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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Bidouille : Restauration d'un Amiga 2500UX
(Article écrit par Bo Zimmerman et extrait de ode2commies.blogspot.com - janvier 2024)
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Amiga + Unix = AMIX
Il n'est pas si fréquent ces jours-ci qu'un ordinateur de ma liste des objets désirés devienne disponible,
alors quand un véritable ordinateur Amiga 2500UX
est apparu sur eBay, j'ai tout de suite sauté sur l'occasion.
Alors, qu'est-ce donc ? Eh bien, selon la légende, les ingénieurs Amiga de Commodore étaient très
intéressés par le(s) système(s) d'exploitation Unix, et voulaient l'intégrer à leurs propres machines.
Malheureusement, le processeur Motorola 68000 de l'Amiga fut jugé insuffisant, car il ne disposait pas
d'une MMU sophistiquée, nécessaire dans ce cas. Commodore créa donc la carte accélératrice
A2630, qui intégrait
un processeur 68030 et une MMU. Et ceci, à son tour, a conduit à la création de
l'Amiga 2500UX,
qui est essentiellement un Amiga 2000 doté de la carte A2630 susmentionnée, d'une carte contrôleur
de disque dur SCSI A2091
et d'un disque dur contenant AMIX.
Qu'est-ce qu'AMIX ? AMIX, ou "Amiga UNIX", est une variante d'Unix System V Release 4. Les versions
installées de ce système d'exploitation vont de 1.0 à 2.1c, et incluent X11R5, le gestionnaire de
fenêtres OpenLook, la gestion pour le réseau via la carte Ethernet
A2065, des pilotes spéciaux pour
la carte série A2232, des pilotes pour la carte graphique haute résolution
A2410 de l'Université de
Lowell, ainsi que pour le moniteur A2024
"Hedley Hi-Res".
Lorsque la machine est arrivée, elle était dans un état assez moyen. Le lecteur de disquette mal adapté
provenait d'un Amiga 500, la plaque d'espacement au-dessus de la baie de 5,25 pouces provenait d'un
autre ordinateur, et il n'y avait pas de clavier.
La machine a démarré sur AmigaOS. Mais aucun signe d'AMIX.
A l'intérieur, j'ai découvert que la carte mère n'avait pas de batterie (ce qui n'est pas forcément mauvais
en soi), qu'elle contenait un second disque dur qui ne fonctionnait pas, qu'elle avait plusieurs ports
d'extension Zorro fissurés et un Kickstart sur EPROM programmé à la main. Elle manquait aussi cruellement
de mémoire vive, n'ayant que 1 Mo de mémoire Chip en stock, et 2 Mo sur la carte A2630, soit 3 Mo au total.
Mon objectif pour cette machine est de sauvegarder les disques existants, puis de faire une restauration,
avec juste assez d'améliorations pour tirer le meilleur parti d'AMIX. Ensuite, ces disques durs pourront être
mis au rebut. L'un d'entre eux ne tournait pas du tout (celui de la carte mère), et le disque dur
de démarrage nécessitait plusieurs essais pour tourner à chaque fois (mais finissait par démarrer, et
c'est pourquoi je suis tombé sur AmigaOS).
La sauvegarde du disque dur de démarrage a été assez simple. J'ai mis un lecteur SCSI2SD de 2 Go
sur le port SCSI externe de l'A2091, et j'ai démarré sur une disquette AmigaOS 3.1. J'ai ensuite
lancé un outil de gestion d'images-disques (PackDev ? TSGUI ? Je ne me rappelle plus du nom...)
et j'ai produit un fichier ISO du disque dur de démarrage sur la partition SCSI2SD.
Le disque dur monté sur l'A2091, cependant, ne tournait pas du tout. Il semblait vraiment mort.
Pensant que c'était une cause perdue, j'ai retiré le couvercle (voir ci-dessus) et j'ai essayé
de faire tourner le moteur du disque et de déplacer la tête à la main. Tout semblait très rigide.
Lors de la mise sous tension, les plateaux tournaient à peine un instant avant de s'arrêter, d'où
l'impression de mort. Cependant, j'ai découvert que si je retirais la tête à l'aide de l'extension
du bras, juste après la mise sous tension, il s'initialisait ! C'est ainsi que j'ai pu sauvegarder
cette unité et confirmer qu'AMIX n'était installé sur aucun disque dur de cette machine.
