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A propos d'Obligement
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David Brunet
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En pratique : Disquettes virtuelles sur A590/AmigaOS 1.3
(Article écrit par Eddy Carroll - décembre 1989)
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Depuis la sortie par Commodore de son contrôleur de disque dur A590,
un grand nombre d'utilisateurs Amiga en ont acheté un (je connais personnellement au moins six personnes qui l'ont
acquis au cours du dernier mois). Ce dont je vais parler dans cet article, c'est comment créer une disquette
virtuelle sur votre disque dur A590.
Bien que j'utiliserai l'A590 pour démontrer le fonctionnement de la technique, l'approche décrite ici peut
être appliquée à tout autre type de disque dur avec des changements minimes ; le principe reste le même.
Alors, qu'est-ce qu'une disquette virtuelle ?
Une disquette virtuelle est simplement une section de votre disque dur (880 ko ou plus) qui a été
configurée pour ressembler à un lecteur de disquette pour AmigaOS. A l'exception des éditeurs de
disquettes spécialisés qui accèdent directement au trackdisk.device, tous les programmes penseront
que votre disquette virtuelle est une vraie disquette.
Il y a cependant un gros avantage : la vitesse. La disquette virtuelle fonctionnera à la vitesse du
disque dur, plutôt qu'à celle d'un lecteur de disquette. Cela rend les disquettes virtuelles idéales
pour les travaux que vous feriez normalement sur une disquette, qu'il s'agisse de créer une disquette
pour un ami ou de jeter un coup d'oeil sur la dernière disquette du domaine public. Comme AmigaOS
pense qu'il s'agit d'un lecteur réel, vous pouvez utiliser la commande "DiskCopy" pour copier des
disquettes réelles depuis et vers ce lecteur. Vous pouvez avoir autant de disquettes virtuelles que
vous le souhaitez ; la seule limite est la part de votre disque dur que vous voulez leur consacrer
et la quantité de mémoire dont vous disposez.
Création d'une disquette virtuelle
Alors, comment configurer une disquette virtuelle ? Tout d'abord, faisons une petite digression mathématique
pour savoir quels chiffres nous devons utiliser pour tromper AmigaOS. Ceux qui ne sont pas intéressés
par la théorie peuvent sauter un paragraphe ou deux.
L'A590 est actuellement livré avec un disque dur Epson ou Western Digital, et ceux-ci sont configurés de
manière légèrement différente. L'Epson a 17 secteurs par piste, quatre têtes et 612 cylindres pour un total de
41 616 blocs, tandis que le Western Digital a 27 secteurs par piste, deux têtes et 782 cylindres pour un
total de 42 228 blocs. Les calculs sont donc légèrement différents pour chaque disque. Je vais utiliser
le lecteur Epson comme exemple, mais plus loin, il y a un tableau listant les valeurs correctes à utiliser
si vous avez le lecteur Western Digital.
Comme indiqué ci-dessus dur, le disque Epson a 41 616 blocs disponibles. AmigaOS ne s'intéresse vraiment
qu'aux nombres de blocs - il utilise la disposition des têtes et des cylindres pour aider à optimiser
les performances, mais rien de dramatique ne se produit si nous trichons un peu. Réorganisons les chiffres.
Une disquette standard possède deux têtes et 11 secteurs par piste, ce qui donne 22 blocs par cylindre. Un
disque dur utilisant ces chiffres a 1891 cylindres disponibles (c'est-à-dire 41616/22) numérotés de 0 à 1890.
Maintenant, décidez du nombre de disquettes virtuelles que vous voulez et multipliez ce nombre par 80 (le
nombre de cylindres d'une disquette standard). Soustrayez le résultat de 1890, puis ajoutez 1 à votre
résultat pour obtenir le cylindre de départ de la première disquette virtuelle.
Par exemple, si vous voulez deux disquettes virtuelles, en soustrayant 160 et en ajoutant 1, vous obtenez
1731. Maintenant, multipliez ce cylindre de départ par 22 pour obtenir le bloc de départ, et divisez ce
nombre par 68 (le nombre de secteurs par piste multiplié par le nombre de têtes du disque dur) pour obtenir
le cylindre de départ en termes de disposition originale. Dans l'exemple, 1731x22 donne 38 082, et
en divisant par 68, on obtient 560. Maintenant, soustrayez 1 de ce cylindre de départ de la disquette virtuelle
pour obtenir le cylindre final du reste du disque dur.
Pour faciliter les choses, les tableaux suivants donnent les chiffres nécessaires pour obtenir des disquettes
virtuelles. Utilisez le premier tableau si vous possédez un disque dur Epson, le second tableau si vous
possédez un disque Western Digital.
Tableau 1 - Epson
Nombre de disquettes virtuelles |
Cylindre de début (disque dur) |
Cylindre de fin (disquette virtuelle) |
Cylindre de début (disquette virtuelle) |
1 |
584 |
1811 |
1890 |
2 |
559 |
1731 |
1810 |
3 |
533 |
1651 |
1730 |
4 |
507 |
1571 |
1650 |
5 |
481 |
1491 |
1570 |
Tableau 2 - Western Digital
Nombre de disquettes virtuelles |
Cylindre de début (disque dur) |
Cylindre de fin (disquette virtuelle) |
Cylindre de début (disquette virtuelle) |
1 |
748 |
1839 |
1918 |
2 |
715 |
1759 |
1838 |
3 |
683 |
1679 |
1758 |
4 |
650 |
1599 |
1678 |
5 |
617 |
1519 |
1598 |
Armé des chiffres appropriés ci-dessus, l'étape suivante consiste à repartitionner votre disque dur.
