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La saga des cartes couleurs 24 bits continue avec aujourd'hui un modèle des plus intéressants, le DCTV. Ce produit diffusé par Digital Creations dans son pays d'origine, les États-Unis, se voit désormais distribué en France par CIS. De par son prix et ses performances, elle vise essentiellement le grand public qui peut voir en elle un produit très compétitif et, sous certains aspects, meilleur que la concurrence. Le DCTV Il se présente sous la forme d'un petit boîtier plastique se connectant sur le port vidéo et parallèle de votre Amiga. Le port vidéo semble logique, vu qu'il s'agit d'une carte graphique. Pour le port parallèle, c'est ici le véritable intérêt du DCTV : il intègre dans son coeur, un numériseur 24 bits de qualité, mais on en parlera plus tard. Il est à signaler qu'une fois branché sur le port vidéo, son connecteur reste disponible pour votre moniteur par exemple ; le port parallèle, lui, est désormais occupé pour la numérisation. Il est compatible avec tous les types d'Amiga quel que soit leur âge. Un petit potentiomètre extérieur permet de contrôler la qualité du signal composite. Voilà pour l'aspect extérieur. C'est sur la sortie composite que cette carte m'a semblé intéressante : il sera possible de proposer dans l'avenir une sortie RVB pour cet appareil, ce qui le rendra beaucoup plus intéressant. Après ce tour d'horizon matériel du DCTV, il ne reste plus qu'à le brancher et à découvrir ses capacités. Le logiciel Une fois effectué l'installation de la disquette (très facile, manuel en anglais toutefois), et une connexion de la carte sur un moniteur composite PAL, il ne reste plus qu'à le charger. Au premier abord, le logiciel semble bien convivial et rapide d'utilisation. Ces impressions se confirmeront tout au long de la manipulation du système. La numérisation et le logiciel de dessin sont directement accessibles au menu principal. L'affichage plein écran d'un fichier image est de 384x570 pixels maximum, même s'il manipule d'une façon très intelligente les fichiers haute résolution (640x512 ou 744x570) en préservant tous les pixels originaux, qui apparaîtront lors de l'utilisation de la loupe. L'image chargée pourra être de 744x570 pixels. Elle sera travaillée dans cette résolution et sauvée sans perte d'information. Cependant, l'affichage par le DCTV se fera en 384x570 pixels maximum. Ici le DCTV prend un grand avantage sur le HAM-E en préservant toute l'information d'une image haute résolution lors de sa sauvegarde. Le problème est que la visualisation se fait ici aussi en basse résolution entrelacée ce qui ne sert pas à grand chose si l'on ne possède pas une carte 24 bits capable d'afficher du 744x570 (haute résolution entrelacée). Quoiqu'il en soit, cette particularité va être très utile pour la partie numériseur que l'on découvrira un peu plus loin. Les couleurs du DCTV Contrairement au HAM-E (son concurrent direct), il est lui capable d'afficher 24 bits de couleurs (16 777 216). Le tout semble sans contraintes de proximité (sortie composite). La palette est elle aussi de 24 bits ce qui nous autorisera des dégradés tout à fait linéaires : idyllique !... si un petit "détail" ne nous était apparu ! Démonstration : quoi de plus normal que, pour tester le 24 bits, charger une image proposant l'intégralité des 256 niveaux de gris que doit être capable d'afficher toute carte se disant 24 bits. Lors de l'affichage de cette image, les 256 gris semblent bien se trouver ici. Cependant, lors de l'emploi d'un outil de modification du dessin, les 256 niveaux se transforment en 32 niveaux. Une fois l'action effectuée, ils retrouvent les 256 niveaux. Signalons que 32 niveaux de gris correspondent à une palette de 32 768 couleurs soit 15 bits. Voici donc la raison de la rapidité du logiciel de dessin du DCTV. Toute action interactive sur l'image s'effectue en 32 768 couleurs et une fois terminée, l'image est restaurée en 16 777 216 couleurs... Le numériseur Voici la véritable raison d'être du DCTV. Il intègre en lui un véritable numériseur en 24 bits, en haute résolution, suffisamment rapide, et qui lui permet une véritable fonctionnalité. Le "filtre électronique" est intégré et propose la numérisation en à peu près 10 secondes. La résolution de 744x570 a pu être vérifiée par un affichage sur une carte AVideo 24, ce qui nous a permis d'apprécier la qualité de ce module numérisation d'après un signal composité PAL en entrée vidéo du DCTV. Ce numériseur vaut à lui seul l'achat du DCTV. Une personne de notre connaissance travaillant dans la production vidéo utilise le DCTV pour numériser et l'AVideo 24 pour afficher et se trouve satisfaite de ce compromis. Le numériseur DCTV peut donc faire de lui un bon complément pour d'autres cartes 24 bits n'en possédant pas et pouvant afficher de la haute résolution en RVB par