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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Caligari 2
(Article écrit par Éric Laffont et extrait d'Amiga News - mai 1992)
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Ayant joué l'Arlésienne depuis fort longtemps, Caligari est enfin disponible (à un prix abordable) pour
tous les Amiga petits ou gros. La version testée aujourd'hui porte sur Caligari 2, une version limitée
de Caligari Broadcast. La version haut de gamme, importée par Atelier Numérique depuis un moment déjà, nécessite
une infrastructure matérielle qui fait de lui un logiciel inabordable par l'utilisateur non professionnel. Caligari
2 s'appelle aussi Caligari Premier, car il constitue une sorte de premier pas dans ce univers si particulier.
Caligari 2
Comme vous pouvez le voir sur l'image de titre, le logiciel est contenu dans un coffret carton contenant
la documentation, deux disquettes et une cassette vidéo de démos et de leçons. La documentation est composée d'un
classeur et est rédigée en anglais. Je l'ai trouvée un peu sommaire et juste suffisante même pour quelqu'un connaissant
les mécanismes de la 3D.
Elle est cependant fort bien complétée par une cassette vidéo VHS PAL qui montre nombre
de réalisations faites avec Caligari (Broadcast) et un manuel tout en images et commenté. La cassette aussi
est en anglais mais assez compréhensible et réalisée par le créateur du logiciel lui-même.
Les deux disquettes contiennent le logiciel, des textures de matériaux et des polices
pour Caligari. L'installation est très facile.
L'univers Caligari
L'aventure de Caligari coïncide avec les débuts de l'Amiga. Déjà, en 1987, était testée dans Amiga World une préversion
d'un logiciel semblant révolutionner le monde de la troisième dimension sur micro-ordinateurs. Un an après, le
logiciel sortit et le concept de travail (tout en 3D) surprit et fascina tout le monde. Ce concept de travailler sur
un seul écran en 3D dont les repères sont visualisés par un sol en filaire, fut ensuite "repris" et adapté sur
Volumm 4D et tout récemment Draw 4D.
L'intérêt de l'éditeur de Caligari est de travailler directement dans l'univers virtuel du programme.
Toutes les opérations sont réalisées en temps réel et immédiatement par l'intermédiaire de la souris (un Amiga
accéléré fortement est conseillé). Les menus ne sont jamais gênants : il n'y en a pas. Seule une fine barre
d'options se situe au bas de l'écran permettant de pratiquement tout faire subir à un objet.
Caligari est différent de l'environnement Intuition de l'Amiga et totalement indépendant. Ce nouveau concept
de travail réclame donc une certaine pratique du logiciel avant de l'apprécier à sa juste valeur.
L'éditeur
Caligari possède un écran unique de visualisation 3D qui sert pour toutes les opérations du logiciel, que ce soit
pour créer un objet, une scène, l'éclairage, les animations et même le rendu final. Tout se déroule sur le même écran.
Seules les options s'ajoutent en bas de l'écran pour les choix de travail. Toutes les photos d'écran le long de cet
article vous le montrent parfaitement.
Pour éditer un objet, il faut partir d'une des 18 primitives de départ représentant pratiquement toutes les formes
dont on peut avoir besoin : plans, tubes, triangles, pyramides, sphères, demi-sphères, coques, demi-coques, cônes, demi-...
La primitive est placée ensuite au centre de l'écran et ici toutes les opérations classiques sur un éditeur 3D sont possibles.
Le plus de Caligari est l'interactivité réelle et immédiate entre une action et son résultat. Tout est très rapide et
visualisé en temps réel sur l'écran. On peut donc tirer des points, déformer des zones, coller des parties ou des objets,
lier des objets... enfin tout ce que l'on connaît est présent ici.
L'angle de vue de la scène est lui aussi modifiable dans les trois dimensions, le tout à la souris. En théorie,
il ne doit pas y avoir pratiquement la moindre action au clavier (sauf pour l'entrée des coordonnées précises d'un
point ou d'un objet par exemple).
Après de longues heures pour comprendre et manipuler Caligari, on sera capable de créer des objets et des scènes
complexes avec une rapidité et une précision difficilement possibles sur un autre logiciel de 3D. La cassette vidéo
fournie avec le logiciel est là pour le confirmer. La fonction de rendu de l'éditeur d'objets est présente
pour nous aider à coloriser notre objet, globalement ou face par face.
Cette première visualisation de notre réalisation est donc la partie colorisation de l'objet représenté en facettes et
faces cachées. Nous avons maintenant une petite idée de ce que pourra être notre image finale. Avant de cliquer
sur l'option "Scene", il ne faudra pas oublier de sauvegarder l'objet !
La scène
Cette partie du logiciel représente l'endroit où tous nos objets vont entrer ensemble sur la scène pour la création de
notre image finale. On a toujours le même type de visualisation et donc les possibilités de mouvement à l'intérieur de
l'univers virtuel de Caligari sont présentes. La seule restriction ici concerne les objets. A ce stade,
plus aucune modification ne peut être effectuer sur eux.
Un paramètre important à avoir en mémoire est qu'un objet n'est pris en compte dans la scène qu'une fois posé. De
plus, on peut utiliser dans une même scène plusieurs copies du même objet, Caligari ne stockera en mémoire qu'un seul
objet. Toutes ces copies peuvent avoir des paramètres de couleur, rotation, échelle différents les uns des autres.
