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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Point de vue : Les débuts de la scène pirate européenne
(Article écrit par Lars Sobiraj et extrait de Spillhistorie.no - février 2022)
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Heinz-Willi "Hamster" Lietzow du groupe TRSI a raconté dans un balado
les origines de la scène pirate.
Les disquettes ont été piratées. Quand le hamster pirate fait honneur à son nom.
Source de l'image : red com, merci !
Au début des années 1990, les jeux déplombés provenaient de boîtes vocales illégales. Nous nous sommes entretenus
avec Heinz-Willi Lietzow de TRSI, alias Hamster, à ce propos.
Sommaire
A l'époque, on échangeait des logiciels déplombés entre amis ou dans la cour de récréation, c'est
ce que faisait Heinz-Willi Lietzow avant de se lancer dans la scène. Ou alors, on se rencontrait
dans les rayons informatiques des grands magasins pour nouer des contacts. Pour le troisième épisode
du balado "Sous le radar", nous nous penchons sur les origines de la scène du piratage en Europe.
Publicité pour le babillard électronique West Point
Balado "Sous le radar" avec Heinz-Willi Lietzow de TRSI
Au tout début, les groupes de pirates envoyaient leurs jeux pour le C64 et l'Amiga par La Poste.
Les acteurs s'appelaient des "mailswappers" (échangeurs, fournisseurs). Ils utilisaient le plus souvent
une carte de stockage postal anonyme (PLK - Postlagerkarte). Ceux qui n'avaient pas de bons contacts
devaient payer pour le tarif en vigueur. En été 1991, La Poste allemande supprima les PLK. Elles furent remplacées
par le logiciel de babillard électronique Amiexpress
et la scène réseau via des modems.
Un /X-Tool : les derniers appelants en un coup d'oeil
Plus tard, les groupes pirates distribuèrent leurs versions déplombées dans des boîtes vocales.
Il y a 30 ans, Internet ne jouait aucun rôle dans notre pays. Nous avons interrogé en profondeur Heinz-Willi
Lietzow, habitant de Düsseldorf et ancien exploitant d'une telle boîte vocale illégale. Heinz-Willi Lietzow,
alias Hamster de TRSI,
connaît encore la scène de l'époque où l'on ne pouvait acheter dans le commerce
que des modems à 2400 bauds.
Avec un tel appareil, le transfert d'une disquette Amiga prenait au moins une heure. En revanche, le modem
transformait les données en sons, les transmettait par la ligne téléphonique et le modem de l'autre côté
transformait à nouveau les sons en données.
Kim Dotcom a satisfait son ego et a tout cassé !
Au début des années 1990, tous les membres de la scène pouvaient téléphoner gratuitement et utiliser
leurs modems, à l'échelle mondiale, bien sûr. Cela se faisait à l'aide d'une Blue Box,
un dispositif électronique permettant de frauder les télécommunications.
Il suffisait d'appeler un numéro 0130 gratuit pour l'appelant, de se connecter à MCI et de faire croire au satellite
américain que l'on avait raccroché au moyen d'une série de tonalités spéciales.
Le satellite reconnaissait les tonalités comme étant les siennes et libérait la ligne. Et ceux qui
savaient comment s'y prendre pouvaient alors appeler gratuitement tout et n'importe quoi.
Heinz-Willi Lietzow n'a d'ailleurs jamais fait ça, comme il le raconte.
Cela fonctionna parfaitement jusqu'au moment où Kim Schmitz (alias Kim Dotcom) fit une démonstration
du Blue Box en direct à la télévision allemande. Par la suite, la Deutsche Post (aujourd'hui Telekom)
mit en place des filtres et des bloqueurs pour rendre impossible les appels gratuits.
Certes, il existait déjà des modems rapides d'US
Robotics. Mais sans les fréquences Blue Box fonctionnelles,
les appelants des boîtes vocales auraient généré des factures de téléphone exorbitantes à cinq chiffres, et
ce, chaque mois. Les exploitants des boîtes vocales remarquèrent également rapidement que les nouvelles
productions de la scène commençaient à manquer. Le milieu dut se mettre à la recherche d'autres alternatives.
À l'époque, l'ADSL n'existait pas encore pour tout le monde !
Certes, Internet existait déjà en 1990. Mais il était réservé aux universités et à leur personnel ou à
certains étudiants. Nous avons également évoqué avec Heinz-Willi Lietzow le cheminement des jeux originaux, depuis
le grossiste jusqu'à la diffusion de la version déplombée, en passant par les fournisseurs de la scène disposant d'une
carte professionnelle de commerçant. Comme aujourd'hui, de nombreux groupes étaient en concurrence les uns
avec les autres. Chacun voulait être le premier et livrer une version sans défaut lorsqu'un nouveau jeu
sortait sur Amiga, C64, MS-DOS ou une console de jeux.
Un jour, Heinz-Willi Lietzow ferma définitivement les portes de son babillard électronique
West Point.
Pourquoi continuer à prendre un tel risque, d'autant plus que dans toute l'Allemagne, des centaines
d'opérateurs de boîtes vocales reçurent la visite de la police au fil des ans. Le nom de Hamster était
loin d'être inconnu. Le groupe TRSI encore moins. Il y a 30 ans, ils faisaient partie des groupes de
pirates les plus actifs en Allemagne.
Les intérêts ont évolué, le contact est resté !
Mais le passe-temps de Heinz-Willi Lietzow est loin d'être terminé ! Il se rend régulièrement à des
rassemblements
de démos, lorsque la COVID-19 le permet. En outre, il est toujours resté en contact étroit
avec les autres membres de son groupe. Les gars de TRSI sont un peu comme sa famille élargie. C'est-à-dire
des gens qu'il a appris à apprécier depuis plusieurs décennies, avec leurs qualités et leurs défauts.
L'entrevue complète avec Heinz-Willi Lietzow peut être téléchargée ou écoutée gratuitement depuis
cette page.
Cet épisode devrait être disponible sur toutes les grandes plates-formes de diffusion audio comme iTunes,
Spotify, Deezer, etc. La conversation a duré plus d'une heure à l'origine. Elle aurait pu durer encore plus longtemps,
les sujets ne manquaient tout simplement pas.
Crédits
La musique Amphetamine Tears, que nous avons introduite
au début du balado, a été composée par Sotiris Varotsis (aMUSiC)
et Fotis Panetsos (Leviathan)
d'Andromeda Software Development. L'oeuvre a été publiée en 2005 sous
licence non commerciale (CC BY-NC-SA 3.0).
Le graphisme du balado (voir ci-dessus) a été réalisé pour nous par
Markus Kunkel (H2O), merci beaucoup !
Cette fois, Lars "Ghandy" Sobiraj et Heinz-Willi "Hamster" Lietzow étaient au micro. Le montage a été
assuré comme d'habitude par Antonia.
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