exemple. Pour la technique, la numérisation couleur se fait aussi en trois passes (RVB) avec un très bon respect de l'équilibre des couleurs et des contrastes, le tout en 10 secondes ou moins si l'on possède une carte accélératrice rapide. Le logiciel de dessin Comme on l'a précisé plus haut, il est extrêmement rapide et d'un emploi aisé. Bien qu'il soit affiché en composite PAL sur l'écran, il reste assez lisible et bien exploitable. Les images d'écran illustrant cet article parlent d'elles même. Au point de vue des commandes, elles sont toutes présentes. Les outils de dessin sont complets et fonctionnent à la Deluxe Paint. Le dégradé des couleurs par exemple s'emploie exactement de la même façon que pour Deluxe Paint IV, ainsi que le Mixer. Une partie "Convert" existe dans le programme pour transformer les fichiers IFF en DCTV et vice-versa, avec une grande qualité dans le choix des couleurs pour leur réduction. C'est ici que le problème des 15 bits apparaît. Comme on l'a vu pour le logiciel de dessin toute action sur l'image se fait en 15 bits pour être ensuite, une fois l'action calculée et terminée, affichée en 24 bits. Le problème est qu'une animation est modifiée continuellement, ce qui a pour but de limiter le nombre de couleurs pour une animation à 32 768 couleurs effectives. C'est bien mieux que du 12 bits (4096 couleurs). C'est quand même bien mieux que du 18 bits avec contraintes de proximité grâce à un savant tramage employé par les logiciels utilisant le format de sauvegarde DCTV (genre Scenery Animator). La rapidité des animations est excellente tant qu'il ne s'agit pas d'images complètes où pour ce cas, l'emploi d'une bonne carte accélératrice sera indispensable. En conclusion On peut donc séparer les bons côtés du DCTV et ses défauts ainsi que faire le tour des cartes grand public que nous avons eu le plaisir de tester dans Amiga News en remerciant leurs importateurs de nous les avoir fournis. Il est à noter que le DCTV nous a été prêté par un particulier. Les regrets Tout d'abord, sa sortie composite couleur PAL est d'une qualité moyenne mais suffisante pour un enregistrement VHS. L'électronique mériterait un véritable boîtier métal avec un blindage isolé sur une alimentation extérieure au moyen d'un câblage propre. Ceci permettrait de supprimer presque complètement le moirage et le parasitage sur la vidéo et donc d'améliorer la qualité finale. La résolution n'est pas vraiment un défaut si l'on sait qu'il s'agit de 384x570 et non de 744x570 affichés. Elle reste cependant suffisante pour la sortie composite de l'appareil. Le nombre de couleurs en animation n'est pas 16 millions mais 32 000, ici aussi cela peut être suffisant. Les bons côtés Le numériseur du DCTV est de très bonne qualité et offre une résolution à la saisie de 744x570 pixels. Il peut être sauvé ainsi, ce qui permet l'utilisation de l'image sur des cartes affichant ces résolutions en 24 bits. Ce numériseur est de plus très rapide et justifie à lui seul l'achat du DCTV. La taille des fichiers est réduite. Tout comme le HAM-E, il utilise un système de registre permettant de réduire la taille d'un fichier aux alentours de 100 ko. Cependant, il n'a pas de contraintes de proximité pour l'affichage des couleurs. Il est aussi capable de travailler sur une image virtuelle haute résolution et la sauver telle quelle. Le prix est bien étudié vu l'homogénéité du système et le numériseur. Le nombre des logiciels acceptant le format DCTV est en plein essor. Pour terminer, la carte (externe) qu'est le DCTV est le sérieux concurrent du HAM-E (version "Plus" ou non) et de l'AVideo 24. Comparatif Ces trois cartes se partageant le marché du grand public. Le prix de ces trois cartes étant très proche le choix sera dur. Cernez bien votre besoin. Je vais essayer de vous y aider : si vous ne faites que de l'image de synthèse et recherchez la qualité d'affichage irréprochable ou même pour du titrage vidéo de qualité, il vous faut l'AVideo 24, les deux autres cartes étant un peu en deçà au point de vue de la qualité d'image. Pour les personnes désirant dessiner surtout sur Amiga mais avec plus de couleurs, le HAM-E et le DCTV sont fait pour vous, avec un plus pour le DCTV grâce à son numériseur et le nombre de couleurs. La meilleure des configurations reviendrait à posséder un DCTV qui servirait pour numériser et dessiner et une AVideo 24 pour afficher le résultat. Le coût reviendrait à 9500 FF quand même.
(1) Mémoire comprise avec la carte. (2) Nécessite 1,5 Mo (5 Mo recommandés pour IP). (3) Non testé (logiciel non terminé lors du test). (4) Ne pas oublier le mode HAM et Dynamic HAM (ces modes possèdent des contraintes de proximité pour les couleurs). (5) Avec contraintes de proximité pour les couleurs. (6) Information sortie Amiga. (7) Généralement constatée.
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