Revers de la médaille : la modification de l'objet de bas dans "object design" entraînera automatiquement la
modification de toutes ses copies dans la scène.
L'éclairage
Ici aussi, un nouveau concept de placement de l'éclairage est né dans Caligari. En effet,
la position de la source de lumière n'est pas matérialisée par un point ou un
axe classique. La position de l'observateur deviendra la position de la source lumineuse (si on valide l'option).
Plusieurs avantages découlent de ce procédé : on peut visualiser l'impact, l'éloignement et les faces non-éclairées
dans une scène car on visualise la scène depuis la position de la lampe.
Je regrette pourtant qu'il ne soit pas possible de visualiser les lampes déjà créées par une petite croix
dans l'univers de Caligari (un peu comme dans Real 3D par exemple). Pour les sources de lumière,
inutile d'énumérer les réglages, c'est classique.
Quick render
La scène terminée, on peut la visualiser en couleur et se faire une plus proche idée de notre travail dans
le choix de cette option. Dans le "Quick render", l'image n'est pas réellement terminée et toutes les finesses
des détails ne sont pas rendues. Comme son nom l'indique, ce n'est qu'un rendu rapide de la scène.
L'animation
Avant de passer au rendu définitif de notre travail, voyons la création d'une animation avec notre scène. Après ce que
nous venons de voir, il sera difficile de nous étonner à nouveau. Pourtant, c'est dans cette partie
que réside le plus beau du programme. La simplicité de création d'une animation est poussée à l'extrême.
Pour créer le mouvement d'un objet dans la scène, rien de plus simple. Il suffit de le prendre et de l'emmener
à destination : c'est tout. Le logiciel se charge de toutes les transitions. On peut à tout moment modifier le
cheminement de l'objet, sa forme, sa vitesse, son chemin, le tout à la souris. Les interpolations de mouvements
calculés par Caligari peuvent être à base de droites ou de splines. Difficile de faire plus simple. Pour la caméra
(c'est-à-dire nous), même procédure. Pour les amoureux de la complexité une option d'édition de scripts est
possible grâce à une série de macro-commandes du type : MOVE, ROTATE, SCALE, MOVE EYE... Une fois l'animation compilée
(option "Compile"), ne pas oublier de la sauver. Maintenant on peut passer au rendu définitif de l'image ou de l'animation.
Broadcast Render
C'est dans cette partie du logiciel que Caligari 2 diffère de Caligari Broadcast. Tout ce que nous avons
découvert jusqu'à maintenant est commun à Caligari 2 et Caligari Broadcast. La différence s'opère sur
les modules disponibles de Caligari 2. Trois possibilités de rendus sont présents : le format DCTV (trois
ou quatre plans). Le format HAM-E et le format HAM standard de l'Amiga.
C'est ici que j'ai été déçu par Caligari 2. On aurait pu s'attendre à toute une série d'autres rendus
soit dans les modes conventionnels de l'Amiga soit dans les modes 12 et 24 bits pour d'autres cartes
existantes. De plus, il n'est pas possible d'éditer directement la résolution écran :
elle est fixe selon le mode sélectionné. Évidemment, c'est la seule différence entre Caligari 2 (2990 FF)
et Caligari Broadcast (plus de 20 000 FF), mais je trouve dommage de nous avoir appâtés avec
toutes les possibilités d'édition, de création, d'animation, pour un si faible choix de rendu.
Arrêtons là avec les regrets et découvrons le Broadcast Render. Un point important à souligner, est que Caligari ne
connaît pas le lancer de rayons, mais innove avec un procédé plus rapide et dont l'aspect final est pratiquement
comparable au lancer de rayons.
C'est dans cette partie que va s'opérer tout ce que l'on connaît déjà des autres logiciels de
3D. Le placage de bitmaps ou de textures, les transparences, réflexions, ombres, dégradés et autres sources de
lumières spéciales ; tout y est. Toutes les manipulations sont dans l'esprit de Caligari déjà décrites maintes
fois dans cet article. Le rendu des images est comme prévu parfait et comparable à un vrai lancer de rayons avec la
seule limitation des trois modes de visualisation de Caligari 2.
Conclusion
Caligari 2 est la copie conforme de Caligari Broadcast avec les modules de rendu 24 bits et bitmaps en
moins. Cette seule restriction permet cependant à l'utilisateur de bénéficier du magnifique environnement
que propose Caligari à tout passionné de 3D. Évidemment, on sera peut-être un peu déçu du mode HAM
si l'on ne possède pas de DCTV ni de HAM-E pour visualiser ses réalisations. C'est pour ma part le seul
point noir du logiciel.
Le prix du logiciel (2990 FF) est un investissement non négligeable, réaliste si
l'on possède un DCTV ou HAM-E, mais difficile à passer pour uniquement visualiser en HAM. Le prix de la
version Broadcast est très élevé pour un possesseur d'AVideo 24, de Colorburst voire de VD 2001, et pourtant
c'est la seule version que lui permettra de voir sur son moniteur les images en 24 bits.
Pour conclure, si vous ne connaissez pas Caligari, faites-vous faire une démonstration par un utilisateur
ou par l'Atelier Numérique, vous ne serez pas déçu, l'univers de Caligari mérite un détour, et surtout
si vous possédez un DCTV ou HAM-E.
Nom : Caligari 2.
Éditeur : Octree Software.
Genre : modélisation 3D.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 2990 FF.
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