Commodore fournit un très bon programme avec l'A590 qui rend cette opération facile. Cependant, comme
vous avez sans doute déjà commencé à remplir votre disque dur, vous devez d'abord en faire une sauvegarde.
Il existe plusieurs utilitaires de sauvegarde de disque dur dans le domaine public, ainsi qu'un certain
nombre de bons utilitaires commerciaux. Quarterback
est recommandé. Bien sûr, les personnes sensées ont déjà sauvegardé leur disque, pas vrai ?
Repartitionnement de votre disque dur
Exécutez le programme HDToolbox qui se trouve sur le disque système de l'A590. Cliquez sur "Partition Drive"
(Partition du disque), puis sur le gadget "Advanced Options" (Options avancées), pour faire apparaître les
gadgets de cylindre de début et de fin. Sélectionnez la partition la plus à droite pour l'éditer (si vous n'avez
qu'une seule partition, elle sera déjà sélectionnée) et modifiez le numéro de cylindre de fin de 611 (781 pour
les propriétaires de Western Digital) à cette présente dans le tableau (dans la colonne "Cylindre de début (sur disque dur)".
Enregistrez ces nouvelles informations, en répondant par l'affirmative quand le programme vous dira que toutes les
données de votre disque dur seront effacées. À ce stade, il devrait y avoir une zone vide sur le côté droit du
diagramme de partition. Cela représente l'espace utilisé par les disquettes virtuelles.
Maintenant, reformatez votre disque et restaurez votre sauvegarde précédente. Le travail difficile a été fait.
Il ne reste plus qu'à configurer une liste de montage pour les lecteurs de disquette, afin qu'AmigaOS sache
comment y accéder.
Modification de la liste de montage
La "mountlist" (liste de montage) est un fichier du répertoire Devs: qui est utilisé par la commande "Mount"
lorsque vous montez un nouveau périphérique pour informer AmigaOS de son existence. Editez le fichier
"Devs:Mountlist" de votre disque dur, et au début, ajoutez un certain nombre d'entrées comme les suivantes,
une pour chaque disquette virtuelle :
/* First virtual floppy */
FF0: Device = xt.device
Unit = 0
Surfaces = 2
BlocksPerTrack = 11
Reserved = 2
Interleave = 0
LowCyl = VF LowCyl
HighCyl = VF HighCyl
Buffers = 9
BufMemType = 0
Mount = 1
StackSize = 4000
#
|
Le nom du lecteur de disquette ci-dessus est "FF0:", mais vous pouvez l'appeler autrement si vous le souhaitez
(peut-être "DF2:"). Chaque lecteur virtuel doit cependant avoir un nom différent.
Vous devez remplacer "VF LowCyl" (cylindre de début de la disquette virtuelle) et "VF HighCyl"
(cylindre de fin de la disquette virtuelle) par les nombres réels indiqués dans le tableau. Par exemple,
si vous configurez trois disquettes virtuelles, vous aurez trois entrées comme ci-dessus (FF0:, FF1: et FF2:).
La première utilise les cylindres de début et de fin donnés dans la première ligne du tableau, la deuxième
utilise les valeurs de la deuxième ligne et ainsi de suite.
Vous pouvez augmenter ou diminuer le chiffre des tampons ("Buffers") afin d'allouer plus ou moins de mémoire tampon à la
disquette virtuelle. Un plus grand nombre de tampons augmente la vitesse d'accès mais consomme davantage de mémoire.
9 tampons utilisent environ 5 ko de mémoire. Vous ne devez pas toucher aux autres chiffres.
Montage de la disquette virtuelle
Après avoir atteint ce stade, il ne reste plus qu'à monter chaque disquette virtuelle. Vous pouvez le faire à
l'aide de la commande "Mount". Dans le CLI, tapez "Mount FF0:", "Mount FF1:", etc. Vous avez besoin d'une
ligne de commande "Mount" distincte pour chaque disquette virtuelle.
Vous pouvez les ajouter à votre startup-sequence ou vous pouvez le faire manuellement chaque fois que vous voulez
accéder à une disquette virtuelle. AmigaOS vous dira joyeusement que ce n'est pas une disquette DOS la première fois
que vous la monterez ; il suffit alors de la formater en tapant :
FORMAT DRIVE FF0: NAME "VFloppy" QUICK NOICONS
|
AmigaOS vous demandera d'insérer la disquette à formater, mais appuyez simplement sur "Entrée". Assurez-vous
de ne pas taper accidentellement "DH0:" au lieu de "FF0:" ! Vous pouvez rire, mais une certaine personne
l'a fait... heureusement, il avait une sauvegarde.
Pour copier des disquettes réelles sur des disquettes virtuelles, vous pouvez utiliser la commande "DiskCopy"
dans le CLI. Par exemple :
Malheureusement, le Workbench 1.3 comporte un bogue qui vous empêche de copier sur une disquette virtuelle en
faisant simplement glisser une icône de disque par-dessus. Cependant, vous pouvez contourner ce problème
en procédant comme suit. Tout d'abord, ouvrez le tiroir "System" du disque du Workbench. Cliquez ensuite
sur l'icône du disque à partir duquel vous effectuez la copie, puis, tout en maintenant la touche "Shift"
enfoncée, cliquez sur l'icône du disque vers lequel vous effectuez la copie. Enfin, tout en maintenant la
touche "Shift" enfoncée, double-cliquez sur l'icône "DiskCopy" dans la fenêtre System. La copie devrait
maintenant se dérouler normalement.
Si tout cela vous semble un peu compliqué, rassurez-vous. Tant que vous disposez d'une copie de sauvegarde de
votre disque dur, vous ne risquez pas de faire de gros dégâts, et les avantages des disquettes virtuelles
valent bien les petits inconvénients liés à leur mise en place.
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