J'ai ensuite retiré la carte mère pour inspecter la zone de la batterie. La carte n'avait pas de batterie
à l'origine, ce qui est plutôt une bonne chose, car les batteries Varta utilisées avec ces cartes mères
sont connues pour fuir et détruire la carte mère. Le fait qu'elle ait été retirée signifie que quelqu'un
savait que cela allait arriver, et qu'il s'en est soucié suffisamment pour l'arrêter dans son élan.
En conséquence, je n'ai trouvé qu'une légère décoloration autour de la zone de la batterie. En dehors d'un
léger nettoyage, il n'y avait rien d'autre à faire que d'installer une pile CR2032 de remplacement.
Celle-ci n'est pas rechargeable, comme la Varta, mais étant au lithium-ion, elle devrait durer longtemps.
J'ai également remplacé l'EPROM du Kickstart (programmé à la main) par un Kickstart 3.1 sous licence,
au cas où je voudrais faire un double démarrage dans le futur.
Les ports Zorro (et processeur) fissurés et maltraités ont été réparés avec de la superglu, des
pinces, et un ustensile en plastique qui avait la taille parfaite pour s'insérer entre les ports
Zorro et ISA, fournissant une pression pour que les pièces sèchent ensemble. :)
Maintenant que les anciens disques durs ont disparu, je me suis tourné vers la carte A2091 pour les
remplacer.
La première chose que j'ai faite a été de remplir les emplacements de mémoire vive vides sur le côté
gauche avec des puces de mémoire compatibles, donnant à la carte 2 Mo. Cette mémoire augmente
les performances de l'A2091, mais donne aussi à l'ordinateur lui-même accès à plus de mémoire.
Je suis ainsi passé de 3 à 5 Mo !
Pour remplacer le mécanisme du disque dur, j'ai d'abord essayé quelques cartes SCSI2SD internes, mais
les deux de rechange que j'avais n'ont tout simplement pas été reconnues par mon disque de démarrage
AmigaOS 3.1. Je soupçonnais que cela pouvait être dû au fait que mes ROM A2091 ne sont qu'en version
6.0, et que plus personne ne semble vendre de ROM 7.0, alors je désespérais. Le disque dur d'AMIX doit
être configuré en SCSI ID 6. Le lecteur de bande, si vous en avez un, doit être configuré en SCSI ID 4.
Je me suis alors tourné vers un ZuluSCSI que j'avais acheté il y a environ
un an et qui s'est avéré beaucoup plus efficace.
Alors que le SCSI2SD est un dispositif périphérique facile à utiliser,
ne nécessitant que l'utilisation d'un logiciel de configuration qui ne fonctionne que sur quelques
systèmes modernes, le ZuluSCSI est carrément trivial à utiliser ! Vous prenez une image de disque dur
et vous la déposez sur une carte SCSI, vous lui donnez un nom pour indiquer l'identifiant SCSI
qu'elle aura, et ça marche !
J'ai ensuite réfléchi à la manière d'amener le système à son maximum de 8 Mo de mémoire vive.
L'endroit le plus avantageux, bien sûr, serait la carte A2630 elle-même.
J'ai d'abord essayé d'utiliser une BigRam 2630
d'Individual Computers. Cela donnerait au processeur
68030 128 Mo de mémoire à adresser directement, à sa pleine vitesse. Cependant, bien que cette carte
fonctionne parfaitement sous AmigaOS, AMIX ne démarre tout simplement pas avec cette mémoire installée.
J'ai trouvé qu'AMIX démarrait si je mettais la BigRam en mode "non-auto-configure", mais à quoi bon ?
J'ai aussi essayé de loger, sur la carte A2630, 2 Mo de mémoire supplémentaire en soudant seize de ces puces
TC514256AZ-10. J'étais certain que cela fonctionnerait, et mes soudures semblaient correctes, mais la
mémoire supplémentaire a échoué aux tests d'AmiKit, et AMIX ne démarrait pas tant que je n'avais pas
physiquement retiré les puces, même lorsque j'avais fait sauter l'A2630 pour qu'il ne tienne pas compte
de la mémoire supplémentaire.
En fin de compte, j'ai sorti ma carte d'extension mémoire A2058,
je l'ai réduite à 4 Mo, et j'ai fait avec. :-(
Ensuite, j'ai remplacé le lecteur de disquette par un Chinon FB-354 plus adapté (humour).
