|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Tout d'abord, je tiens à préciser que cela fait moins d'un an que je suis revenu sur Amiga, brièvement sur A1200 et rapidement sur Amiga NG. L'Amiga 500 de ma jeunesse n'est pour moi qu'un lointain souvenir (très bon au demeurant, le souvenir). Je n'ai donc pas connu la période des premiers AmigaOne et de leurs gestions partielles d'AmigaOS 4. Je suis arrivé directement sur AmigaOS avec un Pegasos II G4 sous AmigaOS 4.1.4 début 2012, tout était stable et merveilleux. Voilà pour le contexte, et maintenant le but de cet article. L'AmigaOne X1000 est encore en phase de bêta-test mais il est "vendu normalement" à des utilisateurs standard (comme moi), je vais tenter de me montrer impartial et de lister les bons et mauvais côtés. C'est d'ailleurs parce que je n'ai pas de clause de confidentialité, n'étant pas bêta-testeur, que Mehdi Boulahia m'a demandé d'écrire cet article. C'est mon premier papier pour Amiga Power (ou pour tout autre support d'ailleurs), donc merci pour votre indulgence ! "Un jour il sera mien, oh oui, un jour il sera mien" (Wayne Campbell) Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous refaire les quelques années de teasing "médiatique" qu'il y a pu y avoir autour du x1000 (je ne les ai de toutes manières pas vécues). Reportez-vous à la dernière partie de cet article pour un petit rappel historique. Pour moi, l'histoire de l'AmigaOne X1000 commença en avril 2012 quand je me suis inscrit sur la liste de réservation d'AmigaKit, le distributeur de la machine à l'échelle mondiale. Sept mois plus tard, en novembre, je reçus enfin un courriel m'annonçant que mon tour était arrivé. Je vais passer sous silence l'aspect pécuniaire, c'est d'une telle vulgarité, nous sommes au-dessus de ça (mais pas ma femme qui est bêtement triviale !). J'attendais impatiemment ce message (je l'avoue, ma banquière, beaucoup moins), j'allais remplacer mon vénérable Pegasos II G4. En moins d'une semaine, il était chez moi, très bien emballé sans une égratignure (la classe AmigaKit). Déballage et premier démarrage Le voilà, sorti de son carton, 25 kg, une masse ! Flûte, plus de place sur mon bureau, il faut choisir. Tant que le Pegasos II sera là, exit le Classic. Donc le jeune et le vieux sont côte à côte, l'AmigaOne X1000 prêt à prendre le relais. Le style de la tour est imposant, les dimensions sont énormes, les angles saillants. Il s'agit du modèle R3 de Fractal Design. Tour en face avant, avant avec le clapet ouvert, et arrière Il existe deux coloris : noir ou blanc Les derniers AmigaOne X1000 sont logés dans la tour Fractal Design R4, un peu plus large Côté pratique, cette tour est presque parfaite : En façade, en haut directement accessible : un bouton de mise sous tension, deux ports USB 2.0, deux prises audio (casque et micro) et un port SATA 2 (s'il s'agit d'un boîtier Fractal Design R3) ou bien un port USB 3.0 (pour les boîtier Fractal Design R4 - il n'est pas connecté à la carte mère). Derrière le clapet "Boing Ball", on trouve un lecteur/graveur DVD et un emplacement 5"1/4 disponible. À l'arrière, entre autres, huit ports USB 2.0 (je me demande à quoi peuvent servir tant de ports). Mais histoire de chipoter, je déplore :
Enfin, le système démarre mais pas de chance encore une fois. Ce coup-ci c'est avec la carte graphique fournie, une Radeon HD 5450, qu'il y a un souci. Sur le Workbench, de nombreux artefacts apparaissent un peu partout, sur les boutons en particulier. Il semble que je ne sois pas le seul à avoir ce genre de problème avec cette carte sur AmigaOne X1000 ou Sam460ex. C'est un problème connu qui a été résolu, un peu plus tard, avec la version 0.55 des pilotes graphiques Radeon HD. AmigaKit la propose encore à l'heure actuelle mais, conscient du problème, il propose aussi, au choix, la Radeon HD 6570. Il s'agit d'un problème de pilotes logiciels, ce n'est pas du ressort de ce revendeur, mais cela gâche un peu le plaisir de la découverte d'une nouvelle machine. Voilà pour le premier démarrage, un peu décevant... Mais les choses vont s'améliorer nettement par la suite. C'est quoi tout ça, dans cette grosse boîte ? Comme vous le savez, l'AmigaOne X1000 est actuellement l'ordinateur le plus rapide faisant tourner AmigaOS 4.1, voyons ce qu'il a sous le capot. Ma configuration est la suivante :
