2: Messengers Of Doom.
Développeurs : Silmarils.
Éditeur : Silmarils.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68020, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Le graphisme est d'une beauté rare et, dès la partie commencée, on s'y croit totalement.
- Le terrain de jeu, trois fois plus étendu, réserve bien des surprises.
- Les monstres sont superbes.
- La gestion des personnages ainsi que leur psychologie est bien rendue.
Les points faibles :
- La musique est peu intéressante et ne rajoute pas grand-chose à l'ensemble.
- Les icônes de sorts ne sont pas assez représentatives (pas assez iconiques, donc).
|
|