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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Diggers
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - novembre 1993)
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L'arrivée sur le marché de la CD32 est une excellente nouvelle pour les possesseurs d'Amiga 1200,
n'en doutons pas. Les éditeurs, alléchés par les perspectives de ventes qu'offre la première console
32 bits avec lecteur de CD-ROM intégré, développent actuellement quantité de titres pour cette dernière.
Or, la CD32 n'étant jamais qu'un A1200 sans clavier, les adaptations d'un support à l'autre sont très
aisées.
Premier exemple à venir illustrer mes propos, Diggers fait son apparition sur A1200, un seul petit mois
après la version CD32. Diggers vous propose donc de prendre en main la destinée d'une compagnie minière sur
la planète Zarg, dont le sol regorge de richesses. Naturellement, une telle abondance n'est pas sans
attirer de nombreuses convoitises, aussi quatre races distinctes sont-elles en compétition pour s'approprier
ce fantastique gâteau.
Quant à vous, vous êtes un aventurier sans scrupules en perpétuelle quête de la moindre opportunité lucrative.
En clair, seul l'argent vous intéresse, même s'il vous faut, pour l'obtenir, violer, tuer ou regarder
"Hélène Et Les Garçons". Vous allez donc devoir vous allier avec l'une des quatre ethnies, afin d'écraser
les autres et obtenir le monopole de l'exploitation de Zarg. Effectuez votre choix avec beaucoup de soin, car
chacune de ces races a ses forces et faiblesses. Aussi devez-vous adapter votre stratégie en fonction de la
race élue. C'est là l'un des atouts majeurs de Diggers, il est tout à fait possible d'accomplir les missions
qui vous sont confiées, de différentes manières.
- Manouches : intelligents et d'une santé à toute épreuve, ils se remettent très vite de leurs blessures.
- Krishniches : très intelligents mais lents à la tâche, ils s'arrêtent régulièrement pour prier.
- Dipsos : comme tout nain qui se respecte, chacun d'eux est un mineur infatigable et efficace. Par contre,
ce sont de piètres combattants.
- Carriers : véritables petits Stallone (en plus beaux), ils ont une impressionnante musculature,
bienvenue lors des combats. Cependant, ils disposent de capacités intellectuelles euh... limitées.
Que vous utilisiez la force brutale ou la fourberie, une chose est sûre, tous les coups tordus sont
permis, voire conseillés pour l'emporter sur vos rivaux. Une fois votre sélection effectuée, rendez-vous
sur la carte générale de la planète Zarg. Celle-ci est découpée en 33 territoires à conquérir indépendamment,
33 "tableaux", si vous voulez. Afin d'apporter une note de variété au jeu, l'environnement et les conditions
climatiques varient d'une zone à l'autre. Certaines sont enneigées, d'autres verdoyantes ou encore désertiques.
Au début de la partie, vous ne pouvez accéder qu'à deux territoires. Une fois ceux-ci passés sous votre
contrôle, vous aurez accès à d'autres ayant au moins une frontière commune. Bref, faites là aussi votre
choix, et en route pour de nouvelles aventures.
Lorsqu'ils découvrent Diggers, la plupart des gens pensent immédiatement à un vulgaire clone de
Lemmings.
Il est vrai que l'on retrouve, ici aussi, plusieurs petits personnages marrants à contrôler simultanément via
la souris, et que les Diggers font immanquablement penser aux crétins Psygnosiens, lorsqu'ils creusent le
sol. Pourtant, on se rend vite compte à l'usage, que ce logiciel recèle bien plus de richesse et de profondeur
que son ancêtre. Au départ, bien sûr, il ne s'agit que de creuser, de creuser, et de creuser encore.
Chacun de vos cinq mineurs s'emploie à la tâche avec ardeur, aussi découvrez-vous bientôt divers métaux
précieux ou gemmes qui ne le sont pas moins. Attention, qu'il s'agisse de rubis, d'émeraudes, de diamants
ou d'or, ces valeurs sont cotées en bourse. Les valeurs fluctuant, il est parfois préférable de stocker
vos biens et d'attendre de meilleurs cours pour tout revendre.
Une fois ces marchandises acheminées à la base et converties en pognon, vous pouvez acquérir divers objets
au magasin, afin d'optimiser la production. A partir de là, votre champ d'action s'accroît considérablement.
Vaut-il mieux acheter des explosifs pour faire sauter les galeries concurrentes, ou une foreuse automatique
pour accélérer le mouvement sans fatiguer vos hommes ? Tout dépend de la stratégie que vous comptez mettre
en oeuvre.
Pour ce qui est de la réalisation, on constate avec plaisir que l'interface à base d'icônes, dont se plaignait
les joueurs dans la version CD32,
a été revue pour une plus grande ergonomie. Certes, le système d'icônes aurait
pu être plus pratique, par exemple par l'adjonction d'un bandeau en permanence au bas de l'écran, genre
Lemmings. Mais les incohérences de la version CD32 ont disparu, et il devient relativement facile, après
une courte période d'adaptation, de trouver vos marques et de jongler avec les icônes pour faire accomplir
à vos personnages les actions voulues.
Les graphismes, par ailleurs, sont toujours aussi chouettes, ils bénéficient de la palette étendue des machines
AGA pour afficher fièrement 256 couleurs, tout en conservant la finesse des résolutions Amiga. Le résultat
est fort sympathique, on se croirait en mode SVGA sur un PC. Les musiques sont dans la moyenne des productions
Amiga, c'est-à-dire de bonne qualité. Par contre, on aurait aimé un peu plus de variété dans les bruitages,
car à part le bruit des coups de pioches ou de poings distribués généreusement et les babillages des personnages,
c'est le néant. Rassurez-vous, cela n'entame toutefois en rien l'intérêt du jeu.
Les animations sont correctes, sans que l'on crie au génie, mais il est vrai qu'animer cinq sprites
d'un centimètre de haut ne relève pas vraiment de l'exploit. Ceci dit, Diggers n'est pas un jeu axé
sur une réalisation époustouflante à base de défilements différentiels et de sprites éléphantesques,
mais plutôt sur l'intérêt du scénario et la multiplicité des actions à entreprendre. Et l'intérêt, lui,
est bien au rendez-vous, ce qui est finalement le principal pour un jeu vidéo. Si vous appréciez les jeux
où la stratégie occupe une place prépondérante, et si vous disposez de temps (car chacun des territoires
vous demandera de longs efforts, croyez-moi), Diggers ne vous décevra pas. Sa grande richesse, ainsi
que son concept assez original, en font un jeu idéal pour égayer vos dimanches (de pioche). Une alternative
bienvenue face au méga-spectacle du dimanche de Jacques Martin, non ?
Nom : Diggers.
Éditeur : Millennium.
Genre : jeu de réflexion.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Les graphismes, tout en étant en 256 couleurs, gardent la finesse de pixel propre à l'Amiga.
Il n'y aura plus d'excuses pour les futurs développeurs sur A1200, maintenant !
- Le concept, résolument original, tranche beaucoup par rapport à la production actuelle. Rafraîchissant !
Les points faibles :
- Malgré les améliorations apportées, l'ergonomie pourrait être meilleure. On est parfois obligé de
passer à toute allure d'un menu à un autre, ce qui requiert une certaine habitude.
- Il manque une option "carte" pour se repérer sur le terrain, on ne voit que les zones où se trouvent
ses hommes. Au bout d'un moment, on a du mal à situer les uns par rapport aux autres.
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