Comme vous pouvez le voir sur cette photo, toutes les cartes sont aisément accessibles et il y a encore beaucoup de place. Au passage, AmigaKit m'a proposé de lui retourner la carte Radeon HD 5450 mais les frais de ports étaient à ma charge, presque aussi chers que la carte Radeon HD 6670... État des pilotes À l'instar de la récente Sam460ex, les pilotes AmigaOS 4 sur AmigaOne X1000 ne sont pas tous finalisés. Voici un état des lieux des pilotes AmigaOS 4 pour cette machine, vous verrez qu'il y a très peu d'informations : Graphismes Les pilotes graphiques Radeon HD sont mis à jour assez régulièrement grâce au travail de Hans De Ruiter. Comme mentionné ci-dessus, attention à bien les inclure dans le CD de restauration ou d'installation. Il n'y a pas de 3D. La gestion de Warp3D pour les Radeon HD a été annoncée pour bientôt. Laissez-moi rêver, s'il vous plaît ! La 3D via Gallium3D devrait arriver avec AmigaOS 4.2. Le manque le plus important, à mon sens, concerne la non-gestion de l'overlay. C'est le cas également sur Sam460ex avec des cartes graphiques similaires, il est impossible de regarder des vidéos HD en plein écran ni des vidéos en ligne (cas des vidéos de Canal+) avec les Radeon HD. Ce problème est dû à l'absence d'overlay dans ces cartes graphiques (la fonction overlay étant gérée totalement différemment sur les cartes graphiques modernes). Heureusement qu'il est possible de mettre une ancienne carte Radeon en PCI pour résoudre ce problème, mais bon... Audio La carte fournie par défaut est une CMI-8736. Je l'ai depuis remplacée par une Sound Blaster Live! 5.1 SB0220 (EMU10kx) car à l'usage la CMI-8736 produisait des bruits de craquements, pas génial. Plus aucun problème avec la Sound Blaster PCI (9 euros sur Le Bon Coin). Mais depuis le 4 mai 2013, le module son incorporé à la carte mère est fonctionnel grâce à un pilote de Lyle Hazelwood. L'ajout d'une carte son en PCI n'est donc plus obligatoire. Avec ces pilotes, la prise casque en façade marche également. Par contre, l'outil Mixer doit attendre une prochaine version pour reconnaître ce nouveau périphérique AHI. Lyle Hazelwood a ensuite mis à jour son pilote en août 2013 : l'enregistrement est maintenant possible et la sortie optique S/PDIF est reconnue. Ethernet Le pilote pour la puce réseau intégrée serait en cours d'écriture. Aucune information sur ce point. Cela permettrait néanmoins de libérer un port PCI. Processeur Pas plus d'informations non plus sur la gestion du multiprocesseur. Il se dit que cela serait pour AmigaOS 4.2 (mais, lui, il est prévu pour quand ?). Mémoire Même si l'AmigaOne X1000 peut gérer 8 Go de mémoire, AmigaOS, lui, ne reconnaît que 2 Go. Port CF Ce port pour cartes mémoire au format Compact Flash est inaccessible pour l'instant sous AmigaOS. Il peut néanmoins être utilisé sous Linux et il est utilisable par le CFE pour le démarrage de la machine. Xena Une des particularité de l'AmigaOne X1000 est la présence de Xena. Xena est le nom sur AmigaOne X1000 de la puce XS1-L2 de XMOS (voir schéma technique et site de XMOS). C'est une puce programmable composée de deux coeurs à 500 MHz. Elle est directement liée au processeur, au PLD ("programmable logic device", soit en français "circuit logique programmable") et au port Xorro, un port spécialisé pour la gestion de cette puce. Le port Xorro est physiquement un connecteur de carte PCI Express, mais il n'est pas compatible avec les