J'ai pas moins de six lecteurs de rechange, mais comme par hasard, tous m'ont donné des erreurs
de lecture sauf un, et celui-ci n'avait pas de diode.
Pas d'inquiétude : apparemment, c'est un problème connu des amigaïstes sur Internet.
J'ai d'abord "emprunté" une diode à un lecteur qui ne fonctionnait pas et je l'ai soudée
sur les contacts existants de mon lecteur en état de marche.
Ensuite, j'étais censé souder une résistance de 2,6 kohms montée en surface à la position
R13 sur la carte. Cependant, je n'arrive pas à comprendre comment quelqu'un peut souder quelque
chose qui est plus petit que la pointe de son fer à souder ! J'ai essayé une fois, et ce
fut un désastre comique. Je me suis donc retrouvé avec ce que vous voyez ci-dessus : une résistance
de taille normale soigneusement positionnée et soudée en place.
La configuration et les tests d'AMIX viennent ensuite, c'est donc le bon moment pour parler de
ma solution vidéo. Pour la plupart de mes travaux, j'utilisais le port Composite de l'Amiga 2000.
Mais j'ai acheté ce convertisseur GBSC, et qui était complètement prêt à l'emploi. Je n'ai eu
qu'à utiliser un adaptateur vidéo 23 broches Amiga->VGA, mais le convertisseur s'est occupé de
tout le reste, produisant un signal VGA conforme.
Avec AMIX démarrant sur mon petit moniteur de test, une plaque d'espacement Amiga 2000 de rechange
trouvée, et un clavier fourni par Jack de Pintz&Amiga,
j'ai commencé la configuration, qui consistait principalement à obtenir la bonne disposition des touches :).
Le groupe C= Users Group était ici également intéressé, alors j'ai réfléchi à la façon de leur donner accès à
la machine via Internet. Comme je n'avais pas de carte Ethernet A2065 de rechange, cela n'a pas été facile.
Oh, attendez, oui, ce serait facile ! AMIX permet d'attacher un écouteur de données ("listener") au port série,
à travers lequel les utilisateurs peuvent se connecter et obtenir un Shell. Cela m'a permis d'utiliser
une carte Ethernet Gurumodem sur le port série, que j'ai configurée avec un écouteur TCP sur l'emplacement
du processeur 68030. Les utilisateurs d'Internet pouvaient ainsi faire du Telnet sur le port Gurumodem que
j'avais ouvert, ce qui faisait passer le modem en mode "Stream", permettant à l'utilisateur d'envoyer
des données directement sur le port série. AMIX s'en aperçoit et affiche une invite de connexion.
Lorsque l'utilisateur a terminé et quitte son Shell, le signal DTR devient inactif et le Gurumodem déconnecte
l'interface de connexion TCP ("socket"), permettant ainsi à un autre utilisateur de se connecter.
Il ne restait plus qu'à explorer et à jouer avec la machine. J'ai descendu mon moniteur Amiga A2024
et j'ai bricolé avec le gestionnaire de fenêtres OpenLook dans les modes vidéo normaux.
J'ai également mis AMIX dans son mode d'écran spécial "Hedley Hires" 1024x900 et j'ai démarré twm,
qui est le gestionnaire de fenêtres plus standard de X-Window. La ligne verticale que vous voyez
est l'échec du moniteur à synchroniser correctement ses quatre quadrants. Le consensus est qu'il a
probablement besoin d'être recapuchonné (changement des condensateurs).
J'ai probablement passé trois à quatre semaines sur ce projet en tout et pour tout, dont une partie
à attendre les pièces. Pendant cette période, mon laboratoire était complètement encombré.
J'espère trouver un moyen de garder le système en ligne pendant de longues périodes. Comme mentionné
plus haut, le Gurumodem fonctionne très bien à cette fin, et c'est honnêtement le moyen le plus
sûr d'exposer la machine, puisque, une fois connecté, un utilisateur n'a aucun moyen d'accéder à mon
LAN local (ou même à Internet). Cela dit, le même Jack qui m'a échangé le clavier est également prêt
à faire un échange similaire pour une de ses cartes réseau A2065 de rechange, donc c'est à venir.
Dans l'ensemble, il s'agit d'une machine fantastique, et l'expérience de la restauration a été très
gratifiante. Des projets comme celui-ci me rappelle pourquoi, entre tout ce qui a trait à la programmation
et tout le reste, la collection a des joies uniques qui lui sont propres.
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