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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Dawn Patrol
(Article écrit par Jérôme Darnaudet et extrait de Joystick - avril 1995)
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Débile ! Il aura fallu attendre les déboires de Commodore pour que les éditeurs décident de
nous sortir de bons produits. Mais n'allons surtout pas nous plaindre de cet état de fait
et continuons à déguster ces nouveautés dont on nous abreuve tous les mois. On continue avec
Dawn Patrol, un jeu qul va redonner des ailes à votre machine...
L'année 1915, le monoplan des usines allemandes Fokker provoque de véritables ravages.
Les alliés n'ont, à cette date, aucune forme de riposte efficace contre ce que l'on appellera
bien vite "The Fokker Scourge", le fléau des Fokker. Pourquoi ? Simplement parce qu'il est
le premier avion équipé d'une mitrailleuse avant à tir synchronisé avec la rotation de l'hélice.
Cette idée, développée à l'origine par la société française Morane-Saulnier, fut améliorée par
les Allemands après que ces derniers aient réussi à capturer l'un de ses appareils. Le
constructeur français avait simplement blindé la base des pales les protégeant des balles
de la mitrailleuse frontale. Seule une infime partie des munitions parvenait à se glisser
entre les pales, les autres étant très largement déviées. Dans le système mis au point par
les ingénieurs de Fokker, ce sont les pales qui activent la mitrailleuse, synchronisant ainsi
le tir de l'arme avec leur passage devant le canon. Naissent dès lors les premiers vrais
combats aériens.
Dawn Patrol vous propose, à sa manière, de revivre l'histoire, ou plutôt leurs histoires. Je veux
bien sûr parler des pilotes les plus connus, et de leurs fidèles machines. C'est qu'il en fallait
du cran, pour monter dans ces enchevêtrements de fils et de toiles ! La particularité du logiciel
de Rowan édité par Empire réside en majeure partie dans sa présentation. Alors que d'autres
simulateurs vous invitent à revivre des missions placées dans un ordre plus ou moins linéaire,
celles de Dawn Patrol sont classées par thèmes au travers d'un livre interactif. Je m'explique.
Après le chargement du programme, soit dit en passant installable sur disque dur, vous accédez à
une page de garde regroupant les grands chapitres du livre. Le premier parle de la guerre, le second
des grands pilotes, le troisième des principaux avions, jusqu'à la dernière page consacrée aux
préférences. Nous y reviendrons d'ailleurs par la suite.
En feuilletant ce manuscrit, vous découvrirez de nombreux textes de rappels historiques, avec, à chaque
fois, une mission générée aléatoirement mais ayant un rapport avec la situation décrite. De même,
lorsque l'on clique sur un as tel que Manfred Von Richthofen (le Baron Rouge), on obtient un descriptif
sur ce très grand pilote et la possibilité de revivre l'une de ses missions parmi les plus connues.
Comme l'interaction se trouve à tous les niveaux, les paramètres de ladite mission peuvent être modifiés
avant même d'y participer. Par exemple, l'ordinateur vous rapporte que le triplan de M.V. Richthofen se
trouve face à deux biplans Sopwith. À vous de changer ce nombre ou de choisir le côté allié et non allemand.
Enfin, une photo ou une animation en 3D sert d'illustration à la page. De par le nombre de pages et la
méthode employée, le joueur n'est pas près de remplir l'intégralité des missions proposées.
Il subsiste hélas quelques défauts quant au maniement de ce livre, avec notamment l'impossibilité de tourner
les pages dans un sens ou dans l'autre à l'aide d'un simple clic. Il faut pour cela entrer manuellement
la page concernée. Reste qu'Empire nous offre une approche originale et intéressante de son simulateur.
Mais assez attendu, entrons dans le vif du sujet ! Selon l'appareil choisi, Dawn Patrol vous livre une
représentation différente du tableau de bord. Enfin, tableau de bord, il faut le dire vite, parce que
côté instruments, ce n'était pas Byzance à l'époque. Une touche permet de passer de la vue combat (vue
du nez de l'avion et de sa mitrailleuse) à la vue instrumentale. Dans un premier cas, les seules indications
que l'on vous donne en haut de l'écran se résument à l'altitude de vol et au nombre de munitions qu'il vous
reste. Dans le second, le viseur disparaît au profit de trois cadrans indiquant le régime moteur, le cap et
la vitesse. Il est regrettable que ces deux vues n'aient pas été réunies en une seule, ce qui aurait
grandement facilité le pilotage.
