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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Innocent Until Caught
(Article écrit par Maria Dao et extrait de Joystick - novembre 1993)
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Cet éditeur anglais, beaucoup plus connu pour ses Shadow
Of The Beast ou ses Lemmings, se
lance dans les jeux d'aventure avec ce titre programmé par l'équipe de Divide By Zero.
Avec le rachat récent de Psygnosis par Sony, on se dit qu'on va avoir une superproduction comme seuls Sierra On-Line,
Lucasfilm Games et Westwood Studios savent le faire. Que nenni ! Innocent Until Caught n'est malheureusement
qu'un jeu de plus ! Malgré un scénario original et un développement bourré de gags, jeux de mots... bref d'humour,
Innocent Until Caught n'a rien de vraiment remarquable pour justement mériter d'être remarqué. Tout le monde ne peut
pas faire un Day Of The Tentacle tous les jours.
Jack T. Ladd est un fraudeur du fisc devant l'éternel. Malheureusement, il s'est fait piquer par la Perception
Intergalactique, et doit rapidement trouver le moyen de rembourser ses dettes. Il va donc voyager de planète en
planète, en essayant de trouver des "petits boulots" pas forcément - voire pas du tout - honnêtes, qui rapportent
gros.
Lorsque vous engagez une conversation avec une personne importante du jeu, un gros plan de sa tête
et de la votre s'affiche à l'écran. Le système de dialogue se fait par bulles, comme pour les BD,
dans lesquelles vous sélectionnez la question ou la réponse que vous souhaitez formuler.
Les dialogues sont particulièrement croustillants : les vannes fusent aussi vite que les tirs laser.
Et c'est probablement là que réside l'atout principal d'Innocent Until Caught.
En ce qui concerne l'interface, quelques innovations là aussi très sympathiques. Vous disposez de
plusieurs icônes : une flèche, une main, un doigt, un oeil. une bouche et une loupe. Vous pouvez
sélectionner un de ces types d'action soit en cliquant sur l'icône correspondant, soit en cliquant
sur le bouton droit de la souris, jusqu'à ce que vous ayez l'icône désirée. L'oeil vous permet d'avoir
un zoom sur la partie de l'écran sur lequel vous le placez et d'obtenir la description de ce qui s'y
trouve et surtout anime les icônes correspondantes aux actions alors réalisables. Par exemple, si vous
voyez un poste de radio par terre et que vous placiez l'oeil dessus, vous verrez le nom de l'objet
(radio) ainsi que les icônes s'animer. Dans le cas présent, la loupe qui permet d'observer le poste
plus attentivement, la main pour le prendre et le doigt pour le faire fonctionner. Une fois l'objet ramassé,
il ne vous reste plus qu'à lui trouver une place dans le vaste inventaire à votre disposition.
Les énigmes sont toujours logiques, utilisant au maximum la découverte d'un objet qu'il faut combiner avec un
autre pour obtenir un troisième, etc. tout en laissant une grande impression de liberté de jeu.
Il vous faudra de très bon yeux et un bon esprit de déduction pour pouvoir trouver et savoir quoi
faire de tous les objets qui vous seront nécessaires pour votre course à l'argent et contre la montre.
La durée de vie d'Innocent Until Caught n'est pas non plus négligeable. Bref, que des bonnes choses.
La vue du jeu est dans la plus pure tradition LucasArts (c'est-à-dire une vue genre cinémascope)
et de très nombreuses scènes défilent. Le jeu se déroulant dans une première partie dans les
bas fonds d'une zone infâme, vous aurez l'occasion de visiter des lieux aussi pittoresques que
passionnants à savoir un bordel, un bar louche, un zoo, une réunion de bikers...
Les actions que vous devez effectuer sont souvent très défoulantes. Par exemple, devant le zoo, vous
rencontrerez un papa avec sa petite fille toute mignonne tenant à la main un ballon de baudruche. Vous
n'avez jamais rêvé vous, lorsque vous vous retrouvez à côté d'un de ces charmants bambins et que celui-ci
vous colle le dit ballon dans la tronche de perforer l'aérostat à coup de clope ou d'épingle vengeresse ?
Eh bien le jeu vous en donnera l'occasion. Non seulement, il vous en donnera l'occasion, mais vous serez
carrément obligé de le faire.
Pourtant, techniquement, Innocent Until Caught a bien du mal à faire le poids, face aux "poids lourds"
des jeux d'aventure. Les graphismes sont honnêtes sans être mirifiques, certains écrans sont même
particulièrement travaillés. Par contre, d'une manière générale, l'animation est un peu pauvre,
hormis celle du héros. Côté son, les thèmes musicaux sont variés et participent bien à l'ambiance -
la version bêta que nous avons eue ne comportant pas encore de bruitages -.
Bref, si Innocent Until Caught ne peut prétendre au titre de meilleur jeu d'aventure de l'année,
il n'est pas franchement désagréable. D'autant plus que traduit en français, l'humour verbal n'en
est que plus appréciable. S'il vous fera de bons moments, il ne constitue pas, et de loin, une
référence. Dommage car avec son scénario en béton, des vannes dans tous les sens, s'il avait été
mieux réalisé...
Nom : Innocent Until Caught.
Développeurs : Divide By Zero.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- Le scénario est original, et le déroulement de l'histoire réserve quelques bons gags et autres jeux de mots
croustillants.
- L'interface est efficace, avec une reprise des techniques les plus utilisées : icônes, utilisation du
bouton droit de la souris, zoom pour mieux distinguer les détails importants, etc.
- La conversion de la version VGA 256 couleurs à Amiga 32 couleurs est pas mal.
Les points faibles :
- La réalisation est tellement moyenne, qu'Innocent Until Caught ne peut être qu'un jeu de plus dans
la masse des jeux d'aventure.
- L'animation est un peu pauvre.
- Le curseur de la souris est assez mollasson.
- Les changements de disquettes.
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