cartes PCI Express. Dans les tout premiers AmigaOne X1000 (révision 1 de 2010), la puce Xena était un XS1-L1 128 SDD simple coeur à 500 MHz. Elle a donc été mise à jour mais les utilisateurs d'AmigaOS 4 n'en voyent pour l'instant pas l'utilité. La puce Xena Divers Il n'y a pas encore de programme disponible pour éteindre logiciellement son AmigaOne X1000. Pas encore d'équivalent à PegOff du Pegasos II. Le programme SafeOff serait déjà écrit pour remplir cette fonction mais il n'est diffusé qu'aux bêta-testeurs (inclus dans AmigaOS 4.2 ?). Le problème de l'overlay Pour moi, c'est vraiment là que le bât blesse sur l'AmigaOne X1000. J'étais prévenu mais ça surprend tout de même. Imaginez-vous avec une machine à quelques xxxx brouzoufs qui en l'état ne peut même pas lire une vidéo de bonne qualité en plein écran ou lire une vidéo en ligne... Le pire, comment dire à votre moitié qu'avec cette machine toute neuve (et toute chère), les quelques bonnes vidéos pour le petit ne sont plus regardables alors que cela marchait sur un vieux Pegasos II ? J'ai essayé les options MPlayer "-vo cgx_wpa" ou "sdl", etc. mais c'était toujours horriblement lent. Pour DVPlayer, en plein écran je n'avais même pas d'image (écran vert). Rageant ! Heureusement, il est possible d'ajouter une vieille carte Radeon PCI (pas de port AGP) pour avoir la gestion de l'overlay (et de Warp3D par la même occasion). Donc maintenant, je peux regarder toutes sortes de vidéos et même lancer des jeux utilisant Warp3D. Pour ce faire, les deux sorties des cartes graphiques sont branchées sur mon moniteur (en VGA et DVI). Ensuite, il n'y a qu'à sélectionner la source vidéo sur ce dernier et à changer le mode d'écran dans les préférences pour passer du mode "RadeonHD" (qui est beaucoup plus rapide pour une utilisation Workbench) au mode "Radeon" (pour l'overlay et Warp3D). L'AmigaOne X1000 vu par l'outil SysMon Subjectivement, l'utilisation de l'AmigaOne X1000 est vraiment beaucoup plus plaisante que le Pegasos II. Avec une Radeon HD, le Workbench est beaucoup plus fluide, MUI-OWB s'ouvre beaucoup plus vite, Timberwolf est moins lent (mais toujours difficilement utilisable) et surtout AmigaOS semble beaucoup moins plantogène (ça plante toujours un peu, mais beaucoup moins de gels impromptus. Je garde tout de même l'habitude de sauvegarder régulièrement !). Le niveau sonore de la machine est beaucoup moins élevé que mon Pegasos II mais bien sûr ce n'est pas comme mon Mac mini G4 (sous MorphOS) qui, lui, est vraiment inaudible. J'ai profité d'avoir toujours le Pegasos II à domicile pour faire quelques tests comparatifs entre les deux machines. Je conviens que ces tests ne sont pas très "scientifiques" mais ils concernent des actions de tous les jours que tout le monde peut reproduire. En compétition :
Test réseau
Tests accès disque dur
Tests lecture vidéo
Les trois dernières vidéos proviennent de :
Il est à noter que les mauvais résultats sur l'AmigaOne X1000 avec la Radeon 9250 (à partir du 720p) semblent dus aux ports PCI trop lents (33 MHz) et au manque de gestion du DMA (pour le PCI mais cela devrait être implémenté). En mettant la Radeon 9250 sur un port PCIe 66 MHz (via un adaptateur Startech PEX1PCI1) le taux de saut d'image tombe à 5% avec un fps à 22 (contre 33% et 15 sur PCI direct). Merci Mehdi Boulahia et Julien Cervellera pour m'avoir donné une explication pour ces mauvais résultats. Malheureusement, la largeur de l'adaptateur conjuguée à la largeur de la carte font qu'il est impossible de la visser. Et cette carte graphique est plus lourde que la carte réseau, trop dangereux, je ne veux pas risquer d'abîmer la carte mère sous le poids de cette carte (déjà que laisser la carte réseau non vissée...). Tests avec AmiCygnix Les tests comparatifs ci-dessous sont en mode fenêtré sur l'écran du Workbench. La photo pèse 4,6 Mo et est de dimension 3456x2592.