Comme tout simulateur digne de ce nom, Dawn Patrol bénéficie de nombreuses vues. Vues extérieures de votre
avion sous tous les angles, vue satellite ou "en chasse", vue dans l'axe de l'ennemi : elles représentent
plus d'une trentaine de combinaisons possibles. Hélas, bof, dommage, zut, saperlipopette, que diable,
oh what a pitty, elles s'avèrent d'un maniement peu pratique puisqu'elles font appel aux touches "Alt",
"Ctrl" ou "Shift" selon le sens de rotation par exemple. Le joueur peut jeter de rapides coups
d'oeil sur la gauche, la droite et vers l'arrière, mais là encore, les touches ont été bizarrement
choisies. Inutile de préciser que l'on a mieux à faire que de chercher les touches adéquates en plein
coeur d'un combat.
Pour ce qui est des commandes de vol, Dawn Patrol reconnaît manette et clavier et accepte également
les manettes analogiques et le Moustick de Gravis. Puisque nous y sommes, abordons de ce pas le
réalisme de la simulation. Le principal reproche que de la version PC parue il y a quelques mois
était un manque de réalisme au niveau du pilotage pur. Si ce défaut paraît atténué dans la version
Amiga, il n'en demeure pas moins présent. Cela se traduit en clair par des soubresauts en plein vol
qui n'ont pas lieu d'être. Même le pilote automatique en subit les conséquences. Oui, vous avez bien
lu ! Ces vieux coucous pourris sont équipés d'un pilote automatique ; ils sont donc uniquement
destinés à aider le joueur débutant. On peut, dans la même optique, automatiser le tir de la mitrailleuse.
Malgré un désagrément certainement dû à un non-respect des lois aérodynamiques, le pilotage reste
affaire de plaisir, et le nombre d'avions présents à l'écran donne le frisson. Ils vous passent
dessus, dessous, et une phrase s'affichant en haut de l'écran vous renseigne sur la position de
l'ennemi le plus proche. À vous de le localiser et de foncer sur lui ! Ne vous précipitez pas trop
quand même sous peine de détruire votre voilure. Dans un tel cas, vous pourriez apercevoir votre
avion perdre une aile et entamer une longue vrille vers le sol. C'est que du côté de l'animation,
ça ne chaume pas ! À ce propos, mieux vaut jouer sur A1200 que sur A500, l'affichage ralentissant
trop souvent sur ce dernier.
En règle générale, le mouvement est assez fluide et la représentation
des avions fort bien faite avec des petits détails. Fumée, explosion, tir de DCA sont pareillement
représentés. Mais comment ne pas regretter la faible densité de détails au sol. Certes, de rares
terrains existent, mais il faut s'en approcher de près pour en distinguer les détails.
Citons la carte tout à fait ridicule que l'on peut afficher si l'on a envie de rigoler un peu.
Autre point déplaisant, le graphisme reste toujours identique, à savoir ciel bleu et prairies
vertes. On aurait aimé d'autres situations météorologiques et quelques missions à la tombée de
la nuit, par exemple. Au niveau audio, le vol s'accompagne d'un bruit de moteur plaisant, si l'on n'a pas lancé
Wings depuis longtemps.
Pour conclure, je me permettrais d'effectuer un rapide retour en arrière pour rappeler à nos
chers lecteurs l'existence de Knight
Of The Sky. Ce programme de MicroProse, sorti en 1991, vient de se faire un concurrent.
Après moult comparaison, force est de constater la supériorité de ce dernier. L'enveloppe de vol
est plus réaliste que celles des aéronefs de Dawn Patrol, les missions plus variées, et l'option
deux joueurs par câble ne fait qu'en renforcer l'intérêt. En clair, si vous n'avez aucun de ces
deux simulateurs, alors achetez Knight Of The Sky. Dans le cas où vous le possèderiez déjà, Dawn
Patrol ne vous décevra pas pour autant. Le nombre de missions et la fluidité de l'animation
méritent que l'on s'y intéresse, et je dois vous avouer m'être pas mal amusé.
Nom : Dawn Patrol.
Développeurs : Rowan.
Éditeur : Empire.
Genre : simulateur de vol.
Date : 1995.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
Les points forts :
- La représentation des avions.
- L'originalité de la présentation.
- Le nombre de missions.
Les points faibles :
- Saccadé sur Amiga 500 (et autres Amiga 68000 à 7 MHz).
- Un pilotage approximatif.
- Une ergonomie mal étudiée.
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