L'utilisation d'AmiCygnix sur l'AmigaOne X1000 (avec la Radeon HD 6670) se révèle très agréable, beaucoup plus rapide et fluide que sur le Pegasos II. Ainsi ce texte a été écrit sous AbiWord sans aucun problème de rapidité (un ou deux plantages tout de même, mais heureusement, réflexe "sauvegardes régulières"). Je suis juste passé sur mon Mac mini G4 pour des problèmes d'accents circonflexes que je n'arrivais pas à taper (NDLR : souci inhérent à AmiCygnix). Tests avec des jeux J'ai testé deux types de jeux sur l'AmigaOne X1000. Tout d'abord, des jeux en 2D (comme WordMeUp XXL, A Frog Game, ScummVM) qui fonctionnent très bien avec la Radeon HD 6670. Là, rien à dire, impeccable comme sur le Pegasos II. Et ensuite des jeux plus "gourmands", en 3D... Comme vous le savez, les pilotes Warp3D ne sont pas encore prêts pour les Radeon HD (mais c'est prévu par A-EON). Donc pour ces jeux, deux solutions :
Quand Warp3D pour les cartes Radeon HD sortira, cela sera encore mieux ! Donc avantage à l'AmigaOne X1000. Conclusion des tests Le Pegasos II était déjà une très bonne machine pour AmigaOS 4 mais l'AmigaOne X1000 est encore mieux, plus stable, plus performant. Le seul point négatif vient de la gestion de l'overlay et de Warp3D. Ce problème peut être résolu par l'ajout d'une carte graphique plus ancienne mais c'est dommage. Et pour l'overlay, ce n'est pas prêt de s'arranger... Linux Bon, je vous l'accorde, utiliser Linux sur une machine à ce prix-là est un peu étrange quand tant de PC à bas prix en sont capables (et certainement mieux). Mais vu que c'est possible et que cela peut donner accès à des logiciels inexistants sur AmigaOS 4, j'ai installé une distribution Linux PPC. La procédure d'installation de Linux sur AmigaOne X1000 est très bien expliquée sur les documents créés par l'équipe de Trevor Dickinson (A-EON). En les suivant pas à pas, tout se passe assez facilement. Mais c'est long, environ deux heures sont nécessaires pour achever l'installation conseillée, par Internet (netinstall). C'est certainement dû à la faible bande passante Internet dans mon petit village, j'arrive péniblement à 300 ko/s quand le vent souffle dans la bonne direction... Pour ma part, j'ai installé avec succès la distribution MintPPC 11 bêta 03 avec le tout nouveau noyau 3.5.7. D'ailleurs, il est conseillé de mettre ce noyau sur le port Compact Flash de la carte mère pour avoir un démarrage rapide (j'avais essayé par clé USB, mais c'est horriblement lent). Ce noyau permet la gestion de l'accélération des cartes Radeon HD et du port interne Compact Flash. La procédure pour utiliser une Radeon 9250 en plus d'une Radeon HD sous Linux a été ou doit être ajoutée dans la documentation d'installation Linux d'A-EON. Sinon, c'est expliqué sur le forum de Hyperion. Au passage, grâce à Linux, on peut constater que le double coeur, la mémoire au-dessus des 2 Go et les contrôleurs Ethernet et audio intégrés fonctionnent bien. En attendant leur gestion dans AmigaOS 4, c'est rassurant... Je doute que je m'en servirais beaucoup, l'AmigaOne X1000 est fait pour AmigaOS 4, mais pourquoi pas une petite partie de SuperTuxKart de temps en temps (beaucoup plus fluide que sur AmigaOS 4). Si vous avez une deuxième carte Radeon (9250 par exemple) et que vous souhaitez bénéficier de l'accélération matérielle pour votre Radeon HD, il faut modifier la configuration X.org pour inhiber l'ancienne Radeon (voir sur le forum d'Hyperion). Les distributions Linux gérées par l'AmigaOne X1000 sont les suivantes :
C'est fini Voilà, pour conclure, je sais que l'AmigaOne X1000 est une machine très onéreuse mais c'est la plus puissante pour faire tourner AmigaOS 4. Je suis heureux d'avoir pu l'acquérir et tout comme le Pegasos II avant lui, cet AmigaOne X1000 est devenu ma machine principale. Tous mes besoins informatiques sont satisfaits (Web, courriel, vidéo, programmation et jeux). Une machine neuve et puissante, que demander de plus ? Eh bien, peut-être la gestion :
Et puis, neuve, c'est bien mais si elle n'est déjà plus produite, quid de la garantie ? Bref, j'espère ne jamais avoir de problème sur la carte mère ! Mais notez bien que j'étais au fait de tous ces points avant de commander l'AmigaOne X1000... Merci aux membres du forum Hyperion pour les réponses à toutes mes questions sur l'AmigaOne X1000 et pour les documentations d'installation de Linux. À noter l'excellent blog d'Epsilon spécialement consacré à l'AmigaOne X1000 à l'adresse : amigax1000.blogspot.fr. Allez, adieu Pegasos II, tu vas partir mais sache que pour un ordinateur vieux de presque dix ans, tu t'en es plus que très honorablement sorti face au nouvel AmigaOne X1000. Annexe : la genèse de l'AmigaOne X1000 (par David Brunet) Après le retrait de la société Eyetech du marché Amiga en 2006, la situation matérielle pour AmigaOS 4 était critique : les AmigaOne (XE, G3-SE et Micro) n'étaient plus produits et aucune société ne semblait prête à mettre la main à la poche pour se lancer dans la construction d'une machine adaptée à ce système. Une entreprise italienne, ACube Systems, tenta ce pari fou et proposa une série de cartes mères, les fameuses Sam440ep et Sam440ep-Flex. Ces produits, considérés comme de bonne facture, avaient cependant un point faible pour les purs et durs d'AmigaOS 4 : la faiblesse de leur processeur, moins rapide que les PowerPC G4 des AmigaOne XE. Début 2008, une rencontre se tint à Bruxelles entre Trevor Dickinson (un fan anglais d'Amiga) et Ben Hermans (gérant de Hyperion) pour discuter de la possibilité de développer un nouvel Amiga PowerPC haut de gamme pour les professionnels et les utilisateurs d'Amiga ayant besoin de puissance. L'entrée de gamme était idéalement couverte par les Sam d'ACube mais le marché Amiga avait besoin d'un modèle haut de gamme très puissant, de manière à attirer de nouveaux utilisateurs en manque de puissance. Après un accord de principe, Trevor Dickinson et Ben Hermans s'attelaient à trouver un partenaire qui s'occuperait de la production matérielle. La société anglaise Varisys fut choisie, c'est elle qui allait concevoir la carte mère dont le nom de code était "Nemo" ("New 64bit Motherboard", nouvelle carte mère 64 bits). Cette carte mère était basée sur un processeur PowerPC PA6T-1682M double coeur à 1,8 GHz de chez PA Semi, un processeur qui n'avait jamais été utilisé sur un ordinateur personnel (son identité resta d'ailleurs secrète pendant plusieurs mois pour des raisons contractuelles). Varisys proposa également l'ajout d'une puce programmable XMOS, qui sera par la suite renommée en "Xena". Pour formaliser le projet, Trevor Dicksinson et Ben Hermans fondèrent une société en avril 2009 : A-EON Technology CVBA était née ("A-EON" est l'anagramme de "A-One"). La première version du prototype fut disponible en fin d'année 2009 et les développeurs d'AmigaOS 4 allaient enfin pouvoir travailler sur l'adaptation du système. Comme A-EON Technology avait une licence auprès de Hyperion pour utiliser le nom "AmigaOne" et comme l'année 2010 était celle du 25e anniversaire de l'Amiga 1000, le nom de la machine se porta sur "AmigaOne X1000". L'entrée médiatique de l'AmigaOne X1000 fut originale, l'équipe d'A-EON décida de procéder à un "teasing" pendant une semaine (31 décembre 2009 au 5 janvier 2010) pour annoncer la nouvelle au public : un nouvel ordinateur puissant pour AmigaOS 4 devrait arriver d'ici l'été 2010. Mais les délais allaient déborder suite à divers problèmes matériels. Une révision 2 de la carte mère fut produite en février 2011 et une révision 2.1 arriva durant le second semestre 2011. A-EON Technology put enfin débuter son programme de bêta-test avec une centaine de personnes. Les premiers bêta-testeurs reçurent leur machine en septembre 2011 alors que les premiers clients purent acheter la machine (version "First Contact") à partir du 30 janvier 2012. Par la suite, de nouveaux lots d'AmigaOne X1000 furent produits, au printemps 2012 puis